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Entrepreneuriat – Lancement des Clubs Mahatsangy

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Une nouvelle initiative de Youth First. Il s’agit de créer des communautés des jeunes où ces derniers pourront  développer leurs potentialités.

L’organisation Youth First vient de lancer, au mois d’août dernier, un nouveau programme, le « Club Mahatsangy ». C’est une communauté associative regroupant des jeunes de 15 à 24 ans dans les divers quartiers de la grande ville d’Antananarivo. L’objectif principal est d’aider les jeunes à développer leurs potentialités pour qu’ils puissent contribuer au développement du pays en commençant par leur environnement direct. Le Club Mahatsangy comporte plusieurs cycles de programmation dont chacun durent quatre mois et qui change suivant différents thèmes. Pour le dernier trimestre 2016, les activités seront focalisées sur la promotion de l’entrepreneuriat et du leadership chez les jeunes.
De ce fait, les activités, qui ont pour objectif l’autonomisation économique et la responsabilisation des jeunes, seront organisées dans les quartiers et les lycées qui ont un club en leur sein. Ces activités suivront un curriculum standard développé par Youth First et comprendront des renforcements de capacités en leadership et en entrepreneuriat ainsi que des activités d’animations culturelles et sportives dans chaque Club Mahatsangy.

Rayonnement
Les lieux de regroupement des clubs varient selon le profil des leaders mais les actions des clubs s’étendront sur toute la communauté environnante de chaque lieu de regroupement. La liste suivante donne un aperçu des lieux de regroupement des clubs. Un accord de partenariat a été signé avec le Ministère de l’Éducation nationale pour faciliter la mise en place des Clubs Mahatsangy dans les lycées publics de la région d’Analamanga. L’objectif de Youth First d’ici la fin de l’année est de créer quarante Clubs Mahatsangy.
En somme, les activités se référant au club visent à fournir aux jeunes les opportunités et les capacités nécessaires pour contribuer significativement à leur développement personnel ainsi qu’au développement durable de leur communauté. Le club Mahatsangy n’est pas qu’un simple programme, c’est un lieu de synergie entre les jeunes.
Le club Mahatsangy n’est qu’une suite logique des activités entreprises par Youth First pour atteindre son idéal qui est le rayonnement des jeunes malgaches pour qu’ils puissent devenir des femmes et des hommes dignes demain et ainsi confirmer leur statut de relève.

MAG2Portrait

Fitiavana Ramamisoa veut améliorer le système éducatif     

Une tête bien faite. Fitiavana Ramamisoa, âgée de 21 ans, est une idéaliste qui continue de penser que tout est possible. Étudiante en Histoire et géographie à l’École nationale supérieure (ENS) Ampefiloha, elle ambitionne de révolutionner le système éducatif par le renforcement des activités parascolaires.
« Devenir enseignante, c’est ce que j’entends souvent quand je partage mon cursus universitaire. Les grands de ce monde doivent beaucoup à leurs enseignants, et l’idée de préparer la relève me rend fière. Je ne serai pas enseignante à vie, mais j’ai choisi cette voie pour pousser les enfants et les jeunes à découvrir ce qu’il y a de meilleur en eux », révèle-elle.
En 2014, elle a été sélectionnée pour rejoindre la première promotion du Young women leadership Program, et plus tard elle a été recrutée par Youth First pour étoffer son équipe. En intégrant cette association, elle confirme son désir d’engagement pour le renforcement de capacités des jeunes et la promotion de la jeunesse.

Carpe diem
Ses responsabilités au sein de Youth First incluent le développement de nouveaux programmes. Ayant elle-même évolué au sein du scoutisme, Fitiavana a mis en avant la place importante des activités ludiques dans la socialisation et la préparation à la vie d’adulte des jeunes. En alliant ses expériences en tant que futur enseignant, scoute et gestionnaire de programme elle fait partie de l’équipe de programme de Youth First qui a développé le concept Club Mahatsangy.
« En août 2015, nous avons déjà fait une première tentative pour mettre en place les clubs mais cela n’a pas abouti. J’ai failli me décourager car je tenais tellement á ce projet. Mais je suis sûre que tout arrivera à point nommé car les clubs ont maintenant plus de partenaires techniques et financiers. Même en termes d’activités, ces douze mois nous ont permis de mûrir le concept », avoue la normalienne.
Dans le cadre du Club Mahatsangy, Fitiavana cherche sans relâche à satisfaire les besoins des jeunes et à les concilier aux activités des clubs. Son mot d’ordre consiste à créer un monde plaisant et instructif pour les jeunes en préparant à l’avance leur avenir. En fait, elle a adopté le précepte du poète latin Horace : carpe diem, c’est-à-dire « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain », autrement dit « Profite du moment présent et tires-en toutes les joies, sans t’inquiéter ni du jour ni de l’heure de ta mort ». Aussi, adresse-t-elle ce message aux jeunes comme elle qui veulent réussir leur vie : « C’est dans la jeunesse qu’on se prépare pour l’avenir. Alors, il faut en profiter! »

Miandra et Charles-Henri Ravony, fondateurs de la startup franco-malgache IdeaChemy.

Miandra et Charles-Henri Ravony, fondateurs de la startup franco-malgache IdeaChemy.

Association du mois – Fanjava et Youth First Madagascar s’allient

A la suite d’un rapprochement fructueux, Fanjava (fanjava.com) signera, ce mois de septembre, un partenariat stratégique avec Youth First Madagascar.
En effet, Fanjava, première plateforme financière participative 100% dédiée à l’innovation malgache, ambitionne de libérer le financement des projets en amorçage auprès des entrepreneurs et associations malgaches. Pour ce faire, Fanjava lancera une plateforme opérationnelle aux normes internationales afin de permettre aux donateurs, issus de la diaspora malgaches et des amis de Madagascar du monde entier, de contribuer financièrement à tous les projets sélectionnés et mis en ligne. Chaque campagne de financement durera un mois et aura à atteindre au moins 100% de réussite, avec une limite claire et ferme à 20 000 euros nets collectés.
À ce titre, plusieurs dizaines de projets portés par des jeunes femmes (WLP) et des jeunes hommes (BLP), bénéficiaires de Youth First Madagascar, ont été sélectionnés pour le lancement de Fanjava. À l’issue de leur financement, ces mêmes projets seront activement suivis par l’équipe de la plateforme et par ses partenaires pendant trois exercices comptables.

Autonomisation
Couvrant tous les secteurs d’activité, de l’agriculture éco-durable aux nouvelles technologies, ces projets portent un énorme espoir d’autonomisation sociale, économique et technologique aussi bien de leurs jeunes porteurs et que de leurs bénéficiaires. Ce partenariat présente, à ce jour, un potentiel annuel de 40 à 60 projets innovants directement issus de Youth First Madagascar.
C’est pourquoi Miandra et Charles-Henri Ravony, fondateurs de la startup franco-malgache IdeaChemy (ideachemy.com), et porteurs de Fanjava avec une équipe internationale basée au Mans (France), se réjouissent de ce développement extrêmement positif. Ultrasécurisée par des garanties (financières, électroniques et juridiques) solides, la plateforme se conforme aux standards légaux et techniques en vigueur dans l’univers européen du crowdfunding. En outre, elle aura à cœur de promouvoir le respect de la protection intellectuelle entrepreneuriale, tout en diffusant une culture pragmatique nouvelle de l’innovation frugale à Madagascar.
Selon ses fondateurs, Fanjava aura vocation à accompagner des projets similaires en Afrique subsaharienne au printemps 2017, parallèlement à une coopération avec des plateformes amies en Afrique du Nord – Méditerranée.
Quant à IdeaChemy, la startup envisage de lancer une nouvelle plateforme d’innovation radicale dans un secteur malgache porteur début 2017. Elle continue à construire des partenariats novateurs pour Fanjava (réseaux professionnels et incubateurs, associations majeures, institutions financières, écoles et universités), tant à Madagascar qu’à l’international.

Nadia , 18 ans participante du Young Women Leadership Program 6

Nadia , 18 ans participante du Young Women Leadership Program 6

Plaidoyer

Pourquoi faut-il investir dans la jeunesse et soutenir les jeunes ?

Depuis quelques décennies, le monde fait face à un accroissement de sa population et tend vers un dédoublement de sa population jeune. Madagascar ne déroge pas cette règle.
Actuellement, on estime que plus de la moitié de la population malgache se trouve dans cette tranche d’âge. Beaucoup d’entre eux se sont déjà lancés dans l’action sociale afin d’aider leurs semblables. Mais les plus importants ce sont ceux qui sont activistes, porteurs de message et porte-parole des jeunes, ceux qui entreprennent pour qu’il y ait un changement palpable dans la vie des jeunes.
Un adage malgache que d’aucuns ont coutume de répéter est d’affirmer : « Ny tanora no ho avin’ny firenena ». Oui, en effet, ce sont les jeunes qui constituent le futur et l’avenir d’un pays, d’une nation. Ce sont les relèves pour les jours à venir. C’est une citation lourde de sens, il y a tant à faire pour les jeunes afin d’être digne de ce futur qui les attend mais aussi être capable d’assurer ce futur, et ceci commence maintenant par les études et les renforcements de capacité.
L’inclusion de la jeunesse dans le processus de développement du pays semble plus que nécessaire. De plus, en misant sur la jeunesse et son effectif au sein du pays, on ne risque point d’être en panne. De l’énergie, de la créativité et l’innovation, tous ceux-là sont des points forts de la jeunesse. Ne reste plus que la mise en synergie de leur projet ainsi que l’encadrement et l’accompagnement. Certes, les jeunes sont motivés mais il leur manque encore un brin d’expérience qui doit s’acquérir au fur et à mesure de l’accompagnement des aînés.
Aujourd’hui, l’accompagnement de la jeunesse n’est encore qu’à son début. Même si plusieurs organisations nationales et internationales se sont attelées à la tâche, leur travail n’arrive pas à couvrir les près de sept  millions de jeunes Malgaches. Néanmoins, avec l’aide de certains partenaires, les jeunes arrivent à s’organiser entre eux et peuvent s’accompagner mutuellement.
Par exemple, des jeunes en forment d’autres en matière d’entrepreneuriat. Il y a ceux qui ont déjà suivi des formations quelque part et partagent le peu qu’ils ont acquis avec leurs camarades afin de les aider à se développer.
Le message est donc simple, il faut soutenir, investir dans la jeunesse car elle est la source de tout développement futur. Son innovation et sa créativité sont des atouts non négligeables dans la mise en œuvre d’un développement durable, surtout pour Madagascar.
Pour nous les jeunes : « montrons au monde que nous sommes des jeunes responsables. Osons tenir la responsabilité pour notre pays, ce sera nôtre. Osons défier, osons innover »

MAG5Zoky modely – Mino Andriamijoro ou un entrepreneur rêveur

Peux-tu te présenter  ?
J’ai 27 ans. Je suis économiste de formation. J’ai fait mes études à l’Université d’Antananarivo. Je gère une agence événementielle qui s’appelle Merctis & Co. Nous organisons des Corporate events mais principalement des événements pour aider les startups à se développer, comme Startup Dating et Jeudi Up. Je suis également administrateur au sein du Fivmpama, Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy/ Groupement du Patronat Malgache. Je préside la commission Jeunes au sein du groupement. Le but consiste à préparer la relève des entrepreneurs à Madagascar. Nous sommes en pleine préparation d’un concours de projet axé sur l’agrobusiness. Il s’adresse aux jeunes entrepreneurs de moins de 30 ans exerçant en-dehors de la capitale, étant donné qu’il y a déjà assez de concours de projet sur Tana. Mais il s’agit également de promouvoir la potentialité des entrepreneurs des autres régions.

Est-ce que tu peux nous décrire comment tu étais à 15 ans  Quelles étaient tes aspirations  Tes rêves  Tes plus grandes craintes  ?
Encore adolescent, j’avais des rêves pleins la tête, les pieds définitivement pas sur terre. J’aimais lire les biographies des gens qui ont réussi, connaître leurs histoires. Et c’est toujours le cas jusqu’à maintenant. C’est d’ailleurs pour cela que je suis actuellement en train de créer un site web pour faire connaître les entrepreneurs de Madagascar (peut-être que d’autres jeunes y trouveront de l’inspiration pour réaliser leurs rêves). À 15 ans, un ami m’a montré un journal qui s’intitulait « Lu&Vu Entrepreneurship ». C’était un journal dédié entièrement à l’entrepreneuriat mais aussi sur le développement personnel. Cela m’a inspiré, et depuis j’ai attrapé le virus de la passion pour l’entrepreneuriat, je n’ai pas encore trouvé de remède jusqu’à maintenant. Mon rêve c’est de voir un jour un « Silicon Valley » made in Madagascar (on est déjà sur la bonne voie). Et naturellement, ma plus grande crainte est que ce rêve ne se réalise pas.

Pourquoi as-tu décidé de suivre ce chemin ?
Tout simplement parce que c’est ma passion, et dans la vie, j’aime faire ce qui me passionne.

Quels ont été les défis et comment les as-tu surmontés  ?
Je suis quelqu’un de rêveur. Du coup,  je rencontre souvent des gens qui me disent : « Aza manao revin-gadra, manonofy ririnina, etc. » Personnellement, Moi je les évite comme la peste. Et donc, je me suis toujours entouré de gens qui ont des rêves comme moi. Des rêveurs qui sont prêts à travailler très dur, à faire beaucoup de sacrifices pour vivre leurs rêves.

As- tu un message pour les jeunes qui veulent suivre ta trace  ?
Dream big, Work harder


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