Face aux attaques et aux critiques des habitants sur les ondes des chaînes télévisées locales qui diffusent des émissions en direct, la Jirama s’est défendue en expliquant les raisons du black-out à Mahajanga. Depuis le 9 janvier, les machines qui fonctionnent au fuel connaissent aussi des pannes faute de carburant, si auparavant celles au gasoil étaient les seules concernées par le délestage.
«Il est vrai que les clients paient leurs factures régulièrement, mais les recettes ne peuvent même pas combler le manque à gagner de la société. La Jirama fait une vente à perte et donc n’obtient aucun bénéfice. C’est pourquoi l’État lui accorde une subvention, mais elle n’est pas entièrement versée», explique un responsable qui veut garder l’anonymat.
L’insuffisance de budget est le véritable motif de ces coupures car les carburants achetés ne correspondent même pas aux besoins de la ville de Mahajanga qui sont de 28 000 litres par jour, tant en gasoil qu’en fuel. «Si la Jirama de Mahajanga sont approvisionnés régulièrement, il n’y aurait ni coupure ni panne. Mais ce n’est pas le cas. La centrale ne paie pas entièrement les sommes demandées pour l’achat des gasoils », continue-t-il.
Les achats de gasoil s’effectuent auprès de la Logistique pétrolière à Mahajanga, par le biais de Galana, tandis que le fuel est commandé à Toamasina et transporté par les camions citernes jusqu’ici et c’est auprès de la Jovenna que l’on s’approvisionne.
Ainsi, le dernier stock de gasoil validé par l’État remonte à lundi 9 janvier. Aucune validation n’a été effectuée pour l’achat de gasoil à Mahajanga jusqu’à vendredi 13 janvier.
V.A.