À l’ère de la digitalisation, l’utilisation des robots informatiques devient incontournable. Ce sont, actuellement, l’outil futé des stratèges de la communication.
Avez-vous déjà entendu le mot chatbot Ce mot né de la contraction de
« chat » comme discussion et « robot » devrait attirer l’attention des décideurs d’une entreprise. Ce programme informatique qui automatise les conversations, transmet les valeurs de la marque auprès des clients. « Grâce à l’intelligence artificielle, les chefs de projets ont réussi à mettre en place un robot informatique à la place de l’être humain, pour répondre aux différents messages des fans dans les pages facebook », explique un spécialiste de nouvelles technologies.
Dans son article publié sur le site du magazine « Challenge », Robin Coulet, directeur associé de Conversationnel, fondateur d’une plateforme de chatbots, explique l’utilisation de ces robots. « Ces logiciels robots qui permettent de toucher individuellement une multitude de consommateurs, avec le bon message, au bon moment, offrent aux entreprises une dimension inédite pour ancrer des histoires émotionnelles et créatives. Seraient-ils le nouvel outil à placer au centre des stratégies de communication ? », se demande-t-il.
À l’heure de la digitalisation de l’entreprise, les chatbots semblent être un outil incontournable pour les social media managers, les stratégistes de contenu, ou encore les community managers et, pourquoi pas, l’ensemble du département marketing d’une entreprise. La gestion de la relation client est facilitée grâce à ces outils modernes. Plus la marque est populaire sur les réseaux sociaux, plus les communications via les messageries instantanées sur Facebook ou Twitter affluent. Les robots prennent ainsi place au community manager dans les engagements avec les clients.

Messenger compte plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde.
« Offrir une expérience personnalisée à chaque client, potentiellement au même moment et avec autant de précision, demandera de déployer des moyens considérables. Le chatbot est capable de supporter ces charges de travail, sans pour autant décliner dans la qualité du service. Que vous ayez un ou mille contacts au même moment, ne change rien pour un chatbot », continue d’expliquer Robin Coulet dans son article.
Au Sénégal, la Présidence de la République vient d’étoffer son arsenal de communication début février, avec la mise en place d’un robot de discussion sur Facebook Messenger. Cet outil permet au service de communication de Macky Sall, de renforcer ses outils de communication. Le chatbot sera utilisé pour communiquer avec les internautes lors d’événements phares et sur des thèmes particulièrement importants au Sénégal.
À Madagascar, le contexte est tout autre. La digitalisation ne touche qu’une partie des entreprises. Mais l’anticipation est indispensable pour ne pas rater le décollage. D’autant plus que les talents ne manquent pas dans le pays pour la création de ce bot. C’est pourquoi, Facebook met les développeurs malgaches et du continent africain dans un challenge. Le plus grand réseau social mondial vient de lancer le concours « Bots for Messenger Developer Challenge». Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit d’un concours mis en place par Facebook et destiné aux jeunes développeurs du continent africain et du Moyen- Orient. Le concours s’aligne avec l’engagement du plus grand réseau social mondial envers l’innovation au Moyen-Orient et en Afrique, et fournit les outils dont les développeurs et les jeunes entreprises ont besoin pour développer, monétiser et évaluer les produits et services.
« La société Facebook est née d’une culture de hacker et prospère grâce à la promotion de l’innovation sur les nouvelles plateformes. C’est pourquoi Facebook lance le concours Bots for Messenger Challenge qui vise à reconnaître et à récompenser les développeurs capables de créer des robots plus innovants pour Messenger », indique la société dans un communiqué.
Les développeurs, réunis en équipes de trois personnes au maximum, sont invités à créer des robots répartis dans trois catégories : les jeux et divertissements, la productivité et les utilitaires, et le bien social.
Les soixante équipes finalistes, soit dix par catégorie dans chaque région, remporteront un équipement Gear VR et un téléphone mobile, une heure de mentorat dispensé par Facebook, et les outils et services de FbStart, un programme de Facebook destiné à aider les jeunes entreprises naissantes dans leurs premières phases de développement.
Texte : Lova Rafidiarisoa
Photos : AFP