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Channel: Magazine – L'Express de Madagascar
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Sur le chemin de croix de Jacques Berthieu

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C’est ici que Jacques Berthieu a vécu ses dernières heures. Ce prêtre jésuite, missionnaire à Madagascar à partir de 1880, est respecté par les catholiques malgaches pour avoir été leur premier martyr chrétien. Cet homme de foi a été assassiné à l’âge de 58 ans par les Menalamba, un groupe d’activistes extrémistes très conservateurs, nationalistes disent certains historiens, qui ont lutté contre l’invasion des Vazaha, les étrangers. En essayant de leur échapper, Jacques Berthieu s’est caché dans une maison du village d’Ambohibemasoandro, laissant ses disciples fuir. A-t-il été dénoncé   Personne ne le sait. Toujours est-il que les Menalamba l’ont trouvé et l’ont d’abord blessé d’un coup de hache à la tête. Toujours conscient, il a été traîné sur le chemin qui relie le village à Ambiatibe, pour 15 kilomètres d‘agonie. Plusieurs fois, ses assaillants lui ont proposé de renier sa foi, contre quoi il serait respecté et admiré des Menalamba. Il a refusé. L’histoire raconte que les premières balles tirées sur lui ne l’ont pas atteint et que les Menalamba ont commencé à redouter le Dieu que priait Jacques Berthieu. L’homme pourtant n’était pas immortel et a succombé aux coups de fusils.

Maeva Comercy (Stagiaire)


Moto Tour Madagascar – Randonnée Antananarivo-Toliara en Duke 390

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Moto Tour Madagascar vient de lancer un nouveau trip sur routes goudronnées, entre Antananarivo et Toliara. Une randonnée en Duke 390 qui a rencontré un succès immédiat.

Le nouveau trip de Moto Tour Madagascar passe par Antsirabe.

Le nouveau trip de Moto Tour Madagascar passe par Antsirabe.

Huit jours inoubliables. Au mois d’avril, cinq motards en KTM Duke 390 sont partis à l’assaut du grand Sud. Une randonnée organisée par Moto Tour Madagascar, entamée à Antananarivo, pour passer ensuite par Ampefy, Sambaina, Antsirabe, Ranomafana, Manakara et Toliara.
« La portion de route entre Ampefy, Faratsiho et Sambaina a été récemment refaite en asphalte. C’est un véritable plaisir pour tout motard de rouler autour de l’Ankaratra, avec les pistes sinueuses. Un panorama fantastique. On passe par le col à environ 2 000 mètres d’altitude », témoigne l’un des motards qui a pris part à ce trip.
Les échos de ce nouveau circuit touristique initié par Moto Tour Madagascar ont été énormes. Le succès était bel et bien au rendez-vous, avec un paysage unique et une machine incroyable qu’est la Duke 390. On s’attend à ce que des randonneurs du monde entier viennent prochainement, afin de découvrir cette partie australe de la Grande île.
« On est là pour rendre possible la découverte de Madagascar. On a déjà accueilli des Japonais, des Danois, des Sud-Africains ou encore des Norvégiens. On était surpris par ces Norvégiens justement, parce qu’il parlait le malgache, qui semble-t-il, est enseigné chez eux », souligne-t-on chez Moto Tour Madagascar.
Bien évidemment, les motards ont côtoyé de près les populations des divers villages du Sud.
« Quand on arrive à moto, l’accueil est différent, de celui qui roulerait en 4×4, par exemple. Les villageois sont très chaleureux. Il y a un échange immédiat. On remarque une certaine curiosité des deux côtés, ce qui découle sur des contacts humains. Et il faut l’avouer, c’est vraiment agréable », racontent-ils.

L’arrivée des motards a éveillé la curiosité des villageois.

L’arrivée des motards a éveillé la curiosité des villageois.

Maniabilité exceptionnelle
Par ailleurs, ces villageois ne sont pas habitués à voir ce genre de visiteurs en deux-roues. D’où leur curiosité. Il s’agit très certainement d’une nouvelle attraction pour eux. Mais tout de même, l’accueil qu’ils ont réservé aux randonneurs a fait chaud au cœur. Comme quoi, une certaine bonté réside toujours au plus profond de l’être humain, malgré les différences d’origine.
En ce qui concerne la machine, elle s’est vraiment montrée à la hauteur. La Duke 390 est dédiée à un usage sur macadam, mais elle peut aussi emprunter les routes en terre.
« La fiabilité est sans faille et la maniabilité exceptionnelle. La Duke 390 permet de s’aventurer sur des pistes qu’on n’irait pas visiter avec de gros trails. Elle est vraiment polyvalente, autant sur asphalte que sur terre. Au moment d’ôter les casques, une fois à Toliara, chacun a affiché un joli sourire et une véritable satisfaction », poursuit un autre motard ayant pris part à la randonnée.
La Grande île est devenue l’une des destinations les plus prisées de la planète, ces derniers temps. Et ce, au même titre que la Mongolie, le Laos et le Costa Rica. La partie Nord de l’Afrique n’a plus vraiment la cote, pour des raisons de sécurité, avec la présence de divers groupements terroristes. Comme les organisateurs du célèbre rallye raid Dakar, les touristes à moto préfèrent se tourner vers d’autres régions.
« De nombreuses agences de voyages nous contactent. Elles veulent intégrer Madagascar dans leur catalogue », ajoute-t-on chez Moto Tour Madagascar.

Une perspective à couper le souffle sur des motos merveilleuses que sont les KTM Duke 390.

Une perspective à couper le souffle
sur des motos merveilleuses que sont les KTM Duke 390.

Des circuits touristiques dans toute l’île

Moto Tour Madagascar propose des circuits touristiques, pour partir à la découverte de la Grande île. Créée, il y a vingt ans, par un inconditionnel des deux-roues qu’est François Serrano, elle met à la disposition de la clientèle des motos tout-terrain ou routières, en location. A titre d’exemple pour les circuits enduro, il existe un trip Antananarivo-Morondava-Toliara ou encore un trip Antananarivo-Ambatondrazaka-Andilamena-Mandritsara-Sambava-Antsiranana. Le tout en passant par des pistes sauvages afin de découvrir la diversité unique de notre île. Les photos de ces randonnées sont visibles sur la page Facebook « Moto Tour Madagascar ».
« On reçoit des gens venant du monde entier. Tous sont surpris et émerveillés par la diversité qu’on trouve à Madagascar », souligne François Serrano.
Celui-ci vient de lancer une nouvelle formule Antananarivo-Ampefy-Sambaina-Antsirabe-Ranomafana-Manakara-Toliara, en routière sur des routes goudronnées cette fois-ci, plus précisément en KTM Duke 390. Le succès était immédiat.

La Duke s'est aussi montrée à la hauteur sur les pistes en terre.

La Duke s’est aussi montrée à la hauteur sur les pistes en terre.

KTM Duke 390 – Un roadster maniable et puissant

Proposer une machine de moyenne cylindrée rigoureuse, maniable, amusante et puissante. C’était le pari de KTM. Et la marque autrichienne peut se vanter d’une franche réussite avec la déclinaison 390 de son roadster Duke. Avec son cadre en treillis tubulaire, ses suspensions WP, ses jantes à bâtons en alliage de 17 pouces sur lesquelles sont montées des gommes Pirelli Diablo Rosso II et son superbe bras oscillant moulé sous pression, la Duke 390 propose une partie cycle d’une solidité exemplaire. En ville, l’agilité de cette moto est remarquable, grâce aussi à un centre de gravité très bas. Elle se faufile partout avec aisance. Et hors-agglomération, elle fait preuve d’une maniabilité démoniaque, acceptant à volonté les changements d’angle d’une courbe à l’autre. À ce propos justement, la prise d’angle est tellement facile avec cette « Katoche » que la seule limite semble être l’audace du pilote. Se pencher devient un jeu d’enfant, jusqu’à ce qu’on se fasse surprendre quand le cale-pied touche l’asphalte.
Esthétiquement parlant, on serait tenté de situer la Duke entre un roadster et un supermotard. Le design racé dégage une impression d’agressivité indéniable. Bien évidemment, la couleur orange, marque de fabrique de KTM, ressort un peu partout, au niveau du cadre, des jantes et des décorations du carénage. Avec son style « flashy », la Duke ne passe jamais inaperçue et la valorisation du pilote est bien au rendez-vous.

Le design racé de la Duke est particulièrement attrayant.

Le design racé de la Duke est particulièrement attrayant.

Monocylindre de 375 cm3

La hauteur de selle est de 810 mm. Les plus de 1m70 poseront facilement leurs pieds à terre. La position de conduite naturelle procure beaucoup de confort. Aucun mal de dos à redouter comme sur une sportive. Les bras retombent sans souci sur le guidon. Au début, il faudra, néanmoins, s’habituer aux cale-pieds plus en arrière que d’ordinaire.
Au niveau motorisation, la Duke 390 sort également de l’ordinaire avec un vrai caractère. En ville, il faut l’avouer, c’est comme une bête en cage, ronronnant et rongeant son frein sous les 4 000 tours/minutes. Mais une fois passé ce seuil, le monocylindre de 375 cm3 délivre sa pleine mesure et peut enfin exprimer sa puissance. Chaque accélération s’apparente à une véritable claque. Les quarante-quatre chevaux permettent de rouler sans jamais avoir l’impression d’être sous-motorisé, sur une route nationale. On peut naviguer à 80, 90 ou 100 km/h et dépasser sans avoir à rétrograder. Sur le modèle 2016, que nous avons essayé entre Antananarivo et Ambatolampy, la cartographie moteur a été revue et corrigée. Les montées en tour sont, désormais, plus rapides et plus linéaires. Ce qui permet d’atteindre, en quelques secondes seulement, la vitesse de pointe d’environ 185 km/h.
KTM n’a pas été avare en équipements non plus. À commencer par un tableau de bord ultra complet avec compteur kilométrique, compte-tours, jauge d’essence, indicateur de rapport engagé, température du moteur, double trip partiel, horloge, témoin de béquille latérale. Pléthore d’informations est fournie par l’ordinateur de bord comme la consommation instantanée, la vitesse moyenne, le temps de roulage, etc. Les commodos rétro-éclairés sont du plus bel effet la nuit, tout comme les clignotants et feu arrière à LED. Concernant le freinage, l’on retrouve un étrier à quatre pistons à l’avant, à montage radial, et un autre à simple piston à l’arrière, avec l’inscription BYBRE (NDLR : By Brembo). La Duke 390 est bien évidemment munie de l’ABS, fabriqué par Bosch. L’extraordinaire partie cycle, le moteur très expressif et toutes ces options font de cette « Katoche » une moto tout simplement incroyable.

Une pléthore d'informations est affichée sur le tableau de bord.

Une pléthore d’informations est affichée sur le tableau de bord.

Fiche technique de la Duke 390

Moteur    Monocylindre 4 temps, double ACT
Alimentation    Injection électronique
Cylindrée    375 cm3
Refroidissement    Liquide
Puissance    44 chevaux
Boîte de vitesses    Six rapports
Amortisseur avant    Fourche inversée WP 43 mm
Amortisseur arrière    Monoshock WP réglable
Frein avant    Etrier à quatre pistons, disque 300 mm, ABS
Frein arrière    Etrier à simple piston, disque 230 mm, ABS
Capacité réservoir    11 litres
Hauteur de selle    810 mm
Poids à sec    139 kg

Jona : volan’ny teny Malagasy, volan’ny Ankizy, volan’ny Fahaleovantena – Asandrato ny maha Malagasy anao !

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Ramalagasy. Maro ny fanontaniana mifamahofaho ao an-tsaina, amin’izao an-katoky ny fankalazana ny faha-56 taona namerenana ny fahaleovantenantsika izao. Santionany ihany ireto tanisaina ireto: midika inona amintsika marina izany fahaleovantena izany  Tsapantsika eo amin’ny fiainantsika andavanandro ve izany  Tena mahaleo tena marina ve isika  Nataontsika, ataontsika ary hataontsika inona ilay fahaleovantena azo 

Ankalazaina foana tokoa isan-taona ny nahazoantsika ny fahaleovantena, fa zary lasa fahazarana fotsiny ihany sisa izany, ka asa raha mba maro ny olompirenena mametraka ireo fanontaniana eo ambony ireo amin’ny tenany. Ny tena mampalahelo aza dia toa mihavitsy ny isan-tokantrano no mametaka ny sainam-pirenena rehefa migadona ny volana jiona ka manjary voatery manao fanentanana amin’ny haino aman-jery ny fitondrana mba hanaovana izany.
Amin’ny saina mandinika anefa Ramalagasy, tsy tsapanao ve fa tsy tokony hisy akory izany fanentanana izany raha toa ka tena misy dikany amintsika marina tokoa ny atao hoe fahaleovantena   Any amin’ny firenen-kafa anefa, tena tsapa mihitsy ny fiara-mientan’ny olom-pirenena ary tena misy lanjany tokoa izany « fetin’ny fahaleovantena » izany. Fa maninona ny antsika, Ramalagasy, no tsy mba toy izany  Sa sanatria an’ny vava, tsisy dikany amintsika akory ilay fahaleovantena ka tsy omentsika  lanjany ?

Basin’ariary fito
Apetraka amintsika tsirairay avy ny fanontaniana, satria fotoanany tokoa izao hitadiavantsika valiny mazava. Eny tokoa, Ramalagasy, hitohy mandritra ny fotoana tsy voafetra ny zava-misy iainantsika amin’izao fotoana izao, raha mbola kamo isika hikaroka ny valin’ireo  fanontaniana ireo. Asa raha mba tsapanao, Ramalagasy, fa firenena marary isika. Anisan’ny fanafodin’izany ny fahatongavantsika saina fa tsy hitora-bato an-dRafanja lava foana no atao.
Fantaro fa samy tompon’andraikitra daholo isika mianakavy amin’ny zavatra iainan’ny firenentsika amin’izao vanim-potoana izao, ka mahatonga ilay fahaleovantena azontsika ho zary lasa basin’ariary fito. Adinonao ve anefa, Ramalagasy, fa nisy aina tsy tambo isaina
latsaka anie vao azontsika izany e  Dia ho ataontsika toy ny tsy nisy ve izany, sanatria  Sao dia fotoana izao tokony hifohazana amin’izay, Ramalagasy malala ?

Maro ny dihim-paritra ka tokony ho velomina mba tsy ho resin’ny avy any ivelany.

Maro ny dihim-paritra ka tokony ho velomina mba tsy ho resin’ny avy any ivelany.

Valala be mandry
Tokony miova toetsaina isika manomboka eto, raha tena tiantsika ny tanindrazantsika. Izany hoe mba mandray anjara bebe kokoa amin’ny fiainam-pirenenana na dia amin’ny farany bitika aza. Aza lany andro miady varotra amin’ny mpanao politika amin’izany fiovana izany, fa rehefa miova isika olompirenena dia tsy ho ataon-dry zareo tsinontsinona intsony ny fahaleovantena azontsika io. Tokony mampiseho isika fa saro-piaro amin’izy io, ary tsarovy fa tsy ho voasanda vola velively ny fitiavan-tanindrazana.
Ny olona ve saro-piaro amin’ny azy dia ianao tsy mba ho toy izany, Ramalagasy  Ahy, anao, antsika ny firenena, toy izany koa ny fahaleovantena fa tsy an’ny mpanao politika irery, ka mijoroa ary raiso ny andraikitra tandrify anao raha toa ka tianao marina ny tanindrazanao. Asio vidiny sy dikany ilay fahaleovantena, Ramalagasy, mifohaza mba tsy ho valala be mandry intsony ianao, fa ho olompirenena mandray andraikitra, tonga saina ary mandray an-tanana ny hoaviny!

Mbola tsy ampy ny boky enti-mianatra ny teny malagasy.

Mbola tsy ampy ny boky enti-mianatra ny teny malagasy.

Inona no azo atao mba hikoloana sy hanandratana ny maha-malagasy antsika amin’izao volana jiona ankatoky ny asaramanitra izao ?
Ezaka manokana mila ataontsika Malagasy amin’izao Iray volan’ny teny malagasy izao ny miteny malagasy madio amin’ny andavanandro. Tsy azo hadinoina fa ny teny dia zava-miaina ka maty sy very vetivety raha tsy ampiasaina sy kolokoloina izy. Entanina isika rehetra mba hamelona indray ny tenin-drazantsika izay toa zary voailika sy atao an-kilabao… Iresaho teny malagasy ny zanakao, manoràta amin’ny teny malagasy tsy misy akotry, ankafizo ny haisoratra malagasy, henoy sy vetsoy ny hira malagasy… Zavatra tsotra azo atao eo amin’ny andavanandro ireo!
Aza hadinoina koa ny manjifa ny entana sy vokatra malagasy. Adidintsika ny manandratra avo sy misintona miakatra ny lanjan’ny vokatra avy eto amintsika. Misy ny vokatra rehetra ilaina eto Madagasikara, na sakafo io, na firavaka, na kilalao, na akanjo, ka nahoana isika no toa variana sy babon’ny entana avy any ivelany ? Aoka isika hirehareha amin’ny maha-Malagasy antsika ary hanohana ny toekarentsika. Tsy hisy fahagagana hitranga eto fa tsy maintsy isika ihany no hanavotra ny tenantsika.
Ka andao ary e! Manana iray volana manontolo isika hisaintsainana izany rehetra izany, ary enga anie mba tsy ho mandritra ity volana Jona ity ihany isika no hiaina ny maha-Malagasy antsika, fa isan’andro, isan’ora!

Ampiasao ny talentanao, mandraisa anjara amin’ny fifaninanana Soràty ny Demokrasia 2016!
Raha feno 15 taona no miakatra ianao ka tia manoratra sy mandalina ny fiainam-pirenena, valio ao anatin’ny teny 500 ka hatramin’ny 800 ity fanontaniana ity, amin’izay teny safidianao (Malagasy, Frantsay na Anglisy)
Ny demokrasia dia mira fitovian-jo. Moa ve mbola mety ho foana ny fahantrana eto Madagasikara ? Mbola mety ho foana ve ny elanelana eo amin’ny samy Malagasy, sa raharahan’ny sarangany sy ny farimpiainany  Hazavao ny hevitrao.
Alefaso aminay mialohan’ny 31 jolay 2016 :
Liberty 32 – Fifaninanana «Soràty ny demokrasia»
Logt I 3 Batimad Ankorondrano, Antananarivo 101 – Madagascar
Tél.: +261 34 15 154 12 – E-mail: liberty32.madagascar@gmail.com – ww.facebook.com/Liberty32.Madagascar

Loka mahafinaritra no hozaraina amin’ny mpandresy!

Pejy tontosaina miaraka amin’ny Liberty 32

L’Euro-2016 approche dans un climat anxiogène en France

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L’Euro-2016, le premier à 24 équipes (10 juin-10 juillet), est censé être une grande fête populaire mais à une semaine du coup d’envoi, le climat est anxiogène en France, entre craintes d’attentats, grèves dans les transports et des Bleus cernés par les polémiques sur le racisme et par les blessures.

Cibles potentielles
Le ministère américain des Affaires étrangères a prévenu ses ressortissants cette semaine: «Les stades de l’Euro, les fan zones et tous les lieux qui diffuseront le tournoi en France et à travers l’Europe représentent des cibles potentielles pour des terroristes.»
La France sait qu’elle est visée depuis l’année 2015, marquée en janvier par les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, puis par ceux du 13 novembre revendiqués par les jihadistes de l’Etat islamique (EI).
Le symbole tragique du 13 novembre, 130 morts au total, reste l’attaque contre la salle de spectacles parisienne du Bataclan. Mais le football aussi était visé puisque trois kamikazes se sont fait exploser autour du Stade de France, faisant un mort et plusieurs dizaines de blessés, alors que s’y déroulait un match amical des Bleus contre l’Allemagne.
Les fan zones cristallisent les craintes et sont au coeur d’un débat permanent: faut-il maintenir ces lieux de rassemblement de masses installés dans les dix villes hôtes pour accueillir les supporters (Bordeaux, Lille, Lens, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Etienne et Toulouse)
Six Français sur dix (64%) sont opposés à leur suppression, tout en estimant qu’il est risqué de s’y rendre, selon un sondage publié lundi.
Le préfet de police de Paris a même proposé la fermeture de la fan zone de Paris (92.000 personnes) les jours de match au Parc des Princes et au Stade de France, dans une lettre au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve en date du 26 mai. Raison invoquée: «l’état d’épuisement avancé» des forces de l’ordre.
. Mouvements de grève
La France sera-t-elle paralysée pendant l’Euro par les mouvements sociaux qui contestent la réforme du droit du travail entamée par le gouvernement socialiste   La guerre des nerfs continue entre ce dernier et les opposants à la loi: les grèves reconductibles perturbent de nouveau les transports à huit jours du match d’ouverture France-Roumanie au Stade de France.
En pointe de la mobilisation, le patron du syndicat contestataire CGT, Philippe Martinez, a accusé l’exécutif de refuser le dialogue, lui renvoyant la responsabilité d’éventuels blocages pendant l’Euro. Il a promis cette semaine «la plus forte mobilisation depuis trois mois».
Dans un pays par ailleurs affecté par des crues record et des inondations, une autre mauvaise nouvelle est venue du ciel pour le gouvernement: trois syndicats de pilotes ont appelé à faire grève du 11 au 14 juin pour défendre l’emploi et protester contre une modification de certaines règles de rémunération.
. Accusations de racisme et polémiques
L’équipe de France, qui jouera sur son sol et est l’un des possibles prétendants au titre, vit une période noire.
La star Karim Benzema, écartée de l’équipe de France pour sa mise en examen dans l’affaire du chantage à la sex-tape contre son équipier en Bleu Mathieu Valbuena, a provoqué un cyclone médiatique en accusant son sélectionneur Didier Deschamps d’avoir «cédé à la pression d’une partie raciste de la France».
La classe politique s’est immédiatement indignée contre ces propos, bientôt suivie par le monde sportif. «Il n’a pas mesuré la dangerosité de ses propos parce que, s’il souhaite devenir un fonds de commerce des recruteurs de Daech, il ne fallait pas s’y prendre autrement», l’a tancé le président du club de rugby de Toulon, Mourad Boudjellal.

PHASE DE GROUPES
Vendredi 10 juin
(21H00) France – Roumanie au Stade à Saint-Denis (Stade de France)
Samedi 11 juin
(15H00) Albanie – Suisse à Lens (Stade Bollaert-Delelis)
(18H00) Galles – Slovaquie à Bordeaux (Stade de Bordeaux)
(21H00) Angleterre – Russie à Marseille (Stade Vélodrome)
Dimanche 12 juin
(15H00) Turquie – Croatie à Paris (Parc des Princes)
(18H00) Pologne – Irlande du Nord à Nice (Stade de Nice)
(21H00) Allemagne – Ukraine à Lille (Stade Pierre-Mauroy)
Lundi 13 juin
(15H00) Espagne – République Tchèque à Toulouse (Stadium)
(18H00) Eire – Suède à Saint-Denis (Stade de France)
(21H00) Belgique – Italie à Lyon (Stade de Lyon)
Mardi 14 juin
(18H00) Autriche – Hongrie à Bordeaux (Stade de Bordeaux)
(21H00) Portugal – Islande à Saint-Etienne (Stade Geoffroy-Guichard)
Mercredi 15 juin
(15H00) Russie – Slovaquie à Lille (Stade Pierre-Mauroy)
(18H00) Roumanie – Suisse à Paris (Parc des Princes)
(21H00) France – Albanie à Marseille (Stade Vélodrome)
Jeudi 16 juin
(15H00) Angleterre – Galles à Lens (Stade Bollaert-Delelis)
(18H00) Ukraine – Irlande du Nord à Lyon (Stade de Lyon)
(21H00) Allemagne – Pologne à Saint-Denis (Stade de France)
Vendredi 17 juin
(15H00) Italie – Suède à Toulouse (Stadium)
(18H00) République Tchèque – Croatie à Saint-Etienne (Stade Geoffroy-Guichard)
(21H00) Espagne – Turquie à Nice (Stade de Nice)
Samedi 18 juin
(15H00) Belgique – Eire à Bordeaux (Stade de Bordeaux)
(18H00) Islande – Hongrie à Marseille (Stade Vélodrome)
(21H00) Portugal – Autriche à Paris (Parc des Princes)
Dimanche 19 juin
(21H00) France – Suisse à Lille (Stade Pierre-Mauroy)
Roumanie – Albanie à Lyon (Stade de Lyon)
Lundi 20 juin
(21H00) Angleterre – Slovaquie à Saint-Etienne (Stade Geoffroy-Guichard)
Russie – Galles à Toulouse (Stadium)
Mardi 21 juin
(18H00) Allemagne – Irlande du Nord à Paris (Parc des Princes)
Ukraine – Pologne à Marseille (Stade Vélodrome)
(21H00) Espagne – Croatie à Bordeaux (Stade de Bordeaux)
République Tchèque – Turquie à Lens (Stade Bollaert-Delelis)
Mercredi 22 juin
(18H00) Portugal – Hongrie à Lyon (Stade de Lyon)
Autriche – Islande à Saint-Denis (Stade de France)
(21H00) Belgique – Suède à Nice (Stade de Nice)
Italie – Eire à Lille (Stade Pierre-Mauroy)
HUITIEMES DE FINALE
Samedi 25 juin
(15H00) H1: 2e groupe A – 2e groupe C à Saint-Etienne (Stade Geoffroy-Guichard)
(18H00) H3: 1er groupe B – 3e groupe A, C ou D à Paris (Parc des Princes)
(21H00) H2: 1er groupe D – 3e groupe B, E, ou F à Lens (Stade Bollaert-Delelis)
Dimanche 26 juin
(15H00) H7: 1er groupe A – 3e groupe C, D ou E à Lyon (Stade de Lyon)
(18H00) H5: 1er groupe C – 3e groupe A, B, ou F à Lille (Stade Pierre-Mauroy)
(21H00) H4: 1er groupe F – 2e groupe E à Toulouse (Stadium)
Lundi 27 juin
(19H00) H6: 1er groupe E – 2e groupe D à Saint-Denis (Stade de France)
(21H00) H8: 2e groupe B – 2e groupe F à Nice (Stade de Nice)
QUARTS DE FINALE
Jeudi 30 juin
(21H00) Q1: vainqueur H1 – vainqueur H2 à Marseille (Stade Vélodrome)
Vendredi 1er juillet
(21H00) Q2: vainqueur H3 – vainqueur H4 à Lille (Stade Pierre-Mauroy)
Samedi 2 juillet
(21H00) Q3: vainqueur H5 – vainqueur H6 à Bordeaux (Stade de Bordeaux)
Dimanche 3 juillet
(21H00) Q4: vainqueur H7 – vainqueur H8 à Saint-Denis (Stade de France)
DEMI-FINALES
Mercredi 6 juillet
(21H00) D1: vainqueur Q1 – vainqueur Q2 à Lyon (Stade de Lyon)
Jeudi 7 juillet
(21H00) D2: vainqueur Q3 – vainqueur Q4 à Marseille (Stade Vélodrome)
FINALE
Dimanche 10 juillet
(21H00) vainqueur D1 – vainqueur D2 à Saint-Denis (Stade de France)

Palmarès

Finales du Championnat d’Europe des nations, dont la 15e édition aura lieu du 10 juin au 10 juillet en France:
1960: URSS (bat Yougoslavie 2-1 a.p.)
1964: Espagne (bat URSS 2-1)
1968: Italie (bat Yougoslavie 1-1 puis 2-0 en finale rejouée)
1972: RFA (bat URSS 3-0)
1976: Tchécoslovaquie (bat RFA 2-2 a.p., 5-3 t.a.b.)
1980: RFA (bat Belgique 2-1)
1984: France (bat Espagne 2-0)
1988: Pays-Bas (battent URSS 2-0)
1992: Danemark (bat Allemagne 2-0)
1996: Allemagne (bat République Tchèque 2-1 b.e.o.)
2000: France (bat Italie 2-1 b.e.o.)
2004: Grèce (bat Portugal 1-0)
2008: Espagne (bat Allemagne 1-0)
2012: Espagne (bat Italie 4-0)

Bilan:
3 titres: Allemagne (et RFA), Espagne
2 titres: France
1 titre: URSS (Russie), Italie, Tchécoslovaquie (République Tchèque), Pays-Bas, Danemark, Grèce

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Antsirabe – La route de l’aérodrome en pleine réhabilitation

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Le fonctionnement de l’aérodrome d’Antsirabe est indispensable pour le développement économique de la région Vakinankaratra.  Pourtant, l’état de la voie qui le relie à la RN 7, en rend difficile l’accès et démotive les usagers confrontés à de nombreuses difficultés. En outre, la détérioration de la chaussée est de plus en plus accentuée par le passage incessant des charrettes et des poids lourds qui rejoignent la ville d’Eaux.
C’est pourquoi, le ministère auprès de la Présidence chargé des projets présidentiels, de l’Aménagement du territoire et de l’équipement, a décidé d’accorder 1 485 millions ariary pour financer la réhabilitation de cette route qui mesure 2km200. Une grande portion de la route longue de 1km600m sera recouverte de pavés, afin qu’elle puisse supporter les poids d’environ 30 charrettes et 35 camions qui y circulent chaque jour.
En revanche, la voie principale qui va du portail jusqu’à l’intérieur de l’aérodrome, et le parking pour 50 voitures qui s’y trouve, seront goudronnés. Les travaux ont débuté fin avril. L’entreprise qui s’en charge, indique qu’elle est à 40% de la mise en œuvre. Comme prévu, elle envisage de les finaliser d’ici la fin du mois de juillet.
« La construction de cet axe améliorera le développement de l’économie régionale, car outre l’expansion du tourisme, plus d’usagers pourront l’emprunter, comme les entreprises et sociétés qui sont nombreuses dans la région» se réjouit le chef de région, Andrianjanaka Mandrindra Albert.

Angola Ny Avo

Boeny – Séjour très chargé pour Lalao Ravalomanana

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Après la réunion de l’association des maires des grandes villes de Madagascar à Mahajanga vendredi, puis la visite de différents sites organisée par la commune urbaine de Mahajanga, samedi matin, elle a rencontré les membres du parti Tiako i Madagasikara, dans la soirée, dans la grande salle de réunion du lycée FJKM Ziona vaovao.
D’emblée, elle a promis que le Magro sera bientôt ouvert à Mahajanga pour offrir  des emplois aux chômeurs. L’année 2018 sera l’objectif du parti.
Elle a également affirmé que « Dada sy Neny sont prêts à réconcilier les Malagasy. Nous devons vivre dans l’espoir et dans la foi que nous sortirons de la crise actuelle. Nous poursuivons  nos actions sociales car il faut penser à la génération future », a déclaré l’épouse de l’ancien président Marc Ravalomanana.
Dimanche, elle a assisté au culte de 9h30 au temple FJKM Ziona vaovao avant de s’envoler à Tana l’après-midi vers 17 heures.

V.A.

Asoimi – Des milliers de participants attendus à Mahajanga

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La 16e édition du tournoi interministériel organisé par l’Asoimi se déroulera à Mahajanga, du 26 août au 4 septembre. Plus de 4 000 participants venant de 17 régions le disputeront, d’après le président national de l’Asoimi, venu à Mahajanga samedi. Il a assisté à l’ouverture officielle de la rencontre régionale de Boeny. De nouvelles disciplines dont le beach-soccer et le beach-volley, seront incluses au championnat national d’Asoimi. Pour la région Boeny, il y a le basket-ball, le foot et le tennis. Une épreuve de course pour tous les participants a ouvert la compétition, à partir de l’hôtel de ville.
Le chef de la région, Saïd Jafar Ahmad, président régional de l’Asoimi à Mahajanga, a expliqué que des négociations seront menées auprès des écoles libres et autres établissements pour accueillir les 4000 participants. Le tournoi favorise le développement du secteur touristique dans le Boeny.
D’après Saïd Jafar Ahmad, les règles de jeu ont été modifiées surtout pour les participants. Désormais, la compétition est réservée uniquement aux fonctionnaires. «Des dispositions strictes ont été prises. Des pièces seront à présenter et des vérifications auprès des employeurs sont prévues. Enfin, un bordereau de la liste des participants est à envoyer avant le 17 juillet pour tous les participants », spécifie le directeur du Croua à Antananarivo. À préciser que les joueurs licenciés ne sont pas acceptés.

Vero Andrianarisoa

Du bitume à la terre – ASA accompagne les familles en détresse

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Pour répondre aux enjeux de la surpopulation et de la pauvreté de la capitale, l’association ASA offre une réinsertion rurale aux sans-abri. Des familles suivent une formation de trois ans en agriculture avant d’obtenir leurs terres, situées à 200 km de la capitale.

L’association  ASA gère aussi une garderie pour les 80 petits  des familles en formation.

L’association ASA gère aussi une garderie pour les 80 petits
des familles en formation.

En octobre prochain, dix-huit familles partiront pour leur nouvelle vie dans le Bongolava, la dernière étape de leur réinsertion. Elles se sont formées depuis trois ans au métier de l’agriculture au Centre d’Antanety de l’association ASA, à 17 km d’Antananarivo. La capitale, ils la connaissent bien. Ils ont tenté de l’apprivoiser, ils ont arpenté ses rues et sillonné ses ruisseaux à outrance. Beaucoup d’entre eux habitaient à la campagne avant d’entreprendre leur exode vers la ville, cet El Dorado qui leur présageait une vie meilleure puis les a laissés à la rue.  Aujourd’hui, ils ont choisi de faire le chemin inverse. D’autres ont toujours vécu dans la capitale et y ont subi une grande précarité depuis fort longtemps. Ils ont alors accordé leur confiance à l’association ASA pour leur venir en aide.
« Avant de venir à ASA, je vivais à Anosipatrana dans une petite maison clôturée de sacs de ciment pour me protéger du froid. Je travaillais comme docker et ma femme torréfiait des grains de café. Je ramassais aussi les ordures pour les transformer en engrais, mais je ne gagnais presque rien. Venus d’Ambatondrazaka, nous avons vécu deux ans à Antananarivo, à une cinquantaine de kilomètres du centre-ville. Ma famille est en difficulté depuis mon enfance, j’ai perdu ma mère très tôt et c’est mon père qui m’a élevé. J’ai voulu venir à Antananarivo pour rapporter un peu d’argent à ma famille », témoigne Jean-René, nouvel arrivant au centre.
Sa femme Félistine et lui vivent la première étape de leur réinsertion. Avec les 21 autres familles, ils réapprennent, pas à pas, à vivre en communauté, loin du tumulte de la ville. ASA leur fournit une habitation, quelques vêtements et de quoi se nourrir.
« Les vivres sont distribués mensuellement. C’est aux familles de gérer leurs stocks. C’est un apprentissage parfois compliqué. Certains sont tentés de revendre les produits, d’autres de tout consommer en deux semaines. La gestion des ressources alimentaires fait partie du processus », explique Luciani Jos’oint, le responsable en communication de l’ASA.

À l’étape CASA 2, les familles disposent, entre autres, d’un élevage de lapins, avant leur migration  vers les terres du Bongolava.

À l’étape CASA 2, les familles disposent, entre autres, d’un élevage de lapins, avant leur migration
vers les terres du Bongolava.

Jean-René et sa femme participent à des activités quotidiennes, s’occupent de leur petite parcelle de terre, adoptent des réflexes d’hygiène et un rythme de vie saine. Quant à leurs enfants, la grande fréquente l’école du village et la petite la garderie, que l’ASA met à leur disposition. Bientôt, Jean-René passera à la deuxième étape, au CASA 1, où sa formation commencera réellement, puis au CASA 2. Il pourra alors se perfectionner en arboriculture, pratiquer du marcottage aérien sur les litchis et les mandariniers. Il suivra des cours sur l’aménagement du terrain et les variations du sol, il apprendra comment lutter contre l’érosion ou comment irriguer ses rizières. Au CASA 2, les familles bénéficient de petits animaux de basse-cour (lapins, poules, dindons,…). Une paire de zébus et des porcs sont mis à la disposition des familles selon un planning défini. Bientôt elles maîtriseront aussi le lombric-compost, cette méthode qui permet de produire de l’engrais naturel. Dès lors, elles deviendront peu à peu autonomes.

Une partie des champs cultivés par les familles  avec un des purificateurs d'eau (en bleu) du centre.

Une partie des champs cultivés par les famillesavec un des purificateurs d’eau (en bleu) du centre.

Sortir de l’assistanat
En vingt ans, l’association a beaucoup évolué, selon Lantohery, directeur de Casa 2 : « Auparavant, l’ASA faisait beaucoup d’assistanat. Maintenant, nous voulons que les familles n’attendent pas toujours l’association, qu’elles se prennent en charge elles-mêmes ».
Au pré-Casa, les conditions sont parfois rudes, les enfants ont froid, les familles dorment sur des sacs de paille avec une seule couverture pour se réchauffer.
« Avant les dotations étaient complètes, tout était donné : vêtements, ustensiles de cuisine, etc. Cela ne responsabilise pas les gens de tout recevoir », remarque Luciani Jos’oint.
La qualité de vie s’obtient par le mérite, selon la politique de l’association ASA.  En travaillant la terre, les apprentis paysans pourront vendre leurs récoltes sur le marché et amasser ainsi de petites sommes pour gagner en confort. Siriaka suit la formation depuis deux ans, c’est avec un sourire modeste qu’il raconte son évolution.
« Tout ce qu’il y a dans ma maison, c’est moi qui l’ai acheté grâce aux ventes de nos cultures. Ce sont surtout les pommes de terre qui nous rapportent un peu d’argent. On vient de planter récemment 85 kilos de cette tubercule, on pourra en récolter une tonne et demie au mois d’août », affirme-t-il.

La cuisine commune avec des foyers améliorés utilisant du charbon économique.

La cuisine commune avec des foyers améliorés utilisant du charbon économique.

Une fois installé dans la région du Bongolava, sur la « zone de migration », il devra subvenir à ses besoins de manière autonome. Il sera doté d’une maison, d’une valeur de 5 000 euros, une paire de zébus, des outils agricoles et trois hectares de terrain. Là-bas, sur sa nouvelle terre promise, 3 000 personnes comme lui vivent désormais sur les 15 000 hectares légués par l’État à l’association. Depuis la création de l’ASA, il y a vingt ans, dix-neuf villages ont été construits à proximité desquels trois centres administratifs, marchés, écoles et centre de santé accueillent les habitants. Fatalement, les dahalo n’épargnent pas la zone de migration. Leurs attaques à répétition ont poussé certaines familles à déserter, réduisant à néant les efforts communs fournis pendant des années. Les huit militaires envoyés pour protéger la commune sont inefficaces, car trop peu nombreux. Mais les risques sont nombreux et la 20è promotion d’Antanety, qui s’apprête bientôt à rejoindre le centre, n’ignore rien du quotidien à la campagne.
« Je suis prêt à partir », dit l’un de ses membres. « Au début, on vivait au jour le jour ici, c’était assez difficile. Là-bas on sera complètement indépendant et on pourra vivre de notre terre, mes enfants, mes frères et moi », ajoute-t-elle.

Texte : Maéva Commecy (stagiaire)
Photos : Ihandry Randriamaro


Internet – Facebook fait la promotion de son service Free basics

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Le géant américain vient de lancer sa plateforme Free basics à Madagascar. Les avis divergent sur ce service qui permet d’accéder à des sites internet.

La communauté des développeurs web malgaches s’est réunie le samedi 4 juin,  pour rencontrer une équipe de Facebook dans la capitale.  Ces geeks ont répondu massivement à l’appel lancé par Habaka.  La salle préparée pour ce rendez-vous était pleine à craquer, car ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre des « géants ». Dès le matin, les geeks malgaches sont arrivés un par un, d’autres en groupe, prêts à rencontrer les « ninjas » de Zuckerberg, dirigé par Murtadha Al-Tameemi et Jennifer Fong.

Le géant américain vient de lancer à Madagascar Free Basics, le service de l’internet.rog permettant l’accès gratuit à quelques sites internet et services depuis son téléphone portable. Cette offre semble intéresser nos geeks. C’est une aubaine pour eux. À l’heure actuelle, un site internet se déclare prêt à intégrer la plateforme de ce service. Certains ont déjà une petite idée de projet dans leurs têtes pour inonder le service de Facebook. « Freebasics nous ouvrira une porte pour la promotion de notre projet », affirme un développeur web. Surtout dans un pays comme Madagascar où le coût de la connexion n’est pas encore à la portée de toutes les bourses.

Le taux de pénétration à internet reste encore très faible avec juste 4%. « Free Basics est destiné à ceux qui n’ont pas encore accès à internet. La plateforme inclut des services et sites internet comme Facebook, mais aussi d’autres, plus thématiques, qui traitent de sujets sur l’éducation, la santé, les actualités et ce, gratuitement. Notre venue entre dans le cadre du lancement de cette offre tout en étant une occasion de rencontrer des acteurs des nouvelles technologies. Notre souhait est d’avoir plus de sites possibles de Madagascar », fait savoir Murthadha Al-Tameemi, ninja software de Facebook.

Pour ce début, le service sera lancé sur le réseau « mobile » de Blueline. Et selon des indiscrétions, d’autres opérateurs auraient déjà montré leur intérêt vis-à-vis de ce projet. Il faut noter que les utilisateurs n’auront d’accès gratuit qu’aux services participant au programme. « L’adhésion à une telle initiative aura un impact positif sur la part de marché. C’est un argument de plus pour ramener en hausse le nombre des abonnés », souligne un spécialiste du marché télécom.

Schéma d'illustration du proxy de internet.org

Schéma d’illustration du proxy de internet.org

Levée de boucliers

Les clients équipés d’une connexion mobile de Blueline pourront ainsi accéder à tous les services qui font partie de l’offre Free Basics, sans payer de supplément pour les frais de données ou la location.

Il faut également prendre en compte qu’en novembre 2015, Bharti Airtel Afrique, un des principaux fournisseurs de services des télécommunications, présent dans 17 pays africains, avait annoncé son partenariat avec la firme de Mark Zuckerberg pour le lancement de Free Basics sur le continent.

Mais le projet amène des questions, car Facebook contrôlera toutes les données, ce qui va à l’encontre du principe de neutralité du net. C’est pourquoi, le géant américain a été chassé de l’Inde et de l’Égypte. Des voix s’élèvent déjà. Dans une interview à The Guardian, Tim Berners-Lee, l’inventeur du World Wide Web, n’a pas mâché ses mots pour critiquer internet.org de Facebook. Il estime que « ce n’est pas internet » alors que Facebook tente de prouver que c’est le cas par tous les moyens.

Les réactions ne sont pas  moins virulents du côté des utilisateurs malgaches. « C’est une forme de néocolonialisme. Facebook ne fait que cadrer les jeunes en restreignant leur accès internet, limité à certains sites. Les populations des pays en voie de développement ne peuvent donc pas utiliser ou exploiter les technologies utilisées dans les pays avancés », lance un grand nom du secteur télécom à Madagascar. Le débat est ouvert.

Critère techniques pour les sites sur Free basics

Pour que votre site web s’affiche correctement sur la plateforme Free Basics et qu’il soit accessible à toutes les personnes, indépendamment du type de téléphone et du forfait de données, vos sites web doivent respecter certaines spécifications techniques mises en place par le proxy Free Basics. Plus précisément, les sites web mobiles doivent fonctionner sans les éléments suivants : JavaScript,    Images SVG et polices de caractères WOFF, Balises iFrame, Vidéos et images de grande taille, Applets Flash et Java.

S’il s’avère que les sites web contiennent l’un des éléments ci-dessus après l’implémentation, nous les bloquerons jusqu’à ce que nous puissions vérifier que le contenu a été supprimé.

Source : Facebook

Textes : Lova Rafidiarisoa –  Photos fournies

Funérailles émouvantes d’Om-Gui

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L’enterrement du fondateur du groupe Ny Ainga s’est tenu dans le recueillement, avec une foule nombreuse à Mongobe Sahave. La tradition betsileo et l’aspect religieux ont émaillé les cérémonies mercredi.

L’éloignement et le mauvais temps n’ont pas empêché les membres de la famille, amis, connaissances et fans de Guillaume Marie Rabesaiky de rendre un dernier hommage à ce leader du groupe Ny Ainga, avant-hier. Les gens venus à ces funérailles ont assisté à des cérémonies traditionnelle et religieuse, traduisant la vraie origine de ce grand artiste.
Décédé lors d’un accident survenu à Tombontsoa Antsirabe, dimanche dernier, Om-Gui a touché les cœurs de nombreux citoyens malgaches et même des étrangers. Après Antsirabe et le passage à Ambositra, la dépouille de cet écrivain compositeur, en même temps homme politique et directeur de cabinet au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a été honorée par la population d’Ambohimahasoa par un accueil émouvant, ce avant de rejoindre le village de Mongobe où il repose à jamais.

Ny Ainga, en tenue de la fraternité franciscaine, sans son « leader » a chanté quelques œuvres d’Om-Gui. (Photo : Angola Ny Avo)

Ny Ainga, en tenue de la fraternité franciscaine, sans son « leader »
a chanté quelques œuvres d’Om-Gui. (Photo : Angola Ny Avo)

Après l’hommage vibrant organisé par les autorités, des artistes et les membres de son groupe, à Antsirabe lundi dernier, la dépouille d’Om-Gui a été ensuite honorée par la population d’Ambositra qui a attendu son passage avec des bougies allumées tout au long de la RN7, depuis l’entrée jusqu’à la sortie de la ville. Ayant quitté la capitale de l’artisanat, lundi vers 23 heures, le cortège funèbre n’est arrivé à Ambohimahasoa quu mardi à 2 heures du matin. Une foule émue en larmes s’est massée au stade Sainte-Augustine. Après une grande messe de requiem tenue à l’église Sacré-Cœur, la dépouille a enfin rejoint le village natal d’Om-Gui pour une veillée funèbre.

Une foule a envahi la cour de la maison familiale, à Mongobe. (Photo : Angola Ny Avo)

Une foule a envahi la cour de la maison familiale, à Mongobe. (Photo : Angola Ny Avo)

Malgré le mauvais état de la route secondaire, d’une quinzaine de kilomètres, reliant la ville d’Ambohimahasoa au village de Mongobe, dans la commune rurale de Sahave, district d’Ambohimahasoa, la venue en masse des gens a transformé ce petit village en un lieu populeux tout au long d’une journée de mercredi maussade à cause du mauvais temps mais aussi à cause de la grande tristesse qui s’est installée parmi la foule.
Inhumation nocturne
Les funérailles d’Om-Gui ont été aussi marquées par les cérémonies traditionnelles, en digne fils d’un village betsileo. Vu la longue file de personnes devant la maison natale, la présentation des condoléances à la famille du défunt se serait éternisée si des membres de famille n’ont pas décidé de regrouper en un seul « sokela » (discours traditionnel) tous les discours de ceux qui voulaient manifester leur sympathie et leur compassion. Mais même après cet arrangement, une légère entorse à la tradition, la remise des enveloppes a encore pris beaucoup de temps.
De même, la famille d’Om-Gui a servi le repas de funérailles, « famahanana », composé de riz et de viande de bœuf, à tous ceux qui sont venus honorer cette cérémonie de dernier hommage. Les membres du groupe Ny Ainga ont initié un petit spectacle au cours duquel ils ont chanté des œuvres d’Om-Gui, avec un bref commentaire et un historique de chaque chanson. Ont suivi une grande messe de requiem et la remise de décorations de l’Ordre national malgache à titre posthume.

Le «famahanana», repas de funérailles, servi à tous ceux présentent les condoléances.

Le «famahanana», repas de funérailles, servi à tous ceux présentent les condoléances.

Le cercueil n’a pu quitter le village de Mongobe que vers 20 heures ce mercredi, pour rejoindre le caveau familial, situé à environ deux kilomètres de la maison familiale. Les personnes qui ont assisté à l’inhumation d’Om-Gui ont eu droit à un morceau de viande de bœuf crue, la « nofon-kena mitam-pihavanana », avant de rentrer chez elles fourbues mais avec le sentiment d’avoir effectué un devoir envers un être cher et une famille éplorée.

Honoré par l’État

Par un même décret présidentiel, du 6 juin dernier, Guillaume Marie Rabesaiky a été nommé Chevalier de l’Ordre national, à titre posthume, en tant qu’artiste fondateur du groupe Ny Ainga. Il a été élevé au rang de Commandeur de l’Ordre national, en tant qu’ancien député de Madagascar.

Guillaume Marie Rabesaiky a été doublement décoré de l’Ordre national malgache, à titre posthume.

Guillaume Marie Rabesaiky a été doublement décoré
de l’Ordre national malgache, à titre posthume.

Angola Ny Avo

Portrait –« 3 Ladies-Pirates » promeut un stylisme malgache contemporain

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La mode est un mouvement, une discipline artistique constamment en évolution. L’équipe des « 3 Ladies-Pirates » elle, veut valoriser le chic malgache.

Trois ans de créativité, de talents et de persévérance dans le monde de la mode. C’est ainsi que se sont découvertes les trois femmes. Aina Razafimandimby ou Yrobania, styliste et gérante, supervise les opérations à bord du navire des « 3 Ladies-Pirates » (3LP). Veromanitra Nadia Rahelinoro assure la production et la concrétisation des créations. Et Samira Mihaja Moumini dit Samy, est responsable de la communication interne et externe, ainsi que du marketing pour gérer l’image du navire.
Ensemble, les trois créatrices et artisanes de la mode ont pour objectif principal de rehausser l’image du « Vita gasy » dans le domaine de la couture et de la création, véhiculant un unique leitmotiv, « Valoriser le chic à la malgache dans toute sa splendeur ».
Conjuguant modernité et tradition, les 3LP enchantent avec leurs créations d’une élégance rare présentées sur la scène locale de la mode. Elles travaillent surtout le soga, le coton et les imprimés, en particulier le fameux « Lambahoany » malgache qu’elles adaptent avec classe sur leurs vêtements.

Des pirates dans la ville d’Eaux

Les « 3 Ladies-pirates » ont largué leurs amarres à Antsirabe. L’occasion pour elles de présenter leur récente collection « Lambahoany », ainsi que d’anciens modèles. L’Alliance française d’Antsirabe se transforme  ainsi en palais où règnent, le temps d’un défilé, hier, et d’une vente-exposition, aujourd’hui, les charmantes stylistes que sont  Aina Razafimandimby, Veromanitra Nadia Rahelinoro et  Samira Mihaja Moumini. Ce jour, elles organisent également un atelier intitulé « Ma morpho, mon look » au café de l’Alliance française d’Antsirabe. « L’atelier a pour objectif de faire connaitre les différentes morphologies masculines et féminines à tous les passionnés de mode locaux. Et surtout, nous nous plaisons à aller à la rencontre du public. C’est pourquoi nous organisons une vente-expo sur place », confie Samira Mihaja Moumini. »

MAG2

Une épopée

C’est en mai 2013 que la joyeuse bande des « 3 Ladies-Pirates » a commencé son épopée dans l’océan de la mode. Il leur est d’abord venu l’idée de revendre, en dehors de la capitale, des articles de confection achetés dans les entreprises franches. Yrobania raconte : « Nous avons débuté du côté d’Antsiranana. Là, nous avons tout de suite remarqué que la clientèle et les férus de mode que nous rencontrons, exigent de la qualité. Cela nous a incitées à monter notre propre entreprise de création vestimentaire ». Autodidactes de nature, n’ayant suivi aucune formation se  rapportant de près ou de loin au stylisme, et animées par une passion commune et inébranlable pour la création, les trois ladies se plaisent à créer et à concevoir au feeling. Elles se partagent les tâches, allant de la conception à l’assemblage des tissus, en passant par le choix des couleurs et des modèles, ainsi que les rectifications.

MAG3

Talentueuses et audacieuses

À l’origine, le choix du nom « 3 Ladies-Pirates » leur est venu après qu’elles ont modestement évalué leurs points communs. Il s’avère ainsi qu’elles sont trois femmes avec un côté masculin, aventureuses dans leur créativité et portées par une imagination sans limite pour satisfaire les attentes des passionnés de mode de la Grande île. Se démarquant du lot, elles ravissent aussi bien  les mannequins aux tailles fines que les femmes aux formes bien arrondies. Les « 3 Ladies-Pirates » entendent toujours mettre en avant, ce mélange de culture occidentale et malgache, tant pour les robes et les vestes que les chemises et les pantalons.

 

 

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

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Le patrimoine de la vieille ville de Fianarantsoa, les photographes et leurs appareils de prédilection, les personnalités européennes quadragénaires… Autant de sujets abordés par ce Bemiray de Tom Andriamanoro.

Patrimoine – Antanàna ambony, la vieille ville de Fianarantsoa

Ironie de l’Histoire : c’est sur l’emplacement du village betsileo d’Ivonea que la reine Ranavalona Ire, grande persécutrice du christianisme, décida en 1830 de bâtir une ville-relais entre Antananarivo et le Grand Sud. Ce qui est aujourd’hui le Vieux Fianar,  familièrement appelé « Antanàna ambony », ou tout simplement « La Haute » est, dans tout Madagascar, le quartier qui possède la plus forte concentration d’édifices cultuels : Antranobiriky (1859), Ambalavao (1864), Randzavola Ivohidahy (1868), Imasombahoaka (1885), Andranosoalaza (1887), Ambozontany (1900).
Difficile, en parlant de ce patrimoine amoureusement conservé, de faire l’impasse sur un nom : celui de Jimson  Heritsialonina, ancien président de l’Office du tourisme fianarois, créateur d’une Fondation entièrement dévouée à la Ville Haute et qui porte son nom,  et propriétaire du Tsara Guest House, cité par Antoine, le navigateur-cinéaste, comme étant l’un des hôtels qu’il a le plus apprécié. A la limite de « La Haute » comme il se devait, et construit à partir d’une vieille église « Jesosy Mamonjy » désaffectée, il fallait l’oser, et le réussir !  On se souviendra aussi de Karen Freudenberger, fianaroise pendant une dizaine d’années, et coordonnatrice locale du Programme de sauvegarde de la Vieille Ville (PSVV) avant son retour définitif aux États-Unis.
« Antanàna ambony » forme un ensemble homogène de quelque 500 toits, une ville miniature peut-être la mieux structurée du pays, avec ses strates correspondant initialement au statut social de ses habitants. Comme le Rova n’existe plus, le temple protestant d’Antranobiriky, première construction en dur de Fianarantsoa, constitue le sommet de l’ensemble. Zone piétonne interdite aux voitures, aussi bien en raison de la topologie des lieux que par le fait que ses vieilles maisons sans fondation ne supporteraient pas durablement les trépidations, la vieille ville a cet autre avantage, par les temps qui courent, d’être l’un des rares centres urbains préservés du grand banditisme. La promiscuité aidant, on imagine en effet mal des malfrats avoir la moindre chance d’aller loin, ni vus ni connus, leur butin sur le dos. Certes, et c’est là l’un des mystères d’« Antanàna ambony », elle est truffée d’une multitude de galeries qui pourraient servir de voies de repli, et l’ont effectivement été autrefois car débouchant vers l’Ouest ou du côté du lac Anosy. Mais plus personne n’ose les emprunter, par crainte d’effondrement. Et pourtant, elles pourraient réserver des surprises, certaines desservant de véritables chambres souterraines qui gardent à jamais leurs secrets.
Loin d’être une cité-dortoir, la vieille ville est un véritable lieu de vie avec ses ribambelles d’enfants sur le chemin de l’école, sa « rue » principale pavée et ses escaliers, les courettes plantées de fleurs, les vérandas bien malgaches, les petits snacks, les boutiques. Des chambres d’hôte ont même fait leur apparition à l’intention des touristes… Il peut bien arriver que certains habitants ressentent le besoin d’émigrer dans la ville basse pour des raisons de commodité, ou celle de faire « plus moderne » en construisant autrement, dans le style maison carrée avec toit en tôle ! La Fondation se fait un devoir de leur inculquer la fierté d’habiter dans cet environnement, au besoin en montrant des images de vieux quartiers bien entretenus en Europe ou ailleurs. Car la collaboration avec le PSVV vise, non seulement à sauver un patrimoine, mais aussi à améliorer les conditions de vie. « Nous essayons même de convaincre ceux qui sont partis de revenir. » Les résidents sont aidés, notamment pour la réparation des toitures où leur apport est fonction, non pas du coût réel des travaux, mais de ce qu’ils peuvent prendre en charge. Car « Antanàna ambony », classée Zone protégée à intérêt historique et architecturale par un arrêté municipal, tient à son image inchangée depuis le XIXe siècle.
Retour sur image, nous sommes en 2008. L’évènement est passé inaperçu sur le plan national alors que, cette année-là, « Antanàna ambony » a intégré la liste, réactualisée tous les deux ans, des 100 sites du World Monuments Fund basé à New York. Ce programme lancé en 1995 attire l’attention mondiale sur le patrimoine pouvant être menacé par des conflits, des catastrophes naturelles, ou tout simplement par le vandalisme et la négligence. Les sites sont sélectionnés par des experts indépendants, professionnels de la préservation, et peuvent être des hauts-lieux de l’archéologie, des ensembles résidentiels, des paysages culturels, ou des travaux d’ingénierie. Toutes les périodes de l’histoire de l’humanité sont concernées, de l’Antiquité gréco-romaine à l’ère moderne. Cette année-là, les quartiers du vieux Fianar, devant lesquels les touristes peu ou pas informés passent sans s’arrêter, se sont alignés avec d’autres trésors à préserver là-bas au Pérou, en Jordanie, en Slovaquie, en Azerbaïdjan, en Jamaïque, et même à Ross Island dans l’Antarctique…

France – Le « macronisme » en marche

Le jeune ministre français de  l’Économie, Emmanuel Macron.

Le jeune ministre français de l’Économie, Emmanuel Macron.

Une graine de président, ou une comète qui ne fait que passer   Une chose est sûre : à défaut d’être (déjà) l’homme politique préféré des Français, Emmanuel Macron est (déjà) celui d’une certaine presse étrangère influente, qu’elle s’appelle La Libre Belgique, la Süddeutsche Zeitung, le Corriere della Serra, ou encore The Economist. Le pays l’observe encore et l’écoute, à l’affût d’un faux pas ou, au contraire, de l’élément déterminant qui le propulsera vers les cimes. Car le jeune ministre de l’Economie (38 ans) a une vision… macro  aussi bien de la France que de l’Europe, et semble décidé à prouver l’obsolescence du clivage gauche-droite et son pouvoir sclérosant. « En marche », le mouvement qu’il a présenté à partir de sa ville natale d’Amiens ne sera d’ailleurs pas un parti de plus, mais un « groupe politique ni de droite ni de gauche, avec pour vocation de bâtir un consensus transpartisan pour débloquer la France ». Son image de surdoué, qui ne s’offusque pas quand certains lui trouvent une part d’héritage gaulliste, fait en tous cas de lui une des solutions les plus tentantes pour secouer un pays profond, qui peine parfois à avancer au rythme du monde tout en le niant … à la française.
Emmanuel Macron sautera-t-il le pas en 2017, vu que les socialistes ont approuvé le principe d’une primaire pour choisir leur candidat   Un très proche du ministre donne des indices sur ce que pourrait être sa décision : « Si Hollande n’y va pas, je suis convaincu qu’il ira. Et même si Hollande y va, je pense que, si ses chances sont bonnes, il ira aussi. » Sauveur de la gauche côté face, parricide côté pile, Macron sait que l’heure des jeunes quadras, et il le sera bientôt, a sonné. Qu’on en juge : le Belge Charles Michel (40 ans), le Grec Alexis Tsipras (41 ans), l’Italien Matteo Renzi ( 41 ans), le Polonais Andrzej Duda ( 43 ans), le Luxembourgeois Xavier Bettel ( 43 ans), l’Estonien Taavi Roivas étant même encore plus vert du haut de ses 36 ans. Le problème de Macron devant certaines valeurs sociétales pourrait être son mariage avec une femme de vingt ans son aînée, qui était son prof de lycée. Mais ce couple atypique, qui rappelle un film célèbre d’Annie Girardot, fascine, semble-t-il, l’élite parisienne. Pour ce qui est du présent, le ministre rassure : elle travaille bénévolement au ministère, assiste même parfois aux réunions, « car il me parait naturel que mon épouse soit présente quand je dois prendre de grandes décisions, quand il se passe quelque chose d’important. Elle doit comprendre ce que je fais, elle doit entendre, et parfois donner son opinion. Elle a accepté de quitter son travail pour être plus impliquée, sans quoi nous n’aurions plus de vie commune, car à ce poste, la vie publique dévore la vie privée. Mais elle ne fait pas partie de mon cabinet, et n’est pas payée par le contribuable ». Ce n’est  pas partout pareil, entendra-t-on soupirer quelque part sur les rives de l’océan Indien… Au premier Conseil des ministres de l’année, il était arrivé avec une barbe de trois jours, estomaquant ses collègues, et un président de la République qui parvenait mal à dissimuler son embarras. Et si, à trop se vouloir autre, le possible futur postulant au bail en faisait un peu trop   Le mot de la langue française qu’il préfère est « saxifrage ». Citoyens, à vos dicos !

Malick Sidibe, le père  de la photographie africaine.

Malick Sidibe, le père
de la photographie africaine.

Photographie – Le troisième œil

1960, Bamako. L’objectif de Malick Sidibe, le « père de la photo africaine » décédé en avril dernier à 80 ans, balayait inlassablement l’effervescence d’un peuple goûtant à ses premières heures d’indépendance. La scène devait se produire à l’identique dans tous les pays de l’éphémère Communauté française, dont Madagascar où notre Dany Be national était certainement sur tous les fronts avec une provision suffisante de pellicules. L’époque héroïque. Quels appareils utilisaient ces pionniers qui fixaient le cours de l’Histoire grâce à  un troisième œil obéissant docilement à qui savait l’apprivoiser, au gré de sa sensibilité
Les plus chanceux avaient peut-être déjà leur Zenit dont les tout premiers modèles étaient sortis en 1952 de l’usine moscovite de Krasnogorsk, elle-même fondée en 1942. La production dura plus d’un demi-siècle pour ne s’arrêter qu’en 2005, mais sans que le numérique parvienne à signer l’arrêt de mort définitif des appareils à pellicule. Avec l’avènement de la culture hipster au début des années 2010, les Polaroïd, Pentax, Leica, et bien sûr Zenit refaisaient parler d’eux, ce dernier bénéficiant de l’appui d’un passionné de la photo, un certain Dmitri Medvedev. Le Premier ministre russe possédait une riche collection, dans laquelle la part belle revenait à la paire germano-soviétique Leica et Zenit.
On n’en voudra pas à certains accros des générations suivantes, d’ignorer que ce Zenit de l’ancienne Union Soviétique a été le tout premier reflex lancé sur le marché, où il a constitué une véritable révolution technologique. Son « plus » par rapport aux appareils à visée télémétrique, était un simple miroir à l’intérieur de l’appareil. Lorsqu’on appuie sur le déclencheur, il se relève pour renvoyer la lumière vers la surface photosensible de la pellicule. C’est le principe du reflex, tout simple peut-être, encore fallait-il y penser…
Le modèle Zenit-E, lancé en 1965, a incontestablement été le plus gros succès de l’usine KMZ de Krasnogorsk, y compris en Europe occidentale, avec plus de 8 millions d’exemplaires vendus jusqu’en 1982.  Ce n’est que dans les années 90 que les ventes commencèrent à baisser, certains modèles continuant néanmoins à être fabriqués jusqu’à l’arrêt de la production en 2005. Le fabricant tenta bien de s’adapter au numérique, mais des projets comme le Zenit-DS ou le Zenit-DC demeurèrent sans lendemain.
Après une décennie d’absence, la  marque de l’époque soviétique est donc aujourd’hui en pleine reconquête, en jouant en partie sur les fibres artistique et nostalgique. Une enseignante à la Faculté de photojournalisme de Moscou affirme : « Pour moi le Zenit appartient à la légende, et j’en achèterais un avec plaisir si le prix est abordable. Il pourrait devenir une marque tout aussi reconnue que Leica. Je ne crois pas que leurs qualités soient tellement différentes. »

Dans son laboratoire, Pierrot Men maitrise le traitement de ses photos.

Dans son laboratoire, Pierrot Men maitrisele traitement de ses photos.

Les propos de Pierrot Men, qu’il nous a livrés en 2006 pour Go To Magazine, méritent qu’on y revienne.
Ses débuts   « Venu de la peinture, j’ai délaissé palettes et pinceaux pour un héroïque Minolta SRT 101. L’image fixe, au 1/250e de seconde, m’a introduit dans un autre univers. Je venais de découvrir par un raccourci fabuleux l’immédiateté de la photo, dans une image à saisir sur le vif, au moment où elle se révèle, et sans qu’elle puisse se renouveler ».
Son choix pour le Noir et Blanc ?
« J’ai travaillé en couleur à mes débuts,  mais aucun laboratoire ne m’a donné satisfaction. Je me suis alors dit qu’il valait mieux revenir à la peinture si la photo couleur était à ce point décevante. C’est ainsi que j’ai pris le chemin du Noir et Blanc. Dans mon laboratoire, j’ai la totale maitrise du traitement de mes photos, de la prise de vue à la chambre noire ».
Les appareils qui le mettent le plus à l’aise   « J’ai tout essayé, mais je voue la plus grande fidélité à mon Leica M6 que j’ai reçu comme prix à un concours, le Mother Jones International de San Francisco. J’ai un deuxième boitier Nikon, mais dans tous les cas, l’image est l’œuvre du photographe et non celle de son appareil ! »

Rétro pêle-mêle

La mosquée restaurée, une des curiosités de Tombouctou.

La mosquée restaurée, une des curiosités de Tombouctou.

Une île en plastique, ce n’est pas un gadget, mais un désastre écologique. Quelque part dans le Pacifique, flotte une décharge géante constituée d’ordures venues de tous les horizons et portées par les courants et les vents tourbillonnants. S’étalant légèrement au dessous de la surface de l’eau, elle ne peut être repérée d’avion. 80% des déchets proviennent de la terre ferme, et le reste des navires. Ils ne disparaissent pas, étant constitués de bouteilles, de sacs, de caisses et autres filets de pêche, mais par-contre, ils peuvent se fragmenter en morceaux de plus en plus petits. C’est là un des problèmes majeurs, la faune marine les prenant pour de la nourriture. La nappe se trouve dans les eaux internationales, et les gouvernements ne se bousculent pas pour prendre l’opération de nettoyage à leur compte.

Le tourisme est un secteur en plein essor au Mali où les arrivées sont passées de 98 000 en 2002, à 250 000 en 2007. Les sites ne sont pourtant pas nombreux, les plus visités étant les falaises Dogon et Tombouctou. Quelques problèmes sécuritaires persistent dans l’extrême Nord en direction de la frontière algérienne, mais c’est une zone qui n’entre pas encore dans les schémas. En matière d’investissements, le chiffre de  156 milliards de francs CFA est avancé, avec cette particularité qu’hormis une petite vague étrangère, les investisseurs sont en majorité des nationaux. À Madagascar, c’est exactement l’inverse…

Selon les statistiques, les atteintes à la liberté de la presse en RD Congo ont augmenté de 30% entre 2006 et 2007. L’association Journalistes en danger parle de menaces, d’emprisonnement, d’agressions physiques qui, dans 90% des cas, sont le fait d’éléments de l’armée, de la police, ou des divers services sécuritaires. Malgré les plaintes, ces catégories de personnes bénéficient d’une totale impunité. Dénoncer des cas de corruption, de détournement de fonds, ou d’abus de pouvoir, y sont assimilés à de la diffamation. A croire que les Congolais ont fait école !

Complémentaire homme et femme – La prise en considération du genre dans l’énergie, un levier de développement

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S’il est plus commun de parler du Genre dans le social ou la santé, il est pourtant tout à fait possible d’utiliser cette notion dans des domaines plus techniques, comme l’énergie. C’est justement l’effort que fait le GRE qui, avec l’appui de la GIZ, a organisé le 13 mai, un atelier de découverte sur le thème « Genre et Énergie ».

La notion de Genre, reposant sur l’égalité des droits et la complémentarité des femmes et des hommes dans l’effort de développement, est une notion transversale qui est adaptable à tous les secteurs d’activité. C’est dans ce sens qu’une trentaine de personnes, issues de diverses entités actives dans le secteur Énergie ont bénéficié de l’expertise de plusieurs spécialistes du Genre qui se sont relayés pour partager leurs connaissances et leurs expériences. C’était au cours d’un atelier de découverte organisé par le Groupe de réflexion sur l’énergie, GRE, appuyé par la GIZ, sur le thème Genre et Énergie, le 13 mai.
Les principaux objectifs de la rencontre ont été primo, d’introduire le Genre, les principaux concepts et la complexité de la notion, secundo, de questionner les idées propres et les perceptions des participants à propos du Genre, et tertio d’identifier la dimension Genre de l’énergie.
Il a ainsi été clarifié que le Genre se réfère aux rôles et responsabilités des hommes et des femmes qui construisent la société au sein d’une culture ou dans un espace donné. Ces rôles subissent l’influence des perceptions et attentes découlant de facteurs culturels, politiques, économiques, sociaux, religieux, etc. Les attitudes et comportements « de Genre » sont appris et modifiables. L’approche Genre recherche l’égalité des chances d’épanouissement de l’homme et de la femme tout en respectant leurs spécificités. Elle doit, pour ce faire, s’affranchir de tous les stéréotypes qui réduisent une personne ou un groupe à une seule caractéristique et qui sont construits et perpétués par un système (société, entreprise, etc.). L’analyse Genre s’attèle, quant à elle, à étudier les différences de condition, de besoins, de participation, d’accès aux ressources et au développement, de contrôle des biens, de pouvoir de décision, etc., entre les femmes et les hommes dans les rôles sociaux qui leur sont
assignés.

Quatre étapes
L’intégration du Genre dans un secteur donné repose sur quatre étapes distinctes : la prise de décision stratégique, l’analyse, les activités ou actions correspondant au cycle du projet concerné, et enfin le partenariat. Les activités mentionnées à l’étape 3 intègrent l’élaboration d’une stratégie qui aborde les inégalités entre les sexes décrites dans l’analyse, le développement d’un programme, projets, plan d’actions, l’amélioration du contrôle qualité et la mise en œuvre d’un mécanisme de suivi qui utilise des indicateurs de genre mesurables et appropriés.
Le secteur Énergie dispose de plusieurs maillons dans lesquels le concept Genre peut et doit être intégré. Il s’agit de l’élaboration de politiques et de stratégies de développement (actuellement la Nouvelle Politique de l’Énergie – NPE, adoptée en 2015), l’élaboration puis la mise en œuvre de projets, et enfin la production, la distribution et l’utilisation de l’énergie au quotidien. Hommes et femmes ont des rôles complémentaires à jouer dans ce secteur. Le métier d’ingénieur n’est pas, par exemple, réservé aux hommes et les femmes peuvent s’intégrer à tous les stages d’un projet relatif à l’énergie. Les études de la demande en matière d’énergie doivent prendre en considération les besoins et intérêts aussi bien des hommes que des femmes pour éviter les erreurs de calibrage.
Il faudra encore certainement du temps avant que l’inclusion du Genre devienne un réflexe, mais l’essentiel est de commencer à en parler. A titre d’illustration, le WWF a partagé, lors de l’atelier du 13 mai, son expérience plus que concluante avec les ingénieures du Barefoot (pieds-nus) College, dont Vonjiniaina Florette Rasoamampionona, l’une des « mamies » bénéficiaires de ce programme hors du commun.

MAG2Je m’appelle Florette, je suis « ingénieure » solaire du Barefoot College

Vonjiniaina Florette Rasoamampionona, 43 ans, est agricultrice. Elle a six enfants et un petit enfant. Mamie Florette  habite dans le village de Iavomanitra, dans la commune de Miarinavaritra, district de Fandriana. C’est un village rural isolé, accessible en voiture en saison sèche, mais seulement à pied, en saison des pluies. Le village est, en outre, dispersé entre plusieurs hameaux éloignés les uns des autres. Toutes ces contraintes font qu’il est peu probable que l’électrification du village par le réseau électrique, ou encore par l’investissement d’un opérateur privé, puisse se réaliser un jour.
Heureusement, Florette et quatre autres femmes du village ont pu apporter une solution, en collaboration avec un Comité solaire villageois. Elles ont permis à la communauté d’Iavomanitra d’accéder à l’éclairage moderne et à l’électricité pour l’écoute de radio et la recharge de téléphone notamment. Une révolution dans ce type de village isolé, où l’effet lumineux est non seulement physique mais également psychologique. Avec trois autres femmes du village de Tsaratanàna dans le district de Vondrozo, elles forment les premières femmes « ingénieures » solaires malagasy du Barefoot College. Leur point commun : peu de bagage scolaire, mais une grande volonté et un grand courage.
Tout a commencé quand l’équipe du WWF et de Barefoot College est venue informer la communauté sur l’approche Barefoot College et ses conditions, pour savoir si la communauté était prête à avancer. Les points saillants de l’approche sont l’accès à l’électricité par des systèmes solaires photovoltaïques, le paiement par les ménages d’une cotisation régulière au Comité solaire villageois pour assurer la pérennité du service électricité, et la fabrication, l’installation et la maintenance des systèmes sont assurées par des femmes du village qui sont formées pour cela.
Florette fait partie des femmes qui se sont portées volontaires et qui ont été choisies ! Parmi les membres du Comité solaire, qui ont également été choisis par tous, la majorité sont des femmes. Le Comité solaire est chargé de la gestion du service électricité, à savoir la finance, l’organisation, la mobilisation de la communauté.
Florette et ses amies ont passé six mois en Inde, au Barefoot College à Tilonia, pour apprendre la technologie solaire, avec beaucoup d’autres femmes de divers pays. Selon ses dires, c’était très enrichissant ! La preuve, elles sont revenues transformées, en devenant des leaders de développement dans leur village, en plus d’être des techniciennes solaires chevronnées!
A leur retour, elles ont fabriqué et installé les différents composants des systèmes solaires, et formés près de 400 ménages bénéficiaires à l’utilisation. Elles s’apprêtent à faire plus pour les communautés alentours.

Code de la communication – La difficile dépénalisation de la diffamation

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Pour l’Exécutif, la presse doit être pénalement responsable. Les autorités ne conçoivent pas que les atteintes aux personnes par voie de presse, écrite, audiovisuelle ou électronique, n’engagent que la responsabilité civile des médias et des journalistes. C’est ainsi que dans le Code de la communication, il est question de « délits contre les personnes » et non d’« atteintes contre les personnes » lorsqu’il s’agit de diffamation. Les procédures suivies relèvent alors du pénal, tandis que les sanctions prévues par le code prévoient surtout des amendes. Au nom de la liberté d’expression et de la modernité, les peines de prison ne doivent être prononcées que pour les crimes et délits de droit commun relevant du code pénal, même si dans la loi sur la lutte contre la cybercriminalité, les peines de prison restent toujours autant d’actualité pour les délits de presse.

REFERENCE INFRACTIONS SANCTIONS
Art.15 Emploi de tout appareil photographique, d’enregistrement en cours de procès Amende de 1 million à 25 millions de francs (art.358 du Code de procédure pénale)
Art. 16 Détention et usage d’appareils photographiques, cinématographiques ou enregistreurs audiovisuels dans les cantonnements ou locaux militaires, les sites d’importance vitale en matière de défense, sans consentement préalable du Commandement ;

Prise de photo et tournage de film à l’intérieur des musées sauf autorisation expresse des autorités compétentes.

Amende de 1 million à 2 millions d’ariary
Art.17 Toute publication sous toutes les formes médiatiques ou autres de l’identité des mineurs de moins de 18 ans sauf consentement par écrit des parents, ou de toute personne, ou institution assurant leur garde ou ayant autorité sur l’enfant Amende de 1 million à 2 millions d’ariary
Art. 18 Importation, distribution, exportation, production, publication, exposition et vente des matières pornographiques impliquant des enfants Amende de 2 millions à 10 millions d’ariary

Amende de 4 millions à 20 millions d’ariary pour les mineurs de moins de 15 ans

Art.19 Publication non autorisée des débats à huis clos, des rapports ou tout autre document tenus ou établis au sein des institutions de la République pouvant compromettre l’ordre public ou la sécurité nationale dont l’appréciation relève des juridictions Amende de 1 million à 2 millions d’ariary
Art.20 Atteinte à la vie privée et divulgation de l’intimité de la vie privée d’autrui, même lorsqu’il assume des fonctions ou un rôle politique par :

–           la captation, l’enregistrement, la conservation, la transmission ou la publication, sans le consentement de leur auteur, des paroles prononcées, des images, des photos ou  des vidéos à titre privé ou confidentiel ;

–           La publication, par quelque moyen que ce soit, de montage réalisé avec les paroles ou l’image d’une personne, sans son consentement, s’il n’apparaît pas à l’évidence qu’il s’agit d’un montage.

 

Amende de 1 million à 6 millions d’ariary
Art.21 Atteinte au droit à l’image :

–           publication d’une image sans consentement du sujet qui justifie d’un préjudice après publication de l’image ;

–           utilisation de l’image d’une personne à des fins publicitaires sans son consentement

Amende de 1 million à 6 millions d’ariary
Art.23 Diffamation envers un État, les institutions de l’État et les corps constitués, les Cours, les tribunaux, les forces armées par les termes des discours, appels, menaces, écrits, imprimés, affiches, dessins, annonces ou publications électroniques 1 million à 6 millions d’ariary

 

Deux à cinq ans de prison et/ou 2 millions à 100 millions d’ariary selon l’article 20 de la Loi sur la cybercriminalité

Art.23 Diffamation commise contre une personne, un citoyen chargé d’un service ou d’un mandat public, temporaire ou permanent, un assesseur à l’occasion de leurs fonctions ou un témoin à raison de sa déposition par les termes des discours, appels, menaces, écrits, imprimés, affiches, dessins, annonces ou publications électroniques 1 million à 2 millions d’ariary

 

Deux à cinq ans de prison et/ou 2 millions à 100 millions d’ariary d’amende selon l’article 20 de la Loi sur la cybercriminalité

Art.24 Injure soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par le biais d’un support informatique ou électronique 1 million à 2 millions d’ariary

 

Deux à cinq ans de prison et/ou 2 millions à 100 millions d’ariary d’amende selon l’article 20 de la Loi sur la cybercriminalité lorsqu’il s’agit des personnes visées aux articles 22 et 23 du code de la communication

 

Six mois à cinq ans de prison et/ou 100 000 à 10 millions d’ariary d’amende pour les particuliers lorsque l’injure est commise par voie électronique selon l’art.20 de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité

Art.24 Injure incitant à la discrimination, la haine ou la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine, ou appartenance, ou non-appartenance à une Nation, de leur race ou de leur religion 5 millions à 10 millions d’ariary

 

Deux à dix ans de prison et/ou amende de 2 millions à 10 millions d’ariary d’amende selon l’art.20 de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité.

Art.26 L’utilisation des moyens de la communication médiatisée pour inciter à la haine entre les genres, les religions ou la population, à la violence, au meurtre, à l’atteinte à l’intégrité corporelle de l’homme, à la xénophobie, à la discrimination, pour faire l’apologie des crimes, des crimes de guerres et des crimes contre l’humanité, ou pour porter atteinte aux bonnes mœurs et à l’intégrité du territoire national, ou mettre en péril l’unité nationale Peines prévues par le Code pénal
Art.27 Provocation aux crimes et délits Peines prévues par le Code pénal à l’encontre de l’auteur principal du crime et/ou du délit
Art.28 Provocation adressée à des militaires ou à des agents de toute autre force publique constituée dans le but de les détourner des devoirs auxquels ils sont astreints de par leur rôle et de l’obéissance qu’ils doivent à leurs chefs Amende de 3 millions à 6 millions d’ariary
Art.29 Organisation ou tentative d’organisation par un moyen de communication écrite ou audiovisuelle, ou par voie de fait, menaces et manœuvres concertées le refus collectif de l’impôt Amende de 1 million à 3 millions d’Ariary
Art.30 Al.1 La publication, la diffusion ou la production par quelque moyen que ce soit de fausses nouvelles, de pièces ou faits trafiqués, altérés, falsifiés ou mensongèrement attribués à des tiers et laquelle aura induit le public en erreur, troublé la paix publique ou aura été susceptible de la troubler Amende de 3 millions à 6 millions d’Ariary
Art.30 Al.2 La publication, la diffusion ou la production par quelque moyen que ce soit de fausses nouvelles, de pièces ou faits trafiqués, altérés, falsifiés ou mensongèrement attribués à des tiers et laquelle est de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver la paix civile Amende de 3 millions à 6 millions d’Ariary
Art.30 Al.3 Entrave par quelque moyen que ce soit au déroulement des fêtes nationales ou toute incitation, par tout support individuel, à s’abstenir d’y participer, que cette incitation ait été suivie ou non d’effet Amende de 3 millions à 6 millions d’Ariary
Art.30 Al.4 La publication, la diffusion ou la production par quelque moyen que ce soit de fausses nouvelles, de pièces ou faits trafiqués, altérés, falsifiés ou mensongèrement attribués à des tiers et laquelle est de nature à ébranler la confiance du public en la solidité de la monnaie, à provoquer des retraits de fonds des caisses publiques ou des établissements obligés par la loi à effectuer des versements à des caisses publiques, à inciter le public à la vente des titres ou des effets publics, ou à les détourner de l’achat ou la souscription de ces titres ou effets, que ces allégations ou provocations aient été ou non suivies de résultats Amende de 3 millions à 6 millions d’Ariary
Art.31 Outrage aux bonnes mœurs par les moyens de communication médiatisée, ou à travers toute exposition de dessins, gravures, peintures, emblèmes ou images obscènes par tout support audiovisuel Amende de 2 millions à 5 millions d’Ariary
Art.87 Défaut de dépôt légal et de mention des références du dépôt légal Interdiction de publication, saisie de documents et des produits et/ou amende de 1 million à 2 millions d’Ariary
Art. 98 L’inexécution totale ou partielle de l’obligation du dépôt légal et de celle du contrôle des documents importés et l’usage de faux en matière de dépôt légal Saisie des documents imprimés, édités ou produits et amende de 1 million à 2 millions d’ariary
Art.102

Art.103

Défaut de mention :

–           des nom et prénom du propriétaire et du copropriétaire de l’entreprise de presse ;

–           de la dénomination ou raison sociale, du siège social, de la forme juridique et du nom du représentant légal de l’entreprise d’édition ;

–           des noms du directeur de publication et du co-directeur de publication,

–           du nom du responsable de la rédaction,

–           du nombre de tirage par numéro, la date de l’édition et le millésime ;

–           le numéro du dépôt légal de l’imprimeur,

–           le numéro du dépôt légal de l’éditeur

Amende de 1 million à 2 millions d’ariary

Suspension de la publication

Amende de 200 000 ariary par numéro irrégulièrement publié

Art.115 Colportage et distribution de livres, écrits, brochures, journaux, dessins, gravures, lithographies présentant un caractère délictueux Amende de 400 000 à 1 million d’ariary
Art.118 Fausse déclaration en vue d’obtenir frauduleusement les droits et les avantages prévus par les conventions et traités dûment ratifiés par Madagascar, ainsi que ceux prévus par les lois et règlements nationaux en vigueur Amende de 1 million à 3 millions d’ariary
Art.156 Fonctionnement sans autorisation administrative préalable de tout distributeur de bouquet satellitaire crypté Amende de 2 millions à 10 millions d’ariary
Art.172 Al.2 Publication des informations relatives aux données personnelles d’un individu ou d’une entité spécifique sans autorisation de l’intéressé Peines prévues par les art.28 et 29 du Code de la communication (1 million à 3 millions d’ariary – 3 millions à 6 millions d’ariary)
Art.173 Atteintes à la vie privée par la diffusion sur la toile Peines prévues par les art.28 et 29 du Code de la communication (1 million à 3 millions d’ariary d’amende – 3 millions à 6 millions d’ariary d’amende), sans préjudice des peines prévues par la loi n°2014-006 du 19 juillet 2014 sur la cybercriminalité
Art. 176 Défaut de notification immédiate par un fournisseur d’accès Internet ou tout autre prestataire de service en ligne du contenu des sites qu’il héberge Amende de 1 million à 3 millions d’ariary
Art.180 Diffusion de messages publicitaires contenant toute discrimination sociale, raciale et de genre, toute scène de violence ou contraire aux bonnes mœurs, toute exploitation de superstitions et des frayeurs, d’éléments pouvant encourager des abus, d’imprudences ou de négligences ou d’éléments pouvant choquer les convictions religieuses et tout autre message faisant l’objet  d’interdiction légale,

Diffusion de messages publicitaires mensongers et subliminaux

Amende de 1 million à 3 millions d’ariary
Art. 184 Non-respect de l’image de marque, du graphisme et des couleurs de l’annonceur Amende de 200 000 à 500 000 ariary
Art.187 Non-respect de certaines règles dans l’apposition des plaques publicitaires : plaques non visibles et non implantées sur la voie publique,  plaques apposées sur les édifices cultuels, dans les établissements scolaires et universitaires, dans les monuments naturels et historiques, dans les sites classés, dans les parcs nationaux et les réserves naturelles Amende de 1 million à 10 millions d’ariary
Art. 196 Production, tournage et diffusion d’œuvre cinématographique à caractère pornographique, pédophile ou incitant à toute forme de violence Art.22 de la loi n°2014-006 du 19 juillet 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité (2 à 5 ans de prison et 2 millions à 10 millions d’ariary d’amende – 3 à 10 ans de prison et 4 millions à 20 millions d’ariary d’amende lorsqu’il s’agit d’un mineur de moins de quinze ans)
   

Des peines complémentaires

Les « délits contre les personnes » ne sont pas uniquement sanctionnés par des amendes. À ces peines et, éventuellement, aux peines de prison prévues par l’article 20 de la loi sur la lutte contre la cybercriminalité, s’ajoutent des peines complémentaires. C’est ainsi que le juge peut aussi prononcer en cas de condamnation pour diffamation ou atteinte à la vie privée, la confiscation des matériels de communication audiovisuelle saisis et tout support ayant servi à la commission de l’infraction au profit de l’État ou d’un organisme public. En cas de récidive, la fermeture définitive de l’entreprise et/ou radiation du journaliste peut être prononcée par le ministère chargé de la Communication. Il est également possible qu’un programme ou une rubrique soit provisoirement suspendue, en partie ou en totalité pour une durée n’excédant pas trois mois.

Page réalisée par Lova Rabary-Rakotondravony

Entretien – Journée chargée pour un chef d’atelier auto

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Une journée chez Mecamotors, un centre automobile sis à Ivato, à la découverte du quotidien d’un chef d’atelier. Ses relations entre les clients et ses subordonnées sont tout autant importantes.

La mission d’un chef d’atelier se divise en plusieurs parties. Il doit accueillir et renseigner les clients, puis réceptionner leurs voitures. Il établit les devis des réparations de celles-ci. Par ailleurs, il suit et contrôle le travail des mécaniciens. Il passe les commandes des pièces détachées à installer. Et à la fin il recontacte le client, une fois l’entretien du véhicule terminé.
Le chef d’atelier doit possèder de l’aisance relationnelle à toute épreuve. Accueillir les clients et les renseigner, tout comme obtenir une facture pro format auprès d’un fournisseur afin d’établir un devis, tout cela implique des aptitudes en communication. À côté, un bon sens de l’organisation s’impose aussi, vu que le chef d’atelier établit les emplois du temps de chaque technicien. Et ce, en fonction de la charge de l’atelier et de la disponibilité de chacun d’entre eux. Un emploi du temps mal dressé peut impacter négativement la productivité et engendrer des retards dans la livraison des véhicules réparés. Et de fil en aiguille, ne pas satisfaire le client. Imaginez si vous deviez récupérer votre voiture le mercredi après-midi et que le chef d’atelier vous demande un délai supplémentaire, et vous prie de revenir le lendemain ou le surlendemain. Vous serez très certainement mécontent, surtout si vous avez un besoin urgent de la voiture.

Le chef d’atelier Macer Mohamed (à dr.) suit de près le travail des techniciens.

Le chef d’atelier Macer Mohamed (à dr.) suit de près le travail des techniciens.

Établir des devis
Huit heures du matin à Ivato, la journée débute pour Macer Mohamed, le chef d’atelier du centre automobile Mecamotors.
« Tout commence par la lecture de mes mails, notamment la révision des mails de la veille. Je reçois les premiers clients arrivant au centre. Accessoirement, j’attribue également les tâches de chaque technicien à l’atelier », décrit-il.
En tant que premier responsable, c’est au chef d’atelier d’accueillir la clientèle. L’accueil joue un rôle très important dans la relation avec le client, mais aussi pour bien cerner la panne sur la machine de celui-ci. En tant que chef, il se doit également de diriger ses subordonnées et d’établir un emploi du temps précis pour ces derniers.
« Au niveau des mails, il faut notamment relancer les fournisseurs pour des demandes de cotation, concernant les pièces détachées. Je passe également une partie de ma journée devant l’ordinateur pour établir les devis destinée à la clientèle », poursuit Macer Mohamed.
Logiquement, entretien et réparation correspondent à un ou des remplacements de pièces détachées, d’où la collaboration avec d’autres fournisseurs.

Macer Mohamed n'hésite pas à se salir les mains pour aider ses techniciens.

Macer Mohamed n’hésite pas à se salir les mains pour aider ses techniciens.

 

Problème hiérarchique
« Une fois ces tâches bouclées, je quitte mon bureau pour suivre et contrôler le travail des techniciens, habituellement vers 10 h. Aujourd’hui, ils s’occupent d’une Mercedes, où il faut vérifier les silent blocks et changer les plaquettes. À l’atelier, on travaille en équipe. Cela me permet de les évaluer également. Si jamais ils font des erreurs, je peux les remettre dans le droit chemin immédiatement, sans risquer d’endommager la voiture », rajoute-t-il.
Chaque chef a ses propres méthodes. Certains peuvent laisser faire les techniciens et effectuer un contrôle à la fin. D’un côté, c’est une marque de confiance, mais cela pourrait engendrer des soucis dans la mesure où le mécanicien peut effectuer une fausse manœuvre. D’autres préfèrent évoluer sur le terrain en compagnie de leurs subordonnées, comme c’est le cas chez Mecamotors donc. Cela permet de garder un certain contact humain entre employés d’un même centre. Mais toute méthode présente un inconvénient.
« Cela peut devenir dangereux par moment, car le technicien peut croire que l’on se trouve sur un même piédestal. Ce qui nuit à la relation. Afin d’éviter tout problème d’ordre hiérarchique, il faut toujours faire preuve d’autorité, tout en gardant un respect mutuel », prévient Macer Mohamed.

Sans pont de levage, pas de réparations effectuées correctement et dans les normes.

Sans pont de levage, pas de réparations effectuées correctement et dans les normes.

 

Essai de vérification
Entre midi et 14 h, c’est la pause-déjeuner, bien évidemment. Mais il peut arriver que le travail s’effectue de manière continue. Tout dépend du nombre de clients. Au cours d’une journée chargée, il n’y a pas de véritable pause.
À 14 h, au moment de reprendre le boulot, il faut récupérer des pièces détachées auprès d’un fournisseur en ville, pour une Toyota Rav 4. Le chef d’atelier envoie un technicien à moto, pour ce faire. En attendant, il retrouve son bureau et l’écran de son ordinateur.
« C’est un éternel recommencement. On envoie les mails nécessaires. On reçoit également les clients », souligne-t-il.
À 15 h 30, les nouvelles pièces détachées arrivent à l’atelier. Leur installation sur la Toyota débute. Une fois la voiture en état de marche, le chef d’atelier effectue un essai, afin de vérifier que les montages ont été effectués correctement. S’ensuit le lavage, une étape indispensable. À 17 h vient le moment de restituer le véhicule au client, ce qui a conclu également notre journée en compagnie de Macer Mohamed.

Accueillir les clients nécessite une aisance relationnelle certaine.

Accueillir les clients nécessite une aisance relationnelle certaine.

L’expérience tient une place prépondérante

Quel genre de formation faut-il suivre pour faire carrière dans le milieu de l’entretien automobile et devenir un jour chef d’atelier   L’obtention de plusieurs diplômes conditionne tout, évidemment, comme dans n’importe quel domaine. Citons, entre autres, un certificat d’aptitude professionnelle, un brevet d’études professionnel ou encore un bac professionnel en maintenance des véhicules automobiles. Voilà pour le volet études. Mais celui de l’expérience tient également une place prépondérante. La plupart des mécanos ont débuté à bricoler dès leur plus jeune âge. Apprendre sur le tas, tout en suivant en parallèle une formation estudiantine, constitue le meilleur cursus.
« J’ai commencé à bricoler à onze ans avec mon père. Je garde toujours dans ma mémoire cette image de nous deux en m’occupant de notre voiture », se rappelle Macer Mohamed, chef d’atelier chez Mecamotors.
Une autre aptitude indispensable pour le chef d’atelier se situe également au niveau de la capacité d’écoute. En effet, un client peut arriver à l’atelier dans un état de panique, en raison d’une panne. L’accueillir dans les meilleures conditions et bien l’écouter facilitent l’échange. Ce qui permet de rassurer le client et de bien cerner le problème sur la machine.

Couverture d’Ivato et ses alentours

Le samedi 12 mars a été inauguré le nouveau centre automobile dénommé Mecamotors, sis à Ivato. Son objectif consiste surtout à couvrir cette partie nord-occidentale de la capitale, en d’autres termes Ivato, Talatamaty, Ambohidratrimo, ou encore Ambohibao.
« Plus besoin de se déplacer au centre-ville pour entretenir son véhicule. Nous proposons un service de proximité pour cela », souligne notamment Landry Tsao, un responsable chez Mecamotors.
Ce centre automobile s’occupe aussi de la revente de voitures, en l’occurrence des Renault et des Nissan, et de motos, dont des KTM et des Honda, ou encore des « side-by-side vehicles », ou SSV Arctic Cat. L’atelier occupe une superficie de 740 m2. Outre les conseils aux clients, les réparations, les entretiens habituels, le centre se spécialise également dans la réparation des turbocompresseurs ainsi que des pare-brises.

Divers outils indispensables

Se lancer dans le milieu de la maintenance automobile requiert des investissements conséquents. Un hangar constitue la meilleure option pour installer son atelier. À l’extérieur, une aire de parking pour les clients est, bien sûr, indispensable, pour éviter qu’ils ne se garent sur la chaussée ou le trottoir. Un certain nombre d’outillages est indispensable pour mener à bien le travail et fournir un service de qualité, afin de la clientèle soit satisfaite et fidelisée.
« Pour le moment, nous avons des jeux de clés complets de chez KS Tools (Ndlr : un fournisseur renommé à Antananarivo). Sans oublier les crics et les dérouleurs. Deux ponts de levage sont destinés aux voitures et deux autres plateaux de levage sont dédiés aux motos », énumère Landry Tsao, responsable chez Mecamotors.
En ce qui concerne les ressources humaines, le chef d’atelier établit un emploi du temps et attribue les tâches à effectuer. Celles-ci sont exécutées par plusieurs techniciens. Outre l’achat de pièces détachées à l’extérieur, « un centre automobile doit également s’approvisionner en lubrifiants et produits d’entretien ; pour ce faire, nous collaborons avec Total et Liqui Moly », poursuit Landry Tsao.

Textes et photos : Haja Lucas Rakotondrazaka

 


Fanjava (fanjava.com) – Un lien entre entrepreneurs et bailleurs

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C’est la première plateforme financière participative, totalement dédiée à l’innovation malgache par des Malgaches pour les Malgaches. Elle veut contribuer à l’émergence de champions économiques malagasy au XXIe siècle.

Créée en mai 2016 par Miandra et Charles-Henri Ravony, la plateforme Fanjava invite les Malgaches, qu’ils résident à Madagascar ou à l’extérieur (diaspora), à la culture du financement participatif (crowdfunding).
Immatriculée en France, Fanjava est soumise à la législation française et européenne en matière de financement participatif (labels légaux d’intermédiaire en financement participatif – IFP et de conseiller en investissement participatif – CIP), de régulation financière et de normes prudentielles.
Fanjava entend matérialiser la recherche d’autonomisation financière et d’autodétermination technologique des projets entrepreneuriaux menés vers et à Madagascar. C’est pourquoi elle cultive une double ambition. Primo, faire de la diaspora malgache du monde entier une force économique et financière, solidaire de la création d’entreprises innovantes dans tous les secteurs d’activité à Madagascar. Secundo, permettre aux entrepreneurs malgaches créatifs et innovants, sans distinction ni barrière aucune, de trouver le financement nécessaire à l’amorçage de leurs projets.
Concrètement, Fanjava rapprochera deux principaux utilisateurs, les porteurs de projets et les donateurs au moment des campagnes de financement.
D’une part, les porteurs de projets expriment un besoin précis sur la plateforme, nécessairement sur la base d’un projet structuré par un modèle économique (business model) et un plan d’affaires (business plan). Ils auront à convaincre les donateurs potentiels sur trois niveaux : la pertinence, la viabilité et le potentiel de création d’emplois durables de leurs projets.
En l’absence d’une structuration préalable, chaque entrepreneur répondant à ces trois critères, bénéficiera d’un accompagnement gratuit de la part de Fanjava et de ses partenaires.
D’autre part, les donateurs, issus de la diaspora malgache du monde entier et des amis de Madagascar, contribuent financièrement, à partir de 5 euros, aux projets qui leur sont soumis.
L’équipe mettra en place une gouvernance stricte et transparente de la plateforme pour garantir plusieurs aspects : sécurité et intégrité des données, fluidité des échanges et des interactions, confidentialité des documents stratégiques des porteurs de projets, respect mutuel et courtoisie, flexibilité et modularité techniques. Précisément, Fanjava installera un ticket d’entrée, compris entre 3 et 5 euros, pour chaque inscription, afin de se prémunir contre les comportements aventuriers et répréhensibles.
Le lancement d’une version beta est prévu mi-août, avec des testeurs présélectionnés, et le lancement de la version stabilisée d’ici fin septembre.

MAG2Jeune du mois – On ne nait pas entrepreneur, on le devient, il suffit de le vouloir 

La société a une image stéréotypée de l’entrepreneur et nous avons tendance à penser que ce rêve n’est accessible et permis qu’aux personnes issues de certaines familles, ou de certaines grandes écoles. Notre Jeune du mois est loin de refléter l’image que nous avons de l’entrepreneur.

Candidate pour une licence en Sociologie, Maminiaina Robinson Andrianasolo, une jeune fille de 19 ans, figure parmi l’équipe porteur du projet Fy Art Kanto, un des lauréats du dernier concours de mini-projets organisé dans le cadre du Young Women Leadership Program de Youth First, qui est financé par le Programme Dinika de l’Union Européenne. Au même titre que les quatre autres projets, il bénéficiera d’une mini subvention de 1 200 000 ariary pour démarrer les premières productions.
« Au début, j’avais peur, je suis de nature timide et sans trop de conviction, je me suis inscrite à ce programme pour me découvrir. Durant les sessions, j’aimais observer les autres participer et appréhender chaque prise de parole devant les 79 autres jeunes filles du programme », nous confie Maminiaina. « Dans ma conception initiale des choses, le leader était le meneur, le bavard. Le comble c’est que je ne me voyais dans aucune de ces définitions. Puis, j’ai réalisé le vrai sens de l’adage « méfiez-vous de l’eau qui dort  » Pour ma part je dirais, méfiez-vous du leader qui sommeille en chacun de nous », dit Maminiaina, avec un grand sourire et une grande confiance en elle.
Le projet Fy Art Kanto allie sa passion pour le développement communautaire et l’autonomisation économique des jeunes filles. Il vise à créer un emploi direct pour les jeunes femmes victimes de violences, à travers la transformation et la commercialisation de produits à base de fruits. Fy Art Kanto est une marque solidaire qui donne à chaque consommateur du produit, l’opportunité de contribuer directement à l’amélioration de la vie directe du petit producteur.
« J’ai réalisé qu’aucune idée n’est mauvaise, j’ai appris de chacune des participantes du programme, de chaque personne rencontrée durant les quatre mois d’incubation », affirme Maminiaina. Elle envoie un message aux autres jeunes filles de son âge : « Il faut savoir sortir de sa zone de confort, ne limitez pas votre rêve, sortez de votre cocon, vous pourriez vous surprendre. »

MAG3Zoky modely – Miandra Ravony, « Madagascar est un pays où tout reste à faire »

À 27 ans et avec son frère, le jeune homme lance un premier projet, dénommé Fanjava. Son objectif est de trouver des financements aux innovations privées malgaches.

. Peux-tu te présenter en détail  ?
Je m’appelle Miandra Ravony. Mes études m’ont conduit vers une spécialisation en marketing et événementiel. Dans ce cadre, en plus de mon cursus à l’Université de Bordeaux, j’ai suivi un programme spécifique et pluridisciplinaire d’un an à l’Université de Nagoya, au Japon, en 2011-2012. Dans la continuité, en 2014, j’ai eu la chance de travailler plusieurs mois à l’ambassade de France à Tokyo pour promouvoir l’excellence éducative européenne. Par ailleurs, je fais partie d’organisations associatives à vocation sociale et économique. J’ai rejoint la Jeune chambre économique du Mans en 2015, et je suis également vice-président du Rotaract Club de la même ville à partir de 2016. Avec mon frère et associé, j’ai cofondé en 2015, une startup mancelle, Kosmoz Inc. (kosmozinc.com). Notre entreprise mobilise la créativité numérique pour apporter des solutions innovantes aux enjeux de l’Afrique subsaharienne. En ce moment, nous lançons notre premier projet majeur, Fanjava (fanjava.com). Il s’agit de la première plateforme financière participative, 100% dédiée au financement de l’innovation malgache par des Malgaches pour les Malgaches.

. Peux-tu nous décrire Miandra à 15 ans  Quelles étaient tes aspirations  Tes rêves  Tes plus grandes craintes ?
À 15 ans, j’étais comme la plupart des adolescents de cet âge : un petit rebelle sans cause !
Cela dit, j’ai pris beaucoup de plaisir à servir la messe tous les dimanches, pendant quatre ans. Cette activité m’a permis de canaliser mes pulsions d’adolescent, tout en gardant une foi inébranlable à tout moment, sans craindre quoi que ce soit. À cette époque, j’étais convaincu de pouvoir devenir comédien, à défaut de m’orienter vers le football professionnel. C’est dire.

. Pourquoi être parti à l’étranger  ?
Je suis parti en France après mon Bac L au Lycée français de Tananarive. C’était une décision prise d’un commun accord avec mes parents. Je devais suivre les traces de mon grand frère, parti deux ans plus tôt.

. Comment as-tu vécu l’insertion dans ce nouveau pays ?
Au niveau relationnel, tout s’est bien passé avec le temps, une fois passé un certain décalage culturel. Néanmoins, j’étais davantage handicapé par le climat européen. Il m’a fallu plusieurs mois pour m’y habituer.

. Pourquoi as-tu décidé de revenir investir à Madagascar  ? Qu’est ce qui a provoqué le déclic ?
J’ai beau résidé en France à l’heure actuelle, et même  parti à l’autre bout du monde, je demeure un Malgache qui aime son pays et ses racines. Je suis profondément touché par le spectacle désolant offert au monde entier par notre pays depuis mon départ, il y a dix ans. Or, il y a continuellement un décalage entre le potentiel tant déclamé sur notre pays, en matière de ressources naturelles et humaines, et l’apparent déclin économique au quotidien. Aujourd’hui, après mille réflexions et quelques hésitations, mon frère et moi, sans la moindre prétention, nous sommes décidés à apporter notre contribution, aussi petite soit-elle. Madagascar n’est ni un vieux pays ni un pays en déclin, c’est un pays où tout reste à faire. Avec optimisme, détermination et persévérance.

. Quels sont les défis et comment les as-tu surmontés ?
Le plus grand défi est de se mobiliser soi-même et ensuite embarquer les autres. Entreprendre pour Madagascar est déjà un risque en soi. Il y a l’éternelle complexité locale qui nuit à notre pays et qui fait fuir les investisseurs. Je reste optimiste malgré tout et reste convaincu que l’avenir de notre île repose entre les mains de chaque Malgache. Par conséquent, il devient impératif que nous nous entraidions et que nous avancions ensemble vers le même but : un niveau de développement satisfaisant, allié à une redistribution des richesses.

. As-tu un message pour les jeunes Malgaches qui veulent suivre tes traces ?
Il faudra oser, persévérer et saisir les opportunités qui se présentent à nous. Les jeunes Malgaches doivent prendre leur avenir en main. N’attendez pas que d’autres le fassent pour vous ! Si vous dormez, réveillez-vous! Si vous êtes tranquillement assis, levez-vous ! L’avenir se prépare maintenant.

MAG4Fanohintsoa Fenohasina Andriamampionona – Nous sommes le futur de la nation  – Croyez en nous, investissez dans nos rêves

La jeunesse, une lueur d’espoir pour l’avenir. Nul n’est censé ignorer l’importance que revêt cette hypothèse. Cependant, cette conjoncture de la population semble actuellement faire face à d’innombrables défis de taille. Des jeunes ayant des capacités prometteuses, notre pays n’en est pas dépourvu ; cela se reflète dans la multitude d’initiatives qu’ils souhaitent mettre en avant.
Dernièrement, il a pu être constaté, par le biais des programmes qui leur sont destinés, que cette cohorte désire se prononcer et s’investir dans les axes stratégiques du développement. À travers leur prise de position, ils véhiculent pas à pas leurs idées, souvent surprenantes et novatrices. Il  faut avouer qu’il existe, de nos jours, divers projets qui œuvrent pour une même cause, des causes prônées en majorité par les grands acteurs. Pourtant, d’autres domaines demeurent dans l’oubli, ne font l’objet d’aucune remise en question.
L’opinion de la génération juvénile se trouve parfois sous-estimée par les principaux acteurs du développement. Peut-être par leur manque d’expérience ou par crainte de leur autonomie   En réponse à ces opinions hypothétiques, il ne faut pas minimiser les efforts fournis par cette postérité pour faire entendre sa voix. Elle est prête à prendre des risques, à relever des défis, à apporter des ingéniosités. Seulement, les moyens lui manquent.
Par ailleurs, les jeunes souffrent d’un manque d’opportunité et souvent d’une concurrence colossale ou encore inéquitable. Il est logique que toute initiative de projet fasse appel à une large gamme de partenariats, de soutiens et de reconnaissance. Sans la synergie de ces parties prenantes, la concrétisation de l’idée de départ serait vaine. Les jeunes d’aujourd’hui
s’avèrent être perspicaces par rapport à la nécessité d’être contextuel dans la conception d’un projet; ils montrent un réel intérêt pour les maux de la communauté de base; or, pour l’avènement d’un développement durable et intégré, l’abandon de la culture du « copier-coller » est de rigueur ; il faut privilégier l’innovation et l’intégration.
En outre, cette descendance constitue la relève. La considération et le financement de leurs initiatives seraient d’une double positivité, ils auront un écho sur l’avenir. Amorcer de telles initiatives, nous donnera l’occasion de forger en amont de futurs leaders et dirigeants compétents et rationnels, et de bénéficier en aval d’une bonne gouvernance et d’un développement perpétuel.
Aujourd’hui, une lueur d’espoir se pointe à l’horizon. La jeunesse se décide à se prendre en main et faire de son mieux pour se faire remarquer. Et certaines institutions commencent à se rendre compte de leur capacité à générer l’évolution. Tous les jeunes sont animés par un rêve, « l’empowerment » leur permettra d’y aller jusqu’au bout.

Pages réalisées en collaboration avec Youth First

Sébastien Sailly – Moniri M’Bae –« La jeune génération de bédéistes veut faire découvrir son talent »

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Deux illustrateurs promeuvent ensemble la richesse de l’illustration et de la bande dessinée dans l’océan Indien, en partageant leur vision auprès des bédéistes malgaches.

Parlez-nous de vous et de vos parcours respectifs en tant qu’illustrateurs…
Sébastien Sailly (SS) : Je ne suis pas bédéiste, mais plutôt dessinateur. Plus précisément, dessinateur de voyage, car je voyage beaucoup et à chaque occasion je me plais à dessiner. J’aime bien aussi agrémenter mes dessins de textes, de manière à ce qu’il y ait un récit, ce afin de mieux comprendre l’ambiance et situer mes dessins par rapport au pays où je me trouve. Grosso modo, ma spécialité, ce sont les carnets de voyage comme on les appelle dans le milieu. Je suis un dessinateur passionné avant tout et parallèlement, je suis également professeur de sports. Ceci dit, je tends de plus en plus vers le dessin en général. Je suis originaire du Nord de la France, de Dunkerque. Quand il fait beau, j’en profitais pour faire du sport, mais aussi du dessin, cela depuis mon enfance. Je suis autodidacte. Au fil des ans, j’ai commencé à plus me sentir épanoui devant un carnet de dessin. Disons qu’un véritable déclic a eu lieu une fois arrivé à La Réunion, où j’ai participé à ma toute première exposition, intitulé « Passion à quatre mains », avec une amie. Depuis, je me suis mis activement au dessin de carnet de voyage. Tout en promouvant constamment les rencontres et les partages autour de cet art.

Moniri M’Bae a baigné dans l’univers  de la BD à Angoulême.

Moniri M’Bae a baigné dans l’univers
de la BD à Angoulême.

Moniri M’Bae (MM) : Je suis né à Madagascar et je suis parti à La Réunion. Là-bas, j’ai rencontré un groupe de dessinateurs locaux, le « Cri du margouillat ». Ils m’ont pris sous leurs ailes, après que j’ai appris cet art de mon frère. Il y avait à l’époque un dessin de Zorro que j’ai recopié maintes fois en guise d’exercice. Je suis très fier du « Cri du margouillat », car depuis trente ans maintenant, ce groupe s’applique activement à promouvoir la bande dessinée dans l’océan Indien. Du coup, on se plait énormément en allant à la rencontre d’artistes malgaches ou mauriciens, et en effectuant des échanges d’expériences avec eux dans ce registre. Je suis ensuite parti à Angoulême, et ce fut un choc pour moi car ma passion pour le dessin en général y a été multipliée par mille. J’y suis resté pendant dix-huit ans, tellement j’adorais respirer et vivre de cette ambiance autour du dessin et de la bande dessinée. A Angoulême, j’ai surtout découvert cette grande solidarité que les artistes du neuvième art ont, et ça m’a aidé à m’épanouir en tant qu’illustrateur. J’y ai beaucoup appris, je travaille désormais aussi bien pour des magazines qu’à mon compte personnele. Après, je suis revenu à La Réunion et je continue sans cesse à dessiner.

Pouvez-vous parler un peu plus de cette bande dessinée de l’océan Indien  ?
MM : Déjà, on travaille tous avec la même technique et la même perception des choses. Ce qui nous différencie ce sont nos points de vue. Le point de vue d’un Malgache ne peut pas forcément être celui d’un Réunionnais, par exemple. La technique narrative est la même, de ce fait je ne vois pas vraiment de différence notable si ce n’est par rapport à cette narration qui, selon moi, est même plus importante que le dessin.
SS : Je partage le même avis. Effectivement, les artistes de l’océan Indien ont beaucoup de points communs. Par exemple, ils se nourrissent tous du quotidien et de ce qu’ils voient au jour le jour, dans leur histoire. Moi, j’ai découvert aussi les travaux des bédéistes malgaches comme Dwa et Franco Clerc en arrivant ici. Je trouve qu’il y a ici un haut niveau du point de vue dessins, une grosse envie de bien faire et d’énormes talents à suivre. La bande dessinée est une passion commune pour tous les dessinateurs de l’océan Indien, c’est pourquoi on la valorise constamment à travers le partage.

Justement, comment vivez-vous le projet « Ho avy an-tsary »  ?

Sébastien Sailly excelle dans l’illustration des carnets de voyage.

Sébastien Sailly excelle dans l’illustration des carnets de voyage.

SS : Au départ, c’était un peu vague pour nous. On partait sur la thématique de « L’avenir dessiné ». L’idée était qu’on travaillait ensemble et que chacun pusse se nourrir de la créativité et de l’univers de tout un chacun, afin de construire ensemble un projet autour de cela et tout se passe très bien. Car nous sommes tous unis par la passion du dessin. C’est un vrai bonheur d’être ici pour découvrir Antananarivo, tout en étant accompagné par des personnes tout aussi passionnées que nous.
MM : Pour ma part, j’ai souvent la chance d’assister à des festivals et de rencontrer quelques dessinateurs malgaches. A la Réunion, ce genre d’occasion reste rare, ainsi que le fait d’arriver ici et de participer à ce projet avec l’Institut français de Madagascar et ses partenaires. C’est un véritable retour aux sources pour moi, et pouvoir travailler avec eux constitue un honneur total pour moi. En outre, je salue cette envie de la jeune génération de vouloir faire découvrir son talent. Je suis donc très confiant quant à l’avenir du dessin et de la bande dessinée à Madagascar. Les dessinateurs d’ici sont des touche-à-tout, ils travaillent aussi bien le numérique, que la technique traditionnelle ainsi que l’écriture. Il n’y a pas à être complexé face à ce qui se fait outre-mer, vous possédez cette envie de toujours vouloir aller plus loin et c’est là une très bonne chose, je trouve. Ayant des origines malgaches moi-même, je ressens une grande fierté pour les jeunes bédéistes et illustrateurs de ce pays.

Quel est votre avis sur le festival « Gasy Bulles »  ?
SS : Avec les dessinateurs de « Ho avy an-tsary », on en a déjà un peu discuté, notamment l’univers et le contexte dans lesquels se situe la bande dessinée malgache. En ce qui me concerne, c’est une découverte. Je découvre des jeunes talents, dont j’en suis très admiratif, et je suis aussi enchanté d’être là. C’est très intéressant et immersif dans sa généralité. Je découvre autant des auteurs que diverses personnalités attachantes, et c’est très enrichissant. On ressent qu’ici ça foisonne de projets et d’idées. Il y a beaucoup de matières à prendre pour faire ressurgir cette envie auprès des artistes et du public afin de valoriser la bande dessinée malgache.

MM : Les gens qui prennent à bras-le-corps les problèmes socioculturels et qui retranscrivent ça sur une feuille tout en les dénonçant me fascinent. Je retrouve cela ici et pour moi c’est quelque chose d’important, que ce soit à travers ce festival ou les créations de ces artistes. J’ai découvert Gasy Bulles il y a de cela quatre ans, grâce aux réseaux sociaux. Pouvoir mettre des visages sur les talentueux bédéistes malgaches est pour moi un bonheur. Par exemple, RiRi qui, pour moi, est une belle découverte et d’autres encore. Pour vous dire qu’ici il y a énormément de potentiel en ce qui concerne la bande dessinée. Il faut toujours la travailler et la valoriser. C’est pourquoi je salue l’initiative de ce festival qui a pu résister, malgré le contexte national, pour faire valoir la créativité des illustrateurs malgaches.

Propos recueillis par Andry Patrick Rakotondrazaka

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

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La guerre « civile » en Syrie dure depuis cinq ans sans que la communauté internationale veuille bien lever le petit doigt : du moment que Daech n’exporte pas son terrorisme dans le monde occidental et que les migrants n’envahissent pas l’Europe, tant pis pour les malheureux Syriens ! Un ciel limpide non pollué en particulier par la lumière des villes permet de scruter les étoiles, alors, parlons un peu d’astronomie. Enfin, les escaliers aux centaines de marches du monde nous intéresseraient. C’est le menu du Bemiray de ce jour.

Guerre et terrorisme – Le calvaire d’une famille syrienne

2011-2016. Cinq ans d’une folie meurtrière qu’aucune des parties en présence ne peut plus imputer uniquement aux « autres » sont en passe de rayer de la carte un pays qui fut pourtant le berceau d’une civilisation plusieurs fois millénaire. Les chiffres accusent : 470 000 morts, 7 millions de déplacés intérieurs, 5 millions de personnes contraintes à l’exil. Si hier la totalité des bien-pensants du monde entier, y compris chez nous, ont clamé « être Charlie », comment comprendre qu’aujourd’hui, devant ce drame humanitaire qui dépasse l’entendement, personne ne se sente Syrien   Des écrivains et journalistes n’ont plus que leur plume pour dénoncer les frappes aveugles, et se faire l’écho de drames vécus au quotidien par des anonymes qui n’auront jamais accès aux colonnes des grands magazines. Ahmed Ibrahim est un de ceux-là. Il raconte l’histoire d’un sexagénaire aujourd’hui réfugié en Turquie, dont le plus grand plaisir était de pêcher tranquillement dans les eaux de l’Euphrate, quand le ciel n’était pas encore assidûment fréquenté par les avions de chasse.

Daech érige son État islamique sur un territoire chevauchant l’Irak et la Syrie.

Daech érige son État islamique sur un territoire chevauchant l’Irak et la Syrie.

« Chaque fois que Daech décidait d’exécuter un jeune de la ville, et chaque fois qu’on subissait une nouvelle salve de bombardements de la part du régime, des Russes, ou de l’alliance occidentale, mes enfants nous pressaient de quitter la ville. Je savais que, dès que nous aurions quitté la maison, celle-ci allait être squattée par ces oiseaux de malheur de Daech. Depuis trente-trois ans nous la construisons, nous la meublons, chacune de ses briques est chargée de mille souvenirs. La deuxième marche de l’escalier de l’entrée, qui est cassée et qu’on n’a jamais réparée, bien qu’on n’arrête pas d’y trébucher, à qui la laisserions-nous   Qu’adviendrait-il des photos de mes enfants accrochées au mur   Qui arroserait le beau palmier que j’ai planté devant la porte

Zakat
Le lundi 16 novembre 2015 fut un jour de bombardements particulièrement violents. Nous avons finalement décidé de partir. Mais il ne faut pas croire qu’il suffit d’aller à la gare routière pour prendre le bus. Il y a toute une série de complications, des pattes à graisser, des mafias à contourner, de nouvelles règles qui sortent de nulle part à respecter… Un ami m’a conseillé de me faire faire une attestation selon laquelle moi et ma femme serions malades, et aurions besoin de nous faire soigner en Turquie. Mon mensonge n’a pas convaincu  le médecin-chef de l’hôpital. Il fallait trouver une autre solution : se faire marchand. Les marchands pouvaient sortir de la ville, à condition de laisser la part de la zakat, ou aumône islamique, prélevée sur la valeur de la marchandise. En dollars, puisqu’ils n’acceptaient pas d’être payés autrement. Finalement, ma femme et moi « étions » commerçants, un fait dûment attesté par des documents officiels de l’organisation Etat islamique, et ce grâce à une zakat calculée en fonction de la marchandise que j’étais censé importer pour un million de livres syriennes, somme qu’en réalité je ne possédais pas. J’avais juste de quoi couvrir  les frais de voyage, après la vente d’une partie de nos meubles.
Personne n’était au courant, ni voisins, ni membres de la famille, et nous sommes partis comme des voleurs, très tôt le matin, sur la pointe des pieds. Il fallait qu’une dernière fois je trébuche sur la deuxième marche de l’entrée de la maison. A notre retour, je la réparerai. Ma femme a pris ma main dans la sienne, et ses larmes étaient les dernières gouttes d’eau qui ont arrosé notre beau palmier ».
Et que dire de ce couple de Damas, rapporté par Akram Al-Bounni, qui, quoiqu’il advienne, a tenu à célébrer la Saint-Valentin chez des amis   Dans le taxi, la jeune femme remarqua le regard insistant du chauffeur, au point qu’elle a demandé sans détour une explication. Le conducteur a ralenti, et lui a avoué qu’elle ressemblait beaucoup à sa fille. « Elle nous a quittés, il y a quatre ans. Elle était sur le point de passer son bac, quand elle a été ensevelie sous les ruines de notre maison avec ses frères que nous avons récupérés en morceaux ».
Ne sachant que dire, elle lui a offert la rose rouge que son mari venait de lui acheter pour la Saint-Valentin, et n’a plus relevé la tête jusqu’à l’arrivée. Elle est descendue de la voiture dans un mouvement de fuite, tandis que son mari payait la course. Quand il l’a rejointe, elle s’est retournée : l’homme avait posé la tête sur le volant et serrait entre ses mains la rose rouge…
Samar Yazbek, qui avait cru à un « printemps syrien » et est aujourd’hui réfugiée en France, résume en ces mots l’agonie de son pays : « La communauté internationale poursuit sa vie, alors même que la vie s’éteint devant ses yeux ».

Les escaliers du temple d’Angkor Wat, au Cambodge, sont raides.

Les escaliers du temple d’Angkor Wat, au Cambodge, sont raides.

Curiosité du monde – Des escaliers toujours plus hauts 

C’est presque un rite pour beaucoup de touristes, une fois parvenus sur l’esplanade de la Place de l’Indépendance, de marquer un temps d’arrêt : question de se remettre des 168 marches de l’escalier Ranavalona 1ère, et de s’attarder sur un panorama de carte postale caractéristique de la capitale. Sur la colline d’en face, l’escalier d’Ambondrona parait avoir été tracé au couteau dans une mosaïque où se superposent les couleurs et les architectures les plus diverses. La Ville des Mille serait-elle aussi celle des cent escaliers   Des plus connus aux simples passages anonymes, on pourrait citer l’escalier Ramilijaona entre Mahamasina et Imarivolanitra, l’escalier Prince Kamamy entre Ambanidia et Andafiavaratra, l’escalier Razafindrazay de 480 marches qui part de la cuvette de Mahamasina pour aboutir sur le parvis de la cathédrale d’Andohalo. Un vrai parcours sportif pas à la portée de tous les mollets,  mal entretenu, mais quelle vue !
Le record du nombre est sûrement tananarivien, mais pas celui de l’originalité, ou des dimensions des ouvrages. Le temple d’Angkor Wat, au Cambodge, possède des escaliers tellement raides qu’on ne peut les gravir qu’à quatre pattes. Ils symbolisent la difficulté d’atteindre le royaume des dieux, et on ne demande qu’à croire. A Hawaï, les Haiku Stairs, également connus sous le nom d’« escaliers du ciel », comptabilisent 3 922 marches, soit plus de huit fois notre record homologué ! Sa fermeture au public depuis 1987 pour cause de risques trop élevés n’a jamais empêché les casse-cou de passer outre. En Chine, le Huangshan est un ensemble rocheux ayant statut de Parc naturel. Son point culminant, le Pic du Lotus,  est à 1 864m et est desservi, au choix, par un escalier de 4 000 marches à donner le vertige, et un téléphérique qui n’arrive pas au sommet. A croire que cette lacune, si c’en est une, est voulue, afin que tout le monde ait sa part de marches à gravir. Les Chinois ont des relations très particulières avec leurs montagnes. C’est avec une sérénité toute confucéenne que beaucoup se font photographier à quelques centimètres du vide, arrachant des cris d’effroi de la part des visiteurs étrangers…
Pour nombre de ces derniers, le « Tiger and Turtle » de Duisbourg n’est pas un inconnu. Civilisation occidentale oblige, avec cet ouvrage intégralement en acier galvanisé, on revient au tout-loisir. Vu de loin, on le prendrait pour un manège de « montagnes russes » avec ses grandes boucles, ses montées et ses descentes presque à pic. La différence est que le circuit de 220 m est à parcourir, non pas dans une machine lancée à une allure démentielle, mais à pied, étant intégralement constitué d’escaliers de seulement un mètre de large. Peur et sensations fortes garanties, car ne défie pas le « tigre et la tortue » de Duisbourg qui veut… La nuit, la structure se métamorphose en une féérie éclairée par 880 lampes à diode électroluminescentes montées dans les mains courantes.
A New York enfin, l’Empire State Building se prête à une compétition originale consistant à escalader ses étages dans les meilleurs temps. Transposé chez nous, il pourrait s’envisager de faire de même avec notre escalier le plus long, dans le cadre de Journées Annuelles de la Ville Haute, dépositaire de tout un pan de l’Histoire de Madagascar. Quand on n’a pas la mer, il n’est pas interdit d’avoir des idées…

Astronome – Plus près des étoiles 

Il arrive qu’un visiteur venant d’Europe, levant le nez en l’air, ait cette réflexion par une belle

Toute une batterie de « télescopes » pour scruter le ciel dans le désert d’Atacama au Chili, jour et nuit.

Toute une batterie de « télescopes » pour scruter le ciel dans le désert d’Atacama au Chili, jour et nuit.

soirée de juillet : « c’est curieux, le ciel chez vous parait bien plus plein, bien plus beau que chez nous ! » Ce n’est pas faux, le ciel de l’hémisphère Sud peut même à lui tout seul constituer un spectacle grandiose pour qui a la passion, ou tout simplement la curiosité, de s’y intéresser autrement que par hasard. La meilleure période est l’hiver austral, et cette observation est tout à fait possible à Antananarivo, ou plus exactement à Ankadiefajoro, à moins de deux kilomètres d’Andoharanofotsy, dans les faubourgs sud de la capitale. Le Pr Ratsifaritana, un passionné d’astronomie, a en effet eu l’idée d’y aménager le sommet d’une colline à la fois en observatoire ouvert à tout public, et en lieu de méditation. Car il est impossible de ne pas se sentir infiniment petit devant l’infiniment grand…
Comme on est sur une hauteur, la pollution lumineuse est presque inexistante, et l’impression de pouvoir toucher les étoiles du doigt est réelle. L’observatoire peut aligner jusqu’à huit télescopes selon l’importance des groupes de visiteurs. Les sites à visiter s’appellent Omega de Centaure, 47 de Toucan, ou encore les nuages de Magellan. Et comme les voitures accèdent jusqu’au sommet de la colline, les touristes peuvent tranquillement rentrer à leur hôtel après leur voyage … astral.
D’une toute autre dimension, et s’adressant cette fois-ci à la science, est ce qu’offre le désert d’Atacama au Chili, toujours dans l’hémisphère Sud. Dans cette région réputée être une des plus arides de la planète, les astres brillent avec une intensité introuvable ailleurs, et sont « surveillés » en permanence par des télescopes géants à la recherche de nouvelles planètes tournant autour d’autres étoiles et, pourquoi pas, de nouvelles avancées dans l’explication de l’origine de la vie. L’absence presque totale d’humidité donne à l’atmosphère une limpidité exceptionnelle, et les stations qui y sont installées n’ont pas reçu une seule goutte de pluie depuis des décennies. Pendant les nuits sans lune, la silhouette des objets se découpe dans la lumière émise par les milliards d’étoiles de la Voie lactée, qui n’est qu’une des centaines de milliards de galaxies qui peuplent l’univers. Une lumière qui ne nous parvient qu’après avoir traversé des espaces vides distants de dizaines de milliers d’années-lumière…

 

L’astro-physicien Charles Ratsifaritana  (à dr.) incite les gens  à visiter son observatoire Astro, à Ankadiefajoro, pour observer les étoiles.

L’astro-physicien Charles Ratsifaritana
(à dr.) incite les gens
à visiter son observatoire Astro, à Ankadiefajoro, pour observer les étoiles.

Microclimat
Dans ce désert d’Atacama, au sommet du Cerro Paranal à plus de 2 600m d’altitude, quatre coupoles de 35 mètres de haut abritent le Very Large Telescope de l’Observatoire européen austral. L’ensemble est composé de quatre miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre reposant sur une structure de 450 tonnes, et de quatre télescopes auxiliaires. Chaque miroir pèse près de 45 tonnes, et peut se déformer jusqu’à cinquante fois par seconde. Ils sont couplés à des capteurs infrarouges destinés à analyser la lumière émise par les nuages de gaz dans lesquels se forment les étoiles, et qui sont véritablement « les salles d’accouchement de l’univers ».
A Atacama, les scientifiques ont reproduit les mêmes expériences que celles effectuées par les sondes Viking 1 et Viking 2 pour détecter une éventuelle activité biologique sur Mars, et sont arrivés aux mêmes conclusions : il n’y a pas la moindre trace de vie dans ce désert. Astronomes, ingénieurs, et logisticiens vivent donc dans une sorte de serre entièrement destinée à l’observation du ciel, et qu’ils ont surnommée La Résidence. Tout l’intérieur baigne dans une lumière naturelle passant par un dôme transparent équipé d’un système de voiles opacifiants. Mais on y est encore sur terre, la vie est presque normale : pour créer un microclimat, on y a aménagé une piscine et une plantation d’arbres tropicaux, dont des bananiers…

Rétro pêle-mêle

Le petit écran nous a habitué aux concours culinaires de France, très suivis, dont le moindre des attraits n’est pas cette anxiété crispant les visages dans l’attente du verdict. La Fédération des Hôteliers et Restaurateurs de Madagascar  programme en ce mois de mai 2007 son concours du meilleur Chef malgache, mettant en lice douze présélectionnés de toute l’île. Chaque candidat doit présenter un plat à base de caneton pour quatre personnes, ainsi qu’un dessert au chocolat et à la vanille. Le jury composé de personnalités malgaches de la table, de membres réunionnais de l’académie culinaire de France, ainsi que de disciples d’Auguste Escoffier, porte son choix sur Jackson Randriamaro, chef du Grand Hôtel d’Antsiranana.

BE6Les compagnies aériennes desservant Nosy Be ne cessent d’augmenter, en cette année 2007. La liaison avec Milan est assurée le lundi par Blue Panorama, le mercredi par Air Madagascar, et le samedi par Air Italia. Johannesburg est desservie le samedi par Air Link. La Réunion et Mayotte sont proposées le mardi et le samedi par Air Austral, Air Madagascar assurant un vol pour la Réunion via Antsiranana le lundi. Le service Paris Orly-Nosy Be de Corsair est, quant à lui, programmé à partir du 1er novembre.

Six artisans d’Antsirabe s’organisent pour offrir aux touristes une visite complète de leurs ateliers. Chacun dispose d’un showroom où il est possible d’acquérir des produits de qualité à des prix d’atelier. Un circuit haut en couleurs et instructif, au bout duquel les visiteurs sauront tout sur le tissage de fibres naturelles, le papier antemoro, les « bonbons gasy », la transformation de matières recyclées, sans oublier la lapidairerie dont le Vakinankaratra est un haut-lieu.

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP

Grand Sud – L’insécurité alimentaire, un problème multisectoriel

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La population de l’Androy opte pour de nouvelles activités de survie. Mais sans équipements adéquats, leur situation ne s’améliore pas de manière sensible.

Il est midi ce samedi 18 juin, à Satrie, un petit village de la commune rurale d’Ambazoa, dans le district d’Ambovombe, région Androy, lors d’un voyage de presse initié par le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes. Jean Baptiste Lahy, un octogénaire, est assis devant sa petite maison. Il darde son regard impatient vers le sentier qui mène à un champ de cactus. Ses enfants devront arriver de cette direction, d’une minute à l’autre, pour apporter le repas festif du foyer: des cactus rouges.
Quelques minutes plus tard, six enfants de bas âge, très amaigris, le visage émacié, les yeux creusés, font leur apparition. Cest la progéniture de Jean Baptiste Lahy. Ils se ruent vers la maison avec les sacs pleins de fruits rouges, qu’ils transportent avec précaution. Visiblement, supporter le poids de ces sacs n’est pas une tâche facile pour eux. De la ruisselle sur leur visage, leur corps est si frêle que l’un d’eux, un sac sur la tête, risque de tomber à tout moment. Mais ils n’ont pas le choix. Ils doivent se sacrifier pour que toute la famille ne meure pas de faim.
Pour la petite histoire, Jean Baptiste Lahy, le chef de famille, a dépensé tous ses biens, lors du décès de son père. Après les funérailles, il a convolé en justes noces avec une adolescente de 14 ans, qui lui a donné treize enfants, dont six n’auraient pas survécu pour une raison inconnue. Depuis, sa vie ne cesse de se détériorer, il n’arrive même plus à subvenir aux besoins  de sa famille.

Les fruits du cactus rouge constituent l’alimentation de base  de nombreux habitants d'Ambovombe.

Les fruits du cactus rouge constituent l’alimentation de base
de nombreux habitants d’Ambovombe.

Choquant
En 2014, l’image de ces mêmes enfants, très amaigris mais le ventre bien gonflé, fait la une de tous les médias nationaux et même internationaux, pour véhiculer et illustrer une situation d’insécurité alimentaire alarmante dans la région Androy. « Depuis, on fait la queue pour aider cette famille à cause de sa vulnérabilité», souligne Paubert, un natif de la région qui a entrepris une recherche sur le problème d’insécurité alimentaire chronique dans l’Androy.
Dans cette optique, la vie de Jean Baptiste Lahy aurait dû s’améliorer. Malheureusement, si l’on compare l’image de ses enfants d’il y a deux ans et celle d’aujourd’hui, rien ne semble changer. La famille souffre toujours d’une sous-alimentation sévère. On pourrait même dire qu’ils sont dans une situation beaucoup plus critique. Le chef de famille vieillit, son épouse est affaiblie par la piqûre d’un insecte, depuis quelques jours. Ils sont devenus presque invalides, incombant à leurs enfants la lourde tâche de subvenir aux besoins primaires de la famille.

Des blessures se voient sur les cuisses de ce pe`re de famille, car elles lui servent de support pour fabriquer des cordes.

Des blessures se voient sur les cuisses de ce pe`re de famille, car elles lui servent de support pour fabriquer des cordes.

Manque de coordination

La majorité des habitants de l’Androy bénéficie d’une aide, parce que la sécheresse a généralisé l’insécurité alimentaire dans le Grand Sud. Tous ceux qui ont les moyens, s’y précipitent pour soutenir les victimes de cette catastrophe naturelle. « On ne sait plus combien de projets travaillent dans la région car ils sont très nombreux, dont ceux qui s’attèlent à l’adduction d’eau potable, à l’appui en alimentation, au contrôle de la santé et du développement des enfants, et tant d’autres», souligne un responsable.
Mais ces projets ont beau être nombreux, visiblement, les Antandroy ne sont toujours pas sortis d’affaires. Les autorités locales parlent d’un manque de coordination. « Parfois, des projets empiètent les uns sur les autres », précise le chef de la région Androy, le lieutenant-colonel Michaël Randrianirina.

Dès que la pluie tombe, les paysans de l’Androy se hâtent de semer des grains.

Dès que la pluie tombe, les paysans de l’Androy se hâtent de semer des grains.

 

Origines multisectorielles

En se basant sur l’histoire des villageois de l’Androy et des projets et programmes qui y sont  établis pour aider la population à se relever, on peut déduire que l’origine de l’insécurité alimentaire persistante est multisectorielle : culture, volonté politique défaillante, économie mal exploitée.
« Les Antandroy accordent beaucoup d’importance à la mort. Nous sommes obligés d’avoir un grand troupeau de zébus car c’est une sorte de passeport vers la vie de l’au-delà, selon notre croyance. À notre mort, tous nos biens doivent nous accompagner et si jamais le défunt n’en a pas, ses proches doivent s’en procurer. C’est pourquoi certains morts ne sont enterrés que des mois ou des années après leur décès», explique Berthine.
On a constaté également que les Antandroy accordent peu d’importance à leur existence. Ils vivent dans une très petite case, alors que leur bétail occupe un enclos très large. « Notre enclos est très grand, comme cela, le nombre de nos zébus augmente rapidement », essaie d’argumenter un habitant.
Ce rite semble toutefois dépassé, petit à petit, en raison de la propagation du christianisme d’une part, et du problème de l’insécurité alimentaire, d’autre part. Plusieurs villageois affirment qu’ils ont vendu leurs zébus. « Depuis novembre, j’ai vendu mes quatre animaux, le dernier, en février pour 150 000 ariary (ndlr : un zébu est normalement vendu entre 300 000 et 700 000 ariary), car on n’avait plus rien à manger à la maison», signale Avimanana, un pêcheur d’Amboromihole. En revanche, les Antandroy croient beaucoup en la terre et évitent de la vendre autant que possible. « Cette terre sera la source de vie de ma progéniture », précise un père de famille.

Un bidon de 20 litres se vend a` 2 000 ariary en milieu rural.

Un bidon de 20 litres se vend a` 2 000 ariary en milieu rural.

Une volonté politique défaillante

Les natifs et intellectuels de l’Androy pointent du doigt la volonté politique défaillante des dirigeants. « Le problème de l’Androy repose sur l’absence de volonté politique et le problème de bonne gouvernance », crient-ils. « Le projet d’irrigation d’eau à Ambovombe et ses environs aurait dû se réaliser en 2008. Le financement était déjà prêt. Mais pour des raisons incompréhensibles, il a fallu le rendre aux bailleurs, sans même commencer le chantier», poursuivent-ils.
Durant la concertation nationale pour la résolution de la situation dans le Sud, organisée en février à Ambovombe, plusieurs autorités locales ont été absentes et ce sont les autorités d’Antananarivo qui ont rempli la salle de réunion. « Pour des raisons que j’ignore, je n’étais pas invité », s’étonne Célestin Manasoa, maire d’Ambazoa, une des communes les plus vulnérables. Pourtant, solliciter l’avis des autorités locales est primordial pour résoudre ce problème. Le Bureau national de gestions des risques et catastrophes, appuyé par le Programme des Nations Unies pour le développement, envisage d’initier un atelier à Ambovombe en juillet. « Les autorités locales seront invitées à donner leur avis sur les priorités pour le relèvement du Sud. On vise le vrai développement de la région, surtout en matière économique. Le résultat de cet atelier sera compilé avec le résultat de l’atelier effectué à Antananarivo aujourd’hui (ndlr : 23 juin)», soutient le général de division, Charles Rambolarison. Espérons que cela fera bouger les choses et améliorera la situation des victimes de la sécheresse.

Vers une « vie meilleure »

Les migrations vers d’autres  contrées plus généreuses continuent et beaucoup rêvent de vivre sous d’autres cieux. «La plupart de mes proches sont déjà parties à Mahajanga ou dans le Nord de l’ile. Nous attendons juste d’avoir assez d’argent pour partir à notre tour, car il n’y a pas d’espoir de vie ici. Nous voulons une vie normale : manger sainement trois fois par jour, nous soigner, instruire nos enfants pour qu’un jour, ils puissent exercer un métier autre que l’agriculture qui est instable chez nous, en raison de la sécheresse», avoue une enseignante non fonctionnaire dans la commune de Marovato. Près d’un millier de personnes auraient quitté la commune, depuis novembre 2015. À Ambazoa, le maire, Célestin Manasoa, explique qu’il vise presque chaque jour les passeports de personnes qui veulent migrer.
Dans d’autres endroits, les hommes sont partis travailler dans des gisements de saphir, laissant ainsi les personnes âgées, les femmes et les enfants au village. « Ils sont une quinzaine à partir chaque jour car ici, il n’y a aucune possibilité de gagner de l’argent. Quand ils en obtiennent, ils nous envoient de quoi acheter du maïs, du manioc ou du riz. Autrement, on ne mange que des cactus rouges », explique une mère de famille qui habite dans la commune d’Ambondro.
A Ambondromamy, dans la région Sofia, les autorités locales expliquent qu’un car plein à craquer, débarque chaque jour, des personnes venues de l’Androy.

Des activités peu exploitées

Les Antandroy commencent à faire une reconversion professionnelle. Sur le littoral, de plus en plus de villageois s’adonnent à la pêche. « On peut gagner jusqu’à 10 000 ariary par jour dans cette activité. Mais le problème, c’est qu’on n’a pas le matériel pour la mener à bien, comme la pirogue, les filets, par exemple. Il faut acheter la pirogue à Toliara, car on ne peut pas la fabriquer ici. Cela nous coûte environ 500 000 ariary », se plaint un habitant d’Ambazoa.
Dans d’autres localités, les villageois fabriquent des cordes à partir du sisal. Mais encore une fois, faute d’outils ils ne peuvent espérer une bonne production. C’est leur jambe qui leur sert de support pour tresser le produit. « Se faut une semaine pour faire une vingtaine de cordes de trois mètres », explique un habitant d’Ambondro. À Sihanamao, ils exploitent la forêt, en fabriquant du charbon de bois, des charrues. Une fois de plus, ils sont peu productifs, par manque d’équipements.
Pourtant, ils affirment tous que s’ils sont bien équipés, ces activités peuvent les aider à surmonter le problème d’insécurité alimentaire.

Des décès inexpliqués

Durant notre passage dans l’Androy, des décès ont été enregistrés dans la majorité des communes que nous traversons. Comme à Marovato, le dimanche 19 juin, on tire avec un fusil pour honorer le défunt. À Antanandava-Sihanamahoa, une autre personne vient d’être enterrée. À Erada, trois enfants, victimes d’une intoxication alimentaire, auraient succombé il y a quelques semaines.
Dans les centres de santé, aucun décès dû à la sous-alimentation n’a été signalé. Pourtant, les habitants de ces villages soutiennent que le problème d’alimentation est la principale cause de mortalité. « Ces enfants avaient faim et ont mangé en cachette le manioc qui venait d’être mis à sécher. Ils ont déclaré qu’ils avaient mal au ventre, puis sont morts après », décrit Milavonjy Rapa Justin, un animateur villageois à Erada.
« Chez nous, la mortalité est fréquente. Nous ne mangeons pas à notre faim, aussi n’est-ce pas étonnant si notre santé se détériore. De plus, quand on tombe malade, on n’a pas les moyens de consulter un médecin », explique Berthine, une habitante d’Antanandava-Sihanamao. Ainsi, même si la faim ne tue pas directement en Androy, elle y contribue amplement.

Textes et Photos : Miangaly Ralitera

Nouveautés – Mercedes-Benz s’attaque au segment des SUV

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Comme annoncé en 2015, les nouvelles Mercedes-Benz viennent de débarquer à Madagascar. La première livraison a été effectuée la semaine dernière, à savoir celle d’un SUV GLC 250.

Le GLC 250 est livré avec une robe grise sélénite métallisée.

Le GLC 250 est livré avec une robe grise sélénite métallisée.

Mercedes-Benz évoque diverses images à tout un chacun. Quand on évoque le nom de la firme allemande, certains pensent immédiatement aux minibus Sprinter, qui règnent sur nos routes nationales. Pour d’autres, les noms des pilotes Lewis Hamilton et Nico Rosberg, qui dominent le milieu de la Formule 1, leur viendront en premier à l’esprit. Mercedes-Benz rime aussi avec luxe, une marque « premium » comme on la qualifie chez Sicam, son nouveau concessionnaire.
Revenons un peu en arrière pour tout comprendre. Octobre 2015, le monde de l’automobile se réunit au Salon de l’Auto, sur le parking du Centre de conférences internationales (CCI) à Ivato. Le décor est planté sur le stand de Sicam : diverses références à la marque à l’étoile à trois branches.
« Jusqu’à présent, il nous manquait une marque premium. Prochainement, nous deviendrons le distributeur de Mercedes-Benz à Madagascar », ont annoncé, par la suite les dirigeants du concessionnaire d’Anosizato, au cours d’une conférence de presse.
Les premières commandes étaient attendues vers le milieu de cette année. La semaine dernière, la première livraison a été effectuée, celle d’un GLC 250 4Matic. Le GLA est également déjà disponible. Tandis que d’autres GLE et GLS arriveront d’ici peu. Bref, Mercedes-Benz s’attaque au marché des véhicules utilitaires sport (SUV) dans la Grande île.
La première allemande livrée par le nouveau concessionnaire de Mercedes-Benz est habillée d’un gris sélénite métallisé. On retrouve du chrome sur la face-avant, à l’arrière, ainsi que sur le contour des vitres latérales. Pas plus, afin de garder l’équilibre et d’éviter tout excès.

En plus du GLC,  le GLA est également disponible, actuellement.

En plus du GLC,le GLA est également disponible, actuellement.

« Deutsche qualität »
L’extérieur est également caractérisé par de belles jantes en alliage de dix-neuf pouces, derrière lesquelles sont logés quatre freins à disque avec ABS de série. Sans oublier les très utiles marchepieds. Bien évidemment, la face-avant est la partie qui permet de différencier chaque voiture. Et sur les SUV Mercedes-Benz, personne ne peut se tromper. Au milieu de ses belles optiques se place la calandre, dominée par le fameux logo MB prolongé par deux transversales d’un côté comme de l’autre. Notons également la double sortie d’échappement à l’arrière, qui lui confère un air un peu agressif. De quoi exploiter de manière optimale le bloc 2L essence.
Puisqu’on parle du moteur, la cylindrée exacte est de 1 991 cm3. Associé à une boîte de vitesses automatiques, il délivre sa puissance maximale de 211 chevaux à 5 500 tr/min. Les données du constructeur situent la vitesse maximale à environ 222 km/h. De quoi dérouler sans problème avec le SUV de 2,4 tonnes (Ndlr : poids total en charge) et les cinq passagers. En effet, la GLC 250 peut accueillir cinq personnes. Les grands comme les petits y seront à leur aise, vu que le siège conducteur est doté d’un réglage électrique avec fonctions mémoire, tout comme le siège passager.
Pour en revenir au conducteur, il bénéficie d’une multitude d’aides à la conduite, comme sur la plupart des véhicules de dernières générations. Citons, entre autres, un assistant dynamique en virage « ESP Attention Assist », un indicateur d’usure des garnitures de freins, un indicateur de maintenance, un pédalier actif en cas d’accident, un système de régulation du comportement dynamique et de stabilisation en cas de vent latéral et on en passe…
Le design est réussi. La puissance est là. La maîtrise aussi, grâce à ces aides à la conduite. Qu’en est-il de l’intérieur   L’habitacle, plutôt spacieux, dispose de la technologie Frontbass au niveau des hauts-parleurs, ou encore l’interface Bluetooth avec fonctions mains libres. L’ensemble est habillé de cuir surpiqué, bien entendu, tout comme l’ordinateur de bord est de rigueur. On évolue clairement dans l’univers des voitures de luxe, avec un niveau de finition digne de la fameuse expression « deutsche qualität » (Ndlr : qualité allemande).

Le GLE coupé débarquera en juillet.

Le GLE coupé débarquera en juillet.

En attendant les autres SUV GLE et GLS

Voilà donc la première Mercedes-Benz livrée : un SUV GLC 250. Deux modèles ont débarqué à Madagascar pour cette première vague. A côté, il y a également le GLA 250. D’ici quelques semaines, le choix sera encore un peu plus élargi, puisque trois autres SUV viendront compléter la galerie. Citons le GLE 400, le GLE 500, le GLE 500 coupé, le GLS 500 ainsi que le G 500. Là, on monte littéralement en gamme. Le GLS dégageant une impression de grandeur et de luxe certaine. Outre la calandre caractérisée par le logo étoilé et les deux transversales qu’ils ont en commun, le design est sensiblement différent pour chaque modèle.

Des jantes en alliage de 19 pouces  sur le SUV GLC 250.

Des jantes en alliage de 19 pouces
sur le SUV GLC 250.

Une marque créée en 1926

Mercedes-Benz a vu le jour en 1926, soit 90 ans auparavant. C’est le fruit d’une association entre trois constructeurs, à savoir Daimler-Motoren-Gesellschaft, Mercedes et Benz & Cie. La société produit des voitures de luxe, des sportives, des tracteurs, des camions et des autocars. Elle est également présente en compétition automobile, notamment en Formule 1. Le siège de la société se trouve dans la ville allemande de Stuttgart. La gamme propose cinq familles de modèles ou classes : A, B, C, E et S. Les SUV sont regroupés sous la description GL, suivie d’une lettre indiquant la hiérarchie, d’où les GLA, GLC, GLE et GLS. Par contre, l’historique « classe G » conserve son appellation originelle. Et enfin, CL et SL renvoient respectivement aux coupés et aux roadsters.

Les dirigeants de Sicam ont dévoilé la première Mercede-Benz  la semaine dernière.

Les dirigeants de Sicam ont dévoilé la première Mercede-Benz la semaine dernière.

De bon augure pour le Sommet de la Francophonie

Mois de mars dans les nouveaux locaux de Sicam à Alarobia. Phillipe Touze annonce un partenariat avec les organisateurs du Sommet de la Francophonie du mois de novembre.
« Nous mettons à disposition notre gamme qui est très bien fournie (Ndlr : Peugeot, Mitsubishi, Hyundai, Suzuki). Concernant les Mercedes-Benz, elles arriveront soit en mai soit en juin, ce qui tombe bien pour les VIP. On parle ici du Sommet de la Francophonie et on proposera notamment Peugeot, une marque qui représente une image forte de la France. Sans oublier les motos d’escorte (Ndlr : Yamaha) », lançait alors le directeur général de Sicam.
Aujourd’hui, les Allemandes sont bel et bien là. De bon augure pour le Sommet, qui constituera un tremplin idéal pour relancer la marque à l’étoile à trois branches à Madagascar. Environ sept cents véhicules devraient être mobilisés pour l’événement, ou même plus. Si l’Etat prend en charge le transport de chaque chef de délégation et de quatre de leurs accompagnateurs respectifs, les autres devront recourir à la location par leurs propres moyens. Une véritable aubaine pour les différents concessionnaires de la Capitale.

L'intérieur est habillé de cuir surpiqué.

L’intérieur est habillé de cuir surpiqué.

 

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