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Délestage – Trois jours de black-out à Mahajanga

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Les coupures de courant qui ont marqué le week-end à Mahajanga a été pour
les habitants la goutte qui a fait déborder le vase. Aucun fokontany n’a été épargné.

Depuis vendredi, les 26 quartiers de la ville ont été tour à tour plongés dans l’obscurité totale.
Les dégâts et les préjudices sont considérables, surtout pour les secteurs commercial et hôtelier. Les salons de coiffure et cybercafés ont dû fermer leurs portes. La coupure a entraîné de grandes pertes. La plupart n’ont rien gagné.
Les amateurs de foot ont aussi déploré de n’avoir pas pu suivre à la TVM les matches de foot comptant pour la CAN. Dans le même domaine, les éliminatoires pour la Coupe du Président de basketball, ont été annulées au gymnase couvert de Mangarivotra, samedi vers 18h30. Pour le premier match, la rencontre a dû être arrêtée en troisième période. La rencontre a été reportée sine die.
Un fabricant de glace local célèbre, Miguel, a dû brader sa marchandise depuis le début de la semaine passée car les coupures de courant risquaient de gâter les produits. Les célébrations dans les temples et églises ont dû se faire avec des groupes électrogènes, comme c’était le cas pour la FJKM et la FLM à Tsaramandroso-ambony, si la cathédrale catholique de Mahajanga-be a pu tenir la messe dominicale sans aucune coupure.
Même le quartier de Mahajanga-be, considéré comme zone rouge, a également été frappé par le délestage durant ces trois jours noirs.

Pas d’eau
Les hôpitaux, les casernes militaires et des gendarmes, le Tribunal, le Trésor public, la Banque centrale, les banques primaires ainsi que les grands hôtels ont dû se résigner à utiliser les groupes électrogènes. Il en a été de même à la résidence du chef de la région à Mahajanga-be et celle du préfet de Mahajanga à la Corniche.
Pire encore, l’eau a aussi fait défaut. Dans les quartiers de Manga, Cité Maeva, Tsararano et Manjarisoa et partout jusqu’à Amborovy, les robinets de nombreux foyers n’ont donné aucune goutte d’eau car les pompes à eau fonctionnent à l’électricité.
Trois jours de galère pour tous les restaurateurs et hôteliers et le propriétaire d’un hôtel à Mangarivotra a déploré la situation. « J’ai dû acheter un troisième groupe électrogène pour compléter les deux autres. Et cela me revient à 70 000 ariary par jour de gasoil ( 20 litres par jour) hormis les factures de 7 millions ariary par mois payées auprès de la Jirama », explique l’opérateur touristique.
Il n’est pas le seul à s’orienter vers cette option car plusieurs établissements hôteliers fonctionnent aussi avec des machines. Au total, ils déboursent 2 100 000 ariary par mois pour le gasoil en plus de la facture mensuelle de la Jirama. Un restaurateur a annoncé la fermeture de son établissement depuis lundi, car ils courront à leur perte à ce rythme, si aucune solution n’est trouvée. Plusieurs commerces menacent aussi de fermer leurs portes ainsi que quelques salons de coiffure à Tsara­mandroso et Mahabibokely.

Vero Andrianarisoa


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