Avec le « mariage » d’Air Austral et d’Air Madagascar, qui tarde à se concrétiser, si on parlait d’open sky dans Bemiray de ce jour Par ailleurs, Tom Andriamanoro ne peut passer sous silence le racisme latent existant au Brésil. Enfin, Qatar et le terrorisme sont d’actualité, certains pays ont pris position sur le sujet.
Transport aérien – D’un slogan oublié aux tentations de l’open sky
Le réseau intérieur le plus dense du monde… Un des anciens directeurs généraux d’Air Madagascar, le polytechnicien Jacques Alexandre, avait eu la droiture de reconnaître que l’avion n’a pas la même capacité de développement d’un pays que la route, et surtout que le train. « Construisez une piste d’aviation près de la localité A, faites-en une autre près de la localité B à 700 kilomètres de là. Leur jonction est faite, mais entre les deux points, rien n’aura changé ».
Le réseau des chemins de fer malgaches est resté ce qu’il a toujours été. La ligne Antananarivo-Antsirabe, construite en 1923 pour rapprocher confortablement les eaux thermales des curistes, n’a jamais été prolongée alors que, si elle l’avait été jusqu’à Fianarantsoa, elle aurait désenclavé durablement tout le Sud-Est. La desserte des sites touristiques par la route est trop souvent déficiente, d’autant plus que l’insécurité s’invite désormais à la fête. Les Japonais, ces grands travailleurs qui ne prennent qu’une dizaine de jours de vacances extrêmement bien planifiés, ne peuvent pas se permettre d’en perdre trois ou quatre en route. Les voies de surface ont été négligées pendant des décennies, et le vrai développement avec, pendant qu’Air Madagascar se ruinait à desservir « le réseau intérieur le plus dense du monde », sans le moindre ariary de subvention, mais sur les bénéfices de ses lignes internationales. Des lignes qu’on portera tantôt sur l’autel de l’open sky, la panacée, disent les « connaisseurs », qui nous assurera enfin 500 000, 800 000, et pourquoi pas à terme le million de touristes. Tongava soa o ! Que Madagascar ne suive tout simplement pas les traces de ce pays où les grands hôtels et les luxueuses demeures coloniales rénovées jouxtent la misère la plus criarde. Et où certains touristes finissent par avoir honte d’être touristes…
Soixante escales au soleil, c’était la version plus « incentive » du slogan oublié. Depuis, le transport aérien mondial a parcouru du chemin qui a littéralement redessiné son paysage. On pourrait citer la dérégulation à partir de 1978, qui exacerbe la concurrence et impose des normes de rentabilité. Les aéroports prennent de l’importance avec la stratégie des « hubs » ou aéroports de liaison. La première compagnie « low cost », l’américaine Southwest Airlines, accumule les bénéfices et réussit la gageure d’acheter 29 avions en 2005. Les « low cost » sont de trois sortes : celles, pures et dures comme Ryanair, qui se caractérisent par un service à bord minimal et l’utilisation d’aéroports secondaires ; celles, comme Easyjet et Volare, qui évoluent dans la catégorie au-dessus notamment en matière d’aéroports, et enfin les « hybrides » issues des grandes compagnies traditionnelles. Elles sont 106, dont 56 en Europe de l’Ouest et 16 aux États-Unis, à s’accaparer 5% du marché en 2002, et à oser pousser le bouchon jusqu’à 25% à l’horizon 2010…

Southwest Airlines a été la première compagnie aérienne « low cost ».
Tourisme
Les compagnies classiques souffrent de la concurrence, de leurs lourdes structures souvent endettées, de la nécessité d’achat de nouveaux appareils, du renchérissement du prix du carburant. Certaines disparaissent (Swissair, Sabena…), d’autres sont absorbées par plus grandes qu’elles (cas d’UTA et d’Air Inter par Air France), tandis que d’autres créent des alliances ( Star Alliance d’Air Canada et Lufthansa, Oneworld d’American Airways et British Airways, Skyteam où l’on voit Air France-KLM et Delta Airlines…) Ces problèmes d’exploitation n’épargnent pas les petites compagnies comme Air Madagascar, pour lesquelles les solutions, désormais envisagées, ont parfois d’autres finalités, dont l’augmentation des arrivées touristiques globales, plus que la survie desdites compagnies elles-mêmes.
C’est le cas de l’open sky, une solution de facilité pour laquelle, chose étonnante, Philibert Tsiranana s’est déjà prononcé, tel un visionnaire, dans les années 60. On peut faire venir tout le monde, disait-il alors avec son bon sens paysan, mais il ne faut pas oublier qu’une nation est à construire, « et je préfère avoir des ingénieurs, des pilotes, des techniciens de haut niveau, plutôt qu’une armée de femmes de chambre et de taximen ». Jean-Michel Hoerner, professeur de géopolitique et de tourisme de la Faculté de Tourisme de Perpignan, rappellera plus tard que lorsque l’Ile Maurice a au tout début lancé le tourisme sans compagnie nationale, 90% des recettes revenaient dans les pays émetteurs. La création d’Air Mauritius lui a permis d’en garder plus de la moitié.
L’ouverture du ciel, pour être positive et acceptable, doit être génératrice d’apports nouveaux et concrets sur tous les plans, et non se traduire par une simple multiplication plus ou moins anarchique des opérateurs aériens. Elle est tout indiquée pour des pays comme les Seychelles, Maurice, ou Singapour, qui n’ont pas aux pieds un boulet qui s’appelle… le réseau intérieur. À chaque compagnie de faire alors montre de son savoir-faire, dans le cadre de règles qui sont les mêmes pour tout le monde. Mais combien de celles tentées par Madagascar s’intéresseront aussi à l’héritage épineux du « réseau intérieur le plus dense du monde » Air Madagascar pourra-t-elle à la fois se battre sur l’extérieur, et être pratiquement la seule à se débattre sur l’intérieur Il est permis d’en douter, les dés sont pipés à l’avance.

Il est inimaginable de croire que Doha, la capitale
du Qatar, soit aussi un nid de terroristes.
Crise Qatari – Les démons du terrorisme
Bons baisers du Qatar ! La vie est plutôt douce à Doha, n’en déplaise à la conspiration menée par l’Arabie Saoudite, qui n’a trouvé mieux que de reporter sur ce pays les griefs qui lui sont faits depuis un certain temps. Un peu comme pour se décharger d’un boulet encombrant, et se faire une image plus rassurante. La principale accusation, celle de soutien au terrorisme, est en effet malaisée à avaler tout cru, puisqu’elle a, depuis longtemps, été portée contre l’Arabie Saoudite elle-même, soupçonnée de financements occultes. La logique voudrait d’ailleurs que les islamistes ne puissent bénéficier d’une logistique complice que de la part de pays dont les valeurs religieuses et sociales se rapprochent des leurs. Le royaume saoudien est, par exemple, régulièrement épinglé par Amnesty International comme faisant partie du top 5 des pays irréductibles de la peine de mort, avec une progression de 75% des exécutions capitales en 2015. Pas le Qatar. En Arabie Saoudite les femmes ne peuvent se déplacer qu’accompagné par leur mari ou par un membre mâle de la famille, de préférence le frère, au Qatar elles circulent librement. En Arabie Saoudite la police religieuse est très active, elle n’existe même pas au Qatar. À Doha, le chapitre des loisirs urbains est vaste, allant des bars select aux clubs de jazz, chose impossible à imaginer au pays gardien des lieux saints de l’Islam, encore moins du côté des islamistes purs et durs. Plus de 200 nationalités différentes se retrouvent au sein de la compagnie aérienne de l’émirat, une ouverture cadrant mal avec ce dont on accuse le pays. Et que dire des palaces et des équipes de football que possèdent les Qataris dans certains pays occidentaux, pour ne parler que du Paris-St Germain Tout simplement incompatible avec le fait que, dans les territoires de l’État islamique, une simple écoute clandestine de la retransmission d’un match de football peut être passible des pires sanctions. Il est peut-être temps, pour les musulmans, de prêter l’oreille à autre chose qu’au bruissement des pétrodollars saoudiens, et de prétendre être autre chose que des moutons de Panurge dociles et intéressés.
Le Qatar n’est pas ce qu’on peut appeler une démocratie, mais cette crise provoquée par l’Arabie Saoudite démontre, si besoin est, l’impasse dans laquelle leur extrémisme pousse de nombreux pays musulmans. En Égypte comme en Turquie, c’est l’utopie d’une démocratie islamique qui s’est écroulée. Aujourd’hui à Istanbul comme à Ankara, le silence est plus que jamais d’or si on ne veut pas s’exposer à la milice. Le photojournaliste français Mathias Depardon vient d’être expulsé de ce pays après une détention administrative d’un mois. Motif avancé : propagande terroriste, aide et soutien à des groupes terroristes. Exactement celui utilisé par l’Arabie Saoudite contre le Qatar. Pour réactualiser un adage occidental bien connu, « quand on veut noyer un indésirable, on l’accuse de terrorisme ». De quoi enrager pour de bon…

Une certaine ségrégation existe au Brésil malgré l’existence d’un peuple multiracial.
Société – Brésil : tout le monde n’est pas Pelé
Il fut un temps où, en raison de leur vivacité, les footballeurs malgaches étaient gratifiés du surnom flatteur de « Brésiliens de l’océan Indien ». Et s’il y a une nation de football qui bénéficie dans toute l’Afrique d’une aura qui n’est pas près de pâlir, c’est encore et toujours le Brésil. Combien de footballeurs, en herbe ou vedettes confirmées, y ont porté le nom du dieu de la balle ronde, le plus grand étant sans conteste le Ghanéen Abedi « Pelé », dont les dribbles ont enflammé les pelouses européennes dont celle du Stade Vélodrome. Mais si seulement l’Afrique, prompte à se fabriquer des idoles, savait…
Si l’Afrique savait que sous la Première République brésilienne en 1890, un décret soumettait à autorisation spéciale du Congrès l’arrivée de personnes originaires d’Asie ou d’Afrique. En 1921, un projet de loi envisagea d’interdire l’immigration d’individus de race noire. Deux ans plus tard, un autre texte voulut n’autoriser que l’entrée d’individus de race jaune « dans la limite annuelle de 5% de la population présente dans le pays ». La Constitution de 1934, qui ne dura que trois ans, introduisit des mesures précisant ce que la société blanche et alphabétisée imaginait pour le Brésil. L’article 138 par exemple érigeait en politique d’État « le perfectionnement de l’espèce humaine » par des croisements entre « individus bien dotés biologiquement », et la mise en place de programmes visant à « la reproduction consciente de couples sains », autant d’idées ségrégationnistes que l’on retrouve dans le fondement même du nazisme. En 1945, un décret-loi portant sur la politique d’immigration précisait que l’entrée d’immigrants sera régulée en fonction de « la nécessité de préserver et de développer, dans la composition ethnique de la population, les traits caractéristiques les plus appropriés à son ascendance européenne ». Grâce à une immigration subventionnée, des familles blanches entières émigrèrent avec des billets payés par l’État brésilien. Les colons percevaient un salaire annuel fixe, auquel s’ajoutait un revenu variable en fonction de la récolte et du volume de café produit. On est aujourd’hui en 2017, et le Brésil a beau avoir une loi définissant le délit de racisme et une autre l’injure raciale, moins sévère et plus souvent appliquée : la possibilité de jongler entre les deux prouve que, dans ce pays, la réalité du racisme, même latente, est encore bien présente. Les étudiants africains sur leurs campus en font malheureusement l’expérience.

La réussite du footballeur brésilien Pelé est l’arbre qui cache la forêt.
Racisme
Qui a oublié les télé-novelas « Isaura », « Mademoiselle », ou encore « Marimar », avec leurs personnages typiques comme le capitaine Donato, une brute noire chasseur d’esclaves fugitifs, Dimas, ou encore le « Frère du Quilombo » pour n’en citer que quelques-uns Aujourd’hui en 2017, il existe dans la verdoyante vallée du Paraïba près de Rio une « fazenda touristique » qui accueille ses clients dans une atmosphère et un apparat reconstituant dans ses moindres détails l’époque esclavagiste. La fazenda a longtemps figuré sur les guides touristiques et culturels, et n’en a été retirée que récemment. Par prise de conscience (tardive) des autorités peut-être, ou parce que les descendants du colonel et colon Horacio José de Lemos, actuels propriétaires, ont finalement choisi de poursuivre leurs affaires dans la discrétion. Peut-on imaginer des visites du camp d’Auschwitz avec des comédiens juifs déguisés en déportés dans leurs pyjamas rayés C’est pourtant ce genre de reconstitution qui a cours dans cette fazenda spécialisée dans « les voyages authentiques dans le passé », où le touriste se fait servir par des acteurs (noirs) habillés en esclaves, et est guidé pour le tour de la plantation par la maîtresse (blanche), en l’occurrence Elizabeth Dolson, arrière-petite-fille du colonel Lemos. « Du racisme Où voyez-vous ça Parce que je suis habillée en maîtresse et que j’ai des bonnes habillées en bonnes Mais enfin ! » Et de continuer à recevoir ses visiteurs avec amabilité et en costume d’époque, pour leur raconter la belle histoire de la ferme et de ses ancêtres. Prix de la visite, entre 45 et 65 reals (160 000 et 230 000 ariary).
Selon un historien, la discrimination au sein de la société brésilienne prend sa source à l’école même. L’environnement éducatif continue de reproduire une vision du monde strictement blanche, chrétienne, européenne, fondée sur des préjugés de civilisation qui nient les savoirs traditionnels et afro-amérindiens. Dans une commune assez représentative de l’ensemble du pays comme celle de Valença dont la moitié des habitants sont Noirs, ceux-ci ont beau travailler avec ardeur, ils peinent à progresser dans la pyramide sociale. Les Blancs y sont 29 fois plus nombreux à gagner cinq fois le salaire minimum que les Noirs et les métis. Heureusement qu’il y a quelques arbres qui cachent la forêt : les stars footballeurs à la Neymar, la samba des favelas, et l’Église universelle du royaume de Dieu (EURD), la plus grande Église autochtone qui dame le pion à la blancheur immaculée du catholicisme et, miracle mon ami, s’exporte très très bien.
Rétro pêle-mêle
Flash back sur l’année 2004, suite. Patrick Ramiaramanana émet certaines vérités sur la fonction de maire d’une agglomération comme Antananarivo, dans les colonnes de Go To Madagascar Magazine. Extraits :
Les exigences des Tananariviens ? Les gens sont conscients que le temps aujourd’hui est aux actes et non plus à la palabre. Ils se soucient moins de vos tendances politiques que de ce que vous pouvez et voulez faire pour eux. Tana n’est pas la propriété de la municipalité, mais celle de ses habitants.
Le respect de la chose publique C’est le but recherché. Mes maîtres-mots sont la politique transversale et l’approche participative. Quand les gens ont conscience que l’argent utilisé est le leur, c’est normal s’ils respectent et défendent cette chose publique.
Le patrimoine ? Cela ne concerne pas uniquement les bâtiments ou les monuments. Il y a par exemple les escaliers comme ceux reliant Andohalo à la cuvette de Mahamasina, qui a été totalement réhabilité. Ce qui manque peut-être, c’est leur valorisation et leur animation, comme cela se fait ailleurs. Des projets plus modernes sont aussi à prendre en considération, comme le Marais Masay qui sera à la fois un bassin tampon et une zone touristique.
Les marchés ? L’Histoire nous a légué la tradition d’un marché par jour de semaine, celui du vendredi peut très bien se tenir ailleurs au lieu de paralyser tout le centre-ville. Concernant les réaménagements, ils permettront à l’hygiène publique de faire un grand bond en avant, de même que la sécurité. Il y aura moins d’intermédiaires pesant sur le panier de la ménagère. Personne ne peut évoluer sans que son environnement change d’abord.
Tana et le tourisme On ne peut pas en vouloir aux touristes de partir de chez eux avec déjà des idées de Nosy Be ou de l’Isalo dans la tête. C’est à Tana de démontrer sa valeur touristique, et je suis persuadé que cette valeur existe.
Lettres sans frontières
Diampenin’i
Hemerson Andrianetrazafy
Miareta kely eo aloha e !!!
Tsy misasa, sasasasa
fa toa sisa, sisa kely
atsy ho atsy, efa eto
efa rindram-pahagola
asesika any ivoho
ireo tataon-dranon’orana
misafo vodilanitra
ampamaranan-taona !
Fa maina ity ny andro
midanika, milako
midaroka tsy miato
izay rehetra tia hitsiry !!!
Izao fanina ny Gasy
mitampify miafiafy
ambany oron’afo
mizizo ho lohataona
tsy mety ho fahavaratra
ka hany mifanjevo
hana sy linerina !!!
Ny lanonan-tsy hanahaka
ity tsy ho ampy ravi-maitso
loza !!!!
Nolovaina taiza ?
tsiny ???
nozakaina avy aiza ?
Moa tsy nisy…
Nisy mihitsy ny ota fady
tamin’ny hazo nokapaina
hitrandrahan’Andramena !
tamin’ny rano novetaina
hanivanam-bolamena !
Ny tanety leon’ny dotra
sy setroka mipololoatra
isan-taona lava izao !!
Na ianao hivavabavaka
mba ho fafim-baha-olana
ny teny andraina ho fanefitra
efa noverezan-kasina
K’aiza moa Razanahary…
no mbola hihaino …
hihaino anao ?
Miareta kely aloha e !!!
Fa ho avy eo i Paoly
Mety ho tonga koa i Lisy
ho avy androtsirotsy anao !!!
Efa ety an-dalana aho!!!
Nivadika ny andro
Nihodina ny taona
dia dila ny omaly
Nisy tsikitsiky
narahim-pahanginana
Nisy kakakaka
sy hehy rano raraka
natao an-tapa-bera
niarahana nigoka
Teo koa ilay gaonda kely
tamin’ny baorika sigara
sy ireo sangy adaladala
notentenim-bazo
ary hira nokiraina
mba ho lasantsika
ny ho avy rehetra hiseho
Nisy tamin’ireny
sombintsombi-nofy
nifandrombonan-drandrana
kinanjo tsy hita akory
Dify indray tsy tazana
Mbola tsy afa-tsaona
ny foko manontany
ny « fa dia nahoana loatra
no toa nandao tsy satry
ny saha nifamontoanana
ry sakaiza fahagola
sy akamako taloha »
Andraso e e ! Aza maika !!
Efa etý an-dalana aho !!!
(Atolotro ho an’ireo namako natelin’ny fotoana rehetra)
Liberté!
Je suis un épervier.
Je vais où me porte le vent
je déploierai mes ailes
pour braver les tempêtes
j’aiguiserai mes griffes
pour relever tous les défis
j’affinerai mon bec
pour croquer la vie
Arrivera mon heure,
je tomberai de haut
et ce sera ma chute
Mais toujours,
comme j’ai vécu
en homme LIBRE
un jour…
je partirai d’ici
en chute LIBRE !!!
Textes : Tom Andriamanoro
Photos : L’Express de Madagascar – AFP