Ford Motor Company a organisé un essai du nouvel Everest pour la presse internationale, à la fin du mois de novembre, en Afrique du Sud. Un SUV aussi confortable que performant, autant sur route goudronnée qu’en franchissement.

En offroad, le SUV est aussi agile que son cousin, le pick up Ranger.
Lors de l’événement Go Further, en août 2015 à Johannesburg, Ford Motor Company a présenté une nouvelle gamme comprenant muscle-car, citadines et tout terrains. Parmi les modèles dévoilés, il y avait l’Everest. À la fin du mois de novembre dernier, le constructeur américain a invité la presse internationale pour un essai dynamique de son SUV, toujours en Afrique du Sud. Au programme, un trip de 250 km aller-retour entre Johannesburg et la province de Limpopo dans le nord, entrecoupé d’un petit détour par une piste offroad, aux commandes d’un 2,2L XLS avec une boîte manuelle.
Avant de monter à bord du nouvel Everest, la première chose qui interpelle est le design, en rupture totale avec l’ancienne version. Finies les lignes abruptes, place à des courbes plus modernes et certainement plus séduisantes. À l’avant, il dispose de la même calandre trapézoïdale que le pick-up Ranger. D’un point de vue esthétique, c’est une réussite.
En entrant dans l’habitacle, qui comporte sept places, on retrouve des sièges habillés de tissu. La finition est exemplaire. Le poste de conduite bien fourni propose une colonne de direction réglable en hauteur, un volant multifonction et une console centrale bien fournie, avec notamment un écran tactile.

La finition de l’habitacle est exemplaire, avec des modèles équipés
de volant à gauche pour Madagascar.
Apprivoiser la boîte de vitesses
On a été agréablement surpris une fois le moteur en marche. En effet, Ford a réalisé un travail remarquable au niveau de l’insonorisation, avec un système très pointu dénommé « Integrated Active Noise Control ». Le confort sonore est aussi au rendez-vous. On se sent bien à l’intérieur de l’Everest, où l’on bénéficie d’une autoradio CD/MP3 avec huit haut-parleurs, d’une climatisation intégrale, de branchements USB, de prises 12 volts et du système de connectivité Ford Sync pour smartphone avec commande vocale.
Sur les autoroutes entre Johannesburg et Limpopo, le bloc 2,2L a eu l’occasion de délivrer tout son potentiel. Il s’agit du même moteur que sur le Ranger, mais il a été amélioré au niveau puissance et consommation. Rouler à 120kmh, voire 150kmh par moments, s’avère être un jeu d’enfant. Les montées en tours pour atteindre de telles allures se font en un clin d’œil, grâce aux 160 chevaux du quatre-cylindres turbo diesel. Toutefois, il faut un certain temps d’adaptation pour s’habituer à la boîte de vitesses, sous peine de manquer une relance à mi-régime ou à haut régime. Mais une fois apprivoisée, on arrive à en tirer le meilleur, tout en prenant un réel plaisir à jouer avec les six rapports à disposition.
Difficile de croire qu’il s’agit bien d’un 2,2L, tellement l’impression de toute puissance se ressent à chaque accélération. Et encore, il fallait en garder sous la pédale, en raison des limitations de vitesse.

L’écran central du tableau
de bord affiche diverses informations supplémentaires.
Au niveau comportement, les suspensions procurent un confort et une tenue de route bluffants remarquables. Sur macadam, l’Everest convainc forcément. Il en a été de même durant l’atelier 4×4. La hauteur de caisse de 225mm, l’angle d’attaque de 29,4°, l’angle de fuite de 25° ainsi que les différentes aides à la conduite, permettent d’aborder les pistes accidentées sans aucune appréhension. Le passage sur la piste offroad fut l’occasion d’apprécier l’efficience du système d’adaptation sur tout type de terrain, du mode 4×4 low, du blocage de différentiel, de l’assistance au démarrage en côte et de l’assistance en descente.
Au final, l’Everest est aussi agile que le Ranger en franchissement. Mais en plus, il fait preuve d’une réelle polyvalence, confortable grâce à un habitacle bien fourni, des suspensions au top et un système d’insonorisation ingénieux, performant en offroad, capable d’accueillir une grande famille de sept personnes à son bord, et susceptible de se transformer pour agrandir son coffre grâce à des sièges arrière rabattables. Il répond à toutes les conditions d’utilisation possibles.

L’Everest dispose d’un système d’adaptation pour tout type de terrain.
Une consommation de 7,1 litres aux 100 km
La consommation moyenne du Ford Everest 2,2L XLS avoisine les 7,1L/100km, d’après les données constructeur. De quoi rendre jaloux ses concurrents directs dans le segment des SUV et même certaines berlines. Sur ce point, le constructeur américain a fait fort. Quant à l’émission de CO2, elle se situe aux environs de 186g/km. Un autre atout de l’Everest, en concordance avec l’un des quatre piliers de la marque Ford qu’est « Drive green », pour préserver l’environnement.
Une voiture de la large gamme de SUV
« Ford possède une grande expérience en matière de SUV. Il y a cinquante ans, la firme a lancé le Bronco, l’un des premiers SUV au monde. Aujourd’hui, le nouvel Everest vient s’ajouter à une large gamme », affiche-t-on fièrement auprès du constructeur américain. Outre l’Everest, cette gamme comprend également les Ecosport, Escape, Edge et Explorer. Autant de SUV de petite, moyenne ou grande taille, qui peuvent répondre aux différents besoins et attentes de tous les automobilistes.

Des jantes
en alliage
de 17 pouces.
Trois variantes disponibles à Madagascar
Trois modèles du nouveau Ford Everest sont disponibles dans la Grande île, auprès du concessionnaire de la marque américaine, Materauto Ankorondrano. D’un côté, il y a le 2,2L XLS et le 2,2L XLT. Les deux sont livrés avec un bloc moteur TDCi de 160 chevaux et une boîte de vitesses manuelles à six rapports. Les différences se situent au niveau de leurs options respectives. De l’autre, la troisième variante est équipée d’un moteur 3,2L, également couplé à une boîte six rapports, mais automatique. Et elle est montée sur des jantes en alliage de plus grande taille, soit 20 pouces.

Ce bouton permet d’adapter la conduite du 4×4 selonle type de terrain.
Une conduite plus sécurisée
Comme le pick-up Ranger, l’Everest est très bien équipé en termes d’aides électroniques à la conduite. ABS, direction assistée, blocage de différentiel, contrôle de traction, assistance en démarrage en côte ainsi qu’en descente figurent parmi les options, mais aussi un système d’adaptation à tout type de terrain, une alerte collision frontale, un détecteur d’angle mort, ainsi qu’une caméra de recul et des capteurs à l’arrière. Les images enregistrées par cette caméra sont projetées sur l’écran de la console centrale dans l’habitacle. Idéal pour les créneaux dans les rues étroites d’Antananarivo. Au niveau sécurité, il propose sept airbags en série. On peut rajouter en option un airbag supplémentaire au niveau des genoux du conducteur.
Fiche technique du Ford Everest 2,2l XLS :
Moteur Quatre cylindres turbo diesel
Cylindrée 2,2L
Puissance max 160CV à 3700 trs/min
Couple max 385Nm entre 1500 et 2500 trs/min
Boîte de vitesses Manuelle à six rapports
Jantes 17 pouces en alliage
Freins Disques avant/arrière, ABS
Garde au sol 225mm
Angle de braquage 11,7m
Poids 2 240kg
Capacité réservoir 80 litres
Textes : Haja Lucas Rakotondrazaka
Photos fournies