Rouler en boîte automatique est désormais possible en moto, ici sur une Honda NCX750. Les avantages sont nombreux et la conduite s’en trouve bien plus agréable.
Honda 750 NCX DCT de son nom complet. Sa particularité Elle est équipée d’une boîte de vitesses automatique, dénommée « Dual Clutch Transmission ». De prime abord, l’on peut être tenté de la comparer avec un maxiscooter. Mais, il n’en est rien. C’est totalement différent, même si l’on n’a plus besoin de changer les rapports. D’ailleurs, lors de notre essai, il faut l’avouer, on a encore cherché le levier d’embrayage et le sélecteur de vitesse au démarrage. Sauf qu’il n’y en a plus ! A part ça, la prise en main est relativement facile. Pas de raison de craindre une éventuelle panne à cause d’un câble d’embrayage qui lâche, par exemple. On peut rouler en toute sérénité.
En automatique, la japonaise propose deux modes de conduite, en l’occurrence « Drive » et « Sport ». Le mode D est destiné à la conduite plus sobre. La boîte auto s’avère très précise et les changements de rapports se font de manière fluide. En ville, c’est l’idéal. Sur route, c’est carrément le pied. La boîte fait le boulot toute seule et le fait très bien. La conduite s’en trouve plus linéaire, plus dynamique et plus agréable.
Accélérations tranchantes
A côté, pour un peu plus d’agressivité, il suffit d’enclencher le mode S. Dès lors, le bicylindre de 745 cm3 délivre sa pleine mesure. Les accélérations deviennent plus tranchantes et la barre des 100 kmh est atteinte en quelques secondes. De quoi déposer sur place en un rien de temps celui qui se hasarderait à vous asticoter.
Bien évidemment, le bicylindre quatre temps alimenté par injection, que l’on retrouve également sur le maxiscooter Honda Integra, n’est pas à mettre entre les mains de n’importe qui. Chevaucher une 745 cm3 requiert une certaine expérience de conduite d’un deux-roues. En effet, en plus de l’intelligence de sa boîte auto, sa puissance laisse également bouche bée.
La NCX750 propose également un mode séquentiel, comme sur certaines voitures de sport. Deux boutons « + » et « – » sont disponibles sur le commodo gauche. Ils permettent de passer les rapports supérieurs ou de rétrograder.
Contrairement à la majorité des deux-roues, le réservoir, d’une capacité de 14 litres, est placé sous la selle. Un choix qui procure un centre de gravité un peu plus bas et qui améliore la tenue de route. Le trail de 218 kg se montre agréablement maniable. Et la hauteur de la selle, de 830 mm, est accessible à tout le monde. Bref, elle a tout pour plaire.
Le système DCT, une véritable révolution
Le système « Dual Clutch Transmission », ou DCT, a été lancé en 2010 par Honda, après de très longues années d’études. L’action du pied gauche sur le sélecteur de vitesse est remplacée par celle d’un servomoteur électronique. Dans le carter, l’on retrouve deux embrayages fonctionnant de concert. Le premier gère les rapports pairs, le second ceux impairs. Lorsqu’un rapport est engagé par le premier, le second pré-engage en parallèle le rapport suivant. Ainsi, la transmission vers la roue arrière n’est jamais interrompue. Avec ce système, l’on ressent toujours les changements de régime, mais les « à-coups » disparaissent lors du passage des vitesses, ainsi que lors des phases d’accélération ou de freinage.
Engagez le frein à main à l’arrêt
On est donc en présence d’une moto avec une boîte automatique, sans levier d’embrayage ni de sélecteur de vitesse. Or, le plus souvent, le motard lambda a l’habitude d’engager le premier rapport, afin de bloquer la moto au moment de se garer. Pas de souci avec la NCX750. A côté de la poignée gauche se trouve une commande pour tirer sur le frein à main. Celui-ci bloque le disque arrière et empêche donc le deux-roues de bouger.
Une consommation exemplaire
Avec une telle cylindrée, certains pourraient y réfléchir à deux fois avant une éventuelle acquisition, notamment concernant la consommation. Cependant, la Honda dépense près de 4 litres au 100 km sur route. Le réservoir peut contenir jusqu’à 14 litres de carburant. Bien évidemment, cette consommation augmente en ville, avec les arrêts et les démarrages fréquents. Toutefois, elle se montre exemplaire dans ce domaine, il faut l’avouer.
Un coffre très pratique
Le réservoir de la NCX750 est placé sous la selle. Par conséquent, à la place habituelle de celui-ci, le constructeur japonais a eu la bonne idée d’y installer un coffre. Très pratique en ville comme sur route, il propose un espace suffisant pour accueillir un casque jet. Cela plaira certainement à ceux qui ne veulent pas d’un top case qui détonne quelque peu au niveau esthétique.