Le ministre de l’Élevage évoque l’atout que le système à cycle court réserve au marché local. Il souligne que le pays a un grand potentiel en termes de débouchés.
L’élevage à cycle court a-t-il sa place dans l’économie malgache ?
À Madagascar, l’élevage à cycle court demeure une activité familiale à cause de la petite taille des exploitations malgré l’existence d’un grand marché. Pourtant, l’élevage de volailles, notamment du poulet de chair et de la poule pondeuse, est en pleine évolution.
Quelles sont les raisons qui poussent les paysans à limiter leur exploitation ?
Trouver un financement n’est ni facile ni accessible pour la plupart des éleveurs. Pour les initier à la technique moderne, les encadreurs manquent aussi. En outre, la tradition explique aussi cet élevage restreint car il constitue un système d’épargne pour certains paysans. Ils ne vendent les produits de la basse-cour qu’en période de soudure. Nous avons constaté aussi une baisse de consommation à cause des rumeurs sur l’injection d’hormone sur les poulets de chair.
Votre département compte-t-il mettre en œuvre un nouveau projet pour booster la filière de l’élevage à cycle court ?
Nous avons la volonté de favoriser l’intégration du secteur élevage au nouveau contexte de l’économie de marché et de créer un environnement favorable à la production animale. Nous essayons d’orienter les éleveurs vers ce marché. La notion de débouchés semble être une faille pour les éleveurs et leur sensibilisation et leur formation sont indispensables. L’insuffisance des encadreurs au niveau du ministère freine encore la mise en place d’une nouvelle stratégie. Nous collaborons avec des programmes.
L’élevage du poulet de race locale évolue et certains éleveurs s’investissent dans la promotion de ce secteur.
Oui, le poulet de race locale concurrence le poulet de chair. D’ailleurs, nous encourageons les éleveurs en leur offrant 6 000 poulets de race locale pour développer et promouvoir le cheptel.