Alors que le maire de la commune rurale d’Ambohibary Sambaina, Jean Désiré Razafimanantsoa, se trouve dans la capitale pour tirer au clair l’affaire de sa destitution qui lui est tombée le mardi 8 décembre dernier, ses partisans n’ont pas manqué de montrer leur colère, samedi dernier, contre cet acte qu’ils considèrent de « une trahison », en organisant un meeting.
« Nous n’accepterons jamais le détournement de notre choix », s’est insurgée une mère de famille qui a même déclaré que cette trahison à l’encontre de la population va perturber la communauté car le maire destitué et son remplaçant sont tous des natifs d’Ambohibary.
Elu avec 3 488 voix, soit un taux de 44,42% des suffrages exprimés, contre 3 374 voix soit 42,96 % pour le candidat du HVM, l’élu du FAIV a déjà été entendu par tous les responsables de l’élection aux niveaux régional et national pour la plainte déposée par son adversaire. Mais la raison de la disqualification invoquée par ce dernier a été toujours rejetée.
« Nous n’allons pas baisser les bras jusqu’à ce que cette affaire soit résolue et nous allons continuer à manifester si l’Etat ne revient pas sur cette décision purement politique », a affirmé Rasolomanana, un manifestant.
Malgré l’investiture collective des 90 maires du Vakinankaratra, effectuée en présence de cinq membres du gouvernement dont le ministre de la Santé publique, Mamy Lalatiana Andriamanarivo, le 22 octobre dernier, cinq nouveaux élus dans cette région sont destitués par le Conseil d’Etat. Il s’agit des maires des communes rurales d’Ambohitompoina et d’Ambatolahy du district d’Antanifotsy, de Nanatonana du district de Betafo, et d’Antsoantany et d’Ambohibary du district d’Antsirabe II. Les candidats du parti HVM, placés, en général, en deuxième position lors de la dernière élection communale dans ces localités sont pressentis pour remplacer ces maires qui ont déjà exercé dans leurs communes respectives depuis deux mois.
Angola Ny Avo