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Channel: Magazine – L'Express de Madagascar
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Rétrospective – L’année 2016 en cinq chapitres

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Un début d’année difficile pour le secteur télécom avec l’application du droit d’accises. Néanmoins, de nombreuses activités connaissent un début très satisfaisant.

La loi de finances 2016 établit une hausse du droit d’accises au secteur télécom qui va de 7% à 10%. Tous les services de télécommunication sont concernés par cette mesure, à savoir les communications nationale et internationale par téléphonie et réseaux mobiles, incluant Internet, trafic voix, trafic sms ou mms et transfert de données.
Ces taxes se répercutent logiquement sur le coût de la communication et la hausse du tarif est donc au rendez-vous. La facture devient plus que jamais salée pour les usagers. Cette augmentation est de l’ordre de 3% à 10% selon le plan tarifaire souscrit par l’abonné.
Avec cette nouvelle mesure, 30% de ce que les usagers paient aux opérateurs vont directement dans les caisses de l’État. Puisque à part le droit d’accises à 10%, il faut aussi compter les 20% de la taxe sur les valeurs ajoutées (TVA). Sur un abonnement  internet d’un million d’ariary, 300 000 ariary  reviennent au Trésor public.

Le call center prend son envol
Madagascar est en train de se faire un nom dans le domaine du call center. Cette année est marquée par l’arrivée de Teleperformance, un géant mondial du centre d’appels. Pour les acteurs de la filière, la présence de ces grosses pointures est un signal fort de la confiance des investisseurs à l’égard du marché malgache.
La connectivité internationale est longtemps restée problématique dans la Grande ile, mais la situation s’est nettement améliorée avec l’arrivée de plusieurs câbles sous-marins en 2009. Jusqu’à la fin 2008, Madagascar a été relié au reste du monde principalement par des liaisons satellitaires qui ont contribué à renchérir le coût de location des bandes passantes internationales. Mais le prix de gros de la capacité internationale E1 a été divisé par 25 de 2007 à 2014. Celui-ci chute de 10 994 dollars à 442 dollars. En termes de bande passante internationale, celle-ci passe de 220Mbps en 2007 à 32Gbps en 2014.
Selon les informations recueillies auprès de l’Economic development board of Madagascar (EDBM), organisme chargé de la promotion des investissements dans le pays, le nombre des entreprises créées dans le secteur du centre d’appels ou dans celui des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) ne cesse de croître. Entre 2005 et 2016, 85 centres d’appels ont choisi de s’installer dans le pays.
Les call centers sont devenus en peu de temps le nouveau filon pour des milliers de jeunes malgaches. Les offres d’emploi inondent le marché. L’un des critères d’embauche est la maîtrise des langues étrangères, notamment le français. À cela s’ajoute une bonne culture générale. Les opérateurs doivent se familiariser en peu de temps avec des jeunes qui ne sont pas Français de souche et dont la plupart n’ont jamais eu d’expérience dans ce domaine. Tout s’apprend sur le tas.

Explication des mesures de l’Etat sur l’identification de la carte SIM  lors d’une conférence de presse au siège de l’Artec en mars.

Explication des mesures de l’Etat sur l’identification de la carte SIM
lors d’une conférence de presse au siège de l’Artec en mars.

Identification de la carte Sim
Les autorités ont lancé une opération inédite. Les Malgaches et les étrangers résidant à Madagascar doivent enregistrer leur carte SIM auprès des opérateurs. L’enregistrement des renseignements sur l’utilisateur dans une base de données fait partie des obligations des opérateurs mobiles à Madagascar. Ces informations permettront à l’appareil judiciaire de mener à bien la lutte contre la cybercriminalité. Ainsi, toutes les cartes SIM attribuées à des abonnés non identifiés ont été résiliées.

Michel Degland, directeur général d’Orange Madagascar annonce l’arrivée prochaine de la technologie 4G.

Michel Degland, directeur général d’Orange Madagascar annonce l’arrivée prochaine de la technologie 4G.

Une année mouvementée pour Orange Madagascar
L’opérateur Orange Madagascar et l’Autorité de régulation des technologies de communication (Artec) se lancent dans un bras de fer sans précédent. Le litige qui a opposé l’opérateur télécom à l’Autorité concerne « le cahier de charges et l’interprétation du texte réglementaire ». Ce bras de fer a coûté le départ de Michel Barré de la direction générale d’Orange Madagascar au mois de mai. Son successeur, Jean Luc Bohé est nommé pour mener à terme le dialogue.
Les discussions ont été suspendues après le décès brutal de ce chef d’entreprise, le 27 juillet.
Michel Degland est alors  nommé au poste de directeur général d’Orange Madagascar en octobre. Sa première mission a été de signer le fameux cahier de charges, comme l’a annoncé Bruno Mettling, directeur général adjoint du groupe Orange et président directeur général d’Orange Middle East and Africa, lors de son passage à Madagascar. Après sa prise de fonction le 1er novembre, le nouveau patron de l’opérateur de téléphonie mobile a annoncé la commercialisation de la technologie 4G et d’autres produits innovants pour l’année 2017. Ce qui met fin « aux malentendus » entre l’opérateur et l’autorité de régulation.

Implantation de Telma aux Comores
La société Telma se lance dans la mise en place de sa filiale aux Comores. Le chemin est semé d’embûches. Comores Télécom a vu d’un mauvais œil l’arrivée d’un deuxième opérateur. Dix ans après le lancement de son réseau mobile à Madagascar, Telma lance ses premières offres, marquant ainsi le début officiel de son réseau mobile aux Comores, le vendredi 9 décembre. L’opérateur a obtenu sa licence globale en télécommunication en octobre 2015 de l’Autorité comorienne de régulation des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Son arrivée marque la fin du monopole de Comores  Télécom.
En Union des Comores, Telma est une société issue d’un consortium composé du Groupe Axian, Telma Mobile, Sofima et de NJJ Capital de Xavier Niels. Les partenaires de ce consortium sont aujourd’hui les acteurs majeurs des Télécoms dans l’océan Indien, avec une présence à La Réunion, Mayotte, Comores et Madagascar.

Textes  : Lova Rafidiarisoa
Photos d’archives


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