Décembre 2002, décès de Robert Mallet qui fut le tout premier doyen de la Faculté des Lettres et sciences humaines d’Antananarivo. Il était l’ami des grands de la littérature contemporaine, de Paul Claudel à André Gide en passant par Francis James, et était membre de l’Académie royale de Belgique. Robert Mallet termina sa carrière à la Sorbonne où il resta en poste jusqu’en 1980. Ses années malgaches lui inspirèrent un recueil de poésies intitulé « Mahafaliennes » et un roman, «Région inhabitée ».
Un p’tit tour et s’en est allée. S’il y a une église qui a véritablement révolutionné le paysage cultuel malgache, c’est bien l’Église universelle du royaume de Dieu, venue du Brésil. Expulsée après un geste irréfléchi d’un de ses pasteurs à Fianarantsoa, l’EURD dérange. Là où la concurrence promet une nouvelle Jérusalem, elle prêche sans détour un Évangile de la prospérité, avec un délicieux accent lusitanien en prime. « Si tiou démondes pousse pousse, Diou te donnera pousse pousse. Si tiou démondes Mercedes, Diou te donnera Mercedes.» Miracle mon ami !
Qui se souvient de Mareva, le célèbre médium omniprésent dans les médias ? La tournure des évènements de 2002 lui fut fatale, car on l’accusait, à tort ou à raison, d’avoir des sympathies ratsirakistes. « Et pourtant, je n’ai jamais dit que Ratsiraka allait revenir au pouvoir. D’ailleurs vu son état physique, je ne crois pas qu’il ait été capable d’aller au bout d’un autre mandat. » Et de poursuivre : « si c’est un concurrent qui a voulu me couler, le mal est fait car j’ai perdu tous mes clients. » Le monde s’est écroulé comme un château de… cartes dans lesquelles la voyante n’a rien vu venir.
2003, la RTA creuse l’écart. Après avoir été la première télévision à offrir la qualité d’image, numérique, elle réussit un sans-faute avec son émission concours Pazzapa. Si le concept n’a rien d’original, la réalisation a été menée de main de maître, avec la complicité des concurrents qui ont fini par s’habituer à l’œil de la caméra dans leur arrière-cour. La finale, hébergée par le Centre culturel Albert Camus, a été marquée par une véritable
« Ainamania » chez le public, spectateurs et téléspectateurs confondus, tombé sous le charme de la petite et talentueuse malgacho-américaine de 13 ans.