Au-delà d’être un loisir ou un passe-temps quelconque, le bricolage peut refléter le talent d’une personne. Allant même jusqu’à en faire un art à part entière pour certains, il reflète toute une passion pour d’autres.
«Faire du neuf avec du vieux », pour la majorité c’est ce qui définit le plus souvent le fait de retravailler un objet et de lui redonner une seconde vie par la suite. Harisoa Clarit Randrianaivo dit Kala, est une exception en la matière, bien au-delà du concept de recyclage, ce bricoleur y retranscrit fièrement sa passion à travers ses motos.
Passionné de rock’n’roll, Harisoa Clarit Randrianaivo est également un amateur de beaux engins motorisés, particulièrement des fameux Harley Davidson.
« Tout est parti d’une envie après que j’ai rencontré une personne qui a eu la chance d’avoir un Harley Davidson. Je n’aurais jamais eu la chance d’en avoir un, un jour, du coup j’ai décidé de m’en fabriquer avec mes propres moyens, une moto fait main », raconte Harisoa Clarit.
C’est ainsi qu’à partir d’une moto japonaise Honda CB 650, ce bricoleur mécanicien a décidé de laisser la part belle à sa créativité et à son imagination en relookant tout simplement sa moto. C’est en 2012 que l’idée lui est alors venue de se lancer dans la customisation, en général, si au commencement il le faisait pour lui uniquement. Désormais, Harisoa Clarit a créé son propre atelier.
« Je bricolais surtout le soir au début. Je me suis appliqué avec ma première moto durant six mois. D’autant plus que j’avais déjà eu quelques tours dans mon sac, car j’ai effectué des ouvrages métalliques. Ce qui m’aide à être plus créatif », confie-t-il.
UN ROCKEUR À L’ANCIENNE

Rockeur dans l’âme, Harisoa Clarit Randrianaivo
se plaît aussi à customiser et à créer des guitares
à son image. Ici, l’une de ses guitares électriques
en forme de botte santiag.
Un atout indispensable pour tout bon rockeur des années 60 à aujourd’hui. Les fameuses bécanes Harley Davidson illustraient cette liberté propre à cet esprit rebelle d’antan. Son « Harley Davidson » à lui, il le présente ainsi comme un accessoire indispensable qui étoffe sa grande panoplie d’œuvres. Harisoa Clarit Randrianaivo est aussi un mélomane aguerri et a ses propres groupes, « Rencard » et « Skin Core », au sein desquels il joue de la basse.
En plus de travailler les motos, il se plaît aussi à bricoler des guitares électriques, des instruments de musique qu’il relooke également à sa manière. L’atelier du jeune rockeur à Ampitatafika regorge ainsi de belles trouvailles, là où des guitares customisées se marient aux pièces ornées de puissance de ses motos. « Mon travail passionne les autres et j’apprécie particulièrement la discussion et le partage sur ce sujet avec mes proches. Si tout au début, c’était un loisir comme un autre, j’entends en faire un art par respect pour cette culture du rock’n’roll et aux bons vieux riders américains,. C’est aussi un métier à part entière », souligne Harisoa Clarit.
Textes : Andry Patrick Rakotondrazaka
Photos : Claude Rakotobe