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Musique – Benja Gasy, un groupe atypique de créateurs artistiques

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La formation affirme une identité culturelle et un attachement exclusif aux valeurs traditionnelles et musicales du pays. Il célèbre un quart de siècle de créativité.

Une passion intarissable pour la patrie et la culture. Après des recherches approfondies sur les traditions des différentes régions malgaches, Benjamina Randriamalala a créé le groupe Benja Gasy en 1990. C’est un groupe unique en son genre, puisqu’il a la grande particularité d’avoir en son sein, divers talents représentant plusieurs disciplines artistiques.
Benja Gasy s’affirme ainsi comme une formation multidisciplinaire, ce qui fait sa force. Il est composé de jeunes chanteurs, danseurs, instrumentistes, de créateurs d’instruments traditionnels et atypiques en tous genres, ainsi que de chorégraphes et de luthiers. « Nous avons eu l’idée de monter ce groupe après avoir pris conscience de l’importance de la conservation des richesses folkloriques de la Grande ile qui sont, malheureusement, en voie de disparition », indique Benjamina Randriamalala.
Benja Gasy se fixe comme objectif principal de conserver, transmettre, partager et faire connaitre au monde entier le patrimoine culturel malgache, essentiellement à travers les musiques et les danses traditionnelles.

Photo 4

Singulier, innovant et convivial

Le groupe Benja Gasy se présente comme l’un des groupes qui maîtrisent dans leur intégralité, les musiques et danses traditionnelles des différents groupes ethniques qui font le peuple malgache. Le tout à travers divers instruments de musique, coiffures, costumes, dialectes et coutumes, qu’il retranscrit avec brio à chacune de ses représentations sur scène. « Madagascar est le concentré d’une civilisation métissée faite de cultures bantoues, malayo-polynésiennes, arabes et européennes, où chaque région a sa musique, ses danses, son dialecte, ses coutumes. Autant de richesses qu’on se doit de valoriser et de perpétuer auprès du public, d’une génération à l’autre », soutient avec conviction le fondateur. Le groupe Benja Gasy est, en quelque sorte, un melting-pot culturel inédit.

Les prestations de Benja Gasy plaisent par le respect de la culture traditionnelle malgache qu'il retranscrit avec brio sur scène.

Les prestations de Benja Gasy plaisent par le respect de la culture traditionnelle malgache qu’il retranscrit avec brio sur scène.

La fierté d’être malgache

À Madagascar, le groupe Benja Gasy se produit dans des soirées de grande envergure. « Beaucoup de nos prestations nous ont marqués de par leur prestige. Entre autres, au Palais présidentiel, pendant la visite du roi du Lesotho et du président des Comores en 2007. Également, pendant la visite du couple présidentiel français à Madagascar en 2005, mais aussi de celles des présidents allemand et burkinabé en 2006 », se souvient Benjamina Randriamalala. En collaboration avec des agences de voyages, l’activité principale du groupe à Madagascar est de faire découvrir les musiques et les danses traditionnelles locales aux touristes. L’une des grandes particularités de Benja Gasy reste aussi la fabrication, le perfectionnement et l’enseignement des instruments de musique traditionnels. C’est avec brio et une grande créativité qu’il interprète les musiques et danses des six provinces depuis plus de vingt cinq ans. Enfin, il se plait à illustrer les aspects de la tradition malgache sur scène, telle l’exhumation merina à travers une belle mélodie et une chorégraphie bien agencée.

 

Le groupe Benja Gasy, au cours de l'une de ses tournées européennes, affiche fièrement les couleurs de Madagascar et de son folklore.

Le groupe Benja Gasy, au cours de l’une de ses tournées européennes, affiche fièrement les couleurs de Madagascar et de son folklore.

De renommée internationale

Le groupe a participé à divers festivals et rencontres multinationales. En 1998, il est présent, pour la première fois, à l’étranger, au « World festival for Island culture », à Cheju do en Corée du Sud. S’ensuit sa prestation, l’année suivante, au « Malagasy food festival » à Nairobi, au Kenya. Deux ans plus tard, il remet le
couvert en s’illustrant au « Malay world art festival », à Johor barhu et Kuala Lumpur en Malaisie, de même en 2003 au « Festival tournant de l’océan Indien » à l’île Maurice. Continuant à s’illustrer à l’étranger tous les deux ans, Benja Gasy entame sa première tournée européenne en 2005 grâce au « France Folklore », avec la collaboration de la Confédération française des Groupes folkloriques. Il prend part à des festivals folkloriques internationaux et aux
« Festivals des cultures du monde» de Voiron à Toulouse, Nîmes, Chambéry, Bourg Saint-Maurice et Rives. Son  passage en Allemagne en 2006, a enchanté aussi bien la diaspora locale que le public, lors du spectacle au « Symposium des musiques du monde » à Essen. L’année suivante, Benja Gasy commence une tournée dans des festivals folkloriques internationaux et festivals des cultures du monde, en se découvrant en Espagne, puis en Italie en 2010 avec, entre autres, une collaboration avec l’association « Festivals du Sud ».

Andry Patrick Rakotondrazaka
Photos fournies


Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

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Les Britanniques ne feront jamais rien comme tout le monde : ils ont quatre équipes pour un seul pays en Coupe du Monde, ils roulent à gauche comme des chauffards en pays normal, ils claquent la porte à l’Europe sans trop savoir pourquoi, en Ecosse la tenue traditionnelle des hommes est la jupe, et à Londres le maire est un musulman bon teint, en ces temps souvent bien compliqués …

Success – Yes, he Khan!

Sadiq Khan, nouveau maire travailliste de la capitale, a une passion : la boxe. Quand on boxe, a-t-il l’habitude de dire, « on ne se bat pas. La boxe est un sport. Les techniques qu’on y apprend sont utiles au quotidien : être magnanime, rester en forme, savoir faire attention aux autres. La défense précède tout le reste, il faut savoir se défendre. Nous avons tous appris à boxer dans la famille ». Le père de cet immigré pakistanais conduisait le bus n°44, et se faisait souvent traiter de « Père Noël paki », peut-être à cause de sa barbe, par les voyageurs. Sadiq, lui, a su dès sa prime jeunesse se faire respecter, grâce notamment à la boxe. Et aujourd’hui, «mes deux filles n’ont jamais subi d’insultes ouvertement racistes ».
Sa carrière politique a réellement commencé au Palais de Westminster où, selon les témoignages de ses collègues députés, on le voyait pendant les temps libres plus souvent dans la salle de sport qu’à la cafeteria. Et quand, en mai 2015, il annonça son ambition d’être candidat à la mairie de Londres, beaucoup n’auraient pas parié un penny sur ce
« cheval » qu’on a souvent surpris, assistant à des réunions de groupes taxés, à tort ou à raison, d’être proches des islamistes. Mais Sadiq Khan plaide sa bonne foi : « Souvent on n’a pas la moindre idée des personnes qui y prennent la parole. Personne ne pourrait sincèrement penser que je cautionne les opinions débitées par tous les intervenants. Au contraire, j’ai clairement expliqué ce que je pense de ceux qui affirment avoir la même religion que moi, mais dont les opinions sont odieuses. »
Quand il était avocat dans un cabinet réputé, il lui est arrivé de défendre des clients « peu recommandables », comme Babar Ahmad accusé de soutien matériel au terrorisme, et dont l’extradition a été demandée en 2013 par les États-Unis. Là encore il joue la carte de la sincérité : « C’est un ami d’enfance, mais je ne suis jamais allé chez lui, ni lui chez moi. On ne se voyait qu’à la mosquée, et ce que je sais, c’est que son arrestation a fait beaucoup de bruit car il a été victime de violences policières. » À croire qu’il a magistralement su balayer toutes les appréhensions, puisque sa victoire fut écrasante.
Budget faramineux
Être maire de Londres est tout sauf rien, car il n’y a dans toute l’Europe aucune figure politique disposant d’un mandat individuel aussi vaste : il gère un budget faramineux de 16 milliards de livres, soit 20 milliards d’euros au bas mot, et a la haute main sur des secteurs aussi stratégiques que le logement, les transports, et l’aménagement du territoire. « Transpartisan » comme on commence à qualifier certains hommes politiques modernistes, il ne voit aucun mal à coopérer, même étroitement, avec un gouvernement conservateur, si c’est dans l’intérêt de sa ville. Mais plus british que Sadiq Khan, tu meurs ! Il s’est même permis une fois de sermonner le leader de son parti, James Corbyn, lequel n’a pas  chanté l’hymne national lors d’un meeting.
Air du temps oblige, que pense-t-il du terrorisme, d’autant plus que ses origines et sa religion ne peuvent que le placer au cœur du débat   Sadiq Khan condamne sans ambages toute ségrégation qui ne peut que faire le lit de l’extrémisme : « Nous avons trop privilégié le droit de chacun à sa propre culture, aux dépens d’une culture commune. Beaucoup de musulmans britanniques grandissent sans vraiment connaître une seule personne issue d’un autre milieu. » Après les attentats du 7 juillet 2005 à Londres, Tony Blair l’avait convoqué avec trois autres députés musulmans, pour leur dire que leur responsabilité était engagée. Il mit à mal le Premier ministre en lui répondant : « Je ne vous juge pas responsable du Ku Klux Klan. Pourquoi serions-nous responsables des terroristes du 7 juillet   »
En 2009, Sadiq Khan a été le premier musulman à entrer dans le Conseil privé de la Reine. Pour sa prestation de serment, Buckingham Palace avoua que les services de sa Majesté ne possédaient pas de Coran. Qu’à cela ne tienne, le nouveau promu apporta son exemplaire personnel. Long, long le chemin parcouru par celui qui n’est jamais sorti de son pays avant l’âge de 23 ans, et qui a dormi dans un lit superposé jusqu’à 24 ! Et, de vous à moi, comment ne pas envier le bonheur des Londoniens d’avoir un aussi bon Karana  ?

Le pont des Tsingy de Bemaraha qui fait partie de l’itinéraire à suivre pour découvrir cette forêt de pierres acérées.

Le pont des Tsingy de Bemaraha qui fait partie de l’itinéraire à suivre pour découvrir cette forêt de pierres acérées.

Découverte – Au fil du Manambolo

Là-bas dans l’Ouest, entre le Bongolava et Bemaraha, s’étendent les immensités du pays du Menabe parsemé de palmiers aux feuilles en éventail. C’est dans cet univers de silence aux airs de no man’s land que fainéantent les eaux du Manambolo, apportant, quand elles le veulent bien, le vert de la vie, au gré de leurs détours. La descente de ce fleuve en canoë est devenue un classique du tourisme d’aventure « soft ».
Le circuit se met d’emblée sous le signe de la diversité en faisant cap sur Ampefy et la région Itasy dans un décor d’anciens cratères et de champs basaltiques. À une centaine de kilomètres de là, Tsiroanomandidy est le point de départ d’un saut de puce pour Ankavandra. C’est là que commence la descente proprement dite, qui emmène le touriste de bivouacs en villages à travers un paysage déchiqueté par l’érosion. L’approche du massif de Bemaraha se sent à des signes qui ne trompent pas. Les habitations se font rares à mesure que la nature reprend la totalité de ses droits. Un moment très attendu est celui où les canoës s’engagent dans les gorges. C’est alors que tout d’un coup l’homme se sent dérisoire face à tant de majesté. Le fleuve coule sur une vingtaine de kilomètres entre des à-pics qui ont parfois entre cent et deux cents mètres de hauteur. On y distingue des ouvertures de cavernes menant à des galeries utilisées comme sépultures par les Vazimba. Et c’est le campement de Bekopaka, base de départ pour la visite des Tsingy suivant un itinéraire bien aménagé. Étrange caprice de la nature que cette forêt calcaire dont les fonds et les recoins foisonnent d’une vie insoupçonnée ! On en sort comme d’une cathédrale pour rejoindre Belo et la forêt primaire de Kirindy, de l’autre côté du fleuve Tsiribihina. Plantes médicinales, bois précieux, lémuriens, reptiles et oiseaux exotiques comme le coua géant, le vanga à queue rousse, ou la colombe à masque de fer. Et c’est le retour en milieu humain à Morondava, en passant par l’Allée des Baobabs, premier « monument naturel » de l’île. Plus d’une semaine s’est écoulée, difficile à croire…

vue, le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, de la salle où se déroulent les travaux de la conférence des chefs d'Etat africains. / AFP PHOTO / STF

vue, le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, de la salle où se déroulent les travaux de la conférence des chefs d’Etat africains. / AFP PHOTO / STF

Histoire – Quand l’OUA perdit son O

« L’Afrique noire est mal partie », disait l’agronome René Dumont dans un ouvrage devenu un classique. Avec le temps, on a fini par constater que, dans la mentalité de ses dirigeants successifs, le Continent a plutôt fait du sur place depuis ce 25 mai 1963 qui vit la naissance de l’Organisation de l’Unité Africaine. Cette date qui devait en valoir cent (iray toa zato ), a été marquée à Madagascar par une stèle nabote, au carrefour d’Anosy et d’Ambohidahy, que les automobilistes ont toujours passée dans la plus parfaite indifférence. À Addis-Abeba et au fil de son inutilité, le Palais de marbre érigé par Haïlé Sélassié a progressivement été occupé par la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, et n’a plus hébergé que des réunions très occasionnelles, tout en se dégradant à vue d’œil. Et ne voilà-t-il pas que, le vendredi 2 mars 2001, dans la ville libyenne de Syrte, l’OUA, généreusement patronnée par les pétrodollars de Khadafi, perdait une voyelle pour décider de devenir l’Union Africaine. L’Ivoirien Amara Essy, bras droit de Laurent Gagbo, était nommé au Secrétariat général à la place du Tanzanien de Zanzibar, Salim Ahmed Salim, dont la foi musulmane était un peu trop tiède au goût du Guide.
Le but inavoué du changement était de constituer une entité calquée sur l’Union Européenne que Kadhafi, avec sa proverbiale modestie, se serait fait un plaisir de présider, mais il ne faisait pas encore l’unanimité. Selon le principe de la présidence tournante, la place aurait bien pu revenir à Madagascar en 2004, ce qui explique la subite décision de l’Amiral de rempiler, à la surprise générale. Il ne s’agit, en fait pas, d’un poste où l’on travaille, mais plutôt d’un titre de prestige dont se sont parées en leurs temps d’éminentes personnalités connues pour leur mansuétude : l’Ougandais Idi Amine Dada, le Nigérian Sani Abacha, le Zaïrois Mobutu… La réputation d’un Président de l’OUA se jauge au nombre et au luxe des villas construites et meublées pour les trois ou quatre jours de Sommet. Elles ne sont pas perdues pour tout le monde par la suite, étant destinées à être revendues, à prix coûtant et plus souvent encore à perte, à divers grands dignitaires, quand ce n’est pas à leurs grandes et petites amies…
Depuis ses débuts, l’OUA a scrupuleusement évité toute ingérence dans les affaires intérieures des pays membres. Lors des tueries qui ont eu lieu en Ouganda ou en Sierra Leone, pendant les génocides du Burundi et du Rwanda, au plus fort des pillages qu’ont connus les deux Congo, ou encore quand le Zimbabwe a encouragé ses valeureux anciens combattants de la liberté à égorger les vieilles dames blanches, l’Organisation a pudiquement regardé dans l’autre direction. Chaque fois que les armes ont parlé, elle a courageusement fait appel aux casques bleus de l’ONU pour dénouer la crise, en Club respectable de Chefs d’États se targuant de ne jamais plonger  leurs mains dans le sang des autres.
La situation a changé du tout au tout à Madagascar durant les troubles de 2002 car il était question de sauver un membre du Club. La Grande Ile était alors mise au ban de l’Union, mais apparemment ne s’en portait pas plus mal. Le nouvel homme fort, une fois consolidé à sa place, eut même ce mot condescendant à l’endroit d’une Organisation à laquelle il n’appartenait pas encore : « Nous préférons travailler avec des nations puissantes. Si nous restons avec des faibles, nous serons toujours faibles comme eux. »
Au Sommet de Durban, un des premiers grands rendez-vous de la toute nouvelle Union Africaine, une sérieuse prise de bec opposa les présidents plus pragmatiques aux conservateurs comme Obasanjo et Bongo, pour qui être président est un droit acquis. Abdoulaye Wade est resté dans l’Histoire de la nouvelle Union en osant invectiver ses pairs en ces termes : « Qui d’entre vous, ici dans cette salle, a été élu selon les procédures démocratiques que vous réclamez avec autant d’obstination aux Malgaches   Combien d’entre vous ne tripatouillent pas les suffrages pour vous maintenir indéfiniment au pouvoir ?  »
La vérité dérange car elle est immuablement têtue, il y a quatorze ans comme dans deux. Comprenne qui pourra.

Un aperçu des évènements de mai 2002 avec quelques  manfestants brandissant des banderoles très expressives.

Un aperçu des évènements de mai 2002 avec quelques manfestants brandissant des banderoles très expressives.

Rétro pêle-mêle

Le tour d’une crise en 40 photos. Quoiqu’on puisse en penser, la crise politique de 2002 a été notre premier grand évènement du troisième millénaire. Trois photojournalistes ont eu l’idée de puiser dans leurs milliers de clichés, les quarante les plus représentatifs, et d’en faire une exposition avec la collaboration du Centre culturel américain. Ces talentueux témoins de l’Histoire sont Jean « Kelly » Randriamampianina de Midi Madagasikara, Kianja Ramamonjisoa et Hery Rakotondrazaka de l’Express de Madagascar. Le choix, nécessairement restrictif, n’a pas été facile, mais les faits les plus représentatifs de cette sombre période ont pu être sélectionnés et présentés dans un cadre en palissandre : les manifestations du Treize-Mai, les accrochages avec les forces de l’ordre, les affrontements entre le camp du KMMR et celui du KMDR, les barrages érigés par les « andrimasom-pokonolona » et celui autrement plus dramatique de Brickaville où même un tube d’aspirine ne pouvait plus passer, les centaines de camions bloqués de part et d’autre. La nature n’a pas voulu être en reste dans cette folie collective, avec les séries d’éboulements le long de la RN2, et les troncs d’arbre sectionnés sans retenue à Moramanga. La crise politique était aussi synonyme d’argent facile pour les vendeurs d’essence à la sauvette, et ceux de produits de première nécessité. À prendre ou à laisser. Les carcasses des ponts dynamités rappellent quant à elles que le pays est passé tout près de l’éclatement. Et pour clôturer le tout, les actes de vandalisme à Mahajanga pendant ce qui a été présenté comme une « libération », et l’acheminement sur la capitale des miliciens ratsirakistes défaits. Malheur aux vaincus…

Dans le bêtisier de la Francophonie, lors du Sommet de Beyrouth de 2002. Sur la photo officielle d’ouverture, le Président malgache s’est retrouvé « au centre et en couleurs », avec très exactement quatre de ses pairs à sa droite, dont Jacques Chirac modestement placé à l’extrémité, et quatre à sa gauche dont le Sénégalais Abdoulaye Wade, et le Secrétaire général sortant, Boutros Boutros Ghali. Mais que nous a valu cet honneur, alors que des dinosaures comme Eyadéma, Compaoré, et Bongo étaient relégués en deuxième ligne   Pour le comprendre, il fallait regarder du côté des pieds de ces Grands qui nous gouvernent : derrière chacun se trouvait un sticker de son drapeau national, très certainement pour aider l’illustre aréopage à se placer. Seules trois personnalités « n’avaient pas » de drapeau : Emile Lahoud, président du Liban (en tant qu’hôte il était automatiquement à la place d’honneur), Boutros Boutros Ghali (qui ne représente pas un pays), et… le Président malgache qui devait suer à grosses gouttes. Énorme bévue du service du protocole, ou oubli intentionnel de la part du Secrétaire général qui, on le sait, ne le portait pas dans son cœur   Nul ne le saura, mais par contre, on imagine facilement la suite de la scène, avec le Président libanais essayant de recoller les pots cassés : « Mon cher Président, mais venez donc près de moi, venez venez ! » Tout est bien qui finit bien, personne n’a trouvé à redire car dans la Francophonie, on est entre gens civilisés…

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP

Nagasaki, ville martyre de l’atrocité humaine

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Les habitants de Nagasaki, une ville japonaise, veulent la paix à travers le monde. Soixante-et onze ans après le lancement de la bombe atomique américaine qui l’a pulvérisée, la douleur se fait encore ressentir. La visite des lieux de commémoration de cette atrocité humaine en témoigne.

Plus jamais ça.  Cette phrase est de mise à Nagasaki. Les habitants de cette ville, martyre de la Seconde guerre mondiale, ne veulent plus revivre cette triste histoire du bombardement américain. Il y a 71 ans de cela, le 9 août 1945, l’engin de mort, la bombe atomique au plutonium « Fat Man » fut larguée par un B-29 Bockscar piloté par Charles Sweeney à 11 h 2 mn, sur le mont d’Urakami.
Une équipe de journalistes africains s’est rendue dans cette ville paisible de l’île de Kyushu au Japon. Après deux heures de vol, au départ de l’aéroport de Haneda à Tokyo, ils étaient bien arrivés à Omura, le principal aéroport de la préfecture de Nagasaki, bâti en grande partie sur la mer.  Après un trajet de près d’une heure en bus, entre collines boisées et tunnels, sur une vaste et belle route bien entretenue, les journalistes débarquent enfin à Nagasaki-shi, ou la ville de Nagasaki.

La vie paisible dans les rues de Nagasaki

La vie paisible dans les rues de Nagasaki

Une certaine palpitation traverse le corps. Comment ces habitants ont-ils vécu ces tristes histoires de l’humanité, la cicatrice de cette atrocité américaine à l’encontre des Japonais.   Que diront les « hibakushas » ou ces survivants de ce bombardement de cet évènement   Des histoires qui font fondre en larmes.
Mais finalement, c’est l’avertissement de sécurité lancé par les encadreurs qui a rendu tout le monde nerveux.
« Ne paniquez pas si vous ressentez des secousses sismiques. La première chose que vous devez connaître, en arrivant à l’hôtel est l’issue de secours. Quand il sera nécessaire d’évacuer, le personnel vous informera », ont conseillé les encadreurs.
Une seconde d’éternité
Dans le bus, c’est le silence total. Personnes ne s’imagine ce que leur réserve cette nuit-là.
Les tramways, les bus font leurs trajets pour ramener les retardataires dans leurs foyers. Les derniers visiteurs de Dejima quittent peu à peu cette minuscule île artificielle réservée aux Hollandais durant la période d’isolement. Les noctambules effectuent encore un petit tour dans les « pachinkos », les karaokés dans les quartiers chauds de la ville. On a du mal à imaginer que la ville a été rasée en grande partie par cette « bombe cruelle ». Plus de 74 000 personnes ont trouvé la mort ce jour-là.

Une statue géante érigée sur le Peace Park.

Une statue géante érigée sur le Peace Park.

« Plus jamais ça », disent les habitants de Nagasaki. Le Nagasaki Atomic Bomb Museum, ou le musée de la bombe atomique de Nagasaki, construit à côté du Peace Park, sur le mont Urakami, retrace les dernières secondes de vie des habitants de cette ville. Une seconde d’éternité pour les
« hibakushas ». Dans ce musée, la vidéo du bombardement passe en boucle. « Pourquoi les Américains ont –ils fait cela   », s’interroge un visiteur rencontré sur le lieu, sans avoir obtenu une réponse bien précise. Le musée conserve les archives de documents sur les bombardements atomiques, les maladies issues de la radioactivité.
Le témoignage d’un jeune ouvrier de Mitshubishi Ohashi Arsenal, l’un des survivants de cette cruauté reste immortalisé au Peace Park.
« L’explosion a eu lieu juste au moment où je me déplaçais temporairement de mon lieu de travail habituel de l’immeuble voisin, dans le magasin de réparation comme mon patron m’a indiqué. Heureusement, un grand pilier m’a protégé mais l’explosion d’une bombe a emporté mon corps à quatorze mètres d’où je me trouvais. Le patron qui m’a ordonné de changer mon site d’emploi a été retrouvé mort instantanément », peut-on lire sur un écriteau près d’une fontaine érigé sur Peace park.
Un monde sans nucléaire
La tradition veut que les visiteurs de ce parc de la paix arrosent d’eau les bouquets de fleurs à la mémoire des victimes de cette bombe qui ont succombé par manque d’eau.
Au centre de ce parc, une immense statue, un bras pointé vers le ciel et l’autre tendu à l’horizontal symbolise ce désir de paix des Japonais. Non loin de là, une colonne en marbre marque l’épicentre de l’explosion de la bombe.
Les Japonais n’ont pas oublié les deux dates de bombardements américains à Hiroshima et à Nagasaki  et ne cessent de réclamer « un monde sans nucléaire».

Le reste du clocher de la cathédrale d’Urakami victime de la bombe atomique.

Le reste du clocher de la cathédrale d’Urakami victime de la bombe atomique.

« Il y a 71 ans, la mort est tombée du ciel », avait déclaré le Président américain Barack Obama en visitant la ville
de Hiroshima, le 27 mai dernier. « Ce jour-là, le monde a changé pour toujours », cette bombe a « démontré que l’humanité avait les moyens de se détruire elle-même », avait prononcé l’homme le plus puissant au monde devant le mémorial aux victimes de la bombe atomique larguée par les États-Unis à Hiroshima le 6 août 1945 à 8 h 15.
Soixante-onze ans après, Nagasaki reprend son rythme. La cathédrale Sainte-Marie d’Urakami devient un lieu de visite incontournable dans cette ville. Elle était ravagée par le bombardement américain ce jour-là. Les habitants de Nagasaki et du Japon ne souhaitent que la paix dans le monde.

Textes : Lova Rafidiarisoa

Photos : Lova Rafidiarisoa et Satoshi Uemura

Rio 2016 – De l’or et des sifflets sur fond de dopage

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L’ombre du dopage plane sur la compétition de natation. D’anciens nageurs suspendus décrochent l’or sous les sifflets désapprobateurs du public.

Quand l’ombre du dopage plane sur la natation: le Chinois Sun Yang, suspendu trois mois pour un contrôle positif en 2014, a décroché l’or olympique mardi à Rio, où la Russe Yuliya Efimova, empêtrée dans les affaires, a été copieusement sifflée.
Les sifflets (appuyés) sont descendus des tribunes pour la présentation des nageurs. Ils visaient Yuliya Efimova avant le 100 m brasse, dont elle a pris la deuxième place.
Que dénonçaient les spectateurs   Sans doute cette accumulation d’affaires autour d’Efimova depuis 2014. D’abord une suspension de 16 mois pour un contrôle positif à un stéroïde. Puis, en mars 2016, un nouveau contrôle positif, cette fois au Meldonium, un produit très à la mode dans le sport russe avant son interdiction le 1er janvier dernier. La sanction a finalement été levée et la nageuse blanchie.
«Essayez de me comprendre et de revoir votre position sur moi», a supplié Efimova.
«C’est triste que de nos jours, il y a des gens contrôlés positifs, même deux fois pour certains, qui ont quand même l’occasion de nager aux jeux Olympiques. Ca m’énerve», a rétorqué Michael Phelps.
Ce pedigree particulier avait incité la Fédération internationale (Fina) à la priver de JO le 25 juillet, comme six autres nageurs russes, à la suite des révélations du rapport McLaren sur le système de dopage d’Etat en Russie. Sanction levée vendredi dernier, juste avant la cérémonie d’ouverture, par le Comité international olympique (CIO).
Sa compatriote Viktoriia Andreeva a elle aussi été sifflée avant sa demi-finale du 200 m 4 nages.
L’accueil réservé au nouveau champion olympique du 200 m nage libre, le Chinois Sun Yang a été plus convenu. Pourtant, le double champion du monde en titre fut suspendu trois mois après un contrôle positif en 2014 à une molécule destinée à prévenir les angines de poitrine.

Immoral
Et sa présence a été fustigée par certains de ses adversaires, comme l’Australien Mack Horton, médaillé d’or du 400 m libre.
L’équipe chinoise a exigé -en vain- des excuses du nageur australien, que les médias chinois ont traité d’«arrogant cynique» et «immoral».
«Quand je vois le podium du 200 m libre, ça me donne envie de vomir», a tonné le Français Camille Lacourt.
Loin des polémiques qui agitent les bassins, le titre de la gymnastique par équipes messieurs est revenu au Japon, porté par le «roi» Kohei Uchimura qui, bardé de titres individuels et qui brigue une deuxième médaille d’or au concours général, a enfin réussi son pari d’offrir un titre olympique à son pays, devant la Russie et la Chine.
Par ailleurs, le rugby à VII féminin, nouveau venu au programme olympique, a un premier champion : l’Australie, victorieuse de la Nouvelle-Zélande (24-17), alors que le bronze est revenu aux Canadiennes.
Le Brésil a lui décroché sa première médaille d’or, grâce à Rafaela Silva (-57 kg) en judo, alors que la chute des favoris se poursuit en tennis.
Déjà éliminé en simple, Novak Djokovic a quitté l’épreuve du double. Le Français Jo-Wilfried Tsonga a également quitté le tournoi, alors que Serena Williams a accédé au 3e tour.

Lilly King, championne olympique propre.

Lilly King, championne olympique propre.

Natation – L’Américaine King met un frein à la saga Efimova 

La jeune Américaine Lilly King a empêché que la saga Yuliya Efimova ne prenne un tour embarrassant en remportant lundi le titre de championne olympique du 100 m brasse devant celle qui est devenue l’ennemi public numéro un dans le bassin de Rio.
King, 19 ans, et son compatriote Ryan Murphy, titré sur 100 m dos, ont participé à une nouvelle moisson américaine de médailles (six sur les treize distribuées lundi).
La Hongroise Katinka Hosszu a de son côté remporté sa deuxième médaille d’or en trois jours en s’adjugeant le 100 m dos après le 400 m 4 nages. La «Dame de fer» a ensuite décroché sa qualification pour la finale du 200 m 4 nages, où elle peut encore viser le titre.
Sun Yang a lui enlevé le titre du 200 m libre pour décrocher sa deuxième médaille en deux courses, après l’argent du 400 m libre. A Rio, le Chinois est parti sur les bases de ses Jeux de Londres en 2012 (deux or, un argent, un bronze), avec un zeste de polémique en plus.
Pour ses premiers jeux Olympiques, King a résisté jusqu’au bout au retour canon de la très controversée Efimova, repêchée in extremis pour les Jeux de Rio malgré le scandale de dopage organisé en Russie, et s’est imposée en 1 min 04 sec 93 avec 57/100 d’avance sur la Russe.
«Je viens de prouver qu’on peut concourir propre et quand même finir en tête», a réagi la nageuse de l’Université de l’Indiana.
A l’affichage des résultats, le public a vivement applaudi la victoire de l’Américaine, sans que l’on sache s’il se réjouissait de son succès ou de la défaite d’Efimova, conspuée lors de la présentation des nageuses. La Russe avait déjà été sifflée dimanche en série et en demi-finale.

Katinka Hosszu, la belle sirène hongroise.

Katinka Hosszu, la belle sirène hongroise.

Natation – 100 m dos – Deuxième sacre pour la Hongroise Hosszu

La Hongroise Katinka Hosszu a remporté lundi sa deuxième médaille d’or des jeux Olympiques de Rio en s’adjugeant le 100 m dos, deux jours après le titre sur 400 m 4 nages.
Hosszu, 27 ans, a devancé l’Américaine Kathleen Baker et un duo composé de la Canadienne Kylie Masse et de la Chinoise Fu Yanhui, troisièmes ex-aequo.
Très retard à la mi-course (6e), la Hongroise a accéléré dans la dernière ligne droite pour s’imposer sur le fil.
Pour s’adjuger samedi le 400 m 4 nages, la «Dame de fer» avait abaissé de plus de deux secondes le record du monde. La Hongroise a hérité de ce surnom en raison de sa propension à nager et gagner de nombreuses épreuves.
Sa deuxième médaille d’or a d’ailleurs été accueillie par des sifflets nourris dans les tribunes du bassin olympique de Rio.
Une heure environ après ce triomphe sur 100 m dos, Hosszu devait nager les demi-finales du 200 m 4 nages. En séries lundi matin, elle s’était montrée la plus rapide.
La dernière Hongroise championne olympique de la spécialité était Krisztina Egerszegi (en 1992). Sa compatriote Tunde Szabo avait également été médaillée cette année-là (argent).

Natation – 100 m dos – L’Américain Murphy en or

Ryan Murphy est devenu champion olympique du 100 m dos lundi à Rio en s’approchant du record du monde et a confirmé l’hégémonie américaine sur cette épreuve
aux JO.
Murphy, qui a manqué d’égaler la meilleure marque de tous les temps pour 03/100 (en 51.97), a devancé sur le podium le Chinois Xu Jiayu (2e en 52.31) et son compatriote David Plummer (3e en 52.40).
L’Australien Mitchell Larkin, champion du monde en titre, a pris la 4e place, à 03/100 du podium.
Lors des sélections américaines, Murphy et Plummer avaient empêché Matt Grevers d’obtenir son ticket pour Rio afin de défendre son titre du 100 m dos, acquis à Londres en 2012.
Les États-Unis ont remporté 15 titres olympiques du 100 m dos, dont les six derniers, et gagné la moitié des médailles olympiques distribuées dans cette épreuve (37 sur 73).

200 m – Sun Yang titré sur 200 m libre

Le Chinois Sun Yang est devenu lundi à Rio champion olympique du 200 m libre, deux jours après sa médaille d’argent sur 400 m libre.
En 1 min 44 sec 65/100, Sun a devancé le Sud-Africain Chad le Clos (2e en 1:45.20), le champion olympique en titre du 200 m papillon, et l’Américain Conor Dwyer (3e en 1:45.23).
Troisième aux 150 m, il s’est imposé sur la dernière longueur en remontant Dwyer puis Le Clos, qui était parti rapidement (dans le tempo du record du monde aux 50 m).
A Rio, le Chinois de 24 ans est parti peu ou prou sur les mêmes bases qu’aux Jeux de Londres en 2012, où il avait décroché l’argent sur 200 m libre, l’or sur 1500 et 400 m libre et le bronze sur le relais 4x200m libre.
Mais la présence dans le bassin brésilien de Sun, suspendu trois mois après un contrôle antidopage positif en 2014, ne ravit pas certains de ses adversaires.
Avant de battre le Chinois pour le titre olympique du 400 m libre samedi, l’Australien Mack Horton avait d’ailleurs déclaré à son sujet: «Je n’ai pas de temps à perdre avec les dopés, ni de respect pour eux».

Le président par intérim Michel Tamer.

Le président par intérim Michel Tamer.

Brésil – Dilma Rousseff se rapproche de la sortie 

Le Sénat brésilien a ouvert mardi ses débats avant un vote, simple formalité de l’avis de tous, qui doit ouvrir la voie au jugement final de Dilma Rousseff, avant une destitution définitive fin août, juste après la fin des jeux Olympiques.
La séance, dirigée par le président la Cour suprême, Ricardo Lewandowski, a commencé à 9h45 heure locale (12h45 GMT) et devrait durer une vingtaine d’heures.
C’est l’avant-dernier kilomètre d’un marathon politique entamé il y a plusieurs mois à Brasilia : après le vote d’une commission spéciale de sénateurs jeudi, le Sénat se prononce cette fois en séance plénière.
Les adversaires de la présidente de gauche du Brésil n’auront besoin que de la majorité simple, sur 81 sénateurs, pour pousser vers la sortie Mme Rousseff, la dauphine politique de l’ex-chef de l’État Luiz Inacio Lula da Silva, principal artisan de l’attribution en 2009 des JO à Rio de Janeiro.
Celle-ci a été suspendue de ses fonctions le 12 mai par la chambre haute et c’est son ancien vice-président devenu son rival, Michel Temer, 75 ans, qui assure depuis l’intérim à la tête de
l’État.
Pour les deux camps, l’issue ne fait guère de doute. «La présidente est toujours plus isolée. Un isolement très grand qui s’est aggravé ces dernières semaines et qui concerne même son propre parti», a déclaré à l’AFP le sénateur Aloysio Nunes, du parti social-démocrate PSDB, principal parti d’opposition au Parti des Travailleurs (PT-gauche) de Mme Rousseff et soutien de M. Temer (PMDB, centre droit).
«Je ne doute pas une seconde que, à l’instar du jugement définitif, le vote sera en faveur de l »impeachment’ et qu’elle sera destituée», a-t-il dit.
Du côté des alliés de Mme Rousseff, la sénatrice Vanessa Grazziotin concède par avance la défaite. «Ils vont y arriver avec une certaine facilité», a-t-elle regretté.
Si le Sénat le décide ainsi mardi, le jugement final devrait intervenir autour du 25 août, quelques jours après la clôture des premiers jeux Olympiques organisés en Amérique du Sud. Cette ultime étape devrait durer moins d’une semaine.
En cas de destitution définitive de la présidente, ce sera la fin de plus de 13 ans au pouvoir pour le Parti des Travailleurs (PT, gauche). Michel Temer, 75 ans, remplacera alors Dilma Rousseff jusqu’à la fin de son mandat, fin 2018.
Il s’agirait du deuxième chef de l’Etat brésilien à être écarté du pouvoir, après Fernando Collor, en 1992. M. Collor démissionna trois mois après l’ouverture d’une procédure de destitution pour corruption, au moment où le Sénat s’apprêtait à le reconnaître coupable.
La présidente, réélue pour un second mandat de quatre ans fin 2014, est accusée de maquillage des comptes publics ainsi que d’avoir signé des décrets engageant des dépenses non prévues au budget sans avoir demandé au préalable l’accord du parlement, une pratique à laquelle ses prédécesseurs ont largement eu recours.
Mme Rousseff conteste formellement avoir commis un quelconque «crime de responsabilité» et dénonce un coup d’Etat institutionnel ourdi par M. Temer et la droite brésilienne.
Sur le plan strictement juridique, le parquet brésilien lui a donné partiellement raison en estimant que les tours de passe-passe budgétaires qui lui sont reprochés n’étaient pas constitutifs de crimes.
L’accusation, déjà fragile, ne reposerait plus que sur la signature de quelques décrets litigieux.

Les rugbywomen australiennes ont battu les All Blacks en finale.

Les rugbywomen australiennes ont battu les All Blacks en finale.

Rugby à VII – Les Australiennes en or entrent dans l’histoire

En remportant lundi à Rio la première médaille d’or olympique de l’histoire du rugby à VII, les Australiennes, grandissimes favorites de la compétition, sont entrées dans l’histoire d’une discipline en recherche de lumière.
C’est l’union parfaite du symbole et de la logique.
Première puissance mondiale du VII féminin après avoir survolé les débats cette saison (trois des cinq tournois majeurs remportés), l’Australie est aussi une terre de développement du rugby sous toutes sous formes, afin de faire face à la concurrence accrue d’autres sports. Un résumé parfait du défi majeur du ballon ovale, en quête d’internationalisation au-delà de ses traditionnelles frontières anglo-saxonnes.
Le sacre des Australiennes offre donc une promotion attendue au ballon ovale sur l’île-continent, mais aussi un peu plus largement, grâce aux watts des projecteurs olympiques.
Les partenaires de Charlotte Caslick, une des meilleures joueuses durant les trois jours de compétition, ont parfaitement rempli leur mission d’évangélisation en dominant en finale les rivales héréditaires néo-zélandaises 24 à 17.
«C’est incroyable, je suis si fière», a exulté la capitaine Shannon Parry.
Mieux organisées collectivement et surtout d’une impeccable justesse technique, elles ont méthodiquement fait plier les Néo-Zélandaises, qui avaient pourtant ouvert la marque.
Les «Sevens Sisters», deuxième nation mondiale cette saison après plusieurs années de règne sur le Circuit (2012, 2013, 2014), n’ont pas su tirer avantage de leur légère supériorité en puissance. Leurs individualités, dont Kayla McAlister (2 essais) et Portia Woodman (1 essai), n’auront également pas suffi à renverser l’ordre établi en finale.
«On est entré dans l’histoire avec cette médaille d’argent (…). C’est une grande réussite. Mais ce n’était pas pour cette récompense que l’on était venues», a déclaré Woodman, meilleur marqueuse d’essais du tournoi avec 11 réalisations.
De manière générale, la hiérarchie a été respectée au stade Deodoro. En suivant ce fil conducteur, le Canada, troisième puissance mondiale de la discipline, a pris la médaille de bronze en taillant en pièces des Britanniques beaucoup trop indisciplinées (33-10).
Les Françaises ont de leur côté échoué à la 6e place en s’inclinant face aux Etats-Unis en match de classement (19-5).
Les prestations plutôt rafraîchissantes du Brésil, qui a obtenu sa place sur le Circuit mondial, ou encore du Kenya, ont montré un frémissement de la discipline sur d’autres continents.
Mais le mot de la fin revient pour l’instant aux habituées des grandes joutes ovales.

Tennis – Serena Williams accrochée par Cornet

Serena Williams est venue à bout de la Française Alizé Cornet, 48e joueuse mondiale, en deux sets 7-6 (7/5), 6-2 pour accéder lundi au troisième tour du tournoi olympique de Rio.
La N.1 mondiale et championne olympique en titre a toutefois dû écarter deux balles de set dans la première manche face à une joueuse qui lui pose souvent des problèmes.
Elles étaient toutes deux à égalité (3-3) dans leurs confrontations avant ce match. Cornet avait notamment battu l’Américaine à Wimbledon en 2014 (3e tour) et lui avait donné du fil à retordre lors des Jeux de Pékin en 2008 (3e tour).
Serena Williams a pourtant pris un excellent départ en breakant deux fois la Française pour mener 3 jeux à 0. Mais elle a ensuite buté sur la défense tout-terrain de Cornet qui a comblé son retard avant de se créer deux occasions d’empocher le set (à 5-4). Le service de Serena a répondu présent à ce moment crucial de la partie.
Cornet ne s’est pas découragée et a continué de mettre la pression sur la N.1 mondiale. Mais, à 5-5 dans le tie-break, la cadette des soeurs Williams a fait céder la Française.
«Je suis très déçue parce que j’ai donné beaucoup d’énergie pour revenir et me procurer deux balles de set. Au tie-break, cela s’est aussi joué sur des détails. Ce n’est pas passé parce qu’elle est en forme en ce moment», a expliqué Cornet, «réconfortée» sur son niveau de jeu.

Tennis de table – Le Nigérian Aruna premier Africain de l’histoire en quarts 

Le pongiste nigérian Quadri Aruna est devenu mardi matin à Rio le premier Africain de l’histoire à atteindre les quarts de finale en simple aux JO, avec un rendez-vous pour atteindre le dernier carré contre le N.1 mondial chinois Ma Long, dans l’après-midi.
En huitième de finale, Aruna, 40e mondial, a sorti l’Allemand Timo Boll, ancien N.1 mondial et toujours dans le top 20, à la 13e place, 4 à 2 (12-10, 12-10, 11-5, 3-11, 5-11, 11-9).
Excepté Boll, tous les favoris sont arrivés en quarts de finale, avec les deux Chinois, Ma Long et Zhang Jike, respectivement champion du monde et champion olympique en titre, l’Allemand Dimitrij Ovtcharov (N.5 mondial), le Bélarusse Vladimir Samsonov (N.9) et le Japonais Jun Mizutani (N.6).
A noter le record du monde du jeu le plus long battu en huitième de finale lors du duel entre Ovtcharov et le Slovène Bojan Tokic, remporté 33-31 par Tokic.
De même, toutes les favorites sont au rendez-vous des quarts en simple dames, avec la championne olympique chinoise Li Xiaoxia et sa compatriote Ding Ning (N.2 mondiale), la seule Européenne encore en lice étant l’Allemande Han Ying, la 7e mondiale.

Textes et photos AFP

 

5è Journée – Des titres en jeu en pagaille, mais le Brésil tremble

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Au lendemain de l’exploit XXL de Michael Phelps dans les bassins brésiliens, une cinquantaine de médailles devaient être distribuées aux Jeux de Rio mercredi. Un festin de rois qui captivera la planète, à l’exception des Brésiliens, obsédés par leur équipe de foot au bord de l’élimination.

Mardi, les JO ont offert ce qu’ils avaient de plus beau: un roi indétrônable, présent depuis des lustres et jamais rassasié. Un de ceux qui écrivent la légende. Michael Phelps, 31 ans, a conquis ses 24e et 25e médailles olympiques -ses 20e et 21e en or- sur le 200 m papillon et le relais 4×200 m, un exploit rien moins qu’invraisemblable.
Il est aussi le premier nageur à compter quatre médailles olympiques dans la même épreuve individuelle, le « 200 pap ».
Sa compatriote Katie Ledecky, 19 ans, qui avait déjà empoché deux médailles depuis le début des Jeux (or sur 400 m libre avec record du monde à la clé, et argent sur le relais 4×100 m), a elle aussi poursuivi sa quête d’absolu. Elle a remporté le 200 m libre en dominant la Suédoise Sarah Sjostrom et l’Australienne Emma McKeon.
Comme à chaque JO, des sports parmi les plus confidentiels comme le dressage, le plongeon ou l’haltérophilie vont aussi connaître leur heure de gloire quadriennale, même si l’aviron va devoir attendre pour cause de report des finales du jour à cause du mauvais temps.
Mais cette mise en lumière s’accompagne aussi de ses côtés plus sombres. Une haltérophile taïwanaise a été exclue des JO mercredi matin par son Comité olympique après avoir subi un contrôle positif, nouvelle illustration d’un dopage endémique dans ce sport.
Lin Tzu-Chin, l’une des favorites pour le titre dans la catégorie des moins de 63 kg, n’avait pas pris part à la finale mardi, remportée par la Chinoise Deng Wei. À 28 ans, elle avait déjà été suspendue pour dopage en 2010 pendant deux ans.
La nouvelle vient faire écho aux déclarations de Michael Johnson, octuple champion du monde du 200 et 400 m: « J’aimerais bien qu’ils (le CIO) disent qu’un athlète, même suspendu une seule fois pour dopage, ou même avec une seule infraction de dopage, ne puisse pas participer aux Jeux ».
Les nageurs, comme chaque jour depuis samedi, seront à l’honneur avec la course reine, le 100 m nage libre messieurs, dont le vainqueur sortira des Jeux avec le titre indiscutable d’homme le plus rapide du monde dans l’eau.
Nathan Adrian, premier de sa demi-finale mardi soir, rêve de devenir le premier Américain à conserver son titre olympique de la discipline depuis 88 ans et le mythique Johnny Weissmuller, face entre autres aux Australiens Cameron McEvoy et Kyle Chalmers.

Le défi de Froome
Hors des bassins, c’est le cyclisme qui prenait la vedette avec les 54,56 kilomètres du contre-la-montre messieurs. Une épreuve qui semblait patiemment attendre le sacre du vainqueur du Tour de France, l’intouchable Britannique Chris Froome.
Chez les dames, à la veille de son 43e anniversaire, c’est l’Américaine Kristin Armstrong qui a remporté son troisième titre olympique. La plus âgée des championnes olympiques de cyclisme s’était déjà imposée en 2008 et 2012 et a récidivé sur les 29,7 kilomètres d’un parcours piégeux, avec une descente technique sous la pluie.
Elle a battu la Russe Olga Zabelinskaya de 5 secondes et la Néerlandaise Anna van der Breggen de 11 secondes. Chavirée de bonheur et épuisée, elle s’est effondrée sur la chaussée détrempée après la ligne.
Mais comment dire… Les Brésiliens se moquent de tout ça comme d’une guigne. Non pas que leurs Jeux ne les intéressent pas du tout, eux qui ont fini par accepter d’endosser un peu de fierté après une cérémonie d’ouverture réussie et un premier titre lundi avec la judoka Rafaela Silva en -57 kg.
Mais leurs Jeux à eux, les vrais, ceux qui feront chavirer le pays ou le plongeront dans la déprime en des temps de crise politique et de récession économique, c’est bien le tournoi de football.
La « Seleçao olimpica » doit absolument battre le Danemark à Salvador (jeudi 4 heures malgaches) pour être sûre d’éviter une incroyable élimination dès le premier tour.
Une victoire qualifierait les Brésiliens. Une défaite les éliminerait. Un nul, et leur sort serait indexé au résultat du match entre Irakiens et Sud-Africains, disputé en même temps à Sao Paulo. Et si les deux rencontres s’achevaient sur le même score, provoquant une égalité parfaite au classement entre Brésil et Irak, un tirage au sort devrait les départager.
« Nous sommes nerveux et voulons tellement marquer que ça nous fait perdre nos moyens », a admis, le rouge au front, le milieu Renato Augusto. Une fébrilité qui trouve son origine dans le drame de 2014, lorsque le Brésil avait été éliminé en demi-finale de « son » Mondial, sur une humiliation historique (7-1) face à l’Allemagne.

 

Michael Phelps savoure sa victoire au 200 m papillon.

Michael Phelps savoure sa victoire au 200 m papillon.

Natation – Phelps à 20, Phelps à 21… 

D’exploit en exploit, Michael Phelps continue de nourrir son incroyable légende : l’homme le plus titré de l’histoire des jeux Olympiques a croqué mardi à Rio ses 20e et 21e médailles d’or, portant son gargantuesque bilan à 25 médailles tous métaux confondus.
Dans cette soirée au goût d’éternité, le nageur de Baltimore a fait les délices de la natation américaine, gagnant en l’espace d’une heure le 200 m papillon puis le relais 4×200 m nage libre. Et pour parachever le festin des États-Unis, sa jeune compatriote Katie Ledecky a été sacrée sur 200 m nage libre.
En tenant compte du relais 4×100 m nage libre remporté dimanche, Phelps (31 ans) totalise désormais trois médailles d’or aux Jeux de Rio et son appétit va croissant : il doit nager mercredi les séries du 200 m quatre nages, puis celles du 100 m papillon jeudi. Samedi, enfin, il participera en principe au relais 4×100 m quatre nages, ce qui pourrait éventuellement porter son bilan total à 28 médailles dont 24 en or.
« L’autre nuit, je discutais avec Bob Bowman (ndlr: son entraîneur) et il y a un truc qui m’est venu en tête : ça fait un sacré paquet de médailles ! On a quand même beaucoup de médailles. C’est juste irréel », s’est amusé Phelps devant la presse, à… une heure du matin.
Plus mûr, plus serein, Phelps a pris le temps de savourer le bonheur rare d’une telle soirée. On l’a vu exulter comme jamais au moment de reconquérir l’or olympique du 200 m papillon, sa distance fétiche, sur laquelle il avait perdu sa couronne en 2012 à Londres.
Malgré un programme de courses très rapprochées, Phelps a ensuite mené à bon port l’équipe américaine en assurant l’ultime relais après Conor Dwyer, Townley Haas et Ryan Lochte, qui avaient creusé une large avance (victoire en 7:00.66). La Grande-Bretagne a pris la médaille d’argent, et le Japon celle de bronze.
Katie Ledecky, elle, espère bien devenir son pendant chez les dames : déjà médaillée d’argent du 4×100 m libre à Rio, l’Américaine peut légitimement envisager de faire le triplé 200-400-800 m, exploit qui n’a plus été réalisé aux JO depuis 1968.

Tennis – Serena Williams prend aussi la porte 

Après le roi Novak Djokovic, la reine du tennis féminin Serena Williams a chuté à son tour prématurément lors du tournoi olympique des Jeux de Rio, vaincue mardi par son service et l’espoir ukrainienne Elina Svitolina au troisième tour.
La N°1 mondiale espérait faire une nouvelle razzia après avoir conquis l’or en simple et en double dames, il y a quatre ans à Londres. Elle repartira bredouille, puisque son échec contre Svitolina (6-4, 6-3) vient s’ajouter à sa défaite d’entrée lors du double aux côtés de sa sœur aînée Venus.
Rien n’a fonctionné comme l’aurait voulu l’Américaine de 34 ans, mardi soir, battue par une joueuse de 13 ans sa cadette. Trop inconstante, handicapée par ses 37 fautes directes, Serena Williams a surtout été lâchée par son service au plus mauvais moment.
Comment expliquez ces cinq doubles fautes à 3-3 dans le deuxième set alors qu’elle semblait refaire surface ? Cette blessure à une épaule, qui l’avait empêchée de participer au tournoi du Canada, s’est-elle réveillée  ?
L’intéressée, « très déçue », n’a pas souhaité s’exprimer devant la presse. « Cela n’a pas marché comme je le voulais, mais au moins j’ai pu participer aux Jeux de Rio. C’était l’un des objectifs de ma saison », a-t-elle fait savoir par le biais des organisateurs.

 

L'athlétisme veut se réhabiliter  grâce à ses stars dont Usain Bolt.

L’athlétisme veut se réhabilitergrâce à ses stars dont Usain Bolt.

Athlétisme – Le sport olympique N°1 compte sur ses stars 

Dopage, suspensions, corruption: l’athlétisme, sport olympique N°1, débarque à Rio essoufflé par des mois de polémiques et compte sur ses stars, à commencer par le Jamaïcain Usain Bolt, pour remettre le sport au centre des Jeux.
Jusqu’ici, tout ne va pas bien. Mais au moins il est là: Bolt, blessé durant les sélections jamaïcaines le 1er juillet, convalescent au meeting de Londres le 22, a pris ses quartiers à Rio, la semaine passée.
Et c’est l’athlétisme mondial qui retient son souffle. Que seraient les Jeux, et a fortiori les épreuves d’athlétisme (12-21 août), sans leur figure planétaire
« C’est un problème de riches. Bolt est important mais il n’est pas le seul athlète à aller à Rio », tempère Sebastian Coe, président de la Fédération internationale (IAAF), ancien double champion olympique du 1 500 m, qui sait bien que l’athlétisme ne se résume pas à un seul homme.
Tout de même. La présence du sextuple champion olympique -qui risque de perdre une médaille en relais après le contrôle positif de son équipier Nesta Carter à Pékin-2008- assure à la piste un premier succès médiatique.
Bolt sera en quête d’un nouveau triplé (100, 200 et 4×100 m), après ceux de Pékin-2008 et Londres-2012. De quoi comptabiliser neuf médailles d’or en tout, et rejoindre le Finlandais Paavo Nurmi et l’Américain Carl Lewis au rang des athlètes les plus titrés de l’histoire des Jeux en athlétisme.
Quoi qu’il fasse cependant, les ombres ne seront jamais loin. Comme à Pékin en août dernier pour les Mondiaux, son duel face à l’Américain Justin Gatlin, ancien dopé suspendu à deux reprises -cinq ans en tout-, revêtira une forme de lutte entre le bien et le mal.
Une antienne pour l’athlétisme, qui devra compter sur ses plus grandes stars à leur meilleur niveau pour faire oublier les scandales.

Klishina, seule Russe présente
Et parmi eux, celui qui a tétanisé la discipline depuis quelques mois : l’absence de la Russie, qui est aussi sûrement programmée que son dopage ces dernières années. Un coup de massue pour ce géant de l’athlétisme, qui figure le plus souvent dans la foulée des Américains au tableau des médailles olympiques dans ce sport.
La seule Darya Klishina, qui s’entraîne à la longueur aux Etats-Unis depuis fin 2013 et doit à son exil d’être présente à Rio, portera sur ses épaules la fierté de tout un peuple.
Pour le reste, la lumière devra venir des héros de Londres-2012, sous peine de voir la flamme olympique vaciller sous le souffle de l’opprobre.
Le Britannique Mo Farah sera bien là. Lui aussi a vu le spectre du dopage s’approcher à grandes foulées, avec une enquête sur son entraîneur Alberto Salazar. Mais le double champion olympique 5 000/10 000 m a continué sa route et délivré une copie parfaite depuis quatre ans: doublé également aux Mondiaux 2013 et 2015 et aux Championnats d’Europe 2014.
Le Kényan David Rudisha, auteur de la grande performance des JO de Londres -record du monde sur 800 m- tentera de faire coup double.
L’Américaine Allyson Felix, athlète la plus médaillée (6) de l’histoire des JO en athlétisme, a échoué à se qualifier sur le 200 m. Mais elle peut enfin espérer le titre sur 400 m.
Reste l’autre star planétaire, le perchiste français Renaud Lavillenie. Le champion olympique 2012 peut devenir le deuxième perchiste de l’histoire seulement à conserver son titre, après l’Américain Bob Richards (1952/1956).
Il a pris une dimension sans précédent en quatre ans, avec son record du monde (6,16 m) subtilisé aux perches de Sergueï Bubka en février 2014. Reste justement à assumer son statut et à ne pas trembler au pied du sautoir pour, lui aussi, contribuer à faire briller son sport.

L’Espagne de Pau Gasol (à dr.) a été battue par le Brésil d’Augusto Lima.

L’Espagne de Pau Gasol (à dr.) a été battue par le Brésil d’Augusto Lima.

Basket-ball messieurs – L’Espagne en danger 

L’Espagne, double finaliste sortante, est en danger d’élimination après sa deuxième défaite en deux matches, face au Brésil, 66 à 65, mardi au tournoi olympique de basket messieurs à Rio.
Les Espagnols, déjà battus par les Croates (72-70) lors de leur premier match, sont dans un groupe très dense qui compte cinq candidats aux quarts de finale, avec aussi l’Argentine et la Lituanie, les deux seuls invaincus, pour quatre places.
Le panier de la victoire a été inscrit par l’intérieur Marquinhos d’une claquette à cinq secondes de la fin après un tir manqué du meneur Marcelinho Huertas. Quelques instants avant, la star Pau Gasol avait manqué deux lancers francs.
Les Espagnols avaient encore un ballon pour l’emporter mais ont cafouillé la dernière action, Sergio Llull ratant largement un tir en très mauvaise position sur la ligne de fond.
Après un intense chassé-croisé, les Brésiliens avaient pris 11 points d’avance au début du dernier quart-temps, mais les champions d’Europe avaient réagi et étaient repassés devant à deux minutes de la fin, sans pouvoir tuer le match.
Marcelinho Huertas a été le meilleur Brésilien avec 11 points et 7 passes décisives. Côté espagnol, Gasol a marqué 13 points et pris 10 rebonds.
Le Brésil avait perdu son premier match contre la Lituanie 82 à 76. L’Espagne devrait battre le Nigeria, seul équipe faible de la poule jeudi, puis tout se jouera pour elle contre la Lituanie samedi et l’Argentine lundi.
L’Argentine et ses trentenaires s’est offert la Croatie 90 à 82. L’intérieur Luis Scola, champion olympique en 2004 comme Manu Ginobili, Andrés Nocioni et Carlos Delfino, a été le meilleur marqueur du match avec 23 points. Menée de 16 points après trois quarts-temps, la Croatie est revenue à quatre points à une minute de la fin, en vain.
La Lituanie a battu le Nigeria plus difficilement que prévu, 89 à 80, grâce à Mantas Kalnietis, auteur d’un énorme match (21 points et 12 passes) et à Jonas Maciulis (21 points également). Les champions d’Afrique étaient en tête de cinq points à la pause.

 

Le pongiste chinois Ma Long consolide sa domination au plan mondial.

Le pongiste chinois Ma Long consolide sa domination au plan mondial.

Tennis de table – Finale 100% chinoise en simple dames, grand chelem en vue 

La finale du simple dames du tournoi olympique de tennis de table va comme prévu opposer les deux Chinoises en lice, avec un nouveau grand chelem, le troisième d’affilée, en ligne de mire pour la Chine après Pékin et Londres.
Li Xiaoxia, 5e mondiale et championne olympique en titre, contre Ding Ning, sa compatriote et N.2 mondiale: la logique a été respectée lors des demi-finales mercredi matin.
Et cette domination pourrait continuer jeudi avec le simple messieurs, où les deux Chinois engagés sont eux aussi qualifiés en demies: le N°1 mondial et champion du monde en titre Ma Long face au Japonais Jun Mizutani (N.6), et le champion olympique Zhang Jike contre le Bélarusse Vladimir Samsonov (9e mondial).
Les épreuves par équipes, disputées au meilleur des cinq matchs (quatre simples et un double), débuteront vendredi et là encore la Chine est grandissime favorite.

Dopage – Un boxeur irlandais exclu des Jeux 

Le boxeur irlandais Michael O’Reilly, dont un contrôle positif avait été révélé la veille de la cérémonie d’ouverture des JO-2016, a été exclu de la délégation irlandaise mercredi, a annoncé le Comité olympique irlandais (OCI).
« L’OCI confirme que Michael O’Reilly ne conteste plus la suspension provisoire qui lui était imposée depuis le 4 août 2016 et qu’il ne prendra pas part aux jeux Olympiques de Rio », a écrit l’OCI dans un communiqué mardi soir.
O’Reilly (23 ans), qui avait remporté les Jeux européens 2015 dans la catégorie des poids moyens, devait débuter la compétition olympique vendredi contre le Mexicain Misael Rodriguez. Ce dernier bénéficie donc d’un forfait pour passer au tour suivant.
A la veille des Jeux, la Fédération irlandaise de boxe avait suspendu provisoirement le boxeur, médaillé de bronze aux Mondiaux-2015, à la suite de la notification d’un contrôle positif par Sport Ireland, l’instance qui chapeaute le sport en République d’Irlande.

Textes et photos AFP

Rio 2016 – Un gamin et deux vétérans au pouvoir, le Brésil survit

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Les JO de Rio ont sacré mercredi l’Australien Kyle Chalmers, 18 ans, roi du 100 m nage libre. La journée a aussi  couronné au contre-la-montre, le Suisse Cancellara et l’Américaine Armstrong.

Déjà sacré en 2008 à Pékin, le Suisse Cancellara a récidivé mercredi, en remportant le contre la montre sur les 54,5 km d'un parcours très accidenté.

Déjà sacré en 2008 à Pékin, le Suisse Cancellara a récidivé mercredi, en remportant le contre la montre sur les 54,5 km d’un parcours très accidenté.

C’est la deuxième médaille de Chalmers à Rio après le bronze du relais 4×100 m nage libre. Il l’a emporté en 47 sec 58/100e, nouveau record du monde juniors, devant le Belge Pieter Timmers (47.80) et l’Américain Nathan Adrian, titré il y a quatre ans à Londres (47.85) et qui rêvait de conserver son titre.
Quoiqu’il advienne jusqu’à la fin de ces JO, il restera considéré comme l’homme le plus rapide du monde dans l’eau.
Il met fin à près d’un demi-siècle d’attente pour l’Australie, qui n’avait plus conquis l’or olympique sur la distance depuis 1968 avec Mike Wenden. Le nageur d’Adélaïde devient au passage le plus jeune champion olympique de la distance depuis Jörg Woithe (17 ans, Allemagne de l’Est), en 1980 à Moscou.
Au lever du jour, Kristin Armstrong – sans lien avec le sulfureux Lance – avait pour sa part décroché son troisième or olympique sur les 29,7 kilomètres d’un parcours piégeux, avec une descente technique, sous la pluie.
Egalement médaillée d’or à Pékin en 2008 et à Londres en 2012, elle est devenue la plus âgée des championnes olympiques de cyclisme. Chavirée de bonheur et épuisée, elle s’est effondrée sur la chaussée détrempée après la ligne avant de prendre son fils dans ses bras.
Cancellara, lui aussi déjà sacré en 2008 à Pékin, a ensuite récidivé sur les 54,5 km d’un parcours très accidenté.
Surnommé «Spartacus», le Suisse a devancé le Néerlandais Tom Dumoulin et le vainqueur du Tour de France, le Britannique Chris Froome, impérial sur la grande boucle mais incapable d’aller conquérir autre chose que le bronze déjà obtenu il y a quatre ans à Londres.

Un duel homérique
Dans l’après-midi, au Parc olympique, Kohei Uchimura, 27 ans, est entré dans la légende de la gymnastique, en devenant le premier à conserver le titre au concours général depuis Sawao Kato (1968-1972). Déjà sacré par équipes, il poursuit une moisson historique, avant le début des finales par appareils où l’on pourrait bien le revoir au sommet.
Il s’est imposé à l’issue d’un duel homérique (un dixième de point d’avance!) devant l’Ukrainien Oleg Verniaiev alors que Max Whitlock, troisième, a offert à la Grande-Bretagne sa première médaille au concours général messieurs depuis… 1908.
En ce temps-là, la lutte contre le dopage n’existait pas. Mais plus d’un siècle plus tard, elle s’est imposée comme une nécessité. La publication le 18 juillet du rapport McLaren a mis en lumière une nouvelle facette du fléau : le dopage d’Etat en Russie, comme aux plus belles heures du rideau de fer.
Le président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, a violemment pris à partie la Russie mercredi, coupable selon lui d’avoir «abandonné de manière cataclysmique ses athlètes». Pour autant il a plaidé pour sa réintégration prochaine (sans fixer d’échéance) dans les compétitions internationales, alors que 67 de ses athlètes (sur 68) ont été écartés des JO par l’IAAF.

Brésil – Sursaut et soulagement 

Voilà un 4-0 qui annihile deux 0-0: le Brésil de Neymar a brillamment réagi après ses nuls vierges en écrasant le Danemark, mercredi à Salvador, pour affronter la Colombie samedi en quart de finale des JO-2016.
La grande réconciliation serait-elle en marche  Image forte, Gabigol est venu célébrer son ouverture du score dans les bras des supporters, au grand dam des stadiers, et Neymar a harangué le public nordestin.
«Nous avons fait un bon match, avons été plus patients que dans les autres matches pour finaliser les actions, et après le premier but, tout est plus facile», a déclaré Neymar.
Surtout, pour la première fois dans le tournoi carioca, la «seleçao olimpica» n’a pas quitté le terrain sous les huées. Elle l’a, au contraire, fait dans la peau de leader du groupe A, devant le Danemark, également qualifié et qui rencontrera pour sa part le Nigeria d’Obi Mikel.
Concernant les critiques, «on était énervés, oui, pas par les critiques constructives, mais parce qu’on a vu beaucoup de critiques malveillantes, a ajouté la star. On devrait soutenir davantage les joueurs, pas seulement les footballeurs, mais tous les sportifs. Parfois, on n’arrive pas à faire un bon match, mais il est important de recevoir du soutien, pas des critiques malveillantes.»
« Les critiques nous ont fait du bien, a jugé de son côté Marquinhos. Il fallait les mettre à profit pour renverser la situation. Nous n’avons atteint qu’un premier objectif en jouant collectivement, c’est ce qu’il nous fallait, mais en jouant de cette manière, nous pouvons aller plus loin ».
Le rêve d’un premier sacre olympique pour le pays du «futebol», ultime titre manquant à son roboratif palmarès, reste intact, et relancé par l’euphorie d’une «goleada» (large victoire).
Si Neymar n’a pas participé à l’orgie offensive sur un strict plan statistique, il fut néanmoins à la manoeuvre, dans son rôle de meneur de jeu, avec par exemple l’avant-dernière passe aboutissant aux buts inscrits par Luan (51e) et Gabigol (80e).

Natation – Chalmers à toute vitesse 

Le bassin de Rio a consacré un nouveau roi du sprint : l’Australien Kyle Chalmers s’est arrogé mercredi le trône du 100 m nage libre des jeux Olympiques, devenant à 18 ans le plus jeune vainqueur de l’épreuve reine de la natation depuis 1980.
Qui aurait parié sur l’avènement du dauphin d’Adélaïde, quand tout le monde parlait de son compatriote et ami Cameron McEvoy (7e) ou du tenant du titre, l’Américain Nathan Adrian (3e)  ?
Mais au royaume de la vitesse, l’éphémère est roi. Et c’est Chalmers qui est venu ceindre la couronne olympique, la première de l’Australie sur la prestigieuse distance depuis Mike Wenden en 1968.
La fin d’une longue attente donc, mais rien qui émeuve ce jeune homme très pressé, qui a pourtant réussi là où ses prédécesseurs Eamon Sullivan (2e en 2008) et James Magnussen (2e en 2012) avaient échoué.
«Franchement, je n’ai aucun avis là-dessus. Je ne suis pas quelqu’un qui suit de près la natation. Je m’intéresse plus au basket-ball, au football et au football australien», a dit Chalmers. «Je sais qu’on a été battu quelques fois mais j’ai nagé pour moi, ma famille, mon pays et tous mes amis.»
Plus jeune champion olympique de la distance depuis Jörg Woithe (17 ans, Allemagne de l’Est) en 1980 aux Jeux de Moscou, Chalmers s’est imposé en 47 sec 58/100e, record du monde juniors.
Dans une finale serrée à défaut d’être mémorable, il a devancé le Belge Pieter Timmers (47.80), médaillé d’argent, et le champion olympique de Londres en 2012, Adrian (47.85), qui doit se contenter du bronze.
Ce dernier espérait pourtant devenir l’égal du roi de la jungle : il avait l’occasion de devenir le premier Américain à conserver son titre olympique du 100 m nage libre depuis Johnny Weissmuller (1924 et 1928), le célèbre interprète de Tarzan. Mais c’était sans compter sur Chalmers, qui décroche ainsi sa deuxième médaille à Rio après le bronze du relais 4×100 m nage libre.
Jeudi, l’Australie aura l’opportunité de viser le doublé hommes-femmes sur 100 m nage libre : Cate Campbell, détentrice du record du monde depuis un mois (52.06), a signé mercredi le meilleur temps (52.71) des demi-finales de l’épreuve féminine.

Basket – Les Américains ont dû s’employer 

Les Américains ont enfin rencontré de la résistance aux jeux Olympiques avant de battre une formidable équipe d’Australie 98 à 88 grâce à 31 points de Carmelo Anthony dans leur troisième match mercredi à Rio. Les Australiens étaient en tête de cinq points à la mi-temps et encore de deux au début du dernier quart-temps. L’écart n’a grimpé qu’en toute fin de rencontre.
Les Etats-Unis n’ont plus perdu un match international depuis leur défaite en demi-finale du Mondial-2006 contre la Grèce et aux jeux Olympiques depuis Athènes-2004, contre l’Argentine, en demi-finale également.
Anthony, 32 ans, a commencé très fort en marquant les neuf premiers points américains sur trois paniers primés. A la mi-temps, il avait déjà inscrit 17 points. C’est lui qui a repris les choses en main dans le quatrième quart-temps, alors que les Américains n’arrivaient pas à se défaite des «Boomers». La star des New York Knicks a marqué 14 points dans le dernier acte, mettant fin au fol espoir des Australiens.
Grâce à ce carton plein, l’ailier, auteur de neuf paniers à trois points, est devenu le meilleur marqueur américain de l’histoire aux jeux Olympiques, devant LeBron James, avec qui il a disputé trois éditions en 2004, 2008 et 2012.
Les Américains ont eu le mérite de ne pas s’affoler alors que leurs adversaires rentraient tout en première période (68% d’adresse), surtout l’intenable shooteur Patty Mills, auteur de 30 points au total.
Le meneur Kyrie Irving, excellent lui aussi dans le dernier quart-temps, a ajouté 19 points pour le «Team USA» et Kevin Durant 14. Dans le premier match de la journée, les Français ont battu la Serbie 76 à 75, une victoire qui leur apporte surtout la quasi certitude de ne pas jouer la finale le 21 août.
Avec ce succès, les Bleus devraient finir troisièmes du groupe A, à condition bien sûr de dominer le faible Venezuela samedi. Le système de la compétition, avec un tableau préétabli, fait qu’ils croiseront les invincibles Américains dès les demi-finales. S’ils parviennent jusque-là, bien sûr.
C’est Tony Parker, qui rêvait de finir sa carrière internationale par une finale olympique contre les États-Unis, qui a réussi le shoot -magnifique- de la victoire à la Pyrrhus à 30 secondes de la sirène. Il peut toujours rêver d’un impossible exploit, mais en demie.

Teddy Riner entre en scène aujourd’hui, et compte ajouter une médaille d’or dans l’escarcelle des Français.

Teddy Riner entre en scène aujourd’hui, et compte ajouter une médaille d’or dans l’escarcelle des Français.

Judo – Teddy Riner a rendez-vous avec l’or

Invaincu, invincible, inaccessible: Teddy Riner, champion absolu des poids-lourds depuis 6 ans, a un nouveau rendez-vous avec l’or vendredi aux jeux Olympiques de Rio.
Alors que l’équipe de France est sans éclat depuis le début de la compétition, le phénomène Teddy Riner, porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture, est attendu avec impatience.
L’octuple champion du monde des poids lourds –et 5 fois champion d’Europe– n’en finit pas de marquer l’histoire de son sport. Chaque année, il ajoute une ligne à son palmarès et seule une saute de concentration semble pouvoir le priver du titre tant, au fil du temps, il a creusé entre lui et ses adversaires.
A 27 ans, le Guadeloupéen qui participe à ses troisièmes JO vient chercher un deuxième titre olympique consécutif, ce que seuls deux judokas ont réussi avant lui chez les poids lourds: la légende japonaise Yasuhiro Yamashita et la référence -jusque-là- David Douillet.
«Teddy a fait jeu égal avec David. S’il gagne à Rio, il l’aura écrabouillé!», dit avec humour le coach de Riner, Franck Chambily.
Le disciple a largement dépassé le maître. Plus jeune champion du monde à 18 ans en 2007 à… Rio, médaillé olympique de bronze en 2008 à Pekin, Riner n’a cessé depuis de s’améliorer et d’impressionner.
Il a relégué tous ses rivaux à des années-lumière. La présence (2,03 m) et l’aura qu’il dégage dès l’entrée sur le tatami tétanisent ses opposants, qui ne luttent pas pour gagner mais pour ne pas se faire humilier.

Le défi d’Harasawa
La tendance est cependant en train d’évoluer. Quelques uns avancent désormais leur envie de se frotter au colosse, ce qui n’est pas pour déplaire à Riner.
L’un d’entre eux, le Japonais Hisayoshi Harasawa clame haut et fort qu’il sera le premier à battre Teddy Riner.
Les deux hommes ne se sont jamais affrontés en compétition. Et si cela doit se faire à Rio, ce sera… en finale!
Les deux combattants ont quand même fait connaissance il y a quelques semaines lors d’un stage international à Castel-del-Fez (Espagne). « Ils n’ont pas vraiment combattu. Ils se sont pris deux fois mais c’était plus de l’observation tranquille, de la prise d’informations. Il y avait de la tension », relate Chambily.
Le Français, qui adore être piqué au vif, a pris le défi d’Harasawa très au sérieux. Il a redoublé d’efforts à l’entraînement et il a travaillé sérieusement avec une diététicienne pour retrouver la forme.
Car Riner a besoin d’être… +léger+ pour un lourd, car il mise sur la vélocité, très rare dans cette catégorie de mastodontes. Et lorsque il est en surpoids, il perd de la mobilité et de la vivacité.
Après être monté à 165 kg dans les semaines qui ont suivi les Jeux de Londres en 2012, il est arrivé à Rio très affûté, en oscillant entre 138 et 139 kg.
La dernière fois que Riner a été battu, c’était en septembre 2010 sur décision des arbitres en finale mondiale des toutes catégories par un Japonais, Daiki Kamikawara.
Personne n’a pu envoyer au tapis le maître des lourds depuis 9 ans et le ippon mis par Jean-Sébastien Bonvisin lors des Championnats de France par équipes.
Pour simuler toutes les situations, Riner est arrivé très en avance au Brésil, un pays qui lui rappelle son île et où il a été titré en 2007 et en 2013.
Dans un gymnase anonyme, il s’est entraîné dur, multipliant les simulations avec son partenaire de club, Nicolas Kanning, venu spécialement à Rio pour jouer les sparring-partners. Pour que le rendez-vous ne tourne pas au cauchemar.

Les Etats-Unis de Carli Lloyd (c.), triples tenants  du titre et champions du monde, partent favoris contre la Suède, ce jour, en quarts de finale du foot féminin.

Les Etats-Unis de Carli Lloyd (c.), triples tenantsdu titre et champions du monde, partent favoris contre la Suède, ce jour, en quarts de finale du foot féminin.

Foot dames – Affiches USA-Suède et Brésil-Australie 

La Suède se mesure aux Etats-Unis hégémoniques et l’Australie aux Brésiliennes survoltées, vendredi en quarts de finale du tournoi de foot féminin aux JO-2016 qui proposent aussi Chine-Allemagne et Canada-France.
Les USA triples tenants du titre et champions du monde ont connu un premier tour serein, à un rythme piano, tout juste écorné par un nul concédé dans le dernier match, face à la Colombie (2-2), alors qu’elles étaient déjà qualifiées.
Mais il s’était produit un double fait de jeu inhabituel: après une grande prestation contre la France, leur gardienne Solo a commis deux bourdes face aux «Cafeteras», d’abord en laissant passer un ballon anodin entre ses jambes sur un coup franc, puis à l’occasion d’une sortie aérienne hasardeuse.
«Je suis dans le métier depuis assez longtemps pour savoir que ce sont des choses qui arrivent, a-t-elle éludé sur NBC. Je vais choisir d’avoir la mémoire courte.»
A Brasilia (16h00 GMT), les Américaines affrontent des Suédoises à deux visages: solides face aux Sud-Africaines (1-0) et aux Chinoises (0-0), friables face aux Brésiliennes (revers 5-1). Les Scandinaves emmenées par Schelin ont été éliminées des deux derniers JO à ce stade des quarts.
Les Brésiliennes, justement, ont impressionné avec deux cartons (3-0 face à la Chine et 5-1 devant la Suède) avant, déjà qualifiées, de connaître un coup de moins bien (0-0) contre l’Afrique du Sud. Elles ont toutefois pu faire tourner leur effectif et reposer leurs stars, surtout Marta, qui connaît actuellement un cote d’amour incroyable dans le pays. Mais leur buteuse Cristiane, touchée à une cuisse, reste incertaine.
Portées par leur public, elles affronteront à Belo Horizonte (samedi 01h00 GMT) une équipe d’Australie qui n’aura battu que le faible Zimbabwe au premier tour, mais rêve désormais de déjouer les pronostics et franchir l’obstacle des quarts de finale sur lequel elles ont toujours buté au Mondial ou aux JO.

Un beau duel en perspective s’annonce entre Almaz Ayana (photo) et sa compatriote Tirunesh Dibaba au 10 000m Dames.

Un beau duel en perspective s’annonce entre Almaz Ayana (photo) et sa compatriote Tirunesh Dibaba au 10 000m Dames.

Athlétisme – Un 10.000 m dames sous haute tension éthiopienne 

Les Ethiopiennes Almaz Ayana et Tirunesh Dibaba, double tenante du titre de retour de maternité, vont régler leurs affaires en famille sur 10.000 m, vendredi à Rio lors de la première finale de l’athlétisme, sport olympique N.1.
Cette journée inaugurale peut également apporter un troisième or olympique au lancer du poids à la Néo-Zélandaise Valerie Adams, qui avait tout gagné entre 2007 et 2013.
Adams avait ensuite connu un sérieux coup d’arrêt après une opération au coude droit et à l’épaule gauche en septembre 2014 qui lui avait fait manquer les Mondiaux 2015 à Pékin.
Ayana, légère comme une libellule, ambitionne le doublé 5000/10.000 m que Tirunesh Dibaba a réussi chez les dames aux Jeux de 2008 à Pékin. Plus jeune de six ans, Ayana a nettement devancé l’ex-reine le 29 juin à Hengelo (Pays-Bas), lors d’une course qui servait de sélection.
Pendant l’année sabbatique de Tirunesh, en 2015, c’est sa soeur cadette Genzebe qui a défié Ayana. Genzebe, qui détient depuis l’an dernier le record du monde du 1500 m (3:50.07), descend également en piste vendredi pour les séries de sa distance de prédilection.
Ayana est originaire d’une province occidentale du pays, adossée au Soudan, alors que les Dibaba, comme aussi Haile Gebreselassie et Kenenisa Bekele, viennent des hauts-plateaux de Bekoji, au sud de la capitale Adis Abeba.
D’autres pointures planétaires entreront également dans l’arène, notamment le Kényan David Rudisha (800 m/séries), auteur de l’inoubliable chevauchée solitaire avec record du monde (1:40.91) aux Jeux de 2012 à Londres, et la sprinteuse jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce (100 m/séries), en or à Pékin et à Londres.
Sur la ligne droite, Fraser-Pryce qui a connu un début de saison difficile, prendra, par séries interposées, la mesure de sa compatriote Elaine Thompson et de la Néerlandaise Dafne Schippers.
Les costauds du tour de piste, dont l’Américain LaShawn Merritt, qui défiera la semaine prochaine le roi Usain Bolt sur 200 m, chaufferont pour leur part le moteur.
La Britannique Jessica Ennis-Hill, sacrée à Londres, débutera ses sept travaux de l’heptathlon. La Canadienne Brianne Theisen-Eaton, qui a réalisé cette saison la meilleure performance mondiale (6765 points) à Götzis (Autriche), rêve pour sa part d’un doublé en or avec son époux, l’Américain Ashton Eaton, grandissime favori du décathlon.
L’épreuve combinée propose aussi Akela Jones (21 ans), de la Barbade. En profitant de la hauteur (1,98 m en salle), qu’elle disputera également, et de la longueur, ses disciplines fortes, la jeune femme espère se mêler à la lutte pour une médaille.

Textes et photos AFP

Sur la côte Est – Le Canal des Pangalanes reflète de la beauté de Madagascar

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La promenade sur cette voie fluviale créée par le général Gallieni reste une aventure sans précédent. C’est pourquoi nous la proposons comme idée de vacances.

MAG2

«Akory lahaly e ! » Voilà l’expression qui vous accueille ou vous salue à Mananjary, ou également pour vous demander comment s’est passée votre nuit. Dans cette ville côtière du Sud-Est de Madagascar, tout le monde se connait ou presque.
Ce dimanche matin, la plupart des habitants profitent avec bonheur d’un peu de leur temps. La cathédrale catholique est encore fermée, la messe ne commençant qu’à 9 heures. Les premières épiceries du quartier s’ouvrent une à une. La ville est très calme en ce jour du Seigneur. Sauf sur la rive du Canal des Pangalanes où les pirogues font des va-et-vient. Les uns transportent des marchandises, d’autres conduisent les pêcheurs jusqu’aux vagues de l’océan Indien qu’ils doivent affronter.
À Andovosira, le quartier qui ne dort pas comme le qualifient certains habitants de Mananjary, l’équipage d’un petit bateau prépare son voyage vers Mahanoro. Il ne manque rien à bord de l’embarcation appelée à tort ou à raison « canot » : les repas pour les deux jours du trajet, les gilets de sauvetage… « Les passagers doivent avoir un maximum de confort durant cette mini-croisière », explique un responsable de Holidays Madagascar, une agence de voyages spécialisée dans ce genre de balade sur les Pangalanes.
Ceux-ci sont faits d’une succession de petits canaux, lacs et rivières, sur lesquels circulent des pirogues, des chalands et des petits bateaux. « Long de 665 kilomètres, il a été construit durant la colonisation française par le général Gallieni et relie Farafangana à la ville de Toamasina. Aujourd’hui, seule une partie est navigable, faute d’entretien », constate Alice, une guide touristique qui connait très bien ce trajet. Originaire de Mananjary, elle conait sur le bout des doigts tous les recoins du canal, de sa ville natale à Mahanoro.

Le ballet des piroguiers, des pêcheurs et des bateaux anime la vie sur ce canal.

Le ballet des piroguiers, des pêcheurs et des bateaux anime la vie sur ce canal.

Le Canal n’est séparé de la mer que par une étroite bande de sable et de forêts. Sa rencontre avec la mer est impressionnante. Si durant la colonisation, le canal n’a servi qu’à transporter des marchandises, à l’heure actuelle, il est devenu un lieu prisé des touristes. Le long du trajet, ces derniers peuvent admirer la beauté du paysage de Madagascar. En cette période de vacances, remonter les Pangalanes s’avère être un projet idéal.

Alice, la guide touristique connait bien tous les recoins des Pangalanes.

Alice, la guide touristique connait bien tous les recoins des Pangalanes.

Le trajet Mananjary-Mahanoro ne s’accomplit pas en une journée sur un petit bateau. Une escale à Nosy Varika est prévue. D’ailleurs, le programme est agrémenté de visites de villages de pêcheurs et de sites historiques.  La première mène à  Mahaela, « le village de Jean Laborde », souligne la guide. « Le navire qui transportait cet aventurier français s’était échoué ici. Durant son séjour, il avait appris aux villageois à forger », explique-t-elle. Ici, les hommes maîtrisent bien l’art de la ferronnerie hérité de leurs ancêtres. L’ancre d’un grand bâtiment est même exposé au milieu de ce village de pêcheurs.
Entre la tranquillité de l’eau, les cris de la forêt et le bruit des vagues, le ballet des piroguiers et pêcheurs, et les canots surchargés animent la vie du Canal des Pangalanes. « Misy laoka   », demande un passager aux pêcheurs pour savoir s’il y a du poisson dans son panier. À bord  de l’embarcation, il y a tout ce qu’il faut pour les faire frire. Quelques rasades de « betsabetsa » pour les arroser et une ambiance de fête se crée. Le litre de ce type d’alcool local est vendu à moins de 2 000 ariary.

Des trésors laissés par les navigateurs : l’ancre du bateau de Jean Laborde  (en haut) et la statue de l’éléphant  de Raminia.

Des trésors laissés par les navigateurs : l’ancre du bateau de Jean Laborde(en haut) et la statue de l’éléphant de Raminia.

Les trésors des Pangalanes
La visite de ces villages de pêcheurs établis le long des Pangalanes, fait comprendre combien nos dirigeants successifs se soucient peu de l’éducation, de la santé, du développement durable, de la protection sociale. À Mahaela, par exemple, une petite maison en « falafa » de moins de 10 m² abrite toute une famille d’au moins huit à dix personnes. La plupart des enfants arrêtent leurs études au niveau primaire. « L’accès aux soins est encore plus difficile. Nous ne disposons d’aucun centre de santé. Nous sommes obligés d’aller à Mananjary en cas de nécessité », soutient une mère de famille.
On dit toujours que Madagascar est une île aux trésors. Ceux qui ont déjà effectué un circuit sur les Pangalanes ne diront pas le contraire. Des trésors, il y en a, bien sûr. C’est le cas à Ambohitsara sur la Fanantara où  l’on découvre une statue d’éléphant pesant plus de 1 000 kg, en grès sculpté, couvert d’inscriptions en caractères orientaux, témoignage authentique de la lointaine origine dont se réclament les habitants du village.
« Cet éléphant blanc est très respecté par la population. Il est interdit de mettre des sandales dans ce lieu sacré », indique la guide touristique. « Elle renferme les trésors de Raminia, un émigrant venant d’Arabie », poursuit-elle. La légende veut que ce prince arabe ait amené cette statue de La Mecque. Son corps creusé en réceptacle reçoit dons et offrandes.
À plus de douze heures de trajet, le voyage se termine à Nosy Varika, le point d’escale. Ici, tout est préparé pour accueillir les touristes. Des bivouacs, des sanitaires et autres infrastructures viennent d’être mis en place par un groupe d’opérateurs touristiques pour offrir le confort aux aventuriers. De quoi passer la nuit en toute tranquillité.
Le lendemain, le petit déjeuner attend les passagers à bord. Le service est impeccable. Tout le MAG6monde est prêt à reprendre le voyage pour rejoindre Mahanoro. Il faut une dizaine d’heures pour gagner cette ville. C’est une ville importante, peuplée de plusieurs clans de Betsimisaraka du Sud. On y trouve ainsi que dans quelques villages plus au nord, des Antemoro établis là depuis le XIXe siècle. Jean Laborde a utilisé Mahanoro comme port de commerce entre la côte Est et Antananarivo.
La balade sur le Canal des Pangalanes permet de découvrir la beauté des paysages malgaches. Voilà une petite idée de voyage pour les vacances.

Page réalisée en collaboration avec

MAG7

Textes et photos : Lova Rafidiarisoa

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

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Le Zimbabwe vit un cauchemar en flirtant avec la famine et la faillite : tout cela à cause de « Dear Bob ». L’affairisme des Chinois envahit le monde au point que ces présumés communistes épousent la cause musulmane ! L’arnaque avec les singes pourrait marcher aussi bien avec les ossements ou les cloches.

Afrique- Mugabe fait sombrer le Zimbabwe

Qui sait quoi au juste du Zimbabwe, un pays sur lequel sont aujourd’hui braqués tous les regards des observateurs, avec cette unique question qui résume tout : jusqu’à quand le vieil autocrate, au pouvoir depuis 36ans, pourra-t-il encore tenir   Car les Zimbabwéens commencent à sortir de leur résignation, donnant raison à Aung San Suu Kyi quand elle affirme, en se référant au parcours du peuple birman : « dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-t-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de ressurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme ».
On lance la corde sur les cornes du zébu, et la parole au cœur du sage, dit ce proverbe malgache…
L’économie est chroniquement mal en point, et il fut même un moment où l’inflation atteignit 500 milliards pour cent, obligeant les Zimbabwéens à se rabattre sur le dollar américain et le rand sud-africain, après avoir abandonné la monnaie nationale en 2009. Pour maintenir tant bien que mal cette économie à flot,  le pays a le choix entre trois solutions, toutes plus inadéquates les unes que les autres : exporter plus   Le Zimbabwe produit peu de choses susceptibles d’intéresser les marchés. Quant aux diamants, ils sont tellement devenus synonymes de corruption et de violation des Droits de l’Homme, que seuls les trafiquants véreux s’y intéressent. Obtenir des crédits   Le Fonds monétaire international (FMI) a certes renoué les relations après les avoir suspendues en 1999, mais il subordonne tout nouveau prêt à des réformes d’envergure difficilement à la portée du pays. Heureusement des organismes comme la Banque africaine d’import-export ont, cette année, consenti des facilités, néanmoins insuffisantes, pour rééquilibrer la balance commerciale ou récupérer des liquidités. Faire fonctionner la planche à billets   Le gouvernement l’a déjà fait en 2007-2008, une opération qui s’est soldé par un véritable cauchemar que plus personne ne voudrait revivre. Et pourtant, Robert Mugabe a choisi de refaire la même erreur, avec l’émission de billets d’obligation indexés sur le dollar américain. Selon l’économiste Russell Lamberti, « ils essaient d’introduire un nouveau dollar zimbabwéen en catimini. Ça ressemble à une manœuvre désespérée consistant à vouloir faire apparaître de l’argent d’un coup de baguette magique ».
Tendai Biti, ancien ministre des Finances, estime, pour sa part, que « le retour du dollar zimbabwéen est un aveu d’échec qui entraînera tout le monde dans l’abîme. C’est une décision qui n’a absolument aucune logique, aucun sens, et aucune justification rationnelle ».
Pour en arriver là, l’ancienne Rhodésie du Sud, qui avait pourtant tout pour être un géant de l’Afrique australe, a suivi un bien piètre itinéraire, dont certaines péripéties auraient mieux été à leur place sur une scène de (mauvais) théâtre.

Pays exsangue
Après avoir été Premier ministre, Robert Gabriel Mugabe a, par exemple, réussi à évincer le pasteur presbytérien Canaan Banana de la Présidence de la République, en le faisant inculper de… sodomie. Quatre ans après la mort de son épouse Sally, surnommée la « Mère de la nation », Robert Gabriel épousait son ancienne secrétaire Grace, de 37 ans sa cadette. La Première dame, non seulement exigeait d’accompagner son mari dans toutes ses pérégrinations dans le monde entier qui valurent à ce dernier le surnom de Vasco de Gama, mais elle creusait un véritable gouffre dans les finances publiques par ses caprices de parvenue, et ses dépenses somptuaires. Le Président- amoureux laissait faire …
Mais il y a surtout eu le problème des quelque quatre millions d’hectares de bonne terre exploités par moins de 20 000 colons blancs, que le Président voulait « africaniser » au profit notamment des 50 000 combattants de l’indépendance. « Il n’y a pas suffisamment d’or et d’argent pour nous faire renoncer à défendre notre terre », disait-il.
Malheureusement pour lui et son nationalisme outrancier, ses vétérans, plus éleveurs contemplatifs que cultivateurs, n’avaient pas la moindre idée de ce qu’étaient des exploitations agricoles modernes, et la manière de les gérer. Celles saisies tombèrent rapidement en décrépitude, faisant du Zimbabwe un pays importateur, alors qu’il était le grenier à céréales de toute la sous-région. Plusieurs fois, il a dû quémander l’aide alimentaire étrangère, une dépendance que le Président ne manquait pourtant pas de vilipender dans ses discours enflammés. Mais ventre affamé n’ayant plus d’oreille pour écouter, ses anciens compagnons d’armes font aujourd’hui partie de ceux qui réclament le départ d’un dictateur qui sait quand même, en de rares fois, compatir aux malheurs des autres : à preuve, il a été le seul à accepter d’accueillir le « Négus rouge » éthiopien Mengistu Haïlé Mariam, et à mettre à sa disposition une somptueuse villa dans les environs de l’Université de Hararé. En attendant que ce boucher connaisse tôt ou tard le sort d’un certain Hissène Habré …
Ainsi clopine un pays exsangue où, pour reprendre Aung San Suu Kyi, « ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux qu’ils oppriment ». Un pays dont la capitale est à la même latitude que Moramanga et qui, comme Madagascar, a l’avantage d’une ancienne civilisation. Un pays dont les tout premiers habitants, selon une thèse de doctorat soutenue à Oxford, s’appelaient les Wa-Zimba. Étaient-t-ils apparentés à nos Vazimba à nous   Un pays enfin, où une ancienne secrétaire est devenue l’un des personnages les plus puissants du pays. Il a même été question, il n’y a pas si longtemps, qu’elle soit  officiellement la dauphine de son mari de plus en plus honni et, qu’il le veuille ou non, à bout de potentiel. Les « razana » Wa-Zimba ont su préserver leurs descendants de cette énième calamité…

Acheter un singe à 10 dollars et le revendre à 35 aux mêmes abrutis,  c’est plus qu’un attrape-nigaud !

Acheter un singe à 10 dollars et le revendre à 35 aux mêmes abrutis,
c’est plus qu’un attrape-nigaud !

Arnaque – La planète des singes

Quand les pauvres se retrouvent encore plus pauvres pour avoir succombé aux arguties bien ficelées des professionnels de la poudre aux yeux, ils n’ont finalement à s’en prendre qu’à eux-mêmes. Cette histoire à ronfler debout, « mampiesona » comme dirait le Malgache bien de son temps, a beau avoir pour cadre une forêt de nulle part, elle pourrait fort bien  se rejouer presqu’à l’identique à l’échelle de tout un pays. Surtout quand ledit pays est de ceux qui placent leurs illusions d’un hypothétique développement dans une manne bien enrobée qui, au bout du compte, n’enrichira que le pseudo-faiseur de richesses. Et celui-ci pourra poursuivre sa ronde, tout guilleret, à la recherche d’autres macaques…
Peu importe qu’il soit rouge, jaune, blanc, ou noir, un étranger venu d’ailleurs débarque un jour dans un village où il annonce aux habitants qu’il est prêt à leur acheter autant de singes qu’ils pourront capturer au prix de 10 dollars l’unité. Tous les hommes valides, appâtés par le gain, se ruent dans la forêt toute proche et y effectuent une véritable razzia. Ils s’y prennent tellement bien que la population des primates tarit à vue d’œil, amenant l’inconnu à porter son offre à 15 dollars. Les villageois redoublent d’ardeur dans leur traque de ce qui reste de singes et n’en trouvent presque plus. L’inconnu monte à 20 dollars, mais plus rien. Il propose maintenant 50 dollars par unité, tout en rassurant les villageois qu’il va devoir s’absenter pendant quelque temps, mais laissera son assistant sur place pour continuer les transactions. À peine est-il parti que l’assistant rassemble les villageois et les mène à l’endroit où ont été parqués les singes achetés. «Si vous le voulez, dit-il, je vous cède ces singes à 35 dollars l’unité. Quand le patron reviendra, vous pourrez les lui revendre à 50 dollars ».
Aveuglés par la perspective d’un enrichissement providentiel, les villageois sortent toutes leurs économies, vendent même leurs biens pour acheter le plus de singes possibles. Le magot encaissé, l’assistant disparaît et on ne les reverra plus jamais, ni lui ni son patron. Quant au village, il croule maintenant sous une horde de primates inutiles, batifolant jusque dans les cases.
Acheter un singe à 10 dollars et le revendre à 35 aux mêmes abrutis, bienvenue dans les travées et les travers des vendeurs de vent!

La future Grande mosquée d’Alger, construite par une entreprise chinoise, s’étend sur 20 hectares et possède un minaret haut de 265 m.

La future Grande mosquée d’Alger, construite par une entreprise chinoise, s’étend sur 20 hectares et possède un minaret haut de 265 m.

Vague jaune – Ils construisent aussi des mosquées !

Du tout venant. Les Chinois prennent tout ce qui se présente, pour la bonne raison qu’ils savent apparemment tout faire, et transformer en or (pour eux, bien sûr) tout ce qu’ils touchent. Behoririka, le Palais des Sports « et de la Braderie » mis à part, notre sinisation n’en est encore qu’à ses balbutiements, comparée à celle d’autres pays du Continent noir.  Une pensée émue, en passant, pour l’abbé Fulbert Youlou, premier Président du Congo qui, en 1966 déjà, pressentait l’inéluctable main basse opérée sur l’Afrique par le géant asiatique dans un pamphlet intitulé « J’accuse la Chine ».
Wang Yi, ministre des Affaires étrangères, a beau seriner sa profession de foi et marteler que « nous ne suivrons jamais les pas des colons occidentaux, et notre coopération ne se fera jamais au détriment des intérêts de l’Afrique »,  les faits sont têtus : hors de son pré carré asiatique, la Chine attire, tel un aimant, un riche éventail d’invectives, toujours les mêmes d’un pays à l’autre, allant du non-respect des législations et décisions de justice à la corruption et au pillage des ressources, le tout de connivence avec les gouvernants et sous-couvert de la diplomatie du béton. Un million de Chinois travaillent aujourd’hui en Afrique, mais les sommes injectées ne représentent que 3,1% du total des investissements chinois à l’étranger.
Combien de « Sinoamahamanina » y a-t-il dans un pays comme la RD Congo   Suivant un schéma immuable, les contrats y prévoient la construction d’infrastructures en échange de minerais, à des conditions tenues secrètes. Ils ont aussi ouvert la porte aux migrants qui sont aujourd’hui près de 5 000 dans la seule ville de Kinshasa. En Algérie, avec leurs
40 000 expatriés, les Chinois forment la première communauté étrangère. Mais comment travaillent donc ces fourmis chez les cigales   La parole à un ingénieur en génie civil algérien : « Ils ont une organisation quasi-militaire. Ils peuvent mettre 300 camions et 1 000 employés sur un tronçon de 10 km sans que la coordination des travaux ne soit perturbée. Avant la répartition des tâches, tout le monde assiste aux briefings, même le cuisinier qui prépare les repas ». Savoir-faire, discipline, célérité, des qualités auxquelles beaucoup de connaisseurs ajoutent les vertus du bakchich. Plus rien ne peut échapper à l’appétit des Chinois, même la future Grande Mosquée d’Alger confiée pour 1,2 milliard d’euros à « ces communistes athées ». Tous des cocos   Des exceptions confirment la règle, comme ces milliers de Chinois qui ont choisi de se convertir à l’Islam et d’épouser des Algériennes.

Joyau technologique
En Algérie comme dans d’autres pays, le concept à la mode de « projet présidentiel » est le portail par lequel s’engouffrent l’affairisme et le savoir-faire chinois. Cette mosquée, la troisième plus grande au monde après celles de La Mecque et de Médine, en est un. Les plans, au nombre astronomique de 27 500, ont été réalisés par l’Agence nationale de réalisation et de gestion, de pair avec le bureau d’étude français EGIS. Un véritable joyau technologique, cette Grande Mosquée sera le premier bâtiment respectant les normes parasismiques construit en Algérie. « Une isolation sismique semblable à celle utilisée aux États-Unis et au Japon », précise un ingénieur algérien travaillant sur le projet. Les gros œuvres qui représentent 30% du chantier sont prévus être terminés au courant du premier trimestre 2017. Ils concernent, entre autres, la salle de prière, le minaret (le plus haut du monde avec ses 265mètres), l’esplanade, le parking, le centre culturel, la bibliothèque d’une capacité de 18 000 visiteurs sur trois niveaux et pouvant stocker un million d’ouvrages, l’Institut d’études des sciences islamiques conçu pour recevoir 300 doctorants. Dans son ensemble, l’architecture reste fidèle au style maghrébin, les jardins rappelant, pour leur part, l’esprit de l’Alhambra avec leur tracé, leurs arbres, et leurs fontaines.
Le coût de l’ouvrage dépasse, certes, celui d’une bonne vingtaine d’hôpitaux, mais le gouvernement algérien table sur les retombées économiques, les flux touristiques nouveaux, les emplois indirects, l’exploitation des infrastructures culturelles. Quant à l’Algérois de la rue, il s’est déjà fait une raison : « au lieu d’aller à l’hôpital, on va désormais prier pour ne pas tomber malade ».

US-ATTACKS-GAYS-OBAMA-BIDENRétro pêle-mêle

Présidentielles américaines de 2008 sous le signe du fair play. Il fallait voir Hillary Clinton oublier sa défaite dans les primaires démocrates, et rester conquérante dans son alignement derrière son vainqueur Barack Obama. Il lui échoit, en premier lieu, d’amener ses partisans, ils sont 18 millions, à surmonter leur déception, et à s’aligner derrière le candidat démocrate. Quant à Bill, avec son talent oratoire, il a choisi de mettre son passé au service du futur d’Obama : « Il y a 16 ans, les républicains disaient que j’étais trop jeune et que je n’avais pas assez d’expérience. Aujourd’hui notre nation est en danger, le rêve américain est compromis, nous avons perdu notre place dans le monde. Le travail du futur Président sera de réparer ce rêve et de nous rendre notre place. Obama est l’homme qu’il nous faut, il est prêt à gouverner l’Amérique ». John Mc Cain et Sarah Palin, la surprise venue du froid d’un côté, Barack Obama et Joe Biden de l’autre, une très belle affiche…

Jeux Olympiques de 2008, à chacun ses impairs. La gestion de la participation malgache aux Jeux de 2008 a fait couler beaucoup d’encre avec, entre autres linges sales, cette anomalie dénoncée par un quotidien de la place. Il ne s’agit ni plus ni moins que de l’intégration, dans la délégation qui a défilé lors de l’ouverture, du propre fils et du neveu du Président du Comité olympique malgache. Et chacun d’y aller de ses interrogations :
ont-ils, comme ils l’affirment mordicus, payé leur voyage et leur séjour   Pour beaucoup la chose est à vérifier, mais en tous cas, leur place était normalement dans les gradins  et non sur le tartan, en tenue officielle. Sur les bords du Nil, les préoccupations sont tout autres, et on n’arrive pas à comprendre pourquoi une délégation lourde de 177 athlètes n’a pu ramener qu’une ridicule petite médaille de bronze. Et encore, elle a été acquise par un modeste judoka de la catégorie des moins de
90 kg, alors que l’Égypte avait fondé ses ambitions ailleurs, notamment en lutte gréco-romaine, en boxe, en handball, et dans le pentathlon. Le pays des Pharaons s’est retrouvé au tableau des médailles à égalité avec des lilliputiens comme le Togo, la Moldavie, ou l’Île Maurice. Le Président Moubarak ordonna une enquête sur cette contre-performance considérée comme une véritable honte nationale.

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP

 


Programme –À la découverte de la nouvelle politique de l’énergie

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Le secteur Énergie est l’un des secteurs les plus problématiques du pays. Alors qu’il devrait être l’un des piliers de son développement.

L’électrification rurale sera basée en partie  sur les mini-réseaux alimentés  par une production d’électricité hydraulique.

L’électrification rurale sera basée en partiesur les mini-réseaux alimentés
par une production d’électricité hydraulique.

Le gouvernement avait adopté en 2015 une Nouvelle Politique de l’Énergie (NPE) censée « répondre aux défis d’urgence économique, sociale et environnementale du pays » sur la période 2015-2030. Le Groupe Réflexion Énergie (GRE) avait été consulté dans l’élaboration de ce document-cadre qui concerne trois sous-secteurs (Électricité, Biomasse et Hydrocarbures), et avait fourni plusieurs recommandations dont certaines transparaissent dans le texte final.
Le GRE procède actuellement à un premier bilan de l’application de la NPE. Dans l’attente des résultats de cette étude, il propose aujourd’hui au public de découvrir les grandes lignes de cette politique.
La stratégie de mise en œuvre de la nouvelle politique fixe des défis au niveau des trois sous-secteurs que sont la biomasse (production et utilisation), l’électricité, et les hydrocarbures, selon les principes suivants:
1. La valorisation du capital naturel et la préservation de l’environnement notamment à travers l’appui à la gestion durable de la filière bois-énergie;
2. L’accès à l’Énergie durable pour tous grâce au développement d’un plan d’électrification des communautés rurales, périurbaines et urbaines, ainsi que le recours et combinaisons de différentes technologies et systèmes d’énergies renouvelables selon le principe du moindre coût;
3. L’assurance d’une sécurité et indépendance énergétique du pays à travers la diversification du mix énergétique et la réduction des importations d’hydrocarbures, ainsi qu’une exploitation des ressources énergétiques locales notamment celles d’origine renouvelable ;
4. L’adaptation et le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel et de l’environnement des affaires pour atteindre la vision de la NPE en assurant une coordination efficace entre les différentes entités impliquées, notamment les ministères associés à la dynamisation du secteur de l’énergie, ainsi que les partenaires publics et privés.
5. Le financement pérenne des besoins énergétiques au moyen de mécanismes financiers portés par les utilisateurs, le secteur privé et les partenaires publics, ainsi qu’une rationalisation du budget public consacré au secteur.
Les objectifs quantitatifs indicatifs, que les parties prenantes du secteur ont été définis lors des consultations pour l’élaboration de la NPE, sont les suivants :
• Un taux d’accès à une source d’éclairage moderne (c’est-à-dire par une connexion électrique, un panneau solaire, ou une lampe solaire) de 70%, contre 15% au moyen de 2 500 MW installés supplémentaires par rapport à 2015;
• Un taux de pénétration des foyers de cuisson améliorés (c’est-à-dire les foyers améliorés au bois de chauffe ou au charbon de bois, au GPL, à éthanol, à briquettes, ou autres alternatives au charbon et au bois) de 71%, contre moins de 4% aujourd’hui, l’application de techniques de transformation performantes (100% du bois certifié d’origine durable est transformé par des meules de carbonisation avec un rendement supérieur à 20%), et un programme de reboisement à vocation énergétique.
• Un taux de pénétration d’équipements d’efficacité énergétique pour les utilisations thermiques commerciales et industrielles de 60%, alors que ces équipements sont largement absents de Madagascar aujourd’hui.

Le charbon vert et le foyer économique permettent  de préserver les forêts.

Le charbon vert et le foyer économique permettent
de préserver les forêts.

Moyens de mise en œuvre
Entre autres mesures, un cadre réglementaire général des énergies renouvelables sera mis en place et mettra l’accent sur : la diversification des ressources ; la production, le transport, le stockage et la distribution ; les procédures de passation de marché, les institutions responsables de leur gestion et la tarification ; le démantèlement des installations et la gestion des déchets ; les instruments et moyens de promotion, tels que l’appui à la recherche, l’utilisation de systèmes hybrides et la mise à disposition du secteur d’instruments financiers adaptés.
Le gain économique s’élèvera à 265 millions de dollars par an en 2030 (autre que le bénéfice sanitaire difficile à quantifier), dont 232 millions de dollars provenant de mesures électriques et 33 millions de dollars de mesures thermiques.
L’électrification rurale sera pour une partie basée sur les mini-réseaux alimentés par une production d’électricité hydraulique, solaire et biomasse ainsi que d’autres ressources renouvelables, et sera mise en œuvre et gérée par des opérateurs sélectionnés par procédure d’appels d’offre. La participation des communautés locales sera encouragée.
L’objectif est de passer de 4,7% de la population rurale ayant accès à l’électricité en 2015 à une part huit fois supérieure voire plus à l’horizon 2030.
Il est nécessaire de créer un cadre législatif et réglementaire pour la promotion des énergies renouvelables, couvrant tant la production à grande échelle (à travers des mécanismes tels que les obligations d’achat, ou les appels d’offres) que la production décentralisée (vente de l’excédent au réseau, tarifs de rachats) et l’autoproduction.
Un cadre des subventions sera établi. Ces subventions seront octroyées de façon responsable, efficace pour maximiser l’effet des montants prévus, transparente et non-discriminatoires.
L’atteinte des cibles d’accès à l’électricité nécessitera un investissement de 12 milliards de dollars (incluant l’efficacité énergétique du réseau et hors coût d’assistance technique de préparation).Les besoins en financement pour le programme bois-énergie pour la cuisson s’élèveront à environ 160 millions de dollars en plus des coûts du reboisement (106 millions de dollars), de l’investissement en carbonisation améliorée (43 millions de dollars), et de l’assistance technique.
Pour le ministère en charge de l’Énergie et les organismes rattachés, il est estimé que de nouveaux postes seront créés pour la période 2015-2017 pour assurer la mise en œuvre de la politique dans les premières années. Un cadre de mise en œuvre de la NPE sera créé, notamment grâce au renforcement des capacités humaines et techniques des institutions, la création de procédures spécifiques pour les décisions et le suivi, et l’identification des besoins d’assistance technique.
Les objectifs posés par la NPE sont ambitieux et prometteurs, mais seront-ils atteints un jour ?

Page réalisée en collaboration avec le GRE.
L’intégrité de la NPE est consultable à l’adresse suivante :
http://www.ore.mg/Publication/Rapports/NouvellePolitiqueDel’Energie.pdf
Contact : leonie.ranarison@giz.de
Facebook : https://www.facebook.com/Groupe-de-Réflexion-sur-lEnergie-GRE
Photos : Archives de l’Express de Madagascar

Technologie – Huawei Watch arrive à Madagascar

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La montre connectée Huawei Watch est disponible à l’heure actuelle à Madagascar. Ce gadget high tech du constructeur chinois allie technologie et mode dans une montre connectée, intelligente, puissante.

La marque Huawei affiche son ambition. Depuis l’année dernière, le constructeur chinois a lancé une campagne commerciale sans précédent dans les rues d’Antananarivo et des grandes villes malgaches. Elle ne cesse de renforcer sa présence dans le pays. Les produits Huawei sont bien présents dans les boutiques high tech de la capitale. La dernière en date est celle de la montre connectée Huawei Watch.
La montre intelligente du constructeur chinois se destine, avant tout, aux adeptes de beaux modèles d’horlogerie. Elle allie technologie et mode dans une montre connectée, intelligente, puissante, élégante et au design intemporel. Un gadget idéal pour lui comme pour elle, et réunit les utilisateurs d’Android et IOS. « La Huawei Watch a été créée pour faire partie intégrante de votre style, partie intégrante de votre vie. Elle est compatible avec n’importe quel téléphone Android et est également une des premières montres sous Android Wear à fonctionner avec l’iPhone », indique la société dans un communiqué.
Grâce à ce gadget high tech, le constructeur chinois choisit d’innover dans l’espace des accessoires « wearables ». Cette montre entièrement circulaire se distingue par son affichage tactile Amoled de 1,4 pouce, son verre en cristal saphir résistant aux rayures, sa monture en acier inoxydable forgée à froid, et intègre un moniteur de fréquence cardiaque et des capteurs de mouvement à six axes. La Huawei Watch est la première montre intelligente dans la gamme d’objets portables Huawei.

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Compatible avec les smartphones
La marque répond à la demande des consommateurs du monde entier pour une montre au design intemporel réellement intelligente de l’intérieur. Elle a été conçue par une équipe expérimentée de concepteurs de montres, qui créent depuis longtemps des montres élégantes et intemporelles. Le soin du détail est immédiatement apparent dans cette montre. La couronne, le boitier et la charnière de la Huawei Watch, qui est constituée de plus de 130 composants, sont en acier inoxydable forgé à froid, difficile à rayer, de qualité supérieure qui la rend 40 % plus résistante. Son bouton intuitif situé à 2 heures procure le plus haut niveau de contrôle et de confort à l’utilisateur.
« Le positionnement haut de gamme de la Watch de Huawei commence par le packaging, dans la lignée de ce qui se pratique dans le monde de l’horlogerie. La montre est logée dans un écrin feutré résolument premium,  que les amateurs de toquantes haut de gamme sauront apprécier à sa juste valeur », indique le site 01.net spécialisé en nouvelles technologies.
Côté technique, elle est compatible avec les smartphones sous Android 4.3 ou plus, ainsi que MAG3l’IOS 8.2 ou plus d’Apple. La Huawei Watch est équipée d’un processeur Qualcomm puissant de 1,2GHz assurant une performance optimale, embarque 4Go de stockage, 512MO de RAM, Bluetooth 4.1 et une batterie à 300 mAh.
Pour les amateurs de sports, ou qui souhaitent simplement surveiller leur forme physique, la Huawei Watch comporte un capteur de mouvements à 6 axes et un capteur baromètre qui détecte automatiquement tout en assurant un suivi en temps réel des activités de marche, de course, de vélo, de randonnée, ou de sommeil de son utilisateur. Spécifiquement, l’utilisateur peut tout surveiller, du nombre de calories brûlées et du rythme cardiaque à la hauteur d’escalade, au nombre de pas effectués et à la distance parcourue.

Texte : Lova Rafidiarisoa – photos AFP

Mahajanga – Circulation compliquée en ville

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La circulation est devenue très dense et difficile depuis la période des vacances à Mahajanga. C’est surtout le soir que les automobilistes rencontrent des problèmes. Comme c’est le cas devant le rond-point près du camp Colonel Jean-Philippe de la gendarmerie nationale à Mahajanga be.
La situation y est embarrassante surtout par le fait qu’un gargotier qui a pignon sur cette rue, est ouvert entre le camp et le bureau de la brigade de recherches criminelles de la gendarmerie nationale, depuis plus d’un an.
Dans la journée et surtout le soir, des clients viennent sur les lieux et garent leurs voitures, dont des 4×4, des taxis-brousse de type Sprinter et tant d’autres, en face du trottoir. Juste avant se trouve pourtant un virage et c’est un axe principal qui mène vers le bord de la mer et vers le bazar be de Mahajanga be.
Des bouchons se forment alors sur place. Or, des agents de la police nationale règlent la circulation en face mais ils n’interviennent pas. Selon le code de la route, le stationnement est interdit après un virage. Mais ce n’est pas ce qui se passe à Mahajanga.
Le cas de cette gargote, prise en sandwich entre la caserne et la brigade criminelle, est aussi compliqué. Le passage est interdit devant le camp de la Gendarmerie nationale pour les piétons. Ils doivent traverser la rue pour se déplacer. Alors que devant la gargote, la circulation est libre. L’autre jour, le commandant de la Gendarmerie nationale du Boeny a été interrogé par les journalistes sur la situation. Il a avoué que ce terrain appartient aux militaires et c’est à eux de gérer le problème de son occupant.
En tout cas, les responsables de la commune urbaine de Mahajanga devront réagir rapidement pour éviter les accidents.

V.A.

Can Beach-Soccer 2016 – Difficile préparation de la sélection nationale

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L’infrastructure Soma beach est adaptée aux entraînements de la sélection nationale de beach-soccer. Or, elle est toujours occupée ces derniers temps.

Lors d’une conférence de presse tenue au stade Rabemananjara, samedi dernier, le président de la Fédération malgache de football, Ahamad, a déploré la décision du ministère de la Culture d’attribuer à un privé  la gestion du l’infrastructure « Soma beach », au Village touristique.
« L’association TVFHB a obtenu la gestion de ce site pendant vingt ans, à l’insu du maire de la commune urbaine de Mahajanga. C’est totalement déplacé car celui-ci est le premier magistrat de la ville. L’équipe nationale de beach-soccer rencontre ainsi un problème de disponibilité de terrain car les joueurs ne peuvent pas s’entraîner pour cause d’occupation du Soma Beach. Or, la sélection nationale devrait se préparer pour disputer le match aller comptant pour les éliminatoires de la CAN 2016, prévue le 28 août au Mozambique», a précisé Ahamad.
Le match retour de cette compétition est prévu à Madagascar le 17 septembre.

Désengagement
Par ailleurs, le président de la FMF a également fustigé le désengagement total du ministère de tutelle et de l’État. « L’État ne se préoccupe pas de la préparation de l’équipe nationale alors que, dans d’autres pays, les équipes sont bien traitées. Nous avions dû nous-mêmes chercher un financement ailleurs pour prendre en charge les frais de déplacement des joueurs. Rien que pour ces déplacements, les dépenses s’élevent à 60 000 dollars», a-t-il soulevé.
La sélection nationale de beach-soccer n’a plus que six jours pour s’entraîner, le terrain étant occupé par un événement culturel et de délassement, la semaine dernière.

Vero Andrianarisoa

Boeny – Le comité de gestion de la zone côtière mis en place

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Le comité régional de la gestion intégrée de la zone côtière du Boeny (GIZC) a été mis en place officiellement, le mercredi 10 août dernier, à la Chambre de Commerce et d’industrie de Mahajanga. Auparavant, un atelier organisé pour les acteurs environnementaux de la région s’est tenu du 8 au 10 août, en vue de former ses membres sur les procédures à suivre dans la gestion durable des ressources halieutiques et de la zone côtière. Et pour faire face au changement climatique qui ne cesse de s’aggraver de jour en jour.
Les membres du comité composés de noyaux durs et de membres élargis ont été ainsi présentés officiellement durant cet atelier par le chef du cabinet de la région Boeny, Hemedy.
Ces nouveaux leaders écologiques ont exposé la ferme vision que d’ici 2050, les ressources marines et côtières du Boeny seront valorisées rationnellement afin d’assurer son développement durable, économique et social.
Le chef du cabinet a félicité les responsables du Projet d’adaptation de la gestion des zones côtières au changement climatique (PAGZCCC) grâce auquel l’atelier a vu le jour.
« Nous ne pouvons plus stopper le changement climatique, mais grâce à la mise en place du comité, nous espérons éviter la dégradation totale », a déclaré le chef de cabinet.
Les objectifs spécifiques du comité national GIZC vise la décentralisation effective,  en mettant en place des comités régionaux. Actuellement, si treize régions de la Grande île sont concernées par le projet, cinq d’entre elles possèdent déjà leurs comités régionaux respectifs, à savoir Menabe, Atsimo-Andrefana, Atsinanana, Analanjirofo et dernièrement la région Boeny.
L’utilisation de l’approche GIZC est motivée par plusieurs conventions internationales, pour faire face à diverses exploitations abusives des ressources halieutiques, à la pollution des espaces marins et pour arrêter l’utilisation des matériaux de pêche inappropriés.
Le but consiste à limiter les effets néfastes du changement climatique sur l’équilibre écologique.

Vero Andrianarisoa

Musique classique – Le festival « Nosy-Be Symphonies » en préparation

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Nosy Be accueille depuis 2013 un festival de musique classique. Sa troisième édition promet d’être innovante et vulgarisatrice.

Dans l’Île aux parfums, les festivals se suivent. Cette année, après les « Donia» et « Somarôho », Nosy Be vibrera aussi au rythme d’un autre festival qui s’impose même s’il n’a pas encore acquis l’envergure de ses deux aînés. En fait, il s’agit de la troisième édition du  Festival international de musique classique de l’océan Indien, baptisé « Nosy-Be Symphonies », qui  se tiendra du 30 août au 4 septembre prochain, marquant le début de la haute saison touristique.
Ce festival grandit vite bien que la musique classique, comparé au rythme « salegy», ne soit pas la plus connue et pratiquée à Nosy Be, à Madagascar et dans l’océan Indien, en général. C’est justement pour cette raison que, depuis 2013, le Comité d’organisation d’activités culturelles (COAC) a montré sa détermination de promouvoir, de faire connaître et d’apprécier ce genre musical.
En trois années, ledit comité a percé dans le paysage musical nosybéen. Inventivité et esprit festif ne se sont pas taris chez les membres bien placés de cette organisation dirigée par Jean Louis Salles, son co-organisateur. Ce dernier a promis que cette édition 2016 serait  encore plus éblouissante, éclatante, et innovante.
« La grande avancée, cette année, c’est que le festival, après de nombreuses démarches et appuyé par l’Office national malgache et l’État, vient d’être labellisé événement officiel des Îles Vanille. Au-delà de la reconnaissance que ce titre lui donne, cela ouvre des portes importantes qui sont déjà entrouvertes et que nous comptons bien ouvrir entièrement dès l’année prochaine pour faire de ce festival la référence de la musique classique de l’océan Indien et enchainer, après Nosy-Be, sur une tournée dans la zone », a-t-il révélé. Et d’ajouter que l’édition 2016 va aussi apporter de grandes premières musicales avec le travail de tous les groupes, ensemble, sur l’Hymne des Symphonies, composé et mis au point par Parany, le  maître à penser.

Un concerto pour violon et piano s’est tenu, lors de l’édition de 2014, devant le bureau du district à Nosy Be.

Un concerto pour violon et piano s’est tenu, lors de l’édition de 2014, devant le bureau du district à Nosy Be.

 

Concertistes
En effet, Jean Louis Salles, le précurseur du festival, reçoit et offre chaque année le séjour aux hôtes musiciens pour la durée des cinq soirées musicales. Cette année, « Nosy-Be Symphonies » promet une belle réussite avec la venue d’artistes comme l’incontournable pianiste belge Elzbieta Dedek, toujours avide d’innovation. Enchantée par l’île paradisiaque, ce professeur de piano, lauréate d’un « Premier prix de piano» et d’un « Premier prix de musique de chambre », est la marraine du festival depuis sa création. En outre, le COAC a aussi sollicité la présence de quatre autres artistes internationaux en instrument à vent, à savoir les saxophonistes Laurent Meunier et Rhonny Ventat, ainsi que le duo poétique au piano et au chant lyrique avec Suzanne Vercheval et Anne Verlaine. Sans oublier la participation du groupe mauricien, L’ensemble 415, qui était déjà présent lors de la dernière édition du festival. Cette formation a pris une autre dimension à force de travail et est devenue une référence incontournable de la musique classique.
Des artistes malgaches les plus talentueux seront également présents, plus affûtés que jamais, sortant de grandes représentations de la capitale et d’ailleurs, avec des artistes nosybéens dans de nouveaux registres. Citons, entre autres, Henintsoa Rabarijaona avec l’orchestre à cordes Mozartiana Music Academy, le violoniste et altiste Ravo Raboanarison, l’habitué du festival Andry Robison, le musicien autodidacte Hervé Rabarison, et le violoncelliste autodidacte, Manampisoa Randriamanga…
Les spectacles se tiendront, chaque soir, dans de  beaux et grands hôtels de Nosy Be tels que Vanilla Hôtel and Spa « Home la Résidence» à Ankalampo, Ravintsara Wellness Hotel, Sarimanok. Chaque spectacle suivra un thème bien précis axé sur la Renaissance le baroque, le classique, et le romantique. La dernière soirée qui  se tiendra au Mont Passot sera réservée au XXe siècle. Chaque groupe interprétera au moins un extrait correspondant au thème. Il sera par la suite libre d’établir un programme, se rapportant ou non au thème afin de varier les morceaux. Le 30 août sera l’ouverture officielle du festival qui se tiendra au Vanilla Hôtel avec la prestation d’Elzbieta Dedek.
C’est dans une atmosphère de fête que la semaine revêtira une activité certes culturelle mais… dans un décor paradisiaque. Et ce sera à Nosy Be.

Raheriniaina

Ticad VI : 370 millions de dollars pour le Port de Toamasina

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Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement japonais a annoncé l’octroi d’un financement de 370 millions de dollars pour le projet d’extension du grand Port de Toamasina. Avec ce contrat, la délégation malgache n’est pas rentrée bredouille de cette sixième Ticad de Nairobi.
Lors de son régime, Ravalomanana avait déjà bénéficié d’un appui japonais pour ce projet mais la crise de 2009 en a décidé autrement. Nous avons dû attendre le retour à l’ordre constitutionnel pour que les négociations reprennent. Depuis 2015, l’équipe de Rajaonarimampianina s’est activée pour reprendre en main ce dossier.  Plusieurs discussions se sont déjà engagées depuis entre les deux parties. Pas plus tard qu’au mois de juin, une délégation malgache s’est rendue à Tokyo pour discuter des aides publiques japonaises (APD), avec à la clé ce projet Port de Toamasina. Selon le calendrier, la signature de ce financement est prévue pour les prochains mois.

Lova Rafidiarisoa


Sumitomo, un avocat de Madagascar

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Le gouvernement malgache a trouvé un bon avocat pour promouvoir la destination Madagascar auprès du gouvernement et investisseurs japonais. Il s’agit de Sumitomo, l’un des actionnaires de la société minière Ambatovy.
Lors de cette sixième Ticad, le gouvernement malgache et ce conglomérat japonais ont signé un mémorandum d’entente. Sumitomo sera ainsi appeler à faire en sorte que le gouvernement et les investisseurs japonais investissent dans le pays et tentent de stimuler davantage le soutien du gouvernement du Japon sous la forme d’aides publiques au développement (APD).

Lova Rafidiarisoa

Ticad VI : Les trois points forts des investissements

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À travers cette promesse d’investissement de 30 milliards de dollars jusqu’en 2018, le gouvernement japonais s’efforce de s’appuyer sur trois secteurs-clés, à savoir l’industrialisation de l’Afrique, la santé, et la consolidation de la paix et de la stabilité.
Dans ce sens, Tokyo a promis la mise en place des « infrastructures de qualité » à hauteur de dix milliards de dollars d’investissement. Grâce à ce coup de pouce, le gouvernement japonais estime que la capacité de production d’électricité, en Afrique, devra augmenter de 2 000 mégawatts pour satisfaire trois millions de foyers d’ici 2022.
Avec 30 milliards de dollars, de 2016 à 2018, d’investissement très médiatique, Tokyo a cherché à déployer un plan de développement sur trois secteurs en particuliers. Tout d’abord l’industrialisation à partir d’une diversification de l’économie africaine. Dix milliards de dollars seront affectés aux « infrastructures de qualité » : les capacités de production d’électricité devront augmenter de 2 000 mégawatts pour satisfaire trois millions de foyers d’ici 2022.  En parallèle à ces investissements, le Japon formera des cadres pour bien booster l’industrialisation de l’Afrique.
« Nous ajoutons maintenant un nouvel axe à l’Initiative Abe. Ce sont les futurs contremaîtres et directeurs d’usine que nous allons désormais former. Ce seront des cadres de terrain. Nous formerons environ 1 500 personnes en trois ans », avait déclaré le Premier ministre japonais à l’ouverture de la Ticad de Nairobi.
Formation professionnelle
Le deuxième secteur ciblé dans cette promesse d’investissement est celui de la santé. Le Japon annonce une formation pendant trois ans de « 20 000 spécialistes et experts en politique de santé pour faire face aux maladies infectieuses ». Il compte également mettre en place un fonds de 500 millions de dollars pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, avec le soutien de la Banque mondiale. D’autant plus que le Japon dispose d’un centre de recherche en maladie tropicale au Kenya.
Enfin dernier secteur concerné, la consolidation de la paix et la stabilité. « Une Afrique stable, c’est aussi une Afrique dont les jeunes ont confiance en eux, une Afrique de l’estime de soi qui se chérit elle-même », s’est vanté le chef de cabinet japonais.
Ainsi Tokyo s’est engagé à offrir une formation professionnelle pour 50 000 personnes. Au total ces 30 milliards de dollars incluent de nouveaux engagements à hauteur de 21 milliards de dollars, tandis que les 9 milliards restants proviennent de la promesse d’investissement prononcée en 2013 lors de la précédente Ticad de Yokohama, Japon.

Lova Rafidiarisoa

Une nouvelle ère dans la relation Japon-Afrique

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Le Japon mise sur l’Afrique. La troisième économie mondiale consacrera 30 milliards de dollars en investissements pour le développement du continent noir. C’est ce qui ressort de la sixième Ticad.

Le Japon a mis le paquet à Nairobi. La sixième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad VI), qui s’est tenue dans la capitale kenyane les 27 et 28 août, a permis au gouvernement japonais de renouveler son engagement envers l’Afrique. Tout comme son voisin chinois, le Japon veut séduire les dirigeants africains. Ainsi, le Premier ministre Shinzo Abe a promis une enveloppe de 30 milliards de dollars pour booster le développement du continent noir.
« Il s’agit d’un investissement qui reflète la confiance dans le futur de l’Afrique », a-t-il déclaré en marge de l’ouverture de la sixième Ticad, tout en précisant qu’un tiers de cette somme, soit 10 millions de dollars, sera consacré à la construction et à l’amélioration des infrastructures.
L’histoire de la Ticad avait commencé en 1993, au lendemain de la fin de la guerre froide. Le gouvernement japonais avait alors lancé l’initiative d’apporter une aide financière et technique pour le développement du continent noir. La première Ticad s’était tenue à Tokyo, cette année-là. Elle a permis à l’économie nipponne de renforcer sa position en tant qu’acteur-clé dans le soutien au développement en Afrique. Et depuis, le Japon donne rendez-vous tous les cinq ans, à tous ses partenaires issus du continent africain, à débattre son développement.
« En Afrique, la seule raison d’être d’un problème est qu’il soit résolu. Et le Japon, vivement désireux de résoudre avec vous les problèmes auxquels est confrontée l’Afrique, est un pays qui ne relâchera pas ses efforts », a spécifié Shinzo Abe.
Potentialité
Pour le gouvernement japonais, ce rendez-vous de Nairobi était crucial jusqu’au point où il veut se démarquer de la Chine. De fait, l’Empire du Milieu avait fait connaître, en 2015, une enveloppe de 60 milliards de dollars pour le développement de l’Afrique. Pour séduire les dirigeants africains, l’équipe de Shinzo Abe insiste sur la « qualité » de sa prestation tout en misant dans les secteurs d’activités où les Japonais excellent comme la planification urbaine, la santé, l’énergie, l’assainissement des eaux, ou la prévention des catastrophes naturelles.
Le Japon, un archipel dépourvu de tout, voit en Afrique, un continent doté d’une potentialité hors pair. Le rendez-vous de Nairobi était devenu une opération de séduction du gouvernement nippon et de ses entreprises. Pendant deux jours, la capitale kenyane s’est transformée en une gigantesque foire des « made in Japan ». Les grandes firmes industrielles japonaises comme Toyota, Mitsubishi, Sumitomo, ou encore Canon ont répondu présent à cette première Ticad organisée en Afrique. Plus de 70 chefs d’entreprises japonaises dirigés par Sakakibara Sadayuki, président du Keindaren représentant le monde des affaires japonais y ont assisté.
« Vingt-deux entreprises et universités vont signer soixante-treize mémorandums d’entente avec des gouvernements et organisations africains », a addirmé Shinzo Abe.
En marge de cette Ticad, le Japon et le Kenya ont signé un accord d’investissement. Les négociations ont également été ouvertes avec la Côte d’Ivoire pour le même type d’accord. Madagascar n’est pas en reste avec la signature d’un mémorandum avec le conglomérat Sumitomo, l’un des actionnaires de la société minière Ambatovy, et le financement de l’extension du port de Toamasina.
Pour rappel, les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique se sont élevés à 24 milliards de dollars en 2015, bien loin des 179 milliards de dollars d’échanges du continent avec le géant chinois.

Lova Rafidiarisoa

Le Festival 321 allie jeunesse et découvertes

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L’événement jouit d’une aura de créativité sans limites sur la scène artistique nationale. Il en est à sa deuxième édition et se découvre sous plusieurs facettes.

Festif et enrichi par le talent des jeunes participants, le Festival 321 initié en 2014 par les deux compagnies de danse, Rary et Lovatiana, domine à l’heure actuelle la vie culturelle de la Capitale avec ses prestations. Envahir la ville des Mille, de magie, à travers les chorégraphies et les pièces que les danseurs et compagnies du Festival 321 ont créées pour l’occasion, c’est là le leitmotiv de ses organisateurs.
Se voulant être un tremplin pour les jeunes chorégraphes de la Grande île, le festival qui prend fin aujourd’hui, se découvre depuis deux ans comme une promotion de la danse contemporaine et comme un moment de rencontre et de réflexion de tous les créateurs chorégraphiques sur le domaine. L’objectif principal du festival étant de cibler avant tout les jeunes, autrement dit de permettre à toute une nouvelle génération d’émerger et d’avoir plus de visibilité pour faire valoir leurs créations.
« Le Festival 321 a toujours affiché sa particularité en accompagnant les jeunes créateurs dans leur processus de création. De même, on les aide à bénéficier d’un coaching et de divers échanges avec leurs aînés de la danse contemporaine malgache, afin de pérenniser cet art », développe Ariry Andriamoratsiresy, responsable de la compagnie Rary.
Dans le cadre de l’événement, on accorde du temps à chaque projet porté par les jeunes chorégraphes et compagnies, leur permettant ainsi qu’au public de se découvrir réciproquement.

ENRICHISSEMENT ARTISTIQUE

Lovatiana Rakotobe (ci dessus) fondatrice de la compagnie Lovatiana et Ariry Andriamoratsiresy, les initiateurs du Festival 321.

Lovatiana Rakotobe (ci dessus) fondatrice de la compagnie Lovatiana et Ariry Andriamoratsiresy, les initiateurs du Festival 321.

Des spectacles et des pièces envoûtants, mélodiques et transcendants ont vu le jour à la suite des enrichissements pédagogiques et artistiques fournis dans le cadre du Festival 321. La méthodologie s’affirme efficace dans cette deuxième édition qui prend fin ce jour. À cette occasion, un plateau de jeunes et d’adolescents est à découvrir à l’Institut français de Madagascar à Analakely, avec une dizaine de compagnies à partir de 10 heures. En fin d’après-midi, vers 17 heures, les compagnies Rary, Lovatiana et Disaraga allieront chorégraphies et pièces théâtrales pour égayer la scène de l’Institut français de Madagascar dans le cadre de la clôture de sa deuxième édition.

UNE ODE À LA CULTURE MALGACHE 

Le photographe Mamy Raelison dit Mamy Rael, présente son exposition autour de la danse contemporaine durant la première édition du Festival 321. Il illustre les mouvements et la grâce de la danse contemporaine malgache.

Le photographe Mamy Raelison dit Mamy Rael, présente son exposition autour de la danse contemporaine durant la première édition du Festival 321. Il illustre les mouvements et la grâce de la danse contemporaine malgache.

Dès sa première édition, le Festival 321 a, d’entrée, laissé la part belle aux accompagnements des créateurs de tous âges et de tous horizons qui ont rejoint l’aventure. Une vingtaine de projets ont, de ce fait, bénéficié du programme coaching. Des ateliers de formation animés par des intervenants aussi bien nationaux qu’internationaux, ont enrichi les connaissances et la créativité de plus de quatre vingt danseurs amateurs et une dizaine de compagnies professionnelles. On remarque notamment Lovatiana Rakotobe et Ariry Andriamoratsiresy, initiateurs du festival, Urs Dietrich d’Allemagne, Patrick Servius de France et Salia Sanou du Burkina Faso qui ont déjà aidé les chorégraphes et danseurs de la première édition.
L’évènement est considéré par les participants comme une ode à l’art et à la culture malgaches. À  l’image de son fief, le Tahala Rarihasina à Analakely, le Festival 321 a convié divers acteurs à se fédérer autour de sa cause, à savoir la promotion de la danse contemporaine. On notera ainsi la contribution de l’écrivaine Michèle Rakotoson, de l’historien Emerson Andrianetrazafy, du chorégraphe Zoé Randrianjaka, de la journaliste Domoina Ratsara et du photographe Mamy Rael dans le processus de coaching en arts pour le festival.

Essai – Le nouveau Ranger allie robustesse, puissance et confort

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Lancé début 2016, le nouveau Ford Ranger affirme son pedigree sur le marché des pick-up en conjuguant puissance, robustesse et, une fois n’est pas coutume, confort et aisance de conduite. Un design revisité et une technologie embarquée incontournable pour notre siècle, respectent la promesse « Ford fun », à conduire.

Le nouveau Ranger de Ford est une bête de puissance et de confort.

Le nouveau Ranger de Ford est une bête de puissance et de confort.

Confort. C’est le mot qui vient tout de suite en tête dès l’entrée dans l’habitacle du nouveau Ford Ranger. Avec une finition soignée grâce à des matériaux nobles et avec un fort aspect technique du véhicule, l’intérieur élégant donne une idée de ce que sera une balade à son bord. Et cela se sent dès les premiers kilomètres.
Au volant du Ranger, la voiture se soucie peu de la surface sur laquelle son propriétaire souhaite la faire valser. En ville, son élégance et son aisance couvrent à merveille la réputation de baroudeur qui, souvent, colle à la peau des pick-up. Son look bien que toujours musclé, mais, surtout plus moderne, donne du style à son conducteur et lui confère la touche de raffinement et d’élégance pour ne pas passer inaperçu dans la jungle urbaine.
Avec un capot plus musclé qui s’allonge vers une grille trapézoïdale solide, avec deux prises d’air en alvéoles à chaque bout et qui se connecte harmonieusement avec les phares avant ciselés, la dégaine du Ranger attire les regards en ville. L’assistance parking avant et arrière, ainsi que la caméra de recul augmentent un peu plus le confort du conducteur, surtout, lorsqu’il faudra manœuvrer dans les petits périmètres urbains comme à Antananarivo.

Le Ranger est une citadine puissante.

Le Ranger est une citadine puissante.

Puissance
Mais c’est sur la route que le nouveau Ford Ranger affirme le plus son caractère. Sur les larges et longues autoroutes de George, en Afrique du Sud, le moteur diesel quatre cylindres 2,2 litres Duratoq TDCI de 125 chevaux, ou le diesel cinq cylindres 3,2 Duratoq TDCI pour la version haut de gamme, offre la plénitude de sa puissance, tout étant économe. Sur l’asphalte de ces grands espaces, les kilomètres sont avalés sans que l’on s’en aperçoive. Il faut reconnaître que l’on doit redoubler d’une certaine vigilance pour éviter les excès de vitesse.
La gamme d’assistance conduite, comme le Programme électronique de stabilité (ESP), ou encore le système de freinage ABS et le système de direction assistée électroniquement (EPAS), offre l’assurance et la sûreté nécessaire sur route. Si la tentation de la vitesse n’est jamais loin, la fatigue au volant est une notion que l’on ne connaît pas lorsque l’on conduit le Ranger. Le confort, tant affirmé par l’esprit « Ford fun » à conduire, s’affirme un peu plus au fil des kilomètres.
« Le nouveau Ford Ranger apporte un nouveau niveau de confort et de raffinement à ce segment, sans faire de compromis sur les capacités robustes demandées par nos clients, et qu’ils apprécient sur le modèle actuel », affirme Tracey Delate, directeur général marketing de Ford motor compagny pour la région Afrique subsaharienne. « Il représente un type de robustesse plus intelligent et aidera nos clients à en tirer le meilleur pour chaque type d’utilisation », ajoute-t-il.

Le modèle Wildtrack est élégant et racé.

Le modèle Wildtrack est élégant et racé.

Robuste, fiable et endurant

Bien qu’élégant et agile en zone urbaine, puissant et performant sur route, le Ford Ranger n’en reste pas moins un tout-terrain. Lors des essais effectués à George, les versions XLS, XLT et Wildtrack ont été mises à rude épreuve sur des pistes cahoteuses. Là encore, le confort et l’aisance de conduite ont été frappants. Même les passagers affirment que le pick-up propose des commodités singulièrement agréables pour ce type de véhicule.
Résolument, le nouveau Ranger reste l’un des pick-up les plus efficaces de sa classe. Avec un franchissement à gué de 800 mm et une garde au sol de 230 mm, il est conçu et construit pour aborder les terrains les plus extrêmes avec facilité. Grâce à son angle d’attaque de 28° et son angle de fuite de 25°, les conducteurs peuvent aborder les obstacles escarpés en toute confiance. Les hautes et épaisses dunes de sable de la région de George n’ont pas fait trembler la bête, dont le rugissement du moteur a confirmé son caractère endurant et robuste.

Le tableau de bord comporte des éléments de contrôle  à la pointe des nouvelles technologies.

Le tableau de bord comporte des éléments de contrôleà la pointe des nouvelles technologies.

Un véritable tout-terrain

Comme l’indique sa vocation première, que ce soit la version XLS, XLT, Wildtrack,ou encore limited, qu’il soit équipé d’une motorisation diesel quatre cylindres 2,2 litres Duratoq TDCI de 125 chevaux ou le diesel cinq cylindres 3,2 Duratoq TDCI, le nouveau Ford Ranger est un tout-terrain à part entière. Élégant et facile à conduire en ville, puissant et élancé sur la route, robuste, agile et endurant en off-road. En somme sur tous les terrains, l’esprit « Ford Fun » à conduire est respecté. Confort et robustesse sont systématiquement au rendez-vous.

Pour manœuvrer en marche arrière sans l’aide  de rétroviseurs.

Pour manœuvrer en marche arrière sans l’aide de rétroviseurs.

À la pointe de la technologie

Particulièrement sur les versions XLT et Wildtrack, le nouveau Ranger met à la disposition de ses propriétaires une myriade des technologies de pointe afin de permettre au conducteur de garder le contrôle sur son véhicule et de rester connecté en permanence. En utilisant « des commandes vocales naturelles », le conducteur peut contrôler la climatisation de la voiture, le système de divertissement et les fonctions téléphoniques plus aisément. Un écran tactile de huit pouces, pour les versions XLT et Wildtrack, place encore plus de contrôle au bout des doigts du conducteur, avec des coins à code couleur pour une navigation facile dans le menu.
Pour plus de commodité, le nouveau Ranger est équipé d’une prise 240 volts qui peut être utilisée pour alimenter un ordinateur portable ou un appareil mobile. À tout cela s’ajoute le programme d’assistance à la conduite ESP qui intègre le contrôle de traction, l’assistance en démarrage en côte, le contrôle en descente, le contrôle adaptatif de charge, le contrôle anti-louvoiement des remorques. Sans oublier l’ABS qui inclut l’assistance au freinage d’urgence et la répartition électronique du freinage. Les nouveaux modèles Wildtrak et Limited sont équipés du système de contrôle de la pression des pneus, le rétroviseur électro-chromatique.

L’écran tactile.

L’écran tactile.

Franchissement contrôlé

Pour plus de sécurité et d’efficacité, la conduite off-road du nouveau Ford Ranger ne se fait pas sans contrôle. Toujours dans l’esprit « Ford fun » à conduire, cela se fait aisément. Une boîte de transfert robuste contrôlée électroniquement permet aux conducteurs des modèles 4×4 de passer en 4×2 ou en 4×4 long avec un bouton sur la console centrale. Pour ce qu’il en est du couple à faible vitesse ou du contrôle additionnel en descente, les conducteurs peuvent aussi enclencher la boîte 4×4 courte, tandis que le verrouillage électronique du différentiel arrière aide à améliorer la traction dans des pentes difficiles.

Un intérieur raffiné et soigné.

Un intérieur raffiné et soigné.

Raffiné

Les points forts du tout-terrain sont assortis d’une capacité de traction allant jusqu’à 3 500 kg, avec une charge utile de plus d’une tonne. « Le nouveau Ranger atteint ces résultats avec un niveau de raffinement qui n’est pas habituellement rencontré dans le segment des pick-up », se targuent les communicants de Ford motor compagny région Afrique subsaharienne. Les ingénieurs Ford ont ajusté la suspension de la nouvelle version pour un confort additionnel et une maniabilité encore accrue.
Le système EPAS assure d’une direction assistée offrant des sensations naturelles de maîtrise et de confiance. Avec l’EPAS, la conduite est, en effet, plus légère et aisée pour les manœuvres à faible vitesse et précise pour les vitesses plus élevées. Le niveau d’assistance varie selon la vitesse, l’angle du volant, les forces de virage et l’accélération ou la décélération. Ce système permet également d’avoir un véhicule plus silencieux et de diminuer la consommation en carburant d’environ 3%.

Textes Garry Fabrice Ranaivoson
Photos : fournies

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