Harijaona Rakotomalala, de son vrai nom, adore les images en général et la photographie en particulier. Son style surréaliste évoque des scènes peu ordinaires, sa manière de raconter des histoires hors du commun.

« Censure »
Dans le jargon des photographes, ce que Stéphane Neko réalise se définit par « Fine Art ». Ceux qui arrivent à comprendre l’anglais doivent avoir une notion de ce mot. La photo est un art, et les photographes, comme Stéphane Neko, apportent un travail en particulier aux clichés réalisés afin d’obtenir un résultat proche de la fiction. Tout dépend de l’inspiration des photographes pour rendre les photos surréalistes, une fois finies. Et les résultats sont bluffants dans le vrai sens du terme. Une série de photos faites de la même manière et suivant un thème précis arrive à raconter une histoire plus ou moins fictive.

« Human »
« Les films que je regarde arrivent à déclencher mon inspiration. Parfois ce sont les images, d’autres fois c’est l’histoire, ou même la musique du film. Je commence à concevoir dans ma tête ce que je veux réaliser. Une fois que j’arrive à avoir une esquisse des différentes étapes du travail, je me mets ensuite à écouter de la bonne musique », explique Harijaona Rakotomalala alias Stéphane Neko.
« J’adore le rock qui évoque le côté rebelle en moi, que j’aime bien laisser s’exprimer à travers mes photos. Souvent cette sonorité lourde me suit jusqu’à la réalisation d’un thème. Les couleurs aussi ont une signification dans mes œuvres. Je suis plutôt porté vers les couleurs sombres entre guillemets, celles qui arrivent à entretenir le mystère, le frisson et l’étonnement. Lors de ma dernière exposition « The Red », j’ai choisi la couleur rouge comme fil conducteur. Cette couleur décrit ma personnalité. J’ai le cœur entre les deux mains et je peux me mettre en colère facilement. Le rouge est symbolique pour moi. Il nous unit tous. Le rouge traduit pas mal de choses. La souffrance, l’amour, la colère, notre île », ajoute notre photographe.

« Forbidden »
Des photos faisant partie de l’exposition « The Red » :

« Mask (fake) »

« The Red »
The Red, le système de notre société
La couleur rouge domine l’ensemble des œuvres de Stéphane Neko intitulées « The Red ». Ce thème raconte la vision du photographe par rapport à la société dans laquelle il vit. Exposées au Buffet du Jardin à Antaninarenina du 16 au 30 décembre 2017 derniers, les onze photos qui composent The Red évoquent la liberté, les règles, les interdits, la punition. « En tant que photographe, traiter la nudité est une forme de liberté. Le corps présente aussi de belles formes d’expression que les artistes interprètent de différentes manières. Pourtant notre société a établi des règles pour interdire cette forme d’expression. Elle a puni ceux qui ne les ont pas suivies, d’une façon ou d’une autre. Et on reste enfermé dans ce système qu’on ne peut pas franchir, tel une ligne rouge », souligne Stéphane Neko.
Un enfant de la balle
Stéphane Neko est issu de deux générations de photographes. Son père était un photographe qui faisait des photos souvenirs. Même son grand-père côtoyait le domaine de la photo, à son époque. C’est en toute logique que Stéphane s’est orienté vers des études de multimédia en apprenant les films courts. Il gagne sa vie en prenant des photos d’événement sous un autre pseudo, One-Photography. Et la photographie conceptuelle, le surréalisme ou le Fine Art est une forme d’expression pour Stéphane Neko en tant qu’artiste « photo-génique ».
D’autres œuvres de l’artiste photographe

Stéphane Nekose démarque
des photographes« classiques ».

« Trapped »

« Wanna be free »

« The end of heartache »

« Looking for utopia »

« Crying for freedom »
Textes : Ricky Ramanan
Photos : Fournies