Longtemps abandonné, le périmètre irrigué de Taheza-Bezaha va reprendre son statut de producteur de riz. Ainsi, un nouveau barrage a été construit à Ambarinakoho.
De bon augure. Le Projet de réhabilitation des infrastructures agricoles de la région Sud-ouest (Priaso) fait son petit bonhomme de chemin. Il a démarré en juin 2014, et a pour objectif la réduction de la pauvreté et l’insécurité alimentaire des populations rurales dans la région d’Atsimo-Andrefana. En fait, il s’agit de l’amélioration durable de la productivité agricole et de l’augmentation des revenus des producteurs, ainsi que de l’accès aux marchés et aux services.
Actuellement, les réalisations de ce projet avancent à grand pas et certaines composantes, comme le développement des infrastructures agricoles, sont en voie de finition. C’est le cas des travaux de construction du barrage pour le périmètre de Taheza à Ambarinakoho, dans la commune rurale d’Andranomangatsiaka Bezaha, district de Betioky Sud. Cet ouvrage permettra d’irriguer 3 000 ha grâce au financement de la Banque africaine de développement (BAD), sous la tutelle technique du ministère de l’Agriculture, à travers le Priaso.
Afin de constater de visu et de s’assurer des avancements des travaux, Abdelkerim Benjebbour, représentant résident de la BAD à Madagascar, et le secrétaire général du ministère de l’Agriculture se sont déplacé dans cette zone, vendredi dernier.
Electrification rurale
« Je me réjouis de l’avancement des travaux sur cette infrastructure, car elle permettra à cette zone de réoccuper sa place d’antan en tant que grenier à riz de la région et de réduire la pauvreté et l’insécurité », a déclaré ce haut responsable de la BAD.
D’après lui, le réseau est destiné à l’irrigation des terres cultivables, mais aussi à faire tourner la centrale hydroélectrique de Bezaha, d’une capacité de 70 kW.
À part la construction de 25 km de canaux principaux en béton, accompagnée de l’électrification rurale hydraulique, de la piste d’entretien et de circulation, l’appui à la délivrance des titres de propriété pour les agriculteurs, le renforcement des connaissances pour améliorer la santé de la population locale par rapport à l’hygiène, aux maladies liées à l’eau et à celles transmises sexuellement comme le sida, ainsi que les forages pour l’adduction d’eau potable, figurent parmi les composantes de ce projet.
En fait, la localité de Bezaha a été qualifiée de zone rouge, il y a quelques mois encore, car la diminution des terres cultivables, faute d’irrigation, avait poussé les hommes à se tourner vers les actes de banditisme.
« Avec les réalisations des différentes composantes de ce projet dans la commune de Bezaha qui est une zone à vocation agricole, cette fois-ci, elle constituera l’exemple de réussite dans la lutte contre à la paupérisation et à l’insécurité », a indiqué Pierrot Philippe Andriamampionina, coordinateur adjoint du Priaso.
Francis Ramanantsoa