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Jean-Christophe Rufin –« Il y a eu des rendez-vous manqués de l’Histoire »

Médecin de formation, écrivain par passion, Jean-Christophe Rufin est devenu, en 2008, le plus jeune membre de l’Académie française. Ancien « french doctor », ancien ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie, c’est, avant tout, un grand voyageur. Ses pérégrinations le font aujourd’hui accoster à Madagascar, au Cap Est, sur les traces de Beniowsky, objet de son prochain roman. 

Pourquoi Beniowsky ? 
Cela fait vingt ans que je voulais écrire sur le personnage. Il y a une grande partie de sa vie qui concerne Madagascar. Mais avant d’arriver dans la Grande île, Maurice Beniowsky était un comte hongrois, de sangs polonais et slovaque qui a vécu au 18è siècle. Il avait les citoyennetés autrichienne et française. Il a combattu pour la Pologne. Il a été capturé par les Russes. Il a été déporté en Sibérie, d’où il s’est évadé. C’est un personnage caractéristique de l’époque des Lumières. Il a été envoyé à Madagascar par les Français. Puis il s’est retourné contre les Français qui l’ont ensuite tué. Rien à voir avec Gallieni. Son histoire est beaucoup plus intéressante, plus riche.

Comment l’avez-vous connu ?
En Pologne, par un éditeur polonais qui avait publié ses mémoires. C’est un personnage très connu dans les pays de l’Est. Il y est même considéré comme un héros. Ici, il y a des rues qui portent son nom, il y a un peu le souvenir de lui. En France, pas du tout.

Pourquoi est-il à ce point méconnu en France  ?
Il était trop en avance sur son époque. Il a heurté les intérêts de certains de ses contemporains. Il n’était pas compréhensible. Il n’était pas acceptable. Les Français ne le comprenaient pas. Ils ont toujours dit que c’était un personnage farfelu, un escroc, un fou. Ils l’ont aussi traité de mythomane. Je ne pense pas que ce soit vrai. Il a peut-être raconté plus de choses qu’il n’en a faites mais les historiens russes et polonais qui l’ont étudié ont su démontrer que ce qu’il avait raconté était, pour l’essentiel, vrai. Il n’était pas dans le courant de l’Histoire.

Il était venu à Madagascar pour occuper un territoire…
C’est tout à  fait clair. Il était venu pour créer une colonie, sous l’ordre du roi de France. Au début, il n’avait pas pensé à Madagascar. En revenant d’un voyage de Chine, il avait fait escale à Fort-Dauphin, comme le faisaient tous les navires à son époque, mais il ne connaissait pas l’île plus que cela. Son idée était de créer de nouveaux comptoirs pour la France en Extrême-Orient. La Compagnie des Indes orientales était en train de se développer dans cette zone. Il avait proposé aux Français d’aller au Japon, à Formose (ndlr : l’actuel Taïwan) où il avait des contacts. Mais ils ne lui faisaient pas confiance. C’était un étranger, un polonais. Ils ont préféré l’envoyer à Madagascar sans vraiment lui donner les moyens de s’installer. Comme on peut le deviner, les débuts de son installation ont été extrêmement difficiles. Il a fait face à l’hostilité des indigènes, à celle des commerçants français qui ne voulaient pas non plus de lui.

Pourquoi autant de méfiance de la part des Français ?
Il gênait les Français établis à Maurice et à La Réunion, qui voulaient faire de Madagascar une sorte de réserves leur permettant d’exercer les trafics de bétail et d’esclaves. Beniowski a d’abord créé l’établissement contre les Malgaches, mais par la suite, il a fait alliance avec eux. Dans ses mémoires, il mentionne la signature d’un traité avec les populations de la pointe orientale de l’île. Il a écrit une Constitution avec eux. Une Constitution qui donnait le pouvoir aux Malgaches. Les Français des îles Mascareignes ne voulaient pas du tout d’un établissement autonome et surtout pas d’une colonie indépendante. Ils voulaient que Madagascar reste une sorte de terre abandonnée dans laquelle ils pouvaient se servir.

Beniowsky voulait devenir roi de Madagascar…
Il y a eu l’histoire de cette femme qui lui aurait dit : « vous êtes le fils de Raminia » (ndlr : roi légendaire du Sud-Est malgache, présenté par les historiens comme étant à l’origine des différentes dynasties royales malgaches). Il ne l’a pas contredit. Le bruit s’est répandu dans toutes les tribus et a, de ce fait, corroboré la prophétie d’un devin qui avait prédit la venue d’un nouveau roi. Beniowsky s’est servi de cette réputation pour commencer à unifier l’île. Cela lui a complètement changé la vision des choses. Il s’est retourné contre les Français et a pris le parti des Malgaches. Et il est reparti en Europe pour plaider leur cause.

Est-ce une sorte de diplomatie que vous défendez ?
(Rires) Je ne sais pas ce que j’aurais fait à son époque. En tout cas, ce qui est intéressant c’est de se dire que si le destin lui avait été favorable, peut-être que les relations de l’île avec la France, avec l’Europe en général, auraient été différentes. Je pense, qu’à cette époque-là, en particulier, il était encore possible d’imaginer un rapport différent. Une sorte de destin commun, si vous voulez. Qui ne soit pas celui de la conquête ou de l’exploitation.

Comprenez-vous qu’il puisse encore y avoir aujourd’hui une souffrance par rapport au passé colonial de la France ?
Non seulement je le comprends, mais c’est tout l’objet, au fond, de ce réexamen de l’Histoire. De voir s’il y aurait eu une possibilité d’éviter ces souffrances. La conquête de Madagascar a coûté énormément en vies humaines. C’est une Histoire extrêmement violente, extrêmement dure. Ce passé a, d’ailleurs, été souvent justifié pour des raisons morales comme celle d’apporter la civilisation, par exemple. J’ai voulu démontrer que, même à l’époque de Beniowsky, il y avait d’autres solutions.

D’où lui est-elle venue cette idée d’indépendance ?
Il avait, en fait, pour modèle celui de l’indépendance américaine. En quittant Madagascar, il est aussi allé aux États-Unis où il a rencontré Benjamin Franklin et George Washington. En retournant dans la Grande île, dans un bateau américain, à bord duquel, d’ailleurs, il sera tué, il est revenu avec l’idée de porter la révolution américaine à Madagascar.

En quelque sorte, vous voulez le réhabiliter…
Je suis d’abord un romancier. Je suis ici pour écrire un livre. Mais je pense qu’on ne peut faire revenir ce personnage à la vie que par le roman. Je l’ai fait, à l’occasion, pour Jacques Cœur, personnage qui a été un peu oublié. Je l’ai fait aussi pour Rouge Brésil (Ndlr : Prix Goncourt 2001) qui raconte l’histoire de la colonisation ratée du Brésil par les Français. Cela a contribué à remettre cette histoire en scène. L’Histoire est redevenue présente.

Êtes-vous un passeur ? 
Je mets les personnages à ma sauce. S’il y a beaucoup de lecteurs qui iront vers Beniowski à cause de mon livre, tant mieux. Ils pourraient même, par la suite, vouloir consulter ses mémoires ou les études des historiens. Mais pour les amener à cela, il faut d’abord qu’ils aient envie de le connaître. Le voilà mon rôle. Je me sers de la littérature pour éclairer des situations, des personnages. Je suis plutôt ce que les américains appellent un « story-teller », un raconteur d’histoires.

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Faites-vous la part des choses entre le récit et l’Histoire  ?
En général, à la fin de mes livres, je fais une petite postface de trois ou quatre pages où j’explique où sont les vérités historiques et où se trouve la partie plus romancée. Mais tous les éléments historiques intégrés dans mes romans sont authentiques. Je n’ai pas emmené Beniowski en Australie, par exemple. Toutes les étapes de son voyage, les personnages qu’il a rencontrés sont tirés de l’Histoire. Ensuite, dans l’Histoire racontée par l’historien, il pourrait y avoir des trous. Il y a des choses que l’on ne sait pas. C’est là où le romancier intervient. Mais les bornes historiques doivent êtres préservées, autrement cela n’aurait pas de sens.

Beniowsky était un donc voyageur, un écrivain, et on l’a vu : un diplomate aussi. C’est un autre vous-même ?
(Rires) J’aurais bien aimé, mais j’ai une vie beaucoup moins riche que lui. Il a vraiment eu une vie d’aventure. À une époque, qui plus est, où il était moins facile de voyager. Il était déjà entré en contact avec l’Afrique. Ce qui n’était pas courant. Il était porteur de certains idéaux. Ceux des Lumières. Des philosophes tels que Voltaire, Rousseau, … C’est quelqu’un qui a eu le courage de proposer un autre type de rapport avec les peuples qu’il a rencontrés. Et c’est ce qui me le rend sympathique.

À la lumière de ce qui a été dit, peut-on voir se dessiner le monde idéal selon Jean-Christophe Rufin ?
Cela n’a pas beaucoup de sens parce que cela ne dépend pas de moi. Je pense que l’Histoire n’était pas nécessairement celle qui a été vécue et qu’il y a eu des rendez-vous manqués. Peut-être faut-il revenir à cette époque pour comprendre et savoir comment établir les relations aujourd’hui.

Propos recueillis par Rondro Ratsimbazafy


Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

En cette deuxième décennie du 21è siècle, la question sur les origines du peuplement de Madagascar et du Malgache reste d’actualité. Sur un tout autre plan, l’élection d’Ahmad à la tête de la Confédération africaine de football confère à cette instance une importance jusqu’ici secondaire. 

Origines – Malgache, qui es-tu ? 

Le temps viendra-t-il où l’on pourra enfin répondre à cette question ?  J’ai eu l’avantage d’échanger quelques mots à ce sujet avec Jean-Pierre Domenichini, lors d’un…concert de jazz en hommage à Andy Razaf, dans la cour du Palais de la Reine. S’en souvient-il   Il m’a, par la suite, aimablement envoyé par mail la version finale de son « Le peuplement de Madagascar : Des migrations et origines mythiques aux réalités de l’histoire ». Mankasitraka, zoky raiamandreny hajaina ! Il est tout simplement impossible de résumer en quelques lignes un article qui ne fait que passer, cette somme de recherches et de réflexions d’une personnalité qui a consacré tout son savoir à sa terre d’adoption. Qu’il me permette de reprendre quelques-uns des mythes et dérives que lui-même a relevés, et qui nous éloignent plus qu’autre chose de la vérité historique et du réel de ce peuple.

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Dans son ouvrage intitulé  « Le peuplement de Madagascar : Des migrations et origines mythiques  aux réalités de l’histoire », Jean-Pierre Domenichini mentionne quelques mythes sur l’origine du Malgache.

Dans son ouvrage intitulé « Le peuplement de Madagascar : Des migrations et origines mythiques
aux réalités de l’histoire », Jean-Pierre Domenichini mentionne quelques mythes sur l’origine du Malgache.

C’est le cas des « mythistoires » traitant de la création de l’homme et de la femme, pour ne citer que le mythe de « Ietse et de Ievelo » en pays sakalava. Les Vazimba, pour leur part et selon la tradition betsileo rapportée par le pasteur Jessé Rainifihina, ne seraient que les premiers arrivés des vagues de migrants, et n’auraient pas de traits physiques particuliers. Les vrais Protomalgaches, par contre ,auraient été là depuis toujours, se vêtaient d’écorces d’arbres, et s’appelaient Taimbalibaly, Gola, et autres Fonoka. L’enfance d’une humanité n’ayant pas encore atteint l’âge de la raison, en quelque sorte. Et que dire des linguistes comme le jésuite Jean-Baptiste Razafintsalama qui signera plus tard Dama-Tsoha, la sanscritiste Solange Thierry, ou le lazariste Joseph Briant, plus préoccupés par l’extension de l’influence arabe et musulmane   Une certaine intelligentsia tananarivienne milite corps et âme aujourd’hui pour « la thèse juive ». Le  jardin d’Eden était situé en Imerina, et c’est de là que Noé partit pour le Mont Ararat… La majorité des noms de villages, cités, montagnes, vallées et peuples de Madagascar ont des racines juives… Une « fouthèse » comme dirait Marc Spindler, professeur de théologie et grand connaisseur de Madagascar

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Le « lakambezo » a un équivalent en Austronésie.

Le « lakambezo » a un équivalent en Austronésie.

Hermétisme frileux
Toujours est-il que cette position est reprise depuis 2004 par la « Trano koltoraly malagasy » qui veut donner une identité judéo-chrétienne au peuple et à la nation malgache. Annonçant la sortie d’Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à Aaron : « le mois actuel devra marquer pour vous le début de l’année, ce sera le premier mois » (Exode 12 :2). Ce mois étant le premier du printemps dans l’hémisphère Nord, pour les « koultouralistes » le Nouvel An malgache sera donc, selon les années, à la nouvelle lune de la fin mars ou du début avril. On y est presque !
Mon ami Rakotomala était, pour sa part, dessinateur industriel dans les bureaux d’études de la Société nationale des industries aéronautiques et spatiales ( SNIAS ), puis des Avions Marcel Dassault, avant de courir le monde, des Amériques du Nord et du Sud à l’Asie du Sud et de l’Est, et de se retrouver sur les traces de ses ancêtres dans le sillage de la pirogue à balancier. Devenu un spécialiste des pirogues traditionnelles, il a beaucoup écrit, sous des angles à la fois techniques, culturels, et ethnographiques, sur cette embarcation qu’est le « lakambezo », à laquelle il a trouvé de très proches parents  dans toute l’Austronésie.
Madagascar ayant été un pays de grandes migrations, depuis la nuit des temps, cela serait-il une hérésie ou une haute trahison de souhaiter qu’il le redevienne, mais d’une manière pensée, sans rapport aucun avec les houles prédatrices chinoises actuelles   Et si, à la place d’un hermétisme frileux, son meilleur devenir était d’être le Canada de l’océan Indien   La question mérite d’être posée, car comme l’écrivait, il n’y a pas si longtemps, Béchir Ben Yahmed de Jeune Afrique : « Le Canada et les Canadiens ont compris que leur pays et son économie s’enrichissent de l’apport des migrants. Ils donnent certes la préférence aux mieux éduqués et à ceux dont leur pays a le plus besoin. Mais ils veulent une société multiculturelle fondée sur la diversité, et s’en trouvent très bien. Leurs performances socioéconomiques les placent au premier rang de tous les pays développés. Il arrive, disait le général  De Gaulle, qu’une bonne action soit en même temps une bonne affaire… »

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Les performances de l’athlète jamaïcain Usain Bolt sont extraordinaires.

Les performances de l’athlète jamaïcain Usain Bolt sont extraordinaires.

Performances – Dieux du stade sans l’avoir cherché

Cette jeune fille de 14 ans s’est alignée au départ d’un Trail de cinq kilomètres comportant 600 mètres de dénivelé juste pour s’amuser, sans avoir suivi un entraînement particulier. Pourtant, elle constata que de nombreux coureurs finissaient par marcher au pas dans la montée, alors qu’elle ne ressentait aucune fatigue particulière. Plus tard, elle devint une athlète olympique et participa aux championnats du monde de ski de fond en 2015 : elle avait tout simplement un avantage biologique qui lui a permis de devenir une des meilleures athlètes du monde dans sa spécialité.
Il suffit, semble-t-il, d’un simple gène. Un parmi les 20 à 25 000 qui contrôlent le développement des 30 000 milliards de cellules du corps humain. Euan Ashley, chercheur à l’université Stanford en Écosse, tente de percer ce mystère qui donne à certaines personnes des capacités physiques hors du commun, dans le but de pouvoir mettre au point des traitements pour les maladies cardiovasculaires, notamment. Dans son laboratoire, il sélectionne les athlètes sur la base d’une unique variable physiologique : leur consommation maximale d’oxygène ou VO2max. Cette valeur est considérée comme l’un des meilleurs indicateurs de la performance sportive, et de l’état de santé des individus. Il commença son étude en 2001, à l’occasion de l’« Adrenaline Rush », une course d’endurance extrême de plusieurs jours, sur une distance de 480k m. Il s’attendait à des données physiologiques ahurissantes, mais, chez certains athlètes, strictement rien : « leurs fonctions passaient de la normale à un niveau un tout petit peu plus élevé ».
Eero Mäntyranta, champion de ski finlandais, remporta sept médailles olympiques en quatre participations. On le soupçonna de dopage, à tort : il n’avait jamais triché, mais possédait une mutation génétique au niveau d’un récepteur chargé du contrôle et de la production des globules rouges dans le sang. « C’est comme s’il possédait un accélérateur dans sa production de globules rouges. Sur le plan génétique, c’était un superman ».
L’objectif de l’équipe de Ashley est, en fait, d’étudier les organismes les plus performants au monde afin d’aider les plus déficients, et peut-être aussi ceux d’entre les deux. Elle s’intéresse en priorité au cœur, mais recherche des mutations dans tout le génome. Mais ne croyons surtout pas que les meilleurs sportifs de la planète sont ceux qui jouissent de la meilleure santé ! Certaines études montrent qu’être un athlète olympique n’est pas une garantie de longévité, par rapport à celui qui pratique un sport en tant que simple loisir. Être Usain Bolt rapporte gros, mais cela peut aussi avoir un coût…

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La Confédération africaine de football a été créée en 1957.

La Confédération africaine de football a été créée en 1957.

CAF – On n’a pas tous les jours soixante ans 

L’instance suprême du football africain fête ses soixante ans, et s’offre le cadeau le plus inattendu qu’on puisse imaginer : un président tout neuf venu d’un pays qui n’a jamais atteint le ventre mou du classement continental sauf durant la parenthèse Schnittger. Il sera toujours temps, plus tard, de se féliciter, ou au contraire de regretter ce choix. À la limite, on pourrait dire que le patronyme du challenger, sonnant à la fois africain et musulman, a contribué à mettre en confiance des électeurs souvent soupçonneux devant notre insularité. L’expression « africain ET malgache » n’a-t-elle pas longtemps été de mise, et n’est-elle pas toujours présente dans les subconscients   Issa ou Ahmad, par contre, c’est du pareil au même, contrairement aux noms kilométriques si difficiles à prononcer, et à retenir.
Ceci étant, c’est avec plaisir que nous feuilletons le livre de Berthin Andriamiharinosy (tiens, v’là un de ces noms kilométriques…) intitulé « Football quand tu nous tiens », pour mieux faire connaissance avec cette Confédération à laquelle nous appartenons un peu plus depuis le 16 mars dernier. Ils étaient trois membres fondateurs, à savoir l’Éthiopien Ato Tessema, l’Égyptien Abdelaziz Abdallah Salem, et le Soudanais Abed Mohamed. Une ombre persistait pourtant déjà en ce moment-là : la politique d’apartheid d’une Afrique du Sud qui bénéficiait de la sympathie d’un certain nombre de membres de la FIFA. La première victoire de la CAF dans ce bras-de-fer sera la suspension de ce pays  des tournois et championnats organisés par la CAF et la FIFA, suivie de son exclusion en 1976.
Les péchés de jeunesse ne manquèrent pas au sein de la CAF. Tantôt les règlements paraissaient rigides ou inadaptés face aux nouvelles situations politiques, tantôt on sentait, au contraire ,qu’une stabilité de l’ordre établi était nécessaire. Certaines nations de football versaient dans un nationalisme mal placé, entravant le développement harmonieux de tout le football africain.
Les fameuses deux places en Coupe du Monde ne furent acquises qu’en 1982 en Espagne, donnant l’occasion à l’Algérie et au Cameroun de réaliser de véritables prouesses. En 1985, les cadets du Nigeria décrochaient le titre de Champions du Monde. En 1986, le Maroc parvenait au deuxième tour du Mondial, surclassant des pays européens et sud-américains riches en palmarès.

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Le grand footballeur ghanéen Abedi Pele entouré  des ex-présidents respectifs de la CAF, Issa Hayatou (à g.), et de la FIFA, Sepp Blatter.

Le grand footballeur ghanéen Abedi Pele entourédes ex-présidents respectifs de la CAF, Issa Hayatou (à g.), et de la FIFA, Sepp Blatter.

Perles africaines
On prenait enfin l’Afrique au sérieux, et en 1989 étaient organisées durant la même année, la XVIè édition  de la CAN, la Coupe d’Afrique des Clubs Champions, celle des vainqueurs de Coupe, ainsi que la CAN des juniors et des cadets. Les recruteurs européens se bousculaient pour détecter et acheter les perles africaines, parfois à un prix dérisoire.
Les relations entre Madagascar et la CAF   La Grande île participait aux différentes Coupes continentales sans discontinuité et sans le moindre succès. Elle payait ses cotisations, mais pendant longtemps, aucun responsable du football malgache n’a siégé au sein du Comité exécutif, véritable propriété privée de certains pays. On était si loin, et nos noms étaient si longs ! Quand Issa Hayatou étrenna ses trente ans de règne sans partage, il était épaulé à la première vice-Présidence par l’Égypte, et à la tête des différentes zones par la Tunisie, la minuscule Gambie, le Congo, la Tanzanie, la Somalie,  et le Botswana. De Madagascar, point. Un inconnu malgré le nombre toujours croissant de ses licenciés, certainement plus important que celui du Botswana (zone Sud), ou de la Tanzanie et de la Somalie (zone Centre-Est).
Et puis Zorro est arrivé, quand bien même il n’ait jamais été prophète en son pays. La balle est décidément ronde…

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Rétro pêle-mêle

L’Archipel des sultans batailleurs a de la peine à faire sa mue. Anjouan, l’île frondeuse en crise ouverte avec le pouvoir fédéral, n’est pas « terra incognita » pour les Malgaches. C’est là que le prince Ramanetaka trouva refuge quand Ranavalona 1ère assit son pouvoir en exterminant une bonne partie de sa propre famille. C’est là aussi que des membres du MDRM connurent l’exil après les grands procès qui suivirent les évènements de 1947. L’île compte une colonie malgache expatriée relativement prospère, sans oublier la forte proportion  d’Anjouanais de souche malgache depuis des générations.
En ce mois de février 2008, le président Abdallah Sambi ne cache plus son intention de recourir à la force pour restaurer l’intégrité de l’État comorien, et ce en neutralisant le colonel rebelle Mohamed Bacar. La presse est préparée à une très prochaine intervention militaire, et est invitée à faire preuve d’objectivité. L’île voisine de Mohéli est transformée en base arrière en hommes et en munitions. Mais l’impatience du Président Sambi est tempérée par l’Union africaine qui s’octroie deux mois supplémentaires pour permettre au groupe de contact conduit par l’Afrique du Sud d’épuiser tous les recours pacifiques. Dans ce groupe figurent la Tanzanie, la Libye, le Sénégal, et même le Soudan décrié par la communauté internationale. Par contre, le pays le plus proche des Comores géographiquement, historiquement, et culturellement parlant qu’est Madagascar a superbement été oublié. Faut-il interpréter cette omission comme un échec d’une diplomatie malgache toujours trop prompte à s’encenser ?

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP – Fournies

 

Technologies – Huawei annonce des projets de villes connectées à Madagascar

La société chinoise va accompagner le développement du secteur TIC dans la Grande île. Elle entend mener une série de projets pour un pays plus connecté.

Après la mise en place de la ville connectée à Nosy Be, la société de télécommunication Huawei entend mener des projets similaires dans d’autres villes malgaches. C’était lors du déplacement présidentiel en Chine que la société chinoise a fait une déclaration dans ce sens. Une série de protocoles d’entente ont été signés dans cette optique entre le gouvernement malgache et Huawei. Celle-ci vise à aider la Grande île à réaliser l’objectif « smart Madagascar » avec les systèmes de bureaux modernes pour les administrations douanières et fiscales, les réseaux agricoles, les compteurs intelligents et l’énergie solaire.
Parallèlement, Huawei deviendra le partenaire stratégique à long terme des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour la Grande île. L’objectif étant d’accélérer la construction d’infrastructures, à pousser le développement économique à devenir plus autonome pour que le pays puisse réaliser son décollage économique. Pendant ce temps, Huawei a fait don du programme de formation TIC «Semences pour le futur» à Madagascar. C’est un programme visant à produire les meilleurs talents dans les TIC.

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Tec2

Gagnant-gagnant
« Les TIC sont le fondement de l’ère numérique qui va considérablement améliorer le développement social et économique de Madagascar. Huawei se concentrera sur l’amélioration des infrastructures TIC à Madagascar, introduira continuellement les dernières technologies et la solution afin que Madagascar puisse devenir un hub régional des TIC. Huawei espère une coopération renforcée avec Madagascar », a déclar, dans son discours, Guo Tianmin Senior vice-président de la société de télécommunication chinoise.
Huawei est présente dans la Grande île depuis plus de treize ans et emploie à plus de 90% de ses employés, des techniciens locaux. « Nos produits et solutions TIC ont été largement appliqués au service du gouvernement et du peuple malgaches », continue-t-il.
Dans cette perspective de collaboration, la société télécom accueillera des talents malgaches dans son centre de formation au siège de la société en Chine, en couvrant tous les coûts relatifs. Avec ce programme, elle espère que les talents formés pourront devenir le pilier du développement des nouvelles technologies à Madagascar afin que l’industrie se tienne en bonne santé.
C’était ainsi une occasion pour le Président malgache de saluer cette nouvelle collaboration pour avoir continuellement relié Madagascar à l’aide des technologies de pointe, en aidant activement à former des talents, à stimuler la transformation numérique dans le pays et à accélérer la modernisation du pays. Il a dit que la coopération apportera des résultats gagnant-gagnant.…
« Huawei est une entreprise leader mondiale dans le domaine des TIC. À Madagascar, le gouvernement attache une grande importance aux technologies TIC pour promouvoir le développement économique et social. Nous espérons que Huawei pourra continuer à utiliser les dernières technologies TIC pour participer à la mise en place des technologies de l’information les plus récentes à Madagascar, l’aider en même temps à former des talents professionnels dans les TIC. Je crois que la coopération entre Madagascar et Huawei sera plus étroite », conclut le président Hery Rajaonarimampianina après la signature du protocole.

Textes : Lova Rafidiarisoa
Photos : Présidence de la République

Sciences – Vers une politique claire d’orientation des recherches

Les recherches académiques iront de pair avec les recherches pour le développement. En fait, leurs résultats sont souvent négligés, voire non exploités, jusqu’ici.

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Le phytobioréacteur (à dr.), destiné à valoriser le CO2 émis lors de la production et la combustion d’éthanol,  ou de biogaz, pour produire du biocarburant de 3è génération, et le digesteur de recherche destiné à l’encadrement d’un étudiant sur le traitement couplé à la valorisation énergétique (production de biogaz) des effluents liquides (76 000 m3 à 100 000m3/an) des usines de sisal d’Amboasary-Sud sont des preuves de la recherche.

Le phytobioréacteur (à dr.), destiné à valoriser le CO2 émis lors de la production et la combustion d’éthanol,
ou de biogaz, pour produire du biocarburant de 3è génération, et le digesteur de recherche destiné à l’encadrement d’un étudiant sur le traitement couplé à la valorisation énergétique (production de biogaz) des effluents liquides(76 000 m3 à 100 000m3/an) des usines de sisal d’Amboasary-Sud sont des preuves de la recherche.

Mutualiser. La rentrée solennelle des six universités et des trois instituts supérieurs de technologie a été marquée par la valorisation effective des recherches à Madagascar. Celles académiques imposées par le système LMD (Licence-Master-Doctorat) devraient être couplées avec les recherches effectuées par les neuf centres de recherches.
« Le plan directeur de la Recherche, élaboré depuis 2014, met en exergue la nécessité de mutualiser les connaissances scientifiques et les compétences techniques des centres de recherche », explique le Dr Claudine Ramiarison, directeur général de la Recherche scientifique au sein du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
« Il est important de déterminer au préalable si la capacité et les compétences des étudiants-chercheurs et des enseignants-chercheurs sont conformes aux réalités locales avant tout essai de valorisation », précise-t-elle toutefois.
Les diplômes obtenus auprès des universités ne doivent plus suffire, encore faut-il les valoriser par des recherches pour le développement.
« Le plan directeur de la Recherche est basé sur quatre priorités : la sécurité alimentaire, l’environnement et le changement climatique, les énergies renouvelables, la santé et la biodiversité. Ces priorités impliquent, entre autres, une mutualisation des ressources et une mutualisation matérielle », ajoute le directeur général de la Recherche scientifique.

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Le Dr Claudine Ramiarison, directeur général de la Recherche scientifique, mise sur un plan directeur à quatre priorités.

Le Dr Claudine Ramiarison, directeur général de la Recherche scientifique, mise sur un plan directeur à quatre priorités.

Fonds national
Le financement pour la recherche est dérisoire. Seulement 0,14% du Produit intérieur brut (PIB) est accordé à la Recherche. La mise en place d’un basket fund a permis d’appuyer le domaine.  La contribution y est encore locale. Les centres de recherches survivent grâce à des partenariats étrangers, en particulier européens et dernièrement, des partenaires sud-africains. La politique de la recherche souligne également que les recherches doivent passer par le processus de facilitation auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour être réellement effectives et opérationnelles pour le développement. La 5è édition du Forum de la Recherche 2017 se tiendra au mois de juin prochain, dont le thème sera axé sur la biodiversité et le développement durable.

Des résultats probants à l’Université d’Antsiranana

L’Université d’Antsiranana possède deux écoles doctorales. « Nous avons pu sortir six HDR (Habilité à diriger des recherches, haute qualification universitaire) et une dizaine de doctorats », renseigne Cécile Manorohanta, présidente de cette Université du Nord.
Les recherches sur les énergies renouvelables constituent la tendance.
« Un étudiant de la faculté des Sciences a obtenu un brevet sur les ampoules solaires. Un autre a pu effectuer un recueil sur les plantes médicinales. L’exploitation des algues marines est également très en vogue », précise-t-elle.

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MAG4
Pr Daniel Ramampiherika – « Passons par les énergies renouvelables »

Pionnier de la découverte de la spiruline, cet enseignant-chercheur à l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) et à l’Université de Toliara, est titulaire d’une HDR sur les recherches contre l’épuisement des ressources conventionnelles et le changement climatique.

Quels sont vos domaines de prédilection dans la recherche ?
J’effectue des recherches depuis 1984. Je me suis particulièrement focalisé sur les énergies. J’ai été trois fois lauréat à des concours relatifs aux énergies. J’ai entamé la recherche sur les énergies nouvelles telles que l’énergie solaire, les foyers économes et améliorés, sur la vulgarisation du biogaz dans la région Sud-ouest. En outre, j’ai déjà mis en place divers matériels pour l’obtention de sources d’énergie en biomasse par la transformation des déchets de géranium, de menuiserie et autres. Je fais également des recherches sur les huiles végétales, l’obtention d’eau douce par le broyage du cactus par un distillateur solaire, le charbon par pression de poudre d’argile.

Comment voyez-vous les recherches à Madagascar ?
Elles sont trop ignorées. On nous a oubliés, nous les chercheurs, depuis trop longtemps, surtout ceux qui se trouvent dans les régions. Nous n’avons pas de financement et devons compter sur les partenariats étrangers. Nous effectuons des recherches mais elles ne sont pas valorisées. Je suis, par exemple, pour l’exploitation du plateau d’Ihorombe pour capter le maximum d’énergie solaire afin d’alimenter toute la partie Sud de l’île en électricité. Mais pourquoi ne parle-t-on jamais de ce projet qui date de la présidence du Pr Albert Zafy   Pourquoi n’exploite-t-on pas à fond le charbon de la Sakoa au lieu de
l’exporter en Chine

Que proposez-vous comme alternative au problème de l’énergie ?
Passons par les énergies renouvelables à grande échelle. Je propose l’installation d’une centrale à Sakoa. Cela règlera, en grande partie, les problèmes de transport. Je propose aussi l’exploitation de l’eau de mer pour obtenir du gaz. J’en ai fait la recherche et c’est tout à fait exploitable de par  l’exploitation de l’hydrogène et de l’oxygène. Je suis également pour l’utilisation de l’énergie-aimant exploitée par les Japonais.

Les neuf Centres nationaux

CIDST : Centre d’information et de documentation scientifique
CNARP : Centre national d’application des recherches pharmaceutiques
CNRE : Centre national de recherches en environnement
CNRIT : Centre national de recherches industrielle et technologique
CNRO : Centre national de recherches océanographiques
FOFIFA/CENRADERU : Centre national de la recherche appliquée au développement rural
IMVAVET : Institut malgache des vaccins vétérinaires
INSTN : Institut national des sciences et techniques nucléaires
PBZT : Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza.

Textes  : Mirana Ihariliva
Photos : Fournies

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

Le troisième et le quatrième mois de l’année ont une importance historique pour les Malgaches. Mais bien peu le savent ou s’en souviennent.  Tom Andriamanoro rappelle quelques dates à ses lecteurs.

Mémoire – Et le Palais devint un musée 

Mars et avril sont des mois-charnières dans le cheminement de
l’identité malgache, mais la mémoire collective n’a pu en pérenniser qu’une date : celle du 29 mars. Pourtant, il y en eut quelques autres, principalement durant l’année 1897. Le saviez-vous  ?
Le 3 mars de cette année-là, par arrêté n°433, le résident général de France à Madagascar « déclare la royauté inutile » (sic). L’arrêté n°435, pour sa part, installe un musée commercial, un musée historique, ainsi que l’école Le Myre de Villers dans les locaux du Palais de la Reine.
Le 5 mars, l’arrêté n°450 supprime la Fête du Bain et la remplace par celle du 14 juillet.
Les 14 et 15 mars, l’autorité coloniale procède à l’exhumation des restes royaux à Ambohimanga et à Ilafy pour les transférer à Antananarivo, où ils seront mieux surveillés et hors de portée des adeptes du culte des reliques royales. Gallieni attendra un an et demi avant de faire état du transfert dans le Journal Officiel. Le véritable trésor mis au jour lors de cette opération, constituera une partie importante du fonds du musée nouvellement créé. Au début des travaux de réhabilitation en 2006, une découverte aurait pu faire l’effet d’une bombe : le roi Radama II, enterré dans le tombeau des Rois, n’était pas le vrai, puisqu’on l’a identifié, grâce à certains de ses attributs royaux, dans un des « Fitomiandalana ». Une grande mystification a donc eu lieu en 1897, certains des dignitaires de l’époque refusant toujours de l’admettre auprès de ses prédécesseurs.
Le 24 avril, l’école Le Myre de Villers est inaugurée au Palais lors d’une cérémonie précédée par La Marseillaise : « Ce Palais qui incarnait autrefois la puissance d’un seul, éveillera désormais l’idée d’une autre puissance : celle de la science qui répandra ses bienfaits sur tout le pays ».

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La chapelle de la reine Ranavalona II.

La chapelle de la reine Ranavalona II.

Le premier conservateur du musée du Palais est Anthony Jully, un architecte dont la principale motivation est la diffusion du génie français. On lui doit la conception d’Ambohitsorohitra, le plus  français  des palais d’Antananarivo, ainsi qu’une médaille d’argent à l’Exposition universelle de Paris pour sa réalisation du pavillon de Madagascar. July devient, par la suite, le premier président de l’Académie malgache.
Son successeur, Urbain Faurec, édite en 1937 le premier guide à l’intention des visiteurs, un document opportun car transcrivant l’occupation de l’espace du Palais. Le premier niveau de Tranovola est ainsi réservé à la paléontologie, et celui de Manjakamiadana à l’histoire naturelle. Le deuxième étage héberge les beaux-arts, tandis que l’ethnographie investit le temple du Palais malgré l’interdit décrété par Ranavalona II  à l’encontre de toute utilisation profane des lieux.
Mai 1946 est une date importante avec la nomination du premier conservateur malgache en la personne de Suzanne Razafy-Andriamihaingo. Dès son arrivée, elle plonge dans ses nouvelles responsabilités avec méthode et passion : recherches et recoupements préalables, mise sur fichiers des collections, organisation générale du musée, systèmes plus modernes d’exposition… En 1960, elle doit suivre son mari nommé ambassadeur de Madagascar en Grande-Bretagne, mais le couple n’en poursuit pas moins ses actions en faveur du musée. Ils obtiennent, notamment, la donation par la London Missionary Society d’un tableau représentant l’accueil d’une ambassade itinérante malgache par la reine Adélaïde au Château de Windsor. La cérémonie officielle de réception de l’œuvre, en avril 1964, est la toute première occasion pour le président Philibert Tsiranana de mettre les pieds dans l’enceinte du Rova. Pour lui rendre les honneurs, il choisit un détachement de la gendarmerie, et non de l’armée, aligné devant les tombeaux des Rois et des Reines…
Jeanne Ramboatsimarofy reprend les destinées du musée et supervise en 1974 la réalisation d’un catalogue des pièces historiques par  Aurett Rakotomalala et Clarisse Rason. Le troisième conservateur malgache est Josette Randriamandimby, à qui succède Lalao Razoelisoa, le dernier responsable à avoir effectivement résidé sur ses lieux de travail. Ce ne sera, en effet, plus le cas de Noël Randrianjatovonarivo, pourtant diplômé du Centre international de Conservation et de Restauration de Rome. Victime d’une indifférence grandissante des autorités pour les questions de préservation du patrimoine, il n’a plus l’opportunité d’appliquer toutes ses connaissances et doit rentrer tous les soirs, comme tous ses employés…
Un retour pour terminer sur cette grande dame que fut Suzanne Razafy-Andriamihaingo. Un autre volet de son action, totalement méconnu, est plus citoyen : accorder aux Malgaches dits « indigènes » l’accès au Rova, jusque-là réservé à leurs compatriotes citoyens français sous réserve de la production de leur carte à l’entrée. Elle fait des interventions soutenues auprès du gouverneur général De Coppet et finit par avoir gain de cause. Jeunes et adultes, hommes et femmes, parfois venus de très loin, découvrent alors, pour la première fois, la grandeur et le faste de leur propre passé. Cet électrochoc, comme on dirait aujourd’hui, contribua-t-il à réveiller l’identité, et ressusciter la fierté d’être Malgache   Aucun historien n’a pensé faire le rapprochement, et la dame était si discrète…

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Au Mexique, la plantation d’avocatiers se fait de manière méthodique en ligne.

Au Mexique, la plantation d’avocatiers se fait de manière méthodique en ligne.

Exportation – L’avocat, plus exigeant que la vanille

On pense connaître ce fruit que chez nous, on presse bêtement entre les doigts pour l’obliger à mûrir malgré lui, mais qu’on se détrompe ! Il est le fruit à la mode notamment en Allemagne, adoré par les végétariens et ceux qui se disent écolos. Ce pays en a importé 28 000 tonnes en 2010 et 45 000 tonnes en 2015. En hiver, il vient du Brésil, du Chili, ou d’Espagne, et en été du Pérou ou d’Afrique du Sud.
Qualifié de super aliment, l’avocat aurait des vertus miraculeuses pour le cœur et la circulation sanguine, contre le cancer et les rides, au point qu’il existe là-bas en capsules en parapharmacie. Mais quel chemin doit-il parcourir pour parvenir sur les étals de Berlin ou de Hambourg, en partant par exemple de la province du Limpopo  en Afrique du Sud   Dans les plantations, les avocatiers sont alignés méthodiquement à perte de vue, tels des soldats de plomb. Tous de la même taille, pas plus de deux mètres, et uniformes avec leur feuillage vert foncé. Avant d’y être acceptés, il leur faut passer par une pépinière où les plants  naissent dans le noir, pour leur faire croire qu’ils ont des racines sous terre. La sélection pour l’étape suivante est faite à la lampe de poche : elle permet d’accéder à une pièce baignant dans une lumière verte tamisée. Quand le plant donne des promesses de force et de santé, il est installé dans une serre d’où il ne sortira qu’après un bain de pied désinfectant.
Une fois jugés au point, les avocats quittent la ferme pour un voyage en camion d’un millier de kilomètres jusqu’à Durban. De là, ils embarquent pour l’Europe, tout là-bas au bout d’une traversée de vingt-six jours durant laquelle les fruits sont maintenus à une température de 6°C, dans un container climatisé dont on surveille le taux d’humidité et la concentration de CO2. Une fois à destination, tout ne fait que commencer : le maître mûrisseur les réceptionne, alors qu’ils sont encore aussi durs que des noix de coco. Les fruits restent en moyenne six jours en mûrisserie, pendant qu’une soufflerie répand uniformément de l’éthylène. À petites doses, le gaz est totalement inoffensif. À la fin du mûrissage, une échographie décèle les éventuelles taches brunes à l’intérieur des fruits. Les avocats sont enfin triés par couleurs, une exigence des vendeurs. Certains commerciaux bien inspirés leur collent sur la peau une étiquette du genre : « Mange-moi, je suis mûr ! ». Mais au bout de quel chemin de croix…

Sida – Une maladie qu’en Russie on préfère taire

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De plus en plus, les Russes se lancent dans la détection de la maladie.

De plus en plus, les Russes se lancent dans la détection de la maladie.

En 1986, le ministre de la Santé de ce qui était encore la République socialiste de Russie était aussi catégorique que triomphant : « Le sida est une maladie occidentale. Notre pays ne se prête pas à la propagation d’une telle infection, car il n’y a en Russie, ni prostitution, ni toxicomanie. » En janvier 2016, la même Russie affichait officiellement un  million de séropositifs et, dans le courant de la même année, elle devenait le pays connaissant la plus importante épidémie de VIH au monde. Dans la ville d’Ekaterinbourg dans l’Oural, un habitant sur cinquante serait porteur du VIH, mais le maire se veut encore rassurant. « La situation est la même dans tout le pays. Seulement, nous assurons un dépistage et n’avons pas peur d’en parler. » Il était temps.
Dans un de ses rapports, l’Onusida indique que la Russie dépasse, par le nombre de nouveaux cas de séropositivité recensés, la plupart des pays du monde, dont les pays d’Afrique comme le Zimbabwe, la Tanzanie, le Mozambique, le Kenya, ou l’Ouganda. Seul le Nigéria recense plus de nouveaux cas que la Russie, avec 250 000 contaminations par an. Cette situation alarmante s’explique en partie par le fait que la Russie a perdu le soutien des programmes internationaux tout en manquant de fonds propres pour y pallier. Mais il s’y greffe d’autres facteurs, comme l’influence de la puissante Église orthodoxe russe qui voit, dans la maladie, une punition divine ciblant les « dépravés », plus qu’une menace nationale. Elle refuse, par exemple, d’admettre la possibilité qu’une femme soit infectée par son mari, quand bien même il serait son partenaire unique. Le traitement contre le VIH est, certes, désormais efficace, il n’empêche qu’en Russie l’espérance de vie des porteurs du virus ne dépasse pas 35 ans. La principale raison en est que les patients, trop influencés et retardés par les fausses interprétations, ne sont pris en charge qu’à un stade déjà avancé de la maladie.
On se rappelle la croisade menée par le cardinal Razafindratandra contre l’usage du préservatif. Ce genre d’anachronisme est encore très présent dans les milieux conservateurs russes, pour qui le meilleur moyen de lutter contre la maladie reste la chasteté. Pas question pour eux de parler d’éducation sexuelle, encore moins de contraception. Il n’est malheureusement pas sûr qu’on puisse endiguer  une épidémie en faisant uniquement l’apologie des valeurs familiales et de l’abstinence… On l’a compris ailleurs, même en Inde où l’on recensait deux millions de séropositifs en 2015, mais où une campagne intensive est désormais menée à coup de travaux auprès des couches les plus vulnérables, de campagnes d’information, de distributions de condoms, de seringues et d’aiguilles, de traitements de substitution à base de méthadone. Résultat, l’épidémie recule.
La ministre fédérale russe de la Santé ne fait guère preuve d’un optimisme débordant, quand elle reconnaît que l’épidémie de sida risque d’être hors de contrôle d’ici l’horizon 2020. À budget constant, le nombre de malades aura alors, selon elle, augmenté de 250%. Heureusement que la présidente du comité de la Douma pour la famille, les femmes et les enfants ont une solution à appliquer d’urgence : revoir l’éducation morale et spirituelle. On a dû bien rire, au pays de la vodka…

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ALL
Rétro pêle-mêle

Les Journées mondiales de la Jeunesse qui s’achèvent en ce mois d’août 2002 au Canada sont marquées par deux évènements majeurs : le premier, un vieillard de 82 ans, rongé par un mal incurable, trouve le courage de demander pardon pour des fautes commises, non par lui, mais par certains membres du clergé à l’encontre de la jeunesse. Nous parlons de la pédophilie, souvent qui tue et quki est cachée par les coupables et leur hiérarchie, mais pour laquelle le Pape, Premier parmi les égaux, n’exonère pas  les prêtres de son Église. C’est en leur nom à tous qu’il demande pardon aux jeunes du monde entier réunis à Toronto. Quel courage faut-il avoir pour prendre sur soi pareille abomination, accomplir cet acte d’humilité, étaler pareil dossier honteux au grand jour   Un courage tout simplement admirable, pour lequel on n’oubliera jamais le nom de Jean-Paul II.
Le deuxième grand moment est celui où des catholiques arabes ont proclamé leur volonté de vivre en paix avec l’État hébreu, en affirmant « qu’il ne faut pas attendre que l’autre change pour commencer à changer ». Une voix qui réclame, certes, un examen de conscience de tous, mais qui exprime le désir sincère de faire le premier pas. La question palestinienne ne relève pas uniquement d’un conflit racial. Juifs et Arabes ne sont en fin de compte que les deux faces d’une même médaille. Encore faut-il que tous en soient conscients.

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP – Anta

Événement – Le Nouvel An malgache reste une fête intime

La nouvelle année malgache est entourée de nombreux symboles gravitant autour de la fraternité, de la pureté du corps et de l’esprit. Aujourd’hui, peu de Malgaches la célèbrent contrairement à un petit groupe de passionnés qui rêvent de la remettre au goût du jour.

Les festivités se sont déroulées les 27 et 28 mars, réveillon et premier jour de l’année traditionnelle malgache pour certaines dynasties, organisées par les natifs d’Ambohidrabiby du « Trano koltoraly malagasy ». Du côté d’Ambohidrabiby, la célébration s’est faite dans la liesse. Une fête très spéciale où l’animation et l’allégresse se sont prolongées très tard dans la nuit, le 27 mars. Et le Nouvel An, tous se sont réunis autour du «vary amin-dronono tondrahina tantely », une tradition unique qui ne s’oublie pas durant la cérémonie, où le riz s’accompagne de lait et de miel.

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« Zara hasina », le partage de la gerbe de riz.

« Zara hasina », le partage de la gerbe de riz.

Les deux jours de fête ont été rythmés par des danses, au son de musiques et de hira gasy, avec divers jeux, la retraite aux lampions, le grand kabary et de la viande de zébus à profusion. Comme chaque année, l’avènement de la nouvelle année doit se traduire par un pardon généralisé au sein du ménage, de la grande famille, de la communauté, voire entre dirigeants et population. « Le Nouvel An malgache est un rituel de pardon, de partage et de vœux de prospérité. C’est une occasion de réconciliation et de salutation entre les générations. Il existe de nombreux symboles tels le « Afo tsy maty » ou le feu qui ne peut s’éteindre et  qui chasse les ténèbres, l’eau qui purifie et réconcilie, le riz et le miel qui amènent vie et prospérité… », explique Nivo Andiambololona, président de l’association des descendants d’Ambohidrabiby.

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Durant le «Andro tsy maty», le dernier jour de l’année, sur le Kianja, la grande place, un grand feu appelé «Afo tsy maty» est allumé.

Durant le «Andro tsy maty», le dernier jour de l’année, sur le Kianja, la grande place, un grand feu appelé «Afo tsy maty» est allumé.

Occulté
Cependant, avec la pénétration du christianisme, la cérémonie traditionnelle est tombée dans la désuétude, sans pour autant disparaître complètement. Certaines familles de la noblesse continuent de la pratiquer. Durant les dernières décennies, des ministres et quelques notables ont essayé de promouvoir le retour officiel de cette fête, mais ils ne sont pas arrivés à l’imposer. L’historien Hery Rason veut néanmoins croire que les Malgaches s’approprieront ces rites à nouveau, sur les Hautes Terres, mais aussi dans le reste du pays « On nous a imposé toutes les fêtes occidentales ou chrétiennes. Rien de mal à les célébrer. Alors pourquoi ne pas aussi honorer les nôtres ?  Les Malgaches n’en ont plus l’habitude, mais nous persistons à faire renaître cette fête et nous y arrivons petit à petit », explique-t-il. Pourtant, cette semaine, seules quelques centaines de personnes ont assisté à la cérémonie dans une ambiance bon enfant pour regarder les rituels et les coutumes, surtout  sur la colline sacrée d’Ambohidrabiby.
Le 28 mars n’a pas été jour férié, aussi le Nouvel An a-t-il été presque occulté. Sans doute aussi à cause des débats sur le mois de la célébration (mars ou septembre ? ) et le qualificatif de la fête (Nouvel An malgache ou merina en Imerina ? ).

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« Tatao », exactement comme au « santa-bary » ou prémices du riz, sauf que l’on soulève le riz par-dessus la tête, comme le nom du rite l’indique.

« Tatao », exactement comme au « santa-bary » ou prémices du riz, sauf que l’on soulève le riz par-dessus la tête, comme le nom du rite l’indique.

Le dernier souci de l’État 

Le gouvernement n’a pas été représenté à l’évènement, même pas par le ministère de la Culture ou son représentant. Certains pensent même que le ministre est peut-être du même avis que le comité des Zana-dRanavalona qui comptent célébrer le Nouvel An en septembre. Quoiqu’il en soit, le soutien de ce département, financier ou moral, est important car il est le premier conservateur et promoteur de notre culture aux yeux de la population. La célébration est, en effet, considérée comme  une source de discorde entre  diverses dynasties nobiliaires du pays, notamment à Antananarivo. Après la réunion du comité présidé par le Tangalamena Patrick Zakariasy, qui s’est tenue à la Bibliothèque nationale à Anosy pour chercher une date commune de célébration du « Taombaovao malagasy », le 20 septembre a été acquis. Mais cette option n’a fait qu’empirer la situation. Le mieux sans doute, tant que les différentes dynasties ne s’entendent sur une date commune, est que personne n’utilise le terme « malgache » pour qualifier leur Nouvel An. Ceci explique sans doute l’attitude du gouvernement qui  préfère s’abstenir de prendre parti.

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Ce 27 mars, avec leurs lampions (arendrina),  les enfants courent à travers le village  pour chasser les mauvais esprits.

Ce 27 mars, avec leurs lampions (arendrina),les enfants courent à travers le villagepour chasser les mauvais esprits.

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Les élèves du lycée Peter Pan ont participé aux festivités.

Les élèves du lycée Peter Pan ont participé aux festivités.

Textes et photos : Sitraka Rakotobe

 

Essai – Mash lance son trail Adventure 400

Connu surtout dans le milieu des néo-rétros, Mash vient de lancer un trail, dénommé Adventure 400. Le constructeur français a fait confiance à Fast Ace pour ce modèle.

Parmi les dernières marques à s’être implantées à Madagascar, figure Mash. Nous nous sommes rendus chez son concessionnaire, Outdoor, pour essayer le dernier-né du constructeur français, à savoir l’Adventure 400. Avec son slogan « Dream Machine », Mash est surtout connu dans l’univers du néo-rétro. Des motos au look vintage, mais qui bénéficient d’équipements de dernières générations. D’ailleurs, la gamme des 400 cc en comprend trois, en l’occurrence le Scrambler, le Five Hundred et le Café Racer. Mais incontestablement, c’est cette nouveauté qu’est l’Adventure qui a attiré notre attention.
Quand on parle de trail, les références du genre sont les grosses cylindrées BMW GS et KTM Adventure. Mais Mash a décidé de s’attaquer à ce segment avec une toute autre philosophie, en amenant un moteur de moins d’un demi-litre. Celui-ci se veut plus accessible à un plus grand nombre de motards.
Le constructeur français a choisi de faire confiance à Fast Ace, pour les amortisseurs, réglables en précharge, en détente et en compression. Avec une fourche de 43 mm avec un débattement de 210 mm à l’avant et un monoshock avec un débattement de 200 mm à l’arrière. À l’usage, ils sont d’une rigidité remarquable et procurent le confort recherché sur ce genre de deux-roues.

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L'Adventure 400 de Mash s'attaque  au segment des trails.

L’Adventure 400 de Mash s’attaque
au segment des trails.

Maniabilité satisfaisante
L’Adventure 400 dispose d’une garde au sol de 280 mm. La selle est perchée à 880 mm. Les moins de 1m80 auront donc un peu de mal à poser les deux pieds par terre. Cependant, malgré un centre de gravité plus élevé, la maniabilité est plutôt satisfaisante. On dispose d’un réservoir de 19 litres. De bon augure pour s’évader et sortir des sentiers battus, ce qui constitue le principal objectif quand on roule en trail. Et quand il s’agit d’évasion longue distance, un élément essentiel doit être présent sur ce genre de moto. On parle de la bulle qui permet de se protéger du vent.
Question motorisation, on a affaire à un monocylindre de 397 cc, refroidi par air et alimenté par injection électronique Synerject. Il développe 29 chevaux à 7 000 tr/min. Il ne faut pas s’attendre à ce que l’Adventure 400, avec ses 151 kg, bondisse aussi rapidement qu’une petite sportive. Le moteur commence surtout à se libérer et à se montrer un peu plus fun au-delà de 3 000 tr/min, pour ensuite délivrer son couple maximal de 3,05 Mkg à 5 000 tr/min. À chacun son caractère.

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Mash fait confiance à Fast Ace pour les suspensions.

Mash fait confiance à Fast Ace pour les suspensions.

Double freins à disques

Contrairement aux nombreux autres modèles de la firme Mash, l’Adventure 400 bénéficie de deux freins à disques. Un détail qui mérite une mention particulière, de ce fait. À l’avant, l’on retrouve un disque pétale de 260 mm, et l’arrière, un disque pétale de 220 mm. Le trail est livré avec des jantes à rayons de 21 pouces à l’avant et de 18 pouces à l’arrière. Pour les pneus, Mash a opté pour des Kenda.

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xÀ l'arrière, on remarque la double sortie d'échappement.

À l’arrière, on remarque la double sortie d’échappement.

Des emplacements pour top-case et side-cases

Rouler en trail est synonyme d’évasion et de randonnée lointaine. Aussi, le motard doit-il s’équiper de top-case et de side-cases, afin d’apporter avec lui des vêtements de rechange et autres accessoires. Pour ce faire, l’Adventure 400 est livré avec des emplacements spéciaux. Il ne reste plus qu’à les commander et à les installer pour partir à l’aventure.

Textes et photos : Haja Lucas Rakotondrazaka

Run – La Smart Dragster, une machine unique en tous points

La Smart Dragster demeure l’une des principales attractions au championnat de run. Equipée d’un moteur Nissan 2,3 litres, elle affiche un rapport poids/puissance impressionnant de 625 kg/550 cv.

À Madagascar, elle est unique. La Smart Dragster est sans conteste l’une des machines les plus performantes en championnat de run voitures sur 400 mètres. Pilotée par Jaona « Élite » Randriarimalala, elle constitue une véritable attraction en raison de sa mécanique exceptionnelle. De l’extérieur, l’on a affaire à une Smart Roadster. Par contre, le coffre renferme un moteur Nissan 2,3 litres. Un quatre-cylindres en ligne turbocompressé développant 550 chevaux plus précisément, monté avec une boîte de vitesses séquentielles à six rapports importée spécialement des États-Unis. Dans le jargon mécanique, on parle de
« swap» pour définir une telle machine, soit une caisse et un bloc issus de deux constructeurs différents.
La Smart Dragster a été préparée au Portugal. Une fois arrivée à Madagascar en 2015, elle a subi quelques rajouts supplémentaires, pour en faire la surpuissante voiture qu’elle est acteuellement. Initialement, le moteur japonais délivre 300 chevaux. Mais grâce à divers kits, notamment une culasse et un vilebrequin préparés, des arbres à cames et des pistons forgés, ou encore des soupapes en Titan, sans oublier l’installation d’un Turbo Garrett GTX 35, il a grimpé jusqu’à 550 chevaux.
« Je précise qu’il n’y a pas de ligne d’échappement, juste une sortie directe d’une vingtaine de centimètres  », affirme Jaona Élite.

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Le fameux moteur Nissan 2,3 litres turbocompressé.

Le fameux moteur Nissan 2,3 litres turbocompressé.

Châssis tubulaire
Si le moteur constitue l’élément essentiel en compétition automobile, la liaison au sol compte également parmi les facteurs de performance les plus importants. Ici, on a installé des suspensions spéciales Bilstein. En ce qui concerne les pneus, ce sont des slicks de quinze pouces, de marque Hoosier.
Pour supporter une telle puissance, le châssis, a bien évidemment, subi plusieurs modifications. Il s’agit d’un châssis tubulaire, allégé au maximum. Ce qui a permis de réduire le poids total à 625 kg. Avec un tel rapport poids/puissance, l’on comprend mieux comment la Smart Dragster arrive à réaliser des chronos extraordinaires. Rappelons qu’elle détient le record national sur 400 mètres, soit 10,6 secondes
« Les sensations au volant de cette voiture sont incomparables. Le pilote encaisse jusqu’à 2,5 G au départ. Çà fait peur mais c’est aussi très excitant », spécifie Jaona Élite.
Délicieusement effrayant comme on dit.

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Le réservoir du carburant est placé à l’avant, à côté de la batterie.

Le réservoir du carburant est placé à l’avant, à côté de la batterie.

Du « 115 octane » comme carburant

Chacun possède sa recette secrète pour sa machine. Pour le moteur Nissan de la Smart Dragster, il s’agit du carburant « 115 octane ». Un indice qui offre le meilleur rendement sur le quatre-cylindres turbocompressé. Le réservoir est situé à l’avant de la voiture, sous le capot, juste à côté de la batterie.

Refroidissement à l’aide de blocs de glace

Logiquement, le moteur Nissan nécessite un refroidissement à la hauteur de sa puissance, puisqu’il atteint de très hautes températures quand il tourne à plein régime. Ainsi, un vase spécial a été installé dans la Smart Dragster, pour accueillir des blocs de glace. Ce qui permet de refroidir l’air destiné au moteur jusqu’à 4°C. Voilà pourquoi une glacière est toujours placée à côté de la voiture.

Textes et photos : Haja Lucas Rakotondrazaka


Développement – Un partenariat exemplaire entre l’AFD et Madagascar

En 2016 l’Agence Française pour le Développement (AFD) a accordé près de 100 millions d’euros de financements pour le développement de Madagascar. Environ 350 milliards d’ariary ont été engagés par l’AFD en aide à l’État malgache et à des ONGs œuvrant dans divers domaines : promotion de l’agroécologie ou l’insertion des enfants de rues.

Le développement d’infrastructures au bénéfice de la population, notamment les plus défavorisées, représente les trois quart des financements accordés en 2016 à Madagascar. On citera entre autres le projet de construction d’une rocade urbaine qui reliera l’actuel marais Masay au By-pass à travers les quartiers de Nanisana et Ambohimahitsy.
L’Agence s’est également engagée dans le financement d’un programme d’assainissement de la capitale afin de réduire les impacts des fortes pluies et les inondations dans les bas quartiers d’Antananarivo, en réhabilitant les stations de pompage d’Isotry, Ampefiloha et 67ha , mais aussi en curant le canal d’Andriantany.
En outre, l’Agence travaillera sur un programme de développement des 6 plus grandes villes du pays, en dehors d’Antananarivo. Ce projet agira dans les villes de Diego Suarez, Fianarantsoa et Tulear notamment via la réhabilitation des routes et la construction de nouveaux marchés.  A plus long terme, Mahajanga, Tamatave ou Antsirabe devraient aussi être concernées.

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Le développement de l’agriculture dans le respect  de l’environnement est l’un des trois axes stratégiques  de l’action de l’AFD à Madagascar.

Le développement de l’agriculture dans le respectde l’environnement est l’un des trois axes stratégiquesde l’action de l’AFD à Madagascar.

L’action de l’AFD à Madagascar s’illustre également par son accompagnement à l’agriculture et à l’environnement, deux domaines extrêmement liés et interdépendants. Par le biais d’une subvention à l’Etat malgache, l’agence promeut l’amélioration de la productivité de l’agriculture de Madagascar pour près de 25 milliards d’Ariary. Les pratiques agroécologiques seront développées et les agriculteurs pourront bénéficier de soutien pour de l’achat de matériel.

L’AFD mise sur l’alternance
L’AFD intervient aussi dans le secteur de l’éducation. Pour ce faire, l’agence appuie le ministère de l’Éducation nationale ainsi que le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle. Grâce à ce partenariat tripartite, l’école supérieure en  informatique (ESTI) a été créée par la chambre des commerces et des industries d’Antananarivo, le GOTICOM et la CCI de Paris. Ce sera une grande première à Madagascar
dans la mesure où cet établissement adoptera un système de formation par alternance entre école et entreprise.

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L’AFD soutient des dispositifs en alternance, une première  à Madagascar.

L’AFD soutient des dispositifs en alternance, une premièreà Madagascar.

L’objectif en 2017 est la réalisation rapide et efficace de tous les projets afin qu’ils deviennent une réalité pour les populations concernées. En outre, l’agence se penche déjà sur un projet dans le domaine de l’agriculture en partenariat avec la Banque mondiale.
Par ailleurs, des discussions sont déjà engagées avec le Ministère du Commerce pour appuyer la création d’une agence de promotion des exportations ou encore avec le Ministère de la Formation professionnelle pour mettre en place un fonds de financement de la formation, financé par et pour les entreprises.
A plus long terme, l’AFD projette d’entamer un projet afin d’améliorer la circulation et les équipements collectifs dans les quartiers défavorisés du Grand Antananarivo.

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Dos4
Jérôme Bertrand-Hardy – « L’année 2016 a été exceptionnelle »

Quel bilan tirer de 2016  ?
L’année 2016 a été relativement exceptionnelle puisque l’AFD a engagé 98 millions d’euros de nouveaux financements en faveur de Madagascar. L’Etat malgache est le premier bénéficiaire de ces financements mais l’AFD a aussi apporté des financements à des ONGs pour des actions variées allant de l’insertion des enfants des rues à la promotion de l’agroécologie.

Qu’est-ce qui explique l’ampleur de ces engagements en 2016 ?
Le retour à l’ordre constitutionnel et la diminution de l‘endettement de Madagascar ont permis à l’AFD de reprendre ses prêts à Madagascar en 2014. Il a fallu deux ans pour identifier, étudier et autoriser les financements qui sont arrivés à maturité au moment du Sommet de la Francophonie.

Quelles sont les perspectives pour 2017 ?
Notre priorité sera de travailler étroitement avec tous nos partenaires pour mettre en œuvre à la fois rapidement et efficacement les financements que nous venons de signer ! Pour autant, nous ne comptons pas réduire notre activité de préparation de nouveaux projets.

Page réalisée en collaboration avec l’AFD

Jean Émilien –« Une fierté nationale, un grand talent, de l’humilité »

Une personne modeste, mais tout autant artiste de renommée internationale. Jean Émilien Rakotonandrasana laisse en héritage son art et reste immortel dans la mémoire collective.

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Des personnalités de tous âges  et de tous horizons étaient nombreuses  à avoir honoré  une dernière fois Jean Émilien  au Tranom­pokonolona Analakely.

Des personnalités de tous âges
et de tous horizons étaient nombreuses à avoir honoréune dernière fois Jean Émilienau Tranom­pokonolona Analakely.

Sa musique, il a toujours tenu à la partager et à la faire connaître au monde entier. Un objectif et un rêve qu’il a tenu à réaliser à tout prix et qui ont constamment animé sa créativité, depuis sa tendre jeunesse jusqu’à sa mort.
Dans la matinée du 5 avril, Jean Émilien Rakotonandrasana a rejoint le panthéon des plus grandes étoiles de la musique dans un monde meilleur. Une soudaine disparition qui a tout simplement laissé en émoi le milieu culturel et artistique national, que Jean Émilien a toujours égayé de sa générosité, ainsi que de sa modestie intemporelle. Laissant toujours de bons souvenirs auprès de tous ceux qui ont eu le plaisir et le privilège de collaborer avec lui et de croiser son chemin.
Ce virtuose de l’accordéon, du kabosy et de l’harmonica, dont il en est champion du monde, a marqué de son empreinte la musique malgache et toute une génération de mélomanes. Illustres personnalités de la scène culturelle de divers horizons, ils sont nombreux à avoir tenu à lui rendre un vibrant hommage. Champion du monde de l’harmonica en 1991 aux États-Unis, Jean Émilien est également Officier de l’Ordre national.

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Les milieux politique et artistique ont tenu à rendre hommage  au musicien-chanteur.

Les milieux politique et artistique ont tenu à rendre hommage au musicien-chanteur.

Témoignages

Paul Bert Rahasimanana dit Rossy
« Un fervent défenseur de la culture malgache, je lui serai éternellement reconnaissant de tout ce qu’il a fait et entrepris pour valoriser notre pays. Fort de cette fierté et de cette passion, qui l’a toujours animé, Jean Émilien était un porte-voix exceptionnel de notre art et de nos valeurs ».

Tantely Rasoanaivo dit Bamb’s
« Je me rappellerai toujours de cette simplicité et de cette générosité exemplaire dont il a toujours fait preuve. Un champion du monde de l’harmonica, il nous a toujours dit qu’il importe plus que tout de prioriser l’art, les artistes et la culture de notre patrie ».

Jean Jacques Rabenirina, ministre de la Culture, de la promotion de l’artisanat et de la sauvegarde du patrimoine
« Jean Émilien était et restera à jamais un exemple à suivre pour nous tous. Par sa passion, il a su porter haut l’étendard de la culture malgache, et on lui en sera toujours reconnaissant »

Désiré Razafindrazaka, président du comité d’organisation du festival Madajazzcar
« Un musicien et un chanteur au talent immense parmi ceux qui ont fait connaître le kabosy à travers la planète. Il est devenu une fierté nationale, dont l’humilité n’a d’égal que son immense talent. On se rappellera toujours de sa gentillesse, sa bonhomie et son ouverture musicale »

Honoré Rabekoto dit Bekoto, du groupe Mahaleo
« Il était quelqu’un de fraternel et prônait constamment cette ouverture aux autres. Çà a toujours été un grand plaisir pour nous que de partager la scène avec lui, particulièrement quand il nous a rejoint pour rendre hommage à notre frère Raoul, c’était un véritable honneur pour nous »

Hanja Ranjarivo, président de l’Office malgache des droits d’auteurs
« C’est une grande perte pour la scène culturelle nationale. Il laissera un grand vide qu’on aura du mal à combler, mais son talent et sa musique se perpétueront de génération en génération »

Textes : Andry Patrick Rakotondrazaka
Photos : L’Express de Madagascar

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

Le jubilé à l’occasion du 500è anniversaire du placardage des 95 « thèses sur les indulgences » de Martin Luther  est une occasion à ne pas rater pour l’économie et le tourisme allemands. Par ailleurs, la marina de Nosy Be n’a rien à envier  à celles sous d’autres mers. Enfin, la rétrospective de Tom Andriamanoro mentionne un certain Président qui a eu recours à un interprète pour traduire en français son message oral, exprimé en malgache : suivez mon regard.

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La commémoration du 500è anniversaire de la Réforme par Martin Luther a débuté par un service religieux au Schlosskirche (l’Église de tous les Saints) de Wittenberg, le 31octobre 2016.

La commémoration du 500è anniversaire de la Réforme par Martin Luther a débuté par un service religieux au Schlosskirche (l’Église de tous les Saints) de Wittenberg, le 31octobre 2016.

Commémoration – Ce très cher Martin Luther…

Le 31 octobre 1517, une main anonyme affichait sur la porte de l’église de Wittenberg en Saxe-Anhalt les 95 « thèses sur les indulgences » d’un professeur de théologie local, du nom de Martin Luder. Des  imprimeurs passant là par hasard flairèrent tout de suite l’affaire du siècle, s’ils parvenaient à les diffuser dans tout le monde germanique. Ce fut chose faite avec, au bout, une longue querelle avec la Papauté romaine.  L’Église occidentale était désormais divisée. Quant à Martin Luther sorti de son anonymat, il devenait à jamais une figure de l’histoire universelle.
C’était il y a très exactement un demi-millénaire, et on se souvient bien d’évènements moindres, comme la Fête de la bière ! L’année du jubilé a donc commencé le 31 octobre dernier à Berlin, pour se terminer tout naturellement à Wittenberg en octobre prochain, après une année entière riche en évènementiels en tous genres. Cinq cents ans après l’affichage par qui tout est arrivé, Luther est toujours très cher, au sens littéral du terme. Le budget établi pour les seules manifestations programmées à Wittenberg s’élève à 50 millions d’euros, tandis que le Land de Saxe-Anhalt s’engage pour environ 100 millions d’euros. La ministre fédérale de la Culture, pour sa part, est parvenue à débloquer plus de 40 millions d’euros pour différents projets. À tout cela s’ajoutent le développement d’infrastructures, la restauration de bâtiments historiques comme la gare ou le château de Wittenberg, les campagnes de communication, la remise en état des rues… Même l’Union européenne y est allée de ses subventions, et pas avec le dos de la cuillère. Au bout du compte, les investissements cumulés doivent atteindre le montant astronomique d’un demi-milliard d’euros. Très cher Luther !

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L’Église luthérienne malgache FLM présidée par le Dr David Rakotonirina, fêtera sûrement le jubilé.

L’Église luthérienne malgache FLM présidée par le Dr David Rakotonirina, fêtera sûrement le jubilé.

 

Méga-pèlerinage
Comme d’habitude, l’Office central du tourisme allemand y va de son sempiternel refrain : « Cet évènement doit attirer l’attention du monde entier sur l’Allemagne en tant que destination touristique ». Selon les professionnels du marketing, les centaines de millions de protestants dans le monde vivent, pour la plupart, dans des pays où le goût des voyages, et les moyens de les réaliser, sont très développés. Luther superstar, une figurine à son effigie s’est déjà vendue à plus de 400 000 exemplaires avant même que ne débute l’année du jubilé…
Les sites qui bénéficieront directement de la commémoration ne se comptent plus. Beaucoup se trouvent dans des régions où l’économie tarde à décoller : Wittenberg bien sûr, mais aussi Eisleben, lieu de naissance et de mort de Luther. Mansfeld où vécurent ses parents. La Thuringe, où Luther a traduit la Bible. La Saxe qui fut la puissance protectrice du mouvement pendant les moments difficiles. Leipzig par l’entremise des œuvres de Jean-Sébastien Bach sur qui l’influence de Luther a été très forte. L’Ouest n’est pas oublié pour autant, à commencer par Augsburg où fut publiée la profession de foi devenue la véritable Constitution de l’Église luthérienne, ou Worms, immortalisé par l’intervention de Luther au Reichtag, sans oublier La Veste Coburg où il trouva temporairement refuge. Tout ce qui touche au grand homme est sur le marché, depuis les thèses, et antithèses sur la Réforme jusqu’aux « chaussettes de Luther » et autre merchandising habituel.
Le 28 mai prochain, un méga-pèlerinage reliera Berlin à Wittenberg où se tiendra la grande célébration officielle. Ce jour-là, plus de 200 000 visiteurs sont attendus sur les rives de l’Elbe, dont très certainement une forte délégation de la Fiangonana Loterana Malagasy. Les organisateurs tiennent à ce que, dans cette Rome de la Réforme, tout se passe dans une ambiance décontractée et conviviale pour au moins deux raisons : la première est que le nombre des membres des Églises protestantes allemandes a fortement chuté depuis la réunification. Luther ne peut donc arriver à meilleur moment. La seconde est que pendant seize semaines il s’y tiendra une exposition mondiale où il sera beaucoup question de spiritualité, d’œcuménisme, de paix, et de mondialisation. Encore faut-il que tous ces ingrédients soient
« enrobés » à bon escient pour être digestes. Ulrich Schneider, un des organisateurs et spécialiste de l’évènementiel, ne cache pas ses ambitions : créer une atmosphère de « fan zone » qui n’ait rien à envier à celle du… Mondial 2006. Espérons que ce cher Luther et sa doctrine connue pour son austérité parviendront, à s’y retrouver.

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La « sharing economy » pèse plus lourd que les réseaux sociaux comme Facebook.

La « sharing economy » pèse plus lourd que les réseaux sociaux comme Facebook.

Société – Le quotidien en chiffres

On peut tout faire dire aux chiffres, même l’indéchiffrable. Affirmer par exemple que tous les paramètres (chiffrés  ) sont réunis pour que le pays le plus pauvre du monde entame son émergence, alors que le « un, deux, trois, émergez ! » paraît plus que jamais à l’eau … Toujours est-il que les chiffres restent la lecture la plus rapide, à défaut d’être la plus fiable des réalités du quotidien. Dans certains pays développés par exemple, il semblerait que les jeunes de 13 à 19 ans passent treize heures par semaine sur Internet. Que 50 % surfent le soir dans leur lit et, conséquence logique, 30% peinent à se réveiller le matin. On les appelle les enfants numériques…
Pour passer du coq à l’âne sans vague à l’âme, les Français sont-ils, à ce point, brouillons   Six Hexagonaux sur dix ne savent pas gérer leur budget, et leur mauvaise connaissance des principes élémentaires de la finance expliquerait certaines situations de surendettement. Aux États-Unis, la « sharing economy » ou économie du partage, a le vent en poupe. En 2015, elle pesait déjà 17 milliards de dollars et employait 60 000 personnes. Beaucoup de ces start-up sont devenues des entreprises multimilliardaires en l’espace de quelques années. Encore à ses prémices, cette économie collaborative réussissait à lever quelque 15 milliards de dollars de capitaux, davantage que l’ensemble de la sphère des réseaux sociaux qui a pourtant vu l’émergence de géants comme Facebook ou Twitter.
D’une vaste enquête d’opinion initiée par l’ONU, et qui pouvait ,de ce fait, être considérée comme le plus grand débat citoyen jamais organisé sur le changement climatique, il est ressorti que 80% des sondés se disaient « très préoccupés » par les conséquences du dérèglement climatique. Un pourcentage démenti par les chiffres sortis de France, où le quart de la population se désintéresserait royalement des problématiques environnementales.
Parole de banquière qui a su compter avant même de zézayer, l’électricité ne concerne dans ce pays que 14% de la population. Quels ont été ses paramètres, elle seule le sait. Toujours est-il que selon l’Africa Progress Panel, le think tank de Koffi Annan, 621 millions d’Africains subsahariens, Afrique du Sud excepté, ne sont pas reliés à l’électricité. Il faudrait huit années à un Tanzanien pour en consommer autant qu’un Américain en un mois. Cinquante-cinq milliards de dollars par an seront nécessaires pour garantir l’accès au réseau électrique à tous les Africains d’ici 2030. Où trouver tout cet argent, je vous le demande   Mais auprès de la Banque mondiale, parbleu !

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Les eaux calmes de Nosy Be accueillent des voiliers de tous types.

Les eaux calmes de Nosy Be accueillent des voiliers de tous types.

Nautisme – La marina de Nosy Be

On ne le sait pas toujours, mais une centaine de voiliers monocoques et multicoques croisent à Nosy Be, dont certains pratiquent une activité commerciale entre les différentes îles de l’archipel. Véritable paradis de la navigation à voile, la région Nord-Ouest offre en effet tous les atouts d’une destination idéale pour les amoureux du nautisme.
Au fil des ans, les croisières en voiliers se sont organisées et professionnalisées, les attentes sont devenues de plus en plus exigeantes, et c’est tout naturellement qu’une marina a vu le jour. Née de l’initiative de Rudy et Geneviève Larcher du prestataire spécialisé Madavoile en 2008, le port du Cratère est ainsi devenu la base opérationnelle des yachts. Un ponton de 20 mètres a été construit en 2010, et les services aux bateaux se sont progressivement mis en place.

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Un catamaran ayant jeté l’ancre à Nosy Be.

Un catamaran ayant jeté l’ancre à Nosy Be.

Coté terre, le quai disposait de vieux wagons réformés et abandonnés par la Sirama. C’est ainsi qu’est née l’idée d’aménager ce train d’une autre époque en bar restaurant. Comme quoi rien ne se perd, il suffit d’y penser… Le « Quai 13-48 » – son nouveau nom – est ainsi rapidement devenu le rendez-vous incontournable des navigateurs et des résidents. On y déguste d’excellentes  pizzas, des salades, un plat du jour autour d’une bière, et on y refait le monde avec de nouvelles connaissances de tous horizons dans un décor original. L’espace est aussi utilisé pour l’organisation d’évènements  mémorables comme les projections de film, les soirées musicales, ou des essais de « cuisines du monde » peut-être pas toujours réussies…

Jumelage
C’est en octobre 2010, que la délégation du Gard se rend à Nosy Be dans le cadre d’un partenariat entre le Comité du tourisme de ce département et l’Office du tourisme de l’Ile aux Parfums. Le directeur de Port Camargues découvre ce qu’il qualifiera d’un des plus beaux plans d’eau qu’il ait jamais visités, et une activité en pleine expansion. Conscient des retombées économiques et sociales que peut engendrer la création d’une marina dans ce site du bout du monde, il décide d’apporter son soutien. C’est ainsi qu’est signé, en mars 2011, le jumelage entre la plus grande marina d’Europe et la plus petite marina de l’océan Indien. Une coopération en matériel, en formation de personnel, en gestion et conseils techniques est mise en place.
Le premier conteneur, chargé de passerelles et de toute une gamme d’équipements, débarque en novembre 2011. L’installation débute en fin de saison des pluies. En même temps, un stagiaire part pour une formation de trois mois afin de se familiariser avec tous les secteurs d’une marina. Parmi les services proposés figurent l’accès au ponton, la location de mouillage, le parking fermé et sécurisé, la plateforme de carénage et le quai de mise à sec, l’eau et l’électricité, les informations météo. L’accès à ces services se fait moyennant une cotisation annuelle ou mensuelle. Les bateaux de passage bénéficient, pour leur part, d’une semaine gratuite. Last but not least, le premier Salon du nautisme de Madagascar a porté la signature de cette marina de Nosy Be. C’était lors de la Fête nationale de 2011.

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Le couple Ravalomanana à Dakar en 2002.

Le couple Ravalomanana à Dakar en 2002.

Retro pêle-mêle

En cet après-midi du 29 avril 2002, et dans l’attente de sa deuxième investiture, le Président reçoit la presse avec, au programme, ses commentaires à chaud après la proclamation des résultats par la Haute cour constitutionnelle. Quelque chose de très important se passe ce jour-là, qui remet en question un usage vieux de plus de quarante ans. Pour la première fois depuis l’Indépendance en effet, un Président malgache a recours aux services d’un interprète, au lieu de s’exprimer lui-même dans la langue de Molière pour les parties de son message qui le requièrent.
La chose peut être mise sur le compte des limites linguistiques de l’élu – peu importe désormais la manière dont il l’a été -, lequel est resté foncièrement Malgache, pour ne pas dire paysan, dans sa pensée comme dans son expression. Toujours est-il que la nouveauté est une réussite, l’orateur se sentant plus libre car débarrassé des embûches d’une langue qui non seulement n’est pas la sienne, mais qui n’a joué aucun rôle dans son cursus. Les journalistes étrangers, pour leur part, peuvent couvrir tout le point de presse grâce à la traduction intégrale.
L’interprète de service est un intellectuel qui maîtrise cinq langues, en l’occurrence Elie Rajaonarison, secrétaire général du ministère de la Communication. Mais comme on dit, « traduction, trahison », quand bien même ce ne serait pas intentionnel. À la phrase « nanontany tena toa anareo koa aho » concernant le décompte contradictoire, l’interprète donne une traduction totalement erronée : « car j’ai suivi la chose de très près ». Une bévue confortant la thèse, fondée ou non, selon laquelle le vainqueur a la mainmise sur cette HCC, simple montage à sa solde.

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP

Bikers Show – Démonstration de force des motards

Le plus grand rassemblement des motards a honoré son nom, puisque le Bikers Show a été un franc succès. Les visiteurs ont été très nombreux durant le week-end.

Un événement à rééditer assurément. Le Bikers Show du week-end a tenu toutes ses promesses. Les motards de la capitale ont massivement répondu à l’invitation. Ils étaient environ 250 issus de différents clubs à s’être rencontrés au Palais des sports de Mahamasina. On y a remarqué notamment IBMoto, Gasy Motards Club, Maxiscooters 261, Red Island Riders, KTM Ready To Race Madagascar, MMC, Royal Enfield, Team Bikers Gasikara et Harley-Davidson. Sans oublier les non-affiliés.

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Le roadshow  s’est conclu au Palais des sports.

Le roadshows’est conclu au Palais des sports.

Le roadshow organisé samedi après-midi, partant d’Iavoloha pour rallier Mahamasina, a été une véritable démonstration de force. Le cortège de plusieurs centaines de mètres a sillonné les rues d’Antananarivo, émerveillant les piétons et les automobilistes avec, dans ses rangs, des bécanes aussi belles et aussi imposantes les unes que les autres. Il en a été de même durant la night parade à Analakely et à Anosy, dans la soirée, ainsi que lors de la randonnée sur la RN1 dimanche matin.

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MV Agusta Rivale 800, l’une des plus belles du salon.

MV Agusta Rivale 800, l’une des plus belles du salon.

À refaire chaque annéeKTM Superduke 1290, Kawasaki Z1000, Suzuki Hayabusa 1300, Harley-Davidson Sportster 1200, Honda CBR1000, Ducati 1098, Yamaha R1 ou T-Max 530… toutes ont été très impressionnantes. Mais très certainement, l’une des plus belles, si ce n’est la plus belle, a été une MV Agusta Rivale 800 rouge vif, avec ses lignes agressives typiquement italiennes, sa superbe jante à bâtons exposée via le monobras oscillant arrière, mais aussi et surtout sa triple sortie d’échappement.
« Je tiens à remercier les organisateurs pour cet événement mémorable. J’ai vraiment apprécié ces moments passés avec d’autres personnes qui partagent ma passion pour les deux-roues. Il faudra organiser ce genre de salon plus fréquemment, pourquoi pas tous les deux ans ou même chaque année », confie un motard que nous avons questionné au hasard.
Comme quoi, cela a été un succès sur toute la ligne et on en redemande.
« Personnellement, je n’ai pas de moto. Mais je suis venu juste pour admirer ces belles machines », affirme, pour sa part, un visiteur. Outre les clubs, les concessionnaires ont aussi été de la partie. De superbes KTM, Honda et scooters Peugeot de chez Madauto, en passant par les BMW et Husqvarna de chez Motostore, et bien évidemment les Kawasaki, Indian et Royal Enfield de chez CT Motors, ou encore les tout-terrain Sherco de chez Funbike. Chaque visiteur en a pris plein les yeux.

Tselatra et Kiaka en vedettes

La moto et la musique rock vont de pair. Durant les deux journées du salon, les groupes Tselatra et Kiaka ont enflammé le Palais des sports, enchaînant leurs tubes devant un public conquis à l’avance dès les premières notes. Si Tselatra a proposé du rock radical destiné aux puristes, Kiaka a apporté une touche plus soft, ce qui a bien équilibré les deux concerts.

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Les grosses cylindrées étaient à la fête ce week-end.

Les grosses cylindrées étaient à la fête ce week-end.

Démonstration de burn

Le week-end a également été marqué par plusieurs démonstrations. Entre autres, une Royal Enfield équipée d’un side-car a démontré qu’on pouvait très bien réaliser des figures avec ce genre de machine. Un maxiscooter MBK Stunt équipé d’un moteur de Piaggio X9 a réalisé
plusieurs burns. Sans oublier un tout-terrain Kawasaki avec lequel Rico, un motard chevronné, a effectué plusieurs wheelings et stoppies.

Navire amiral de sa reconquête – Le nouveau smartphone de Samsung dévoilé

Le groupe sud-coréen Samsung a dévoilé le 5 avril à New York, son nouveau smartphone Galaxy S8. Il est équipé d’un assistant virtuel, résistant à l’eau et sans bouton sur la face avant. 

Le nouveau modèle était très attendu après le fiasco du Galaxy Note 7, dont la production a été arrêtée en octobre, après que plusieurs appareils ont explosé ou pris feu. Il sera disponible à partir du 21 avril, annonce Justin Denison, vice-président de Samsung America, lors de la présentation.
Le premier assistant virtuel de Samsung, qui va concurrencer le célèbre Siri d’Apple, se nomme Bixby. Il permet au smartphone d’« anticiper vos besoins », explique Sriram Thodla, directeur senior au sein de Samsung America, lors de la présentation du Galaxy S8. Il permet notamment de proposer à l’usager des produits qui ressemblent à un objet qu’il vient de voir dans un magasin ou dans la rue, après qu’il l’a pris en photo. Bixby utilise l’ensemble des données du smartphone, notamment la géolocalisation. Il peut ainsi proposer, par exemple, des informations à l’usager lorsqu’il sort de chez lui.
Outre l’assistant virtuel, l’une des principales nouveautés est l’absence de bouton sur la face avant, contrairement aux modèles précédents du Galaxy ou de l’iPhone. À l’instar du Pixel, le smartphone lancé par Google, la face avant est désormais entièrement lisse et l’écran plus grand proportionnellement à l’appareil lui-même qu’auparavant.

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S2

Bixby intrigue
La forme arrondie des bords, la taille de l’écran, la légèreté et la finesse de l’appareil ont séduit les observateurs qui ont plutôt bien accueilli le nouveau smartphone. « Je suis plus impressionné que je n’imaginais l’être », s’exprime Patrick Moorhead, analyste du cabinet Moor Insights & Strategy, après la présentation.
Pour lui, il faudra néanmoins attendre pour se faire une opinion claire de Bixby. « J’aime ce que je vois, mais il faut que je m’en serve, que je fasse des recherches, pour voir si c’est vraiment facile », explique-t-il.
Comme c’est systématiquement le cas, les capacités du processeur ont été améliorées et sa consommation réduite.
Alors qu’elle a été responsable du ratage du Galaxy Note 7, la batterie n’a pas été évoquée par les dirigeants présents. Batterie dont la sûreté et les capacités seront scrutées à la loupe.
Analyste de GlobalData, Avi Greengart a regretté que Samsung n’ait pas apporté davantage d’améliorations à son logiciel photo et vidéo. « C’était un domaine dans lequel ils étaient en avance et où ils risquent de se retrouver à la traîne », s’inquiète-t-il, en parlant de la sortie du nouvel iPhone 8 dans quelques mois.
Outre Bixby, le Galaxy S8 et le S8+, son grand-frère, sont équipés d’un système de reconnaissance à choix multiple. Il permet à l’usager de déverrouiller son téléphone par un code secret, en connectant des points sur l’écran, mais aussi par détection d’empreintes digitales, du visage ou de l’iris de l’œil.
Samsung a également développé un adaptateur, baptisé Samsung Dex, qui permet de travailler sur son smartphone avec un clavier et un écran séparés, le téléphone servant d’unité centrale. « Comme vous le savez, cela a été une année difficile pour Samsung », reconnait DJ Koh, président de la division mobile de Samsung, en ouverture de la présentation. « Pour réussir, nous devons continuer à créer des produits que vous aimez, (…) des produits en lesquels vous pouvez avoir confiance », annonce-t-il. « Je pense qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient », pour résoudre les problèmes du Galaxy Note 7, conclut Patrick Moorhead, avec notamment des améliorations logicielles pour contrôler l’usage de la batterie.
Samsung doit maintenant s’appuyer sur son nouveau smartphone pour reconquérir sa place de numéro un mondial, abandonnée à Apple au quatrième trimestre 2016.

Textes et photos AFP

Antsiranana – Le deuxième Festival des Réserves marines se prépare

Le site d’Ambodivahibe dans le  district d’Antsiranana-II est une aire protégée de 40 000 hectares. Elle représente d’importants enjeux écologiques et économiques dans la  région.

Sanctuaire d’une faune et d’une flore très riches, les coraux de la réserve marine d’Ambodivahibe abritent à eux seuls près de 270 espèces d’animaux des récifs, hormis les près de 260 autres espèces animales, répertoriées dans la baie et  ses dédales de mangrove.
Face aux objectifs de gestion de l’aire protégée marine de promouvoir le développement local, le comité de gestion Mitafa (Mitantana ny tontolo iainana an-dranomasina amin’ny faritra kobabiana Ambodivahibe) et ses unités locales de gestion, sont actuellement dans la phase de développement des activités et manifestations pour favoriser l’autofinancement du site. D’où la conception du « Festival des Réserves marines d’Ambodivahibe » en 2016. Cette année, l’évènement en est à sa  deuxième édition et des activités socioculturelles seront organisées pour le marquer. Il est  placé sous le thème « Fari-dranomasigny voakobaby antoky ny toekarena manga ».

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Un pêcheur de poulpes,  fier de sa capture.

Un pêcheur de poulpes,
fier de sa capture.

Durant les réunions préparatoires, le comité d’organisation, dénommé Cofera  ou Comité d’organisation du Festival des Réserves marines d’Ambodivahibe a précisé que l’évènement d’Ambodivahibe a plusieurs objectifs. Le premier consiste à sensibiliser la population locale sur la culture d’utilisation durable des ressources naturelles marines. Le second est de promouvoir et de développer la réserve marine d’Ambodivahibe dans l’écotourisme pour répondre au développement et à la valorisation de la culture au niveau du site. Et le troisième veut intensifier l’approche « Réserve marine » dans la région Diana qui vise la production bleue. À noter que Cofera est composé d’une plateforme Mitafa, Conservation International Madagascar, du ministère des Ressources halieutiques et de la pêche.
En outre, le Comité opte pour l’obtention de nouvelles sources financières durables pour la gestion du site et le développement local, sans oublier le renforcement  du   système de communication qui véhicule le concept de l’économie bleue par le biais de la production et le tourisme.  Toutes les festivités se dérouleront dans la ville d’Antsiranana et dans le village d’Ambavarano, dans la commune rurale de  Mahavanona, district d’Antsiranana-II, du 19 au 22 avril. La célébration  sera animée par différentes manifestations sportives et culturelles, à savoir carnaval, théâtre, radio crochet, cyclisme, beach soccer, natation, sensibilisation communautaire, expositions et autres animations culturelles comme kawitry, vakodrazana, trotrobe, morengy, bal.
Cependant, pour mener à bien le festival, le comité d’organisation impliquera toutes les parties prenantes avant, pendant et après le festival.

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Après la pêche faite par les hommes, c’est au tour des femmes de vendre  les poulpes appelées «horita» sur le marché local.

Après la pêche faite par les hommes, c’est au tour des femmes de vendre
les poulpes appelées «horita» sur le marché local.

Économie bleue
Tout  débutera par une conférence-débat qui se tiendra dans la salle de réunion de la commune urbaine d’Antsiranana, dont le thème sera focalisé sur « La gestion locale de pêche et la promotion de l’économie bleue au niveau régional ». Le lendemain, un grand carnaval sillonnera certaines artères de la ville, avant de rejoindre la plage d’Ampodrafeta. C’est là que seront organisées des animations sportives, telles que Beach soccer et cyclisme. C’est là également que se fera l’inauguration des stands et se tiendra le déjeuner. Outre la partie officielle et la remise des lots, le gala morengy et  une soirée dansante animée par le groupe Janga Ratah clôtureront cette deuxième édition du Festival des réserves marines d’Ambodivahibe
Si l’on revient sur les objectifs du Festival, les résultats attendus à l’issue de ces manifestations seront que la population acquière un esprit et une culture de préservation et de production durable. Que les activités touristiques confirmées contribuent au développement socioculturel local. Et que  l’approche réserve marine soit vulgarisée et bien développée sur toutes les zones marines et côtières de la région Diana.
« Que le comité de gestion Mitafa ait  l’idée d’une source auto-financière durable pour assurer les activités de conservation et de développement local », conclut un des responsables de Conservation International de Madagascar, lors de la dernière réunion préparatoire.

Textes : Raheriniaina
Photos : Archives de l’Express de Madagascar

Divertissement – T-Toon Ampandrana se refait une jeunesse

Lieu d’échanges, d’amusements et de loisirs, sinon de découverte, T-Toon s’affirme comme un espace d’exception. Toute une génération de jeunes amateurs de jeux de société s’y donnent rendez-vous.

Convivial, chaleureux et incontournable pour tous les férus de jeux de société de la ville des Mille. T-Toon s’affiche, depuis plusieurs années, comme un endroit d’exception et de référence en termes de loisirs. Situé à Ampandrana, près de la Cité Perrier, il se redécouvre en ce début d’année avec plus de couleurs et de bonne humeur dédiées à une clientèle de tous âges.
Si l’espace a toujours été renommé pour être un lieu où l’on s’attarde pour jouer, désormais l’on peut y apprendre également. Sous la gérance des deux passionnés de loisirs que sont Sandro Ramanalinarivo et Lalaina Rajosoa, T-Toon s’est littéralement refait une nouvelle jeunesse. Ainsi, outre les traditionnels jeux de société auxquels sont accoutumés les inconditionnels des lieux, des nouveautés s’y découvrent, ainsi qu’une nouvelle programmation d’initiation à l’art et à l’illustration en général, en guise d’éveil artistique. Emmenés par le jeune peintre et illustrateur Tefy Khaita, les jeunes férus peuvent s’y retrouver chaque semaine, pour laisser la part belle à leur créativité.

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Les ateliers de dessins pour les enfants fédèrent chaque semaine de plus en plus de jeunes.

Les ateliers de dessins pour les enfants fédèrent chaque semaine de plus en plus de jeunes.

Un lieu d’apprentissage

Lors des rendez-vous mensuels enrichissants et en guise de grande nouveauté depuis sa réouverture en février, T-Toon organise des journées récréatives à travers des ateliers artistiques et des échanges en tout genre avec plusieurs artistes. Ainsi, tout au long de ce mois, le peintre Tefy Khaita convie la jeune génération d’artistes en herbe à se joindre à lui au sein de T-Toon, chaque mercredi après-midi et toute la journée du samedi. Des séances d’initiation à l’art pour favoriser  l’éveil de talents cachés de jeunes enfants qui ont rejoint ses ateliers de dessins et qui émerveillent aussi les parents. Apprendre tout en s’amusant, c’est l’esprit même de T-Toon et c’est ainsi que se décline la formation animée par Tefy Khaita. Cela commence par les bases du dessin, notamment en recréant un personnage et en s’imprégnant des couleurs. Peintre autodidacte, l’initiateur est à l’aise pour son talent avec les enfants tout en s’amusant. « Lieu où l’on peut se cultiver et s’amuser à cœur joie, T-Toon est un endroit privilégié pour moi », conclut le peintre.

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L’espace a toujours été un lieu privilégié pour les générations d'inconditionnels de jeux et de loisirs en tout genre.

L’espace a toujours été un lieu privilégié pour les générations d’inconditionnels de jeux et de loisirs en tout genre.

Un endroit récréatif

Lieu d’amusement pour tous, T-Toon est un endroit qui se doit de respirer la fraternité et le partage à travers sa liste intarissable de jeux à découvrir. L’espace accueille aussi bien grands et petits, adultes et enfants, autrement dit un public de toutes les générations et de tous horizons. Le temps d’une récréation bien mérité, les portes de T-Toon s’ouvrent à tous, qu’ils soient profanes ou fervents amateurs de jeux de société, à tous ceux qui souhaitent s’y relaxer tout en faisant travailler leurs méninges. En semaine et pendant le weekend, de la matinée jusqu’en début de soirée, les jeunes peuvent investir les lieux pour une bonne partie, pour satisfaire leur fringale, mais, par dessus tout, pour s’enrichir intellectuellement. Chaque samedi soir notamment, le public peut s’amuser à répondre à une belle série de questions et gagner des lots offerts par la maison, le temps du fameux quizz hebdomadaire.

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Un endroit à part dans la capitale, T-Toon est un lieu chaleureux où il fait bon s'amuser.

Un endroit à part dans la capitale, T-Toon est un lieu chaleureux où il fait bon s’amuser.

Andry Patrick Rakotondrazaka – Photos T-Toon


Cinéma – Le film « The Fate of the Furious » ravit les cinéphiles

Le huitième volet de « Fast and Furious » est sorti la semaine dernière. Les fans de la saga sont unanimes et l’ont tous apprécié, malgré l’absence de Paul Walker.

À la fin de l’année 2013, nous avions consacré notre magazine bimensuel auto-moto au décès de Paul Walker. À quarante ans, celui qui jouait le rôle de Brian O’Conner dans « Fast and Furious » était décédé dans un tragique accident de la route, à Los Angeles. Il est bien normal qu’on revienne sur la suite de la saga, aujourd’hui. Le blondinet le plus rapide du grand écran ne figure évidemment pas dans ce huitième opus, intitulé « The Fate of the Furious », qui vient de sortir la semaine dernière. Il nous manque à tous.
Mais cela ne diminue en rien l’attraction pour le film. Toujours plus loin, il nous emmène cette fois-ci successivement à Cuba, aux États-Unis, et en Islande. Toujours plus rapides, les cascades sont de plus en plus spectaculaires. Un mano a mano sans pitié à La Havane pour débuter, une course-poursuite avec des centaines de voitures piratées dans les rues de New York, conclure par un énorme carambolage, ainsi qu’une apothéose finale mémorable sur la glace, au nord de l’Islande.

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La Mercedes dans laquelle roulent Tej et Ramsey et la superbe Bentley Continental de Roman, à New York.

La Mercedes dans laquelle roulent Tej et Ramsey et la superbe Bentley Continental de Roman, à New York.

« Les cascades sont plutôt réalistes, par rapport au septième volet. Au niveau technologie, j’ai été impressionné, avec le piratage de voitures », a confié un Malgache en voyage à Paris et qui a eu la change de voir le film en salle.
Mais avant le voyage dans différents pays ainsi que les scènes d’action spectaculaires, on apprécie surtout la saga pour les bolides. Et encore une fois, la franchise a fait très forte impression. Après avoir roulé sur une Ford Rat Rod, Dominique Torreto reste fidèle à lui-même avec deux « muscles » américains, une Plymouth GTX Roadrunner et une Dodge Charger. Dans les rues de New York, Roman Pierce fait le fou, au volant d’une Bentley Continental, avant de se retrouver à bord d’une Lamborghini Murcielago sur la glace. À côté, on retrouve des Corvette Stingray, Mercedes AMG GT, Jaguar F-Type Coupé, Subaru BR-Z et on en passe… Il y en a de toutes les couleurs, de toutes les marques, de tous les genres et pour tous les goûts. Au total, la valeur totale de l’ensemble des machines utilisées s’élèveraient à près de 17 millions de dollars. Rien que çà !

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L’équipe du huitième volet de « Fast and Furious » avec Charlize Theron (5è à g.).

L’équipe du huitième volet de « Fast and Furious » avec Charlize Theron (5è à g.).

Histoire de famille
The Fate of the Furious, ce n’est pas uniquement un monde superficiel émaillé de courses-poursuites et de tôles froissées. Le film est basé sur une histoire de famille plus profonde, liant les personnages les uns aux autres. Dans ce huitième volet, Dominique Torreto est sous l’emprise d’une terroriste, dont le rôle est superbement joué par Charlize Theron. Cette dernière a kidnappé Elena, la compagne de Dom dans le cinquième opus, pour le contraindre à faire le sale boulot pour elle. On y découvre également que l’ancienne policière brésilienne est prise en otage en compagnie d’un enfant, qu’elle a eu à la suite de son idylle avec Torreto.
C’est à l’équipe comprenant Letty, Tej, Roman, Obbs et Ramsey de tenter de contrecarrer les plans de la terroriste. Et ils bénéficient d’un soutien de taille, avec l’arrivée de Deckard Shaw, le méchant dans le Fast and Furious 7.
« Comme d’habitude, c’est très spectaculaire avec d’énormes carambolages. Ce n’est pas trop futuriste, donc c’est bien. J’ai aussi apprécié la combinaison d’actions, d’aventure et d’histoire de famille avec une pointe d’humour », nous a confié une expatriée malgache qui vit aux États-Unis. Une recette qui fonctionne et que continueront certainement d’exploiter les scénaristes de la saga.

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La scène finale se déroule sur la glace, en Islande.

La scène finale se déroule sur la glace, en Islande.

Des chiffres record au box-office

D’après plusieurs sites d’informations étrangers, le huitième opus de Fast and Furious a déjà largement dépassé les attentes. Dans un article paru dans « caradisiac.com », mardi dernier, le portail mentionne que « Fast and Furious est en passe de devenir la saga la plus rentable de toute l’histoire du cinéma ». On aurait pu craindre que l’absence de Paul Walker iminue l’attraction pour le film. Il n’en fut rien. « Le cinéma pop-corn est à son apogée avec Fast and Furious et le huitième épisode donne déjà tort à tous les détracteurs : en une semaine de projection seulement, à travers le monde, il a déjà rapporté 532,5 millions de
dollars de recettes. Il a déjà dépassé le record de l’année dernière réalisé par le dernier Star Wars » et a fait un meilleur démarrage que « Jurassic World », le dernier détenteur du record des débuts pour un film », rajoute le site Caradisiac.

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L’acteur Paul Walker, un des piliers de la saga « Fast and Furious », est décédé en 2013.

L’acteur Paul Walker, un des piliers de la saga « Fast and Furious », est décédé en 2013.

Paul Walker à jamais dans les mémoires

Tout avait débuté en 2001 par une scène montrant Paul Walker alias Brian O’Conner, au volant d’une Mitsubishi Eclipse verte, effectuant un essai à Los Angeles. Aujourd’hui, le blondinet n’est plus là, décédé dans un accident de voiture le 30 novembre 2013. Il a rejoint ainsi le triste club des célébrités mortes dans des accidents de la route, au même titre que la princesse Diana, Steve McQueen ou encore Grace Kelly. Paul Walker restera dans les mémoires de tous les acteurs et fans de la saga Fast and Furious, dont il détenait l’un des rôles principaux. Lors de l’avant-première du huitième opus, le lundi 10 avril à New York, Vin Diesel alias Dominique Torreto n’a pas manqué de lui rendre hommage dans un discours très émouvant.

 

Des fichiers « torrent » déjà disponibles

Malheureusement, les salles de cinéma n’accueillent plus les cinéphiles à Madagascar. Ils sont plutôt destinés à des cultes religieux depuis plusieurs années. Mais bon nombre de Malgaches ont déjà pu visionner « The Fate of the Furious » grâce à la rapidité des partages de fichiers « torrent ». Un téléchargement de quelques heures, selon le débit de connexion, et le tout réjouit. En attendant que le film soit diffusé sur les chaînes locales.

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Dans le film, des dizaines de voitures sont piratées informatiquement à New York.

Dans le film, des dizaines de voitures sont piratées informatiquement à New York.

Le piratage de voitures à l’honneur

Auparavant, la saga avait mis l’accent sur « L’œil de Dieu ». Un programme informatique démoniaque, capable de localiser n’importe quel individu sur la planète en quelques minutes. Cette fois-ci, le piratage de voitures est à l’honneur. En effet, Charlize Theron, qui joue à merveille le rôle de la méchante, pirate des centaines de voitures dans les rues de New York dans ce huitième volet. Ce qui est bien plausible vu les nombreux éléments connectés installés dans les véhicules actuels. À titre d’exemple, deux hackers, installés à l’arrière d’un véhicule, sont parvenus à en prendre le contrôle. En 2015, Charlie Miller et Chris Valasek ont réussi, à distance, à prendre le contrôle d’une Jeep et à intervenir sur plusieurs éléments. Mais ils ont surtout réussi à faire arrêter le véhicule en pleine route. Peut-être que ce n’est pas encore tout à fait possible aujourd’hui, mais à l’allure où les évolutions technologiques avancent, personne ne serait surpris de voir le scénario du film devenir réalité d’ici quelque temps.

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À la fin, Dom Torreto se retrouve au volant d'une Charger.

À la fin, Dom Torreto se retrouve au volant d’une Charger.

Textes : Haja Lucas Rakotondrazaka
Photos : Internet

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

Bemiray de Tom Andriamanoro de cette semaine évoque le rouleau compresseur chinois dans les domaines des investissements et du commerce internationaux : c’est la mise en application de l’adage (chinois  ) « Qu’importe la couleur du chat, pourvu qu’il attrape les souris ». La célébration de Pâques incite à s’interroger du rôle que Judas a vraiment tenu parmi les disciples de Jésus. Enfin, rien de nouveau sous le soleil, à Madagascar en particulier, au sujet des vindictes populaires : cette pratique condamnable existait déjà dans les années antérieures.

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Un gigantesque chantier de la compagnie d’électricité chinoise State Grid.

Un gigantesque chantier de la compagnie d’électricité chinoise State Grid.

Onde – Heure chinoise et temps universel

Certaines questions ne valent même plus la peine qu’on se les pose, tellement elles sont devenues des évidences. Il n’y a par exemple plus à se demander comment échapper à la boulimie des Chinois, quand c’est désormais la ligne d’horizon, qui s’éloigne à mesure qu’on croit s’en rapprocher, qui est la limite de leur rizière. Fortes de leurs milliards, les entreprises chinoises investissent le monde entier, et pas seulement dans les BTP et les matières premières. Tous les secteurs sont passés à l’heure CMT comme Chinese Mean Time…
Le géant chinois de l’électricité State Grid a annoncé sans rire en mars 2016, son ambition de créer un réseau mondial d’électricité, avec des investissements de quelque 50 milliards de dollars d’ici 2050. State Grid est incontestablement le numéro Un mondial dans sa spécialité, avec 1,5 million d’employés et un chiffre d’affaires annuel de 340 milliards de dollars. Présent depuis six ans au Brésil, il a l’intention de faire de ce pays un tremplin pour conquérir le monde. D’acquisitions en acquisitions, il y possède actuellement 7 000 km de lignes de transmission opérationnelles, et  6 600 km en construction. Et le jour, qui ne fait plus aucun doute, où il mettra la main sur la totalité du capital de la CPFL distributrice de l’électricité de l’État de Sao Paulo, il aura réalisé le rachat le plus important de l’histoire du secteur électrique du Brésil. Mais State Grid a toujours une place pour ses compatriotes. C’est ainsi que la China Three Gorges, qui gère la plus grande  centrale hydraulique du monde, est devenue le deuxième producteur privé d’électricité au Brésil.
Sur le continent africain, 2014 a été déclarée « Année de l’Afrique du Sud en Chine », suivie en 2015 par « l’Année de la Chine en Afrique du Sud ». Le grand amour, surtout que l’ANC se targue d’une proximité idéologique avec le Parti communiste chinois qualifié d’exemple à suivre, et que la Chine est le plus gros partenaire commercial de l’Afrique du Sud depuis 2010. L’heure étant aux engagements internationaux multiples, il serait néanmoins malvenu de la part des partenaires occidentaux d’en prendre ombrage. Ne dit-on pas que personne ne tient mieux un langage de gauche avec un comportement de droite que les Chinois !

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Après la rencontre entre les Présidents Xi Jinping et Hery Rajaonarimampianina, le 27 mars dernier, Madagascar intégrera la « Ceinture économique de la Route de la Soie ».

Après la rencontre entre les Présidents Xi Jinping et Hery Rajaonarimampianina, le 27 mars dernier, Madagascar intégrera la « Ceinture économique de la Route de la Soie ».

Investisseurs
L’intégration de la Chine dans le système du marché mondial, la confirmation dans la société chinoise de la place prise par une classe aisée attirée par la consommation, la véritable razzia chinoise sur les produits de base en dehors de ses frontières, font de la Chine un acteur de premier plan du capitalisme mondial. Le yuan a d’ailleurs été intégré par le FMI dans son panier de devises, et la Banque asiatique d’investissements dans les infrastructures (BAII), pilotée par la Chine, regroupe la plupart des grands acteurs mondiaux, à l’exception des États-Unis et du Japon. Ceux qui traduisent, d’une manière simpliste, des relations étroites avec la Chine par une recherche de financements « parallèles » se trompent d’époque. Mais bon vent quand même à tous ces pots de terre qui espèrent voyager loin avec un pot de fer …
En Europe, même le roc allemand a fini par reconnaître ses fissures, comme lors du rachat du spécialiste de la robotique industrielle KUKA, un fleuron de l’industrie allemande, par le groupe chinois d’électroménager MIDEA pour 4,6 milliards d’euros, pas un de moins, mein Herr ! Mais l’appétit de l’ogre chinois ne s’est pas rassasié pour autant : ils auraient placé plus de 10 milliards de dollars dans plusieurs entreprises de moindre envergure pour le seul premier semestre 2016, contre 526 millions sur l’ensemble de l’année 2015. En Grèce, les investisseurs chinois n’ont pas perdu leur temps à s’extasier devant les ruines : en deux temps trois mouvements, COSCO obtenait l’intégralité de la gestion du port du Pirée, sa partie touristique comprise, pour 280,5 millions d’euros. Le Pirée est classé onzième sur les 36 ports que la compagnie chinoise possède dans le monde. Quant aux touristes chinois, ils évitent les cars touristiques et les plages bondées, mais adorent Corfou et Santorin. « Ces îles leur appartiennent, et ce sont de très bons clients ».
En Italie, pour finir sur un cas on ne peut plus emblématique, qui donc pensez-vous qui a repris le légendaire Milan AC ?  Réponse : le club est bien passé entre différentes mains dont celles de M. Bee, de Fosun, d’un consortium représenté par deux hommes d’affaires italiens, avant de tomber, dans les temps additionnels, dans l’escarcelle de Messieurs Li-Han et Li Yonghong. Inutile de préciser que derrière les prête-noms de service, il y a toujours la main de Pékin comme pour Pirelli passé lui aussi à la trappe. C’est de cette puissance invisible, mais toujours présente aux manettes, que rêve Jacob Zuma quand il parle de « proximité idéologique ». Mais le temps risque de lui manquer et, de toute façon, on ne s’improvise pas Chinois…

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Les forces de l’ordre ont du mal à empêcher les vindictes populaires.

Les forces de l’ordre ont du mal à empêcher les vindictes populaires.

Justice populaire – Ainsi parlait l’Ecclésiaste

« Le soleil se lève, le soleil se couche, puis il se hâte de retourner à son point de départ. Tous les fleuves se jettent dans la mer, mais la mer n’est jamais remplie. Ce qui est arrivé arrivera encore. Ce qui a été fait se fera encore. Rien de nouveau ne se produit sur terre ».
Couvre-feu à Ambilobe en ce mois de novembre 2007. Sous l’effet de l’alcool, un certain Nico se vante imprudemment d’avoir été l’auteur du meurtre d’une mère et de ses deux fillettes dont les corps ont été retrouvés dans la Mahavavy. La ville est sens dessus dessous, l’ambiance devient vite électrique. Les forces de l’ordre accourent pour arracher l’ivrogne des mains des justiciers. La foule entreprend de mener une course-poursuite pour récupérer sa proie, au commissariat, à l’hôpital, à la gendarmerie. À chaque fois les forces de l’ordre réussissent à soustraire le dénommé Nico de la vindicte populaire, mais à chaque fois, ivre de déception et redoublant d’ardeur, la foule se… défoule sur les bâtiments abritant ces services publics. L’importance des dégâts témoigne d’une véritable folie vengeresse de la population. Ce qui est arrivé arrivera encore.
Ce même mois, la population de Tsararivotra réussit à se faire justice en présence des gendarmes impuissants à endiguer la fureur populaire. Les faits   Neuf personnes ont été victimes probablement d’un tueur en série et là aussi, un homme qui a trop bu se vante d’en avoir été l’auteur. Celui qui a reçu ses confidences s’empresse d’alerter la population, dont la première réaction est de surprendre le présumé meurtrier au bar où il doit encore se trouver. Mais celui-ci, mû par quelque instinct de conservation, anticipe sur les conséquences  de ses révélations, et trouve asile à la gendarmerie. Dans ce minuscule village du district de Nosy Varika, les grandes distances n’existent pas, et en un clin d’œil tous les habitants se retrouvent agglutinés devant le poste. Face au refus des gendarmes de livrer le fugitif à la foule, quelques personnes ont l’idée d’aller saccager sa case, et de prendre sa femme en otage. La fureur redouble à la vue d’un carnet contenant la liste des victimes, ce qui semble prouver que l’homme est bien le tueur. Retour à la gendarmerie, jets de pierre, et proposition d’un échange : la remise de l’homme contre la vie sauve de sa femme. Les gendarmes au pied du mur pensent que c’est un moindre mal, et s’exécutent.  La première sanction que la population exige du meurtrier est qu’il lèche le corps d’une des victimes encore veillée dans le village. C’est ensuite la curée, à coup de machettes sur le visage, la poitrine, le ventre, les membres. Ce qui est arrivé arrivera encore, aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain…

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Un tableau, peint par des artistes paraguayens, inspiré du chef-d’œuvre de Léonard de Vinci, « Le dernier dîner ».

Un tableau, peint par des artistes paraguayens, inspiré du chef-d’œuvre de Léonard de Vinci, « Le dernier dîner ».

Saintes Écritures – Les zones d’ombre de Judas

Et si Judas n’avait pas trahi Jésus ?  Même dans les Évangiles canoniques, la question se pose, implicitement. Dans son récit de la Sainte Cène, Jean fait dire à Jésus : « fa fantatro izay nofidiko ». Judas serait-il, non pas un félon, mais un initié à qui Jésus aurait demandé, pour ne pas dire ordonné, de le livrer pour que s’accomplissent les
Écritures, « mba hahantanteraka ny Soratra Masina »   Un manuscrit retrouvé en Haute-Egypte dans les années 1970 accrédite cette thèse. Dans un ouvrage extrêmement documenté de 275 pages, James M. Robinson conte les pérégrinations de ce texte qui a fait l’objet de vastes tractations impliquant même la National Geographic Society, mais n’en est pas moins authentique et extrêmement troublant. Ce spécialiste des origines du christianisme en décrypte tous les passages et, dans une démonstration implacable, réhabilite l’apôtre maudit. « Je t’enseignerai les mystères du Royaume, tu pourras l’atteindre, mais pour cela, tu souffriras beaucoup ».
L’ouvrage est introduit par Rémi Gounelle, Professeur d’Histoire de l’Antiquité chrétienne de l’Université Marc-Bloch (Strasbourg II). Parlant des Évangiles apocryphes, celui-ci rappelle que les chrétiens des trois premiers siècles ont composé plus d’une quinzaine d’évangiles, plusieurs apocalypses et lettres mises sous le nom des disciples de Jésus. Seule une petite partie de ces textes a été recueillie dans le Nouveau Testament. Les autres sont couramment appelés « apocryphes », d’un terme grec dont le premier sens est « caché ». Il est petit à petit devenu synonyme de « ayant une origine douteuse », voire de « faux ». Parmi eux, l’Évangile de Judas, redécouvert au XXè siècle, a été écrit au milieu du IIè siècle après Jésus-Christ par la secte gnostique des Caïnites, mais c’est Irénée, évêque de Lyon, qui, horrifié, le mentionne le premier dans son traité « Contre les hérésies ». Dans cet Évangile, Judas, dépositaire d’un savoir supérieur dont ne disposaient pas les autres disciples, est présenté comme celui « qui va offrir en sacrifice l’homme qui porte Jésus », c’est-à-dire celui qui permettra à Jésus de se libérer des liens de la chair, pour rejoindre le monde spirituel dont il est issu.

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Pour l’Église chrétienne, Judas a trahi Jésus.

Pour l’Église chrétienne, Judas a trahi Jésus.

Traître ou ami ?
En lisant l’Évangile de Marc, on peut s’étonner du véritable mur d’incompréhension existant entre Jésus et ses disciples. « Vous ne comprenez pas encore, et vous ne saisissez pas   Avez-vous donc l’esprit bouché, des yeux pour ne point voir et des oreilles pour ne point entendre   » Dans le jardin de Gethsémani, on sent déjà que le cercle rapproché de Jésus, dont a déjà été expurgé Judas, est totalement inutile, abandonnant le Maître à lui-même. Et dans la cour du grand prêtre après que Pierre ait renié Jésus trois fois, on aurait pu s’attendre à ce que, lui aussi, aille se suicider. Au lieu de cela, un bel avenir lui était promis, et on devait même édifier plus tard la plus grande basilique du monde sur le site présumé de son tombeau. Et combien étaient-ils donc  au pied de la croix   Pas un seul ! Judas seul devait rester dans la peau du traitre pour l’éternité. Déjà deux poids et deux mesures, alors qu’à Césarée déjà, Pierre a eu droit à un cinglant « Passe derrière moi, Satan ! Tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ! »
Plusieurs livres contemporains ont proposé une approche plus indulgente du cas de l’apôtre maudit, laissant entendre que, dans le fond, il n’aurait pas si mal agi que ça. Dans son
« l’Évangile selon Judas », Ray Anderson imagine un dialogue au cours duquel Jésus accorde son pardon à Judas. Hans-Josef Klauck, de la Divinity School de l’Université de Chicago, adopte une approche impartiale envers celui qu’il qualifie de disciple du Seigneur. Quant à William Kassen auteur d’un « Judas, traitre ou ami de Jésus   », il défend la thèse d’un Judas plus féal que félon. Avec chacun sa mission qu’il leur était impossible de refuser – « aoka tsy ny sitrapoko anie no hatao, fa ny Anao » -, Jésus et Judas n’étaient-ils pas les deux éléments indissociables d’une paire sans laquelle tout l’enseignement de la Bible s’écroulerait ?

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BE6
Rétro pêle-mêle

Géo, Grands Reportages, Trek Magazine, trois grands titres français du voyage consacrent en cette fin 2007 d’importants dossiers sur Madagascar, mais chacun selon son optique. Géo profite de la Coupe du Monde de rugby qu’héberge la France pour parler de l’histoire de la balle ovale à Madagascar. Introduit par les militaires français en 1905, le rugby a par la suite, et jusqu’à aujourd’hui, été adopté par les classes défavorisées dans leurs quartiers régulièrement inondés à chaque saison des pluies. C’est tout naturellement que ce sport est devenu le vecteur d’un nationalisme qui se retrouve encore dans les paroles du Haka  des Makis : « Madagasikara maka toerana, Makis menalamba, Makis manaha lamba, tetiteteo fa ratsy fanahy, io, io, io ».
Plus classique, Grands Reportages parle d’une île aux trésors en sept volets dont Tana « qui a plus de collines que Rome », la route des senteurs menant de Nosy Be, un paradis perdu, à Ambanja, « les goélettes du temps jadis » racontant un cabotage de Belo-sur-Mer à Maintirano. Pierrot Men y apporte une contribution remarquée et… remarquable par ses photos en noir et blanc accompagnées de textes signés Claire Marca.
Pour Trek Magazine enfin, les meilleures découvertes sont celles qui se font à pied. Parlant des « nouvelles pistes de la Grande Île », il insiste sur le fait qu’à Madagascar le trekking rime encore avec les joies de la rencontre et les frissons de la découverte. Il y a effectivement de quoi, quand on sait que les itinéraires proposés vont du massif encore quasi-inconnu du Makay aux Tsingy du Bemaraha, et aux paysages montagnards de l’Andringitra. Certains soirs, autour d’un feu de camp, il peut arriver que l’on goûte, d’abord du bout de  la langue, au tord-boyau local, le toaka gasy. De mémorables moments…

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – Présidence de la République – AFP 

 

Facebook – Messenger s’enrichit de fonctionnalités

Messenger se dote de nouvelles nouveautés. Elles tendent à rendre l’application à devenir un espace privilégié pour les utilisateurs.

Facebook continue d’enrichir l’application Messenger. Avant, les adeptes de cet outil l’utilisaient pour discuter en ligne, en temps réel, pour partager des vidéos, ou encore pour jouer à des jeux. Maintenant, depuis l’avènement des chatbots, l’application est en train de devenir un des espaces privilégies où les marques, les développeurs et les consommateurs sont connectés entre eux et avec leurs centres d’intérêt. Commander un repas, demander les prévisions météorologiques, effectuer des paiements et des transactions en ligne, tout est possible avec l’application de discussions en ligne de Facebook.
Lors de la F8, la conférence Facebook dédiée aux développeurs, David Marcus, vice-président de Messenger, a présenté les différentes fonctionnalités de l’application-phare du plus grand réseau social mondial, comme la nouvelle caméra. Les conversations vidéo groupées et les jeux ont également participé à ce développement éclair. Aujourd’hui, Messenger réunit 1,2 milliard d’utilisateurs, 100 000 développeurs, 100 000 bots actifs par mois et deux milliards de messages échangés par mois entre particuliers et entreprises.

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L’application Telegram messenger sur smartphone.

L’application Telegram messenger sur smartphone.

Des jeux
Parmi les nouveautés sur Messenger figure l’onglet « Découvrir». Celui-ci est un nouveau moyen de trouver facilement les entreprises ou les marques.
Le « Chat Extension » permettra aux usagers d’intégrer les marques et entreprises au sein de conversations groupées. Il est aussi possible de partager la musique. Il suffit, dans ce cas, d’intégrer le bot à la conversation et de partager avec les amis.
Facebook étend également ses suggestions autour de son intelligence artificielle nommée M. Cette dernière sera utile pour scanner les conversations et recommander des services et chatbot à utiliser sur Messenger. Cette fonctionnalité est ainsi amenée à se généraliser et il est possible de commander des repas sur le site delivery.com.
L’autre annonce importante faite par David Marcus est le Smart Replies. Celui-ci permet aux petites entreprises de lancer leurs propres répondeurs automatiques intelligents. Ces derniers peuvent répondre à des questions lorsque l’équipe des médias sociaux sont hors service, ce qui permet aux clients d’obtenir des réponses rapides sur-mesure.
Et Facebook réserve la surprise aux addicts de jeux vidéo. Le réseau social veut désormais des jeux plus riches, et en temps réel. Un onglet jeux sera également introduit, ce qui le rend plus facile de découvrir de nouveaux titres. Actuellement, 1,5 milliard de jeux ont été joués sur Facebook Messenger.

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De jeunes gamers malgaches ont eu l’occasion de tester Gazkar.

De jeunes gamers malgaches ont eu l’occasion de tester Gazkar.

Jeux vidéo – Gazkar, la fierté des gamers malgaches

C’est l’histoire d’un success story malgache. La jeune startup Lomay a relevé le défi. L’équipe de Mathieu Rabehaja a réussi à s’affirmer comme étant le pionnier du jeu de course virtuel à Madagascar avec « gazkar ». Son projet arrive à maturité, pour le plaisir des gamers locaux. Le lancement officiel de ce jeu, devenu une fierté nationale, est tant attendu de toute la communauté des passionnés de jeux vidéos. C’était samedi au Kianjan’ny Kanto Mahamasina.
« Gazkar vous fera redécouvrir la Ville des Mille dans un univers virtuel reproduit avec le plus grand soin, dans une ambiance typiquement malgache. Vivez des courses folles à travers Tana et au-delà, au volant de voitures que vous avez l’habitude de voir au quotidien, comme les Renault 4L ou les Citroën 2CV. Ainsi qu’au volant de la fameuse voiture malgache, la Karenjy, et les incontournables taxi-be », confie Mathieu Rabehaja, concepteur du jeu.
Gazkar est un moyen de montrer la capacité, le savoir-faire et l’ambition des jeunes malgaches. « C’est aussi un moyen de porter haut le flambeau du pays », annonce-t-on du côté de Lomay. Puisque le jeu se veut être un outil de promotion du tourisme de la Grande île en montrant la beauté du pays, ses magnifiques paysages et ses monuments historiques.
Gazkar séduit d’ores et déjà la bonne majorité du public, notamment les jeunes de 7 à 37 ans. Les férus de jeux vidéos pourraient ainsi se lancer dans un challenge à partir de leur smartphone et tablette tournant, au minimum, sur Android 2.3.
Des années de durs labeurs ont été nécessaires pour le développement, la production ainsi que la réalisation de ce jeu virtuel et ont nécessité la mobilisation d’une dizaine de personnes dont un chef de projet, deux infographistes, deux intégrateurs et quatre game developpers, un technicien son et un developpeur web. Matthieu Rabehaja et Tsilavina Razafinirina ont commencé à mettre sur le starting block le projet en 2014 avec la création de leur startup Lomay.
« Matthieu a commencé la programmation du cœur du jeu et s’en est suivi l’épanouissement du projet. La démo a également été mise en ligne sur le site web o ciel www.gazkar.mg pour que les joueurs puissent la télécharger gratuitement », explique-t-on du côté de Lomay.
Le jeu propose, à son stade actuel, 27 types de véhicules dont le Karenjy Mazana II.
La réputation de Gazkar et de la jeune startup Lomay dépassent actuellement les frontières. Le journal Le Monde a parlé de ce jeu vidéo 100% made in Madagascar dans ses colonnes. En février dernier, l’équipe de Lomay avait rencontré des grands noms du secteur des nouvelles technologies pour faire la promotion de son jeu vidéo en France. Matthieu Rabehaja en a ainsi parlé avec Xavier Niel, le fondateur de Free. C’est un sacre.

Testé pour vous – La révolution avec la 4G d’Orange

Depuis l’annonce officielle de son lancement, l’offre 4G de Orange Madagascar a révolutionné l’usage de l’internet mobile à Madagascar. Le réseau de quatrième génération de l’opérateur mobile offre la possibilité d’avoir un débit jusqu’à 100 Mb/s. Ce qui enrichit l’usage de l’internet mobile dans le pays.
Le téléchargement d’une pièce jointe se fait ainsi en une fraction de seconde. À titre d’exemple, un dossier de 2Mo se télécharge en une seconde tandis qu’il faut 6 secondes avec une connexion 3G. Un album de musique sur Deezer ne demande que 8 secondes d’attente, s’il fallait 15 minutes en 3G.
Ces exemples illustrent parfaitement en quoi cette vitesse pourrait améliorer le confort des usagers. Les mises à jour des systèmes d’exploitation et des applications sur les smartphones et tablettes seront plus accélérées.
À l’heure du Cloud, la 4G promeut. Le cloud devient bien plus qu’un simple outil de stockage de données (documents, photos, vidéos). Des fichiers sauvegardés sur Dropbox, par exemple, sont beaucoup plus accessibles grâce à un téléchargement rapide. De plus en plus de logiciels et d’applications sont aussi désormais hébergés en mode SaaS (Software as a Service). L’ordinateur, la tablette et le smartphone tendent à devenir de simples terminaux de connexion. Le très haut débit s’avère donc indispensable pour l’utilisation de ce service
Et pour les adeptes de jeux en ligne, c’est beaucoup plus de fun. Le temps de latence est très faible, idéal pour les amateurs de jeux en ligne. Selon les explications d’un technicien de l’opérateur, ce temps de latence est de 20 millisecondes, contre 800 millisecondes en 3G. Le « cloud gaming » comme G-cluster permet un accès à des jeux vidéo de haute qualité directement sur la télévision, le smartphone ou la tablette.
Fini la console ou l’ordinateur indispensable, la carte graphique dernier cri. Une nouvelle façon de jouer est en marche : le jeu sort de la maison, une partie en cours n’est plus perdue si on change de terminal.

Textes : Lova Rafidiarisoa
Photos : Lova Rafidiarisoa – L’Express de Madagascar – AFP – Fournie
Paga réalisée avec Orange Madagascar

Atelier du film court – Un atelier axé sur la critique cinématographique

Une bonne initiative est toujours  la bienvenue, comme celle du festival Rencontres du film-court pour sa XIIe édition. Un atelier d’écriture critique s’est tenu durant cette semaine.

Une plateforme d’échange, de partage et de découverte. Un atelier inédit et  coopératif consacré à l’écriture s’est tenu à l’Institut français de Madagascar (IFM) à Analakely tout au long de la XIIe édition des Rencontres du film-court (RFC). Il a suscité et sollicité à la fois la créativité ainsi que l’esprit critique des participants férus d’art et avant tout cinéphiles. Car il a mis notamment en avant les contraintes artistiques, sociales ou économiques auxquelles fait face le cinéma national.
Cet atelier d’écriture critique qui s’est tenu depuis le 24 avril jusqu’à hier, a contribué à affûter la vision d’une bonne dizaine de journalistes et acteurs des médias ainsi que du monde de la communication, en général. Il s’agit d’une activité de groupe fédératrice autour d’un objectif commun auquel les participants privilégiés de la rencontre seront mis à contribution. Objectif qui se résume par une meilleure promotion et valorisation du septième art dans la Grande île et, pourquoi pas, surtout le continent africain. Les Rencontres du Film Court en partenariat avec Awotélé, la revue panafricaine des critiques cinématographiques tient ainsi à favoriser la création, la formation et la lutte contre l’illettrisme par le biais de cette initiative qui tend vers une visée thérapeutique pour l’art en général, en fonction du public. (Photo Cult Atelier RFC)

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L2

Des intervenants émérites

« L’art a un besoin vital de critique. Sans elle, il ne peut exister », affirme le critique Jean Douchet. Emmené par Charles Grandjean du Festival international de Fribourg en Suisse et de Nicolas Johary, fondateur de la plateforme Hiwo, l’atelier d’écriture critique des RFC s’est attelé à aiguiser l’esprit des participants. Et ce, à partir du postulat qu’une nouvelle génération de cinéastes se doit d’être accompagnée d’une génération de critiques. Avec également Domoina Ratsara, contributrice de la revue Awotélé dans la Grande ile, à l’animation, les journées sont allées bien au delà des exercices de visionnage de films, des discussions et de rédaction de critiques. Bref, les séances se sont affirmées comme un véritable stage en journalisme culturel.

Déroulement de l’atelier

D’une part, en formation théorique, les spécificités de l’écriture critique ont été abordées. À savoir  la démarche analytique et argumentative. « La critique est un espace de prise de parole et de débat. Il n’existe pas de critique-type. Elle part d’un vécu subjectif, autrement dit un critique est un spectateur qui s’immerge dans le film et écrit selon son ressenti pour parvenir à une lecture cohérente et argumentée », souligne Charles Grandjean. D’autre part,, les participants ont été amenés à mettre en pratique les acquis théoriques. Le temps d’une journée, les participants ont ainsi regardé des films en compétition, en discuter et écrire des critiques à leur tour.

Toute une technique

Si Nicolas Johary a présenté sa plateforme Hiwo et la manière dont son équipe aborde la critique culturelle, Charles Grandjean est intervenu sur la méthode de rédiger une critique et de présenter les nouvelles formes de critique à travers le web. Tout au long de l’atelier, les participants écrivent puis travaillent leurs productions journalistiques, ou simplement regardent et commentent les films-courts proposés. Le maître mot de ces ateliers est l’échange qui se matérialise en une critique constructive des œuvres proposées, que ce soit par l’intervenant ou par les autres participants. L’objectif étant que chacun puisse contribuer librement, sans crainte d’un jugement négatif de la part des autres.

Andry Patrick Rakotondrazaka – Photos Rencontres du film-court (RFC)

Bemiray –« Pour que la mer ne soit plus la limite de notre rizière »

Tom Andriamanoro consacre sa livraison de ce jour  au mois d’avril. Plus exactement, à certains mois de certaines années où certains jours sont marqués par quelques évènements.

23 avril 2017 – La France en marche…

Un jour d’avril refondateur. Ce jour-là, les deux grandes tendances traditionnelles de la politique française, que l’on croyait inamovibles, quittent la scène par l’escalier de service: la gauche, la droite.  Une tournure prévisible, somme toute.
Tout aussi prévisible, la France aura dans une semaine un jeune homme de 39 ans pour président, au détriment d’une « dame blonde qui fait peur à tout le monde », dixit Mamane. Il y a un an déjà, le chroniqueur Christophe Barbier présentait le jeune homme comme
« une tornade qui soulève les idées reçues et les fracasse en les jetant dans le débat public. Sa liberté de parole, son inventivité législative et son réformisme pragmatique ont ringardisé le vieux logiciel des partis ». Il est aujourd’hui submergé par un raz-de-marée hétéroclite de
ralliements dont beaucoup doivent l’indisposer plus qu’autre chose. Quant à la dame blonde, il y a également un an de cela, elle prenait en main sa propre « com » en l’étrennant par un reportage sur sa visite au Salon de l’Agriculture confié à un producteur, dont le compte twitter révélait un tropisme prorusse et une certaine bienveillance vis-à-vis de Bachar el-Assad. Elle aussi poursuit sa marche, de coups de gueule en coups d’éclats, sans oublier les coups fourrés…
Ceci dit, requiem pour les ambitions d’un « français insoumis », lequel y croyait de plus en plus au fil de la campagne, et a été à un demi-doigt de créer la surprise, tant tout s’est joué dans un mouchoir de poche. Bête noire de la dame blonde qu’il ne se prive pas de remettre à sa place à chaque débat — « fichez-nous la paix Madame, nous ne sommes pas obligés de subir vos foucades ! » —, celui que certains qualifient de « meilleur orateur politique de France » a réussi à mobiliser un électorat de gauche en crise avec ses propres valeurs, et que l’on croyait fini. Cette gauche-là n’est pas celle en train de faire ses malles, c’est une gauche autre et authentique, redevenue conquérante devant les urnes. Même les jeunes commençaient à se reconnaître dans son langage, malgré l’écart des générations. On lui reproche parfois un manque d’humanisme, lui qui n’a jamais été chaud pour un trop grand laxisme aux frontières. Mais on sait que ce n’est pas par xénophobie primaire, et on le lui passe : « Inonder la France d’immigrés illégaux, c’est permettre aux grosses sociétés, aux agents immobiliers et aux restaurants à la mode d’utiliser une main d’œuvre bon marché au noir. ».Un de ses points faibles est peut-être son incapacité à se créer une image porteuse, comme disent les héritiers de Séguéla. Mais cet homme, plutôt bourru de nature, sait qu’il lui est impossible d’être autre chose que… nature, quitte à se brouiller parfois avec les journalistes à qui il reproche vertement leur asservissement aux puissances de l’argent.

Tête de mule
Mais que dire du mari de celle par qui Waterloo est arrivé ! Perdant irrémédiablement en l’espace de quelques mois un statut d’hyper-favori, on saluera son battant même si cela tournait jour après jour à un entêtement coupable. Son « cette défaite est la mienne » est un mea culpa qui vient trop tard, et ne le dédouane pas plus que le pilote « qui a pris la responsabilité de décoller » malgré une météo impossible. Tous morts, aucun survivant… Le scandale dans lequel la tête de mule républicaine s’est empêtrée a néanmoins permis de remettre sous les feux de la rampe les pratiques de beaucoup d’élus français : assistants fictifs, notes de frais bidon, conflits d’intérêts, ces représentants du peuple sont passés maîtres dans l’art de se confectionner leurs propres mallettes. Ils savent  que la commission de vérification des comptes ne se réunit qu’une fois par an, avec une assiduité de ses membres proche du nul. Le record des emplois familiaux, par exemple, est détenu par un député qui, en 2014, employait sa femme, son fils, et sa fille. Un autre a comme proches collaborateurs rémunérés sur l’argent public, ses deux fils, tandis qu’un troisième, d’un tout autre bord politique, ne s’est pas gêné pour financer vacances, voyages en train, et accessoires de piscine avec son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). Une élue, provocatrice, utilise cette indemnité « pour s’acheter des robes », et une collègue « pour faire ses courses de fin de semaine au supermarché ». En plus de leurs salaires, les 925 parlementaires français reçoivent tous les mois 6.000 euros destinés à couvrir les frais liés à leur fonction, mais en général députés et sénateurs en font ce qu’ils veulent. Difficile néanmoins de ne pas tirer son chapeau devant la pertinence des arguments de cet honorable chef d’Institution : la vérité, dit-il, n’est pas que j’emploie ma femme, mais que j’ai épousé ma collaboratrice. Qu’y répondre   Ainsi va la France…

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Une pochette de disque sur le Trio Ny Antsaly, tiré du site de Patrice Mussard.

Une pochette de disque sur le Trio Ny Antsaly,
tiré du site de Patrice Mussard.

3 avril 1964 – La fête au Palais    

Un jour d’avril très british. La Salle du Trône du Palais de la Reine se prépare à un grand évènement : la remise au musée d’un tableau d’Henry Room, représentant l’audience accordée en 1837 par la Reine Adélaïde à une mission diplomatique malgache. Aux petits soins pour la réussite de cette cérémonie historique, se trouvent l’ambassadeur Pierre Razafy-Andriamihaingo et son épouse, le conservateur du Rova Jeanne Ramboatsimarofy, ainsi que le représentant de la London Missionary Society, M. Gilbey, lui aussi en couple. Le président Philibert Tsiranana, qui a toujours rechigné à venir en ces hauts-lieux de la monarchie merina, est accompagné de sa très discrète épouse, de son ministre des Affaires étrangères, Albert Sylla, et d’une importante suite de personnalités civiles et militaires. Le corps diplomatique est fortement représenté avec, entre autres, les ambassadeurs de France et du Royaume-Uni.
Après le rituel protocolaire effectué dans la grande cour devant les tombeaux royaux, la cérémonie prend une connotation plus intime dans la Salle du Trône, avec un accueil assuré à la valiha et à la guitare « fitendry gasy » par le trio Ny Antsaly, monté en 1958 par un mélomane et mécène du nom de… Pierre Razafy-Andriamihaingo. Conscient de la nécessité de faire connaître le génie malgache aussi bien au pays qu’à l’étranger, il est parvenu à professionnaliser un ensemble devenu emblématique de l’île, composé des frères Rémi et Sylvestre Randafison, et de Bernard Razafindrakoto. En Italie, lors du Festival International de Venise de 1961, Ny Antsaly arrache des larmes d’émotion à une assistance frappée par la nostalgie de nos chants. Il est vrai qu’il n’est, en ce temps-là, pas encore question de kilalaka ou de tsapiky, encore moins de prouesses giratoires de l’arrière-train… La même année, il obtient le second  prix d’un Festival international de musique folklorique tenu en Angleterre.
Ry tanindrazanay malala et God save the Queen — pas tout à fait étranger à ces lieux chargés d’histoire malgacho-britannique — sont  interprétés  aux instruments traditionnels juste avant que le Président ne dévoile le tableau sous les applaudissements. Dans son discours, Philibert Tsiranana n’oublie pas de préciser que le Malgache d’aujourd’hui est l’héritier du Malgache d’hier, question très certainement de balayer toute velléité « suprématiste » dans certains esprits. Une tea party, digne de la meilleure tradition anglaise, termine une cérémonie qui, entre autres mérites, a celui de cimenter davantage la conscience nationale du jeune État. Quant au tableau, il sera par la suite transféré au Palais d’Argent Tranovola avant, dit-on, de se retrouver sur les murs du ministère des Affaires étrangères.

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Une jeune fille dirige un ensemble de flute pour animer le service religieux dans un temple kimbanguiste en République démocratique du Congo.

Une jeune fille dirige un ensemble de flute pour animer le service religieux dans un temple kimbanguiste en République démocratique du Congo.

6 avril 1921 – Simon Kimbangu, prophète et chaman

Un jour d’avril révolutionnaire. Que sait-on de cette figure historique africaine, à moins de faire partie des ouailles du révérend « Satrobory », Ndremanampy Andrianarijaona de son vrai nom, chef de l’Église kimbanguiste de Madagascar   Sûrement pas grand-chose, et pourtant l’homme mérite une place parmi les précurseurs du concept de la négritude et des mouvements de libération nationale.
En ces lendemains de première Guerre Mondiale, les idées circulent fort et vite dans la capitale du Congo belge, où tout et rien sont prétexte à échanges. Certains parlent de fébrilité, de nervosité, et même de « fermentation prérévolutionnaire ». C’est dans ce contexte qu’un jeune homme catéchisé dans le giron des missions baptistes, va faire parler de lui. Simon Kimbangu, c’est son nom, est né en 1889 à Nkamba, dans le Bas-Congo. Intelligent, cultivé, il suit un itinéraire assez proche de celui de Jean-Joseph Rabearivelo, allant de frustrations en déceptions. Son souhait de devenir prêtre bute sur un obstacle infranchissable à l’époque : sa condition de noir et de colonisé. Il survit dans la capitale et décide un beau jour de rentrer dans son village, saturé, révolté. Son éducation religieuse le nourrit de « paroles de feu » comme celles du prophète Amos : « Je déteste vos pèlerinages, je ne veux plus les voir, dit le Seigneur. Je ne peux plus sentir vos cérémonies religieuses, je n’éprouve aucun plaisir à vos offrandes de grains. Je ne regarde même pas les veaux gras que vous m’offrez en sacrifice de communion. Cessez de brailler vos cantiques à mes oreilles, je ne veux plus entendre le son de vos harpes. Laissez plutôt libre cours au droit. Que la justice puisse couler comme un flot intarissable » (Amos 5 : 21-24).  L’Esprit, dit-il, souffle sur lui et, ce 6 avril 1921,  il proclame l’avènement imminent des temps nouveaux, des temps de justice, des temps d’égalité, s’inscrivant dans la plus pure tradition du prophétisme. Pour les kimbanguistes, Papa Simon comme l’appelle Satrobory est à la fois un « ngunza » (prophète) et un « ntumwa » (envoyé de Dieu).
Mais il n’est pas que cela. Opérant des guérisons miraculeuses, il est aussi chaman, en ce sens qu’il peut prendre en charge le corps des autres, traverser les espaces pour endosser leurs souffrances et les aider à revivre. Cette conjugaison chamano-prophétique creuse encore plus dans l’enseignement de Simon Kimbangu le fossé entre l’Occident et les autres mondes, entre ceux que l’on dit « sauvages » et ceux qui se disent « civilisés ». Mais une de ses phrases-chocs annonce un renversement des rapports hiérarchiques : « Les Noirs deviendront Blancs, et les Blancs deviendront Noirs. » Pour l’Église kimbanguiste, Babylone c’est l’Occident, avec pour preuves la prétendue libéralisation de ses mœurs, ses idéologies athées, ses sociétés ésotériques comme la Rose-Croix ou la franc-maçonnerie. « La Bête, c’est l’homme blanc car au fil du temps, il a retourné son intelligence contre Dieu qui l’a pourtant béni et lui a tout donné. »
Il n’en faut pas plus pour qu’après  cette véritable bombe du 6 avril 1921, le pouvoir colonial procède à l’arrestation d’un illuminé jugé plus que dangereux. Certains milieux ecclésiastiques réclament son exécution. Condamné à une peine de servitude pénale à perpétuité, il est interné à la prison d’Elisabethville où il sera reclus jusqu’à sa mort en 1951.  Ces trente ans derrière les barreaux font de sa détention politique la plus longue de toute l’Afrique subsaharienne, plus encore que celle de Nelson Mandela ! On ne le savait peut-être pas… Mais son message a le temps de se répandre dans tout le Congo belge d’abord, en Afrique de l’Ouest ensuite,  effectuant même des percées sur les autres continents.
Certaines dates peuvent être considérées comme majeures pour le kimbanguisme. En 1958, l’Église prend le nom de « Église de Jésus-Christ sur terre par le prophète Simon Kimbangu». L’année suivante, elle est reconnue par les autorités coloniales. En 1969, elle est admise au Conseil Œcuménique des Églises, moyennant quelques concessions, comme celle de ne plus considérer Simon Kimbangu comme une incarnation du Saint-Esprit. En 1971, elle devient l’une des trois Églises officielles du Zaïre. On estime à 37 000 le nombre des victimes de persécutions et de déportations entre 1921, année de l’arrestation du prophète, et 1958. Pour immortaliser ce chiffre, les chrétiens kimbanguistes ont érigé un temple de 37 000 places assises à Nkamba, la « nouvelle Jérusalem ». Il a été inauguré le 6 avril 1981.

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BE4
Rétro pêle-mêle

Nous sommes en  août 2004, et la première édition du Festival de la baleine organisé par le Groupement des opérateurs touristiques de Maroantsetra et Masoala  fait l’évènement dans la Baie d’Antongil. Une exposition sur fond de chants de baleines captés par hydrophone permet à la population et aux visiteurs de se familiariser avec les cétacés, en plus des causeries et des projections de courts métrages également programmés.
Madagascar est classé premier pays en Afrique en matière de médecine traditionnelle devant le Burkina Faso. On y compte plus de 5 000 tradipraticiens répartis dans une dizaine d’associations. Le ministère de la Santé malgache a inclus dans son organigramme une Direction chargée de la pharmacopée et de la médecine traditionnelles.
Manakara confirme sa place dans le marché de l’apiculture avec la Pépinière de la Mania créée en 1988. Utilisant du matériel aux normes européennes, elle possède un rucher de production et un autre de sélection et de fécondation. La Pépinière produit trois variétés : le miel de litchi au grain très fin, le miel de niaouli riche en saccharose et dextrines, et le miel d’eucalyptus apprécié pour sa teneur en oligo-éléments.
Le différend persiste entre les deux sanctuaires de l’ancien royaume du Boina, celui du Nord et celui du Sud, concernant la garde des reliques sacrées des rois Andriamandisoarivo, Andrianamboniarivo, Andriandahifotsy, et Andriamisara. La possession de ces objets enfermés dans des coffrets plaqués de motifs en or et argent filigrané confère à leur détenteur le prestige et l’autorité nécessaires pour s’imposer comme dépositaire  du pouvoir royal de la dynastie des Maroseranana.

Textes : Tom Andriamanoro
Photos : Internet – AFP 

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