La nutrition peut s’appuyer sur la recherche. Celle-ci permet, entre autres, de lutter contre l’insécurité alimentaire.
L’étude sur la nutrition constitue un atout pour la population. Les chercheurs sont nombreux dans le pays. Les instituts de recherches, laboratoires ou entreprises privées sont tous des acteurs du domaine. Néanmoins, l’objectif et les motivations de la recherche sont similaires. Mettre à la disposition de la population des aliments à haute valeur nutritionnelle est le principal but. Les enfants et les femmes enceintes sont les pricipales cibles. L’initiative est née à partir des diagnostics perçus concernant la pratique alimentaire de la population. De même, le nombre de produits accessibles à la masse est faible. De plus, les chercheurs perçoivent que la plupart des Malgaches ignorent certains produits qui contiennent une haute valeur nutritionnelle.
Ainsi, la recherche sur la nutrition est concentrée sur l’amélioration des apports nutritionnels des aliments afin d’assurer la santé de la population. La masse, tant en milieu urbain que rural, est concernée. Le milieu rural est un peu plus valorisé du fait que le nombre d’habitants y reste élevé. En conséquence, la recherche sur la nutrition est un moyen de lutte contre la malnutrition.
Spécifique
L’étude consiste à formuler des aliments complets en matière nutritionnelle. Les chercheurs tiennent compte des personnes vulnérables. La recherche se focalise sur l’amélioration de la pratique nutritionnelle : la fortification des aliments, leur transformation et leur conservation. L’étude permet de trouver une solution innovante. Les ressources propres existantes à Madagascar sont valorisées dans la recherche. Généralement, les produits les moins connus par la communauté constituent les produits priorisés. On peut citer la transformation du soja. Parallèlement à cela, la transformation et l’utilisation de l’« ananambo ». Par ailleurs, l’étude sur la technique culturale et l’élevage font partie des activités de la recherche. Ce, en tenant compte du multisectoriel. Toutefois, d’autres chercheurs ne s’appuient pas sur la transformation d’aliments spécifiques. Ils s’en tiennent seulement à l’élaboration d’une formule. Celle-ci sera ensuite proposée et utilisée par des laboratoires de recherches, d’autres instituts ou encore l’État. Le secteur privé assure une participation active dans la production des aliments. Néanmoins, les liens entre ce secteur avec les instituts de recherches et les laboratoires devraient être renforcés. Certains chercheurs assurent la pérennité des activités en collaborant avec les producteurs.
Le domaine de la recherches se heurte au manque d’appuis financiers et matériels. L’étude sur la nutrition est un projet à long terme. De ce fait, le coût et l’investissement pour la réalisation sont élevés alors que la recherche est surtout destinée aux défavorisés.
Un produit alimentaire dû à la recherche
Le « koba Tsara Tsiro » fait partie des résultats de recherche produit. Cet aliment renferme 18,53 g de protéines, 68,73g de glucide et de 12,74g de lipide qui équivaut à 463 Kcal et
100 g de valeur énergétique. C’est un produit à base de maïs, de soja, de haricot, de sucre et de sels minéraux. Il est destiné aux enfants et aux femmes enceintes en tant que complément alimentaire. Le koba Tsara Tsiro est déjà disponible sur tous les marchés.

Les apports nutritionnels apportés par la poudrede Moringa.
Pâte de fruits – Apport nutritionnel de l’« Ananambo »
Le Moringa oleifera, ou « Ananambo », est une plante très riche en protéines et en micronutriments. Par contre, la plupart des Malgaches ignorent les apports nutritionnels de celle-ci et ne connait pas également son utilité. Les vertus apportées par cette plante fortifient notre métabolisme.
Le projet Moringa (pâtes de fruits) a été élaboré par l’Homéopharma avec la collaboration de l’Office national de nutrition (ONN) et du Laboratoire de biochimie appliquée aux sciences de l’alimentation et à la nutrition (LABASAN).
L’ Homéopharma fait partie de ceux qui s’impliquent dans la recherche d’un produit pour améliorer la nutrition.
La malnutrition est une réalité alarmante à Madagascar. Face à cela, des chercheurs essaient de trouver des solutions à travers la recherche nutritionnelle pour lutter contre ce fléau. En quoi consiste l’étude en réalité L’objectif de la recherche consiste à valoriser les apports énergétiques produits par cette plante. La recherche vise aussi à combiner les apports micronutriments des Moringa et les minéraux contenus dans les fruits. Les résultats des études sont primordiaux.
L’ONN a contribué à la conception et à la vulgarisation de ce projet. Cette pâte de fruits, composée de banane et de tamarin est enrichie de poudre de Moringa oleifera ou « Ananambo ». L’étude se base sur l’incorporation de la poudre de cette plante aux pâtes de fruits. La combinaison de ces éléments fournit un produit à haute valeur nutritionnelle. Cette pâte de fruits est importante pour les enfants atteints de malnutrition chronique et aigue. Mais également, un complément alimentaire pour les enfants normaux.
Outre ses valeurs énergétiques, le Moringa oleifera a naturellement un goût pas assez attirant et une odeur forte. C’est pourquoi, la transformation vise à rendre le produit plus attractif par les cibles. Bien que l’Homéopharma contribue dans la recherche nutritionnelle, la matérialisation et la valorisation sont les problèmes fréquemment rencontrés par les chercheurs.
Voahangy Christiane Rakotomalala – « Nous recherchons des solutions innovantes contre la malnutrition »
La Responsable Sectoriel Nutrition au sein du Groupement de recherche et échanges technologiques (GRET) évoque l’importance de la recherche dans la lutte contre la malnutrition.
Quelles sont vos motivations dans la recherche ?
La recherche apparaît après une analyse de situation et des constats effectués auprès de la population. À titre d’exemple, les produits de bonne qualité nutritionnelle sont inaccessibles à la population.
Quels sont vos objectifs ?
Nos objectifs consistent à chercher une solution innovante adaptée au contexte local afin d’améliorer la situation nutritionnelle de Madagascar.
Quelles sont les étapes de vos recherches ?
Nos recherches se basent sur six étapes, qui se présentent comme suit : l’identification des caractéristiques du milieu, l’analyse des déterminants de la malnutrition, la définition des actions à mener, l’exécution des actions avec les partenaires locaux, l’évaluation de la pertinence de l’action et l’analyse du travail effectué.
Qui sont vos cibles ?
On se concentre spécialement sur les 1 000 jours (femmes enceintes et enfants de 0 à 2 ans). Nous avons également d’autres cibles comme les enfants de 2 à 5 ans ainsi que les adultes vulnérables.
Qui sont vos partenaires ?
Nous collaborons avec des laboratoires de recherches comme le Laboratoire de biochimie appliquée aux sciences de l’alimentation et à la nutrition (LABASAN), et l’Institut de recherches pour le développement (IRD).
Quels sont les produits le plus connus de vos recherches ?
Nous sommes connus pour l’élaboration de la formule du « Koba Aina ».