Aucune loi n’interdit les femmes à jouir de plein droit au foncier. Malgré cela, la réalité et les pratiques dans notre pays se trouvent à l’opposé de ce qui est à prescrire. Outre l’habitude sociale qui donne beaucoup de considération aux hommes dès qu’on parle de biens importants, la culture et les tabous de quelques ethnies favorisent cette situation qui bafoue les droits de la femme.
Aussi, dans l’objectif de sensibiliser les responsables et décideurs à prendre conscience de l’impact de cette pratique dans le développement, l’association Solidarité des intervenants sur le foncier (SIF), qui œuvre dans la promotion du domaine foncier pour toutes les catégories et classes sociales en collaboration avec l’association Fifata des agriculteurs de la région Vakinankaratra, vient d’organiser un atelier sur la promotion de la femme et le foncier.
Des responsables et des leaders d’associations et d’ONG issues de neuf régions se sont donc réunis à Antsirabe durant trois journées afin de renforcer leurs connaissances en la matière. Aussi, outre la présentation de la réalité sur le domaine foncier dans notre pays, la pratique de l’approche genre dans la société a été aussi au menu de cet atelier. En fait, il s’agissait d’éveiller la conscientisation et la prise de responsabilité des participants qui ont bénéficié d’une séance de savoir-faire en plaidoyer durant cet atelier.
« A l’issue de cet atelier, les participants sont attendus pour participer ou pour renforcer la lutte pour la promotion de la femme et l’application des droits de la femme sur le foncier », explique Haingo Harisoa Randrianomenjanahary, président de l’association SIF.
Angola Ny Avo