Pour améliorer la qualité des services de santé de base, le projet de l’Usaid « Mikolo » renforce la capacité des agents communautaires. La formation se poursuivra.
La santé maternelle et infantile est l’un des domaines les plus vulnérables dans notre pays. Plusieurs organisations et projets s’y activent depuis des années afin d’y remédier. Il s’avère cependant que les résultats restent encore insuffisants.
Afin d’améliorer l’offre et dans l’objectif de développer la qualité des services de santé de base, le projet de l’Usaid « Mikolo » s’engage à renforcer la capacité des agents de santé communautaires qui sont les plus proches des membres de leurs collectivités respectives, en matière de soins et de traitements sanitaires. Des formations ont donc été organisées à l’intention de 640 agents communautaires issus de cinq districts du Vakinankaratra, celui d’Antsirabe I n’étant pas concerné.
Nouvelles méthodes
Ces formations ont été centrées sur la mise au même diapason et le renforcement des capacités dans le but d’introduire d’autres connaissances et méthodes dans l’exercice de leur travail.
« Outre la santé maternelle et infantile ainsi que la planification familiale, le domaine de l’eau, de l’hygiène et l’assainissement, la lutte contre le paludisme ainsi que les soins et traitements des maladies sans risque grave, figurent aussi dans l’activité de ces agents », souligne Tsiorinirina Rabariarison, coordonnateur régional de l’Usaid « Mikolo » dans le Vakinankaratra. C’était durant la réunion d’information axée sur l’activité, la production et la présentation générale du projet aux autorités et aux acteurs de la santé dans la région, vendredi.
Ces agents communautaires s’occupent à la fois de la stratégie et de la communication pour le changement de comportement des mères en vue d’un « meilleur foyer », et du planning familial de 700 mères de familles et de 1 200 enfants par mois. Ils sont dotés d’équipements faciles à pratiquer.
Durant les six prochains mois, les responsables du projet comptent les évaluer et, par la suite, leur offrir des formations qui correspondent à leurs besoins. Enfin, l’intégration des agents communautaires dans chaque centre de santé de base figure aussi dans ces objectifs.
Culture – Antsirabe abrite « Rombom-panahy II »
Après la première édition qui s’est déroulée à Antananarivo en avril 2015, la capitale de la région Vakinankaratra a, à son tour, accueilli « Rombom-panahy II». L’objectif du festival est d’inciter, de motiver les jeunes poètes malgaches qui ont souvent des difficultés à promouvoir leurs œuvres. L’événement organisé à la Maison de la culture d’Antsirabe, vendredi, étant une occasion pour les participants de montrer au public leurs talents, a vu la participation massive de jeunes issus de nombreuses régions.
« La valorisation de la culture malgache par l’intermédiaire de ces jeunes écrivains, a un rôle important à jouer dans le développement du pays. En effet, si nous ne prenons pas en considération nos propres valeurs, nous ne pourrons pas avancer », explique Eugène Rabetokotany, secrétaire général du ministère de la Culture et de l’artisanat, venu spécialement à Antsirabe pour honorer la manifestation.
« Cette ouverture vers les jeunes nous permettra également d’évaluer le présent vécu par la génération actuelle et d’envisager d’inclure leurs œuvres dans la concrétisation du rôle de la poésie dans notre société. Ainsi, nous éviterons de répéter sans cesse les œuvres des anciens poètes », précise-t-il.
Par la suite, les meilleurs talents de cette deuxième édition de « Rombom-panahy » seront édités dans un recueil dont l’Office malgache de l’art et de la culture et le ministre de tutelle se chargeront de la réalisation.
Coopération – L’intensification de l’agriculture au menu
Environ 80% de la population malgache vivent en milieu rural. Leurs principales activités se concentrent sur l’élevage, l’agriculture et la pêche. Leurs besoins quotidiens dépendent ainsi de ces activités qui jouent un rôle important dans l’économie du pays. Pourtant, le monde rural demeure plongé dans une situation économique et sociale vulnérable.
C’est pourquoi, afin de pouvoir identifier et évaluer toutes les étapes de développement déjà pratiquées en milieu rural, l’Union Européenne a décidé de financer un programme sur l’intensification durable de l’agriculture africaine. L’évaluation s’est d’abord faite sur la base de diverses documentations comme les écrits, Internet et autres sources d’informations, puis il s’en est suivi des enquêtes auprès de paysans. L’objectif étant d’établir les fondations d’un programme de recherche d’envergure entre l’Europe et l’Afrique.
Six pays africains, dont Madagascar par le biais de la région Vakinankaratra, bénéficient de ce programme qui entre, à l’heure actuelle, dans la troisième étape de son activité.
Ces recherches et enquêtes étant terminées, les responsables du programme entrent dans une étape qui implique tous les acteurs concernés. Des professionnels de divers domaines, à savoir l’administration, les collectivités locales, les organisations paysannes et les paysans…, ont participé à une rencontre. Des analyses et des illustrations sur les voies et moyens d’intensification de la production rurale dans la région Vakinankaratra ont été discutées à cet effet.
« Les impacts économique, environnemental et sur la sécurité alimentaire ont été aussi étudiés. Ce qui a permis de reformuler les problèmes à résoudre afin de pouvoir monter les stratégies pour améliorer l’intensification agricole durable », conclut Tina Herman Randriamihanta, chercheur du Centre de recherche agronomique pour le développement.